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Alors que le Graal a été démantelé, d’étranges meurtres corrompent les canaux de la Sérénissime. Le Conseil de Venise, autorité suprême de la ville, doit faire face à cette situation alors qu’un mariage prévu entre deux familles du conseil devait mettre fin à plusieurs années de rivalité. L’Association des Mages et la Sainte Eglise ont dépêché leurs éléments afin de résoudre ce mystère; véritable menace pour le Secret de la Magie. Dans l’ombre, les Apôtres de la Mort se nourrissent du chaos. Vous aussi entendez l’appel des muses de la désolation et venez mettre en lumière les secrets qui stagnent dans les abysses de Venise.
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illustrations par Zhimin Gao et Aw anqi. Codage pâr Kylas (mikazuki) sur le support du blank theme par Kim. Contexte et concept de jeu inspirés des oeuvres TYPE-MOON et du Naruverse.
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Pervertis les par ta Parole [Trisha]

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Galeswinthe


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Galeswinthe
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L’existence est, pour les mortels, un fardeau fugace et vénéneux. Ephémère, elle disparaît à mesure que le temps s’écoule. Ce qui ne doit être qu’un cycle se transforme alors en une course effrénée, une tentative désespérée des hommes pour se sauver des griffes de leur propre mortalité. Ils veulent subsister, léguer leur héritage aux générations futures. Pourquoi ne peuvent-il tout simplement pas accepter les louanges de l’extinction ? Retourner à la Terre, cesser d’exister comme Gaïa l’avait souhaité. Après tout, ils n’étaient qu’un virus, un amas de créatures rampant dans les sillages du monde. Des nuisibles, des parasites s’accrochant à la vie. Leur incarnation n’était qu’une ode à la perversion, une aria de corruption. Perdue au coeur de Venise, Galeswinthe déplorait la pérennité de ces vermines.

La sorcière venait d’arriver dans la ville. Si elle reconnaissait l’architecture des cités d’autrefois, l’épreuve du temps avait changé beaucoup de choses. Contrairement à Horb Am Neckar, la Sérénissime avait suivi le mouvement des époques. Tissée dans la soie et l’airain, elle était passée de main en main. Transfigurée par le déclin du monde, elle arborait les stigmates de la modernité. Les pavés avaient laissé place, par endroits, à un sol graveleux, compact et dur au toucher. Sombre sentier, il striait les rues de sa cuirasse obsidienne. Etrange matière.

D’autres éléments étaient baignés dans l’anachronisme. Créature de l’éternité, Galeswinthe avait du mal à comprendre le monde qui l’entourait. Comme ces jarres de lumière, perchées sur leurs trônes de fer. Elles illuminaient les rues de leur scintillement monotone, les lumières d’étoiles mourantes. Etaient-elles alimentées par une quelconque source de magie ? Etait-ce donc ça la technologie ? Les hommes étaient décidément bien ingénieux. Immondes, mais inventifs.

Sur les trottoirs, les quelques passants qui avaient bravé la nuit défilaient. Les visages étaient différents, certains arborant des traits étrangers à l’Europe. Des yeux tirés par les fils de la chair, des chevelures aux cimes frisées ou encore des carnations aux essences de charbon. Ces derniers étaient les plus exotiques pour la sorcière. Jamais n’avait-elle vu de telles teintes, même chez les hommes travaillant la terre, brûlés par leur labeur solaire. Ils étaient des titans à la carrure d’acier, robustes et imposants. Leurs babines étaient semblables aux pulpes du feu, des braises se détachant de l’écorce et mourant dans l’atmosphère. Etaient-ce des homoncules ? Quel argile avait été utilisé pour forger ces êtres de fanges et d’ébène ? Etrange eugénisme.

Intriguée, Galeswinthe allait s’approcher de l’homoncule pour l’analyser mais son pied heurta quelque chose. Une masse molle et lourde, un déchet posé sur le trottoir. En tournant la tête, elle ne vit qu’une carcasse rousse et mal fagotée. Une jeune femme, l’air sale et négligé.

« … Une gueuse. »

La sorcière arborait une expression de dégoût à peine dissimulée. La fille qui lui faisait face était allongée sur le trottoir, les épaules adossées aux marches crasseuses d’une maison. Elle ne sentait pas particulièrement mauvais mais son allure était celle des mendiants. Ses traits semblaient tirés par la fatigue et, parcourant son corps de leurs nervures de souffrance, les hématomes lui donnaient l’air encore plus misérable.

« Oh réveilles-toi. »

Maintenant accroupit, Galeswinthe tâtait du bout des doigts la jambe de la clocharde. Loin d’elle l’envie de s’assurer qu’elle allait bien, elle voulait juste lui verbaliser son mécontentement.

« Tu m’as fais trébucher. »

Son regard était inquisiteur et dédaigneux, deux iris de malice et d’arrogance. Elle n’attendait pas de réponse, juste à ce que la femme se repositionne et se fasse la plus discrète possible. Perchée au dessus du cadavre qu’était Trisha, la croix qui ornait le cou de la sorcière se balançait. Un mouvement monotone, un métronome au tempo d’infamie. Elle reflétait les lumières blafardes des lampadaires, des faisceaux d’or et de poussière.

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Trisha E. Katherine


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Elle rêve à chaque visage croisé dans la rue.

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Trisha E. Katherine
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Si le troupeau est d’agneaux alors nous sommes des chiens.

Si le troupeau est d’humains nous sommes des armes.

Des paroles qu’elle avait entendues des centaines, si ce n’est des centaines de fois lorsqu’elle foulait encore l’eden. Trisha Esau Katherine n’était qu’un nom qui servait à décorer le visage creusé par la fatigue et la négligence de l'exécutrice qui le portait. Son corps semblait de chair et de sang mais il n’en était rien car elle était de fer et d’argent, sa chevelure de feu et ses mains prenaient la forme d’étaux inexorables.

Elle n’était pas une exécutrice. Elle n’était pas une soldat de la Sainte Eglise. Elle était plus que ça. Elle était l’arme qui purifierait la nuit des créatures qui la hantait. Elle était le chien de chasse que le Seigneur lancerait à la gorge du Malin.

Ces pensées pouvaient sembler étranges. A vrai dire même au sein de la Sainte Eglise seule son père et sa mère semblaient comprendre leur véritable signification. Les étrangers qui venaient à sa rencontre la trouvaient souvent pathétique, ils pleuraient sa condition, désignaient les chaînes qui la retenaient comme un dogme nocif sans comprendre qu’elle ne répondait pas aux mêmes règles qu’eux. Qu’elle n’était pas l’humaine qu’ils voyaient, qu’elle n’avait pas le cœur qu’ils tentaient de soigner.

Pour elle, cette condition était inaliénable, intrinsèquement liée à son existence. Elle la rendait heureuse. Remplissait son existence de sens. Elle pouvait se tourner vers l’horizon et voir ce que le futur lui réservait. Elle savait les obstacles nombreux mais ne les craignait pas. Elle avait reçu les enseignements de sa mère, de son père, du Seigneur, elle avait été jugée prête à rejoindre le monde des hommes pour mener à bien la Mission.

Cependant… tout cela était vrai lorsqu’elle avait juste quitté la terre qui l’avait vu naître.

Cela faisait six ans qu’elle vivait parmi les humains et l’étreinte du temps avait en tout point émoussé son fil. Car le cœur de Trisha est valeureux. Silencieuse et dévouée, jamais elle ne remettrait en cause l’absolue vérité des leçons qu’il lui ont été apprises cependant elle ne pu empêcher le monde d’enserrer son âme et ce malgré la gangue de grès qui la recouvrait.

Elle avait laissé sa bonté s’échapper et son empathie pour la douleur des hommes la submergé et les années passées avec un vétéran de la Sainte Eglise n’avaient su faire taire la tristesse qui noyait son cœur. La voilà qui, croisant des agneaux démunis, ne pouvait s'empêcher de penser qu’en tant que chienne au service du troupeau elle n’avait pas le droit à une vie plus chaleureuse que la leur.

Quel déshonneur pour la lame de l'Église de s’être ainsi laissée aller. Esclave de l’amour de l'humanité, elle avait décidé de mettre de côté la Mission qui lui incombait pour vivre une vie simple. Celle d’un outil efficace mais usé. Celle d’une arme qui ne passerait pas l’épreuve du temps, qui serait jetée, remplacée, alors qu’elle pouvait atteindre les cieux.

Qu’elle devait atteindre les cieux.

Mais… dans les rues de Venise, bercée par le craquement des gondoles sur les canaux de la Sérénissime, le destin s'apprêtait à changer ce statu quo vicieux.

Oh, réveille toi.

A tout changer.

Tu m’as fait trébucher.

Balbutiement incertain, doux réveil d’une nuit incomplète sur les pavés de la ville aux sons d’argent d’une chaîne bénie. Une augure divine qui apportait une chaleur bien méritée au corps froid de la jeune rousse. La voilà qui levait les yeux afin d’appercevoir les traits de son interlocutrice, qui était-elle ? Que voulait-elle a une simple pécheresse ? Les humains n’avaient que peu de temps à accorder aux chiens.

Hm…

Un grognement aux airs de bâillement matinal au milieu de la nuit éclairée par les lampadaires. Le visage de la femme qui lui faisait face était glacial, tel un masque arlequin vide de tout sentiment. Ses traits se déformaient dans des grimages de dédain et de dégoût. L’air qui l’entourait laissait échapper une douce odeur rance d’automne. L’humidité et la mort se mêlaient dans un florilège presque envoûtant, mais les sens encore engourdie de Trisha n’étaient pas capables d’en comprendre le sens.

Que se passe-t-il ?

L'œil unique de l'exécutrice faisait face au regard de l’inconnue. Un sursaut de douleur traversa son crâne, l’aiguille péremptoire du Juste venait de percer son iris avant de se dissoudre en un nuage d’acide virulent. Elle avait beau peiner à émerger de son sommeil réparateur, elle pouvait sentir l’amour du Seigneur la prévenir d’une menace ésotérique venant de cette femme. L’air sévère, les yeux cernés de fatigue et de colère silencieuse, elle s’exprima simplement.

Qui êtes vous ? Ne venez pas me tenter au milieu de la nuit.


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Galeswinthe


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Le poids de la civilisation était insoutenable. Au coeur de la ville, l’atmosphère était pour Galeswinthe un mal insidieux et corrosif. C’était là le virus qui avait forcé les créatures du monde à se mettre à l’abri. Les enfants de gaïa avaient fuis vers les tréfonds de l’existence, une tentative désespérée de survivre au déclin que représente le genre humain. Indicible supplice, il fend l’âme de ses crocs d’acier et de bitume. Il met le feu à l’être dans un bourdonnement monstrueux et inonde la terre du sang des immortels. Cette torture n’a d’égale que la cruauté des hommes, un châtiment né de leur instinct de préservation. C’est un vrombissement assourdissant, une ruche de mort et de tourment.

Si la sorcière avait déjà du mal à garder les idées claires face à ce géant de souffrance, son interlocutrice n’aidait en rien sa condition. Alors qu’elle se défaisait de l’étreinte de Morphée, quelque chose semblait se réveiller avec elle. Une lueur, un faisceau aveuglant et merveilleux. Celle qui ne devait être qu’une sans abri s’enveloppait d’un voile aux étoffes d’ivoire, un linceul de fortitude et d’espoir. Foyer de providence, son coeur semblait nourrir les flammes de la repentance. Des braises familières, celles qui illuminent les catacombes de la cruauté. Des étincelles mortifères, celles qui embrasent les délires de la Sainte-Eglise.

"Qui êtes vous ? Ne venez pas me tenter au milieu de la nuit."

Même ses mots semblaient forgés dans l’alliage de la piété. Elle les dégainait avec toute la fougue de ses convictions. Comme les prêcheurs, ces charmeurs de l’esprit. Ceux qui aliènent l’âme et corrompent la raison de leurs belles paroles : des promesses d’éternité et de survivance. Sublime fourvoiement. Ils offraient les fidèles à une idéologie aux fondations malveillantes et hostiles à ce que devrait être le monde. Galeswinthe ne connaissait que trop bien les muses de l’infinité et ne voyait en elles que les joyaux de la stupidité. Qu’il fallait être candide pour rejeter ainsi le cycle de la vie, troquer sa dévotion contre les horizons incertains d’un paradis. L’immortalité est un fardeau lorsqu’elle dépend d’un autre, qu’elle provienne de broussailles vampiriques ou d’une force omnisciente qu’on appelle « Dieu ».

"Décidément, vous êtes partout."

Dans un mouvement de recul, Galeswinthe se redressa à en surplomber la rouquine.

"Pas besoin de faire les présentations, retourne dormir et ramène bien tes jambes sur ton torse."

Sa voix ne laissait transparaître que du dédain, une lame d’arrogance plongée dans le poison de l’ennui. Peut-être aussi un italien hasardeux, d'un autre temps. Mais, intérieurement, la sorcière n’était pas aussi sereine qu’elle aurait voulu le faire croire. Elle sentait quelque chose de familier chez la femme à demi-endormie. Quelque chose qui la ramenait à une ère de terreur et de souffrance. La chaleur qui émanait de son être était semblable à celle qui consumait les iris des fanatiques. Elle se rappelait avoir vu les mêmes flambeaux se mouvoir dans les yeux de son bourreau. Celui qui, animé par la voix du seigneur, avait massacré ses sœurs.

Elle les évitait comme la peste, s’était emmurée à Horb Am Neckar au moins en partie pour leur échapper. Les agents de l’Église, le bras armé de l’humanité. Elle n’avait aucune certitude quant à la qualité de la rouquine mais elle pouvait sentir le sang du christ parcourir ses veines. Il avait l’odeur de l’encens et du cuivre, transformant la chair en un encensoir aux dogmes vermillons. Si ses soupçons étaient avérés, alors elle préférait s’éclipser.

Le bon sens aurait voulu qu’elle efface ses souvenirs, qu’elle lui insuffle un ordre simple : « Il n’existe aucune sorcière du nom de Galeswinthe ». Mais, acculée par le poids du monde, l’allemande n’était pas certaine de pouvoir matérialiser pleinement son Reality Marble. Sans ancre pour abreuver son être, elle était à la merci de l’humanité. Dépourvue de territoire, une sorcière n’a accès qu’à un fragment de son pouvoir. Elle n’en restait pas moins un être extraordinaire, une chimère ayant traversé les âges. Mais, comme les dragons en furent la preuve autrefois, rien ne survit face aux humains. Leurs cités sont des reptiles au venin d’argent, un liquide sirupeux annonciateur de déclin. Tant qu’elle n’aurait pas fait son nid en ces lieux, elle ne pourrait pas se défendre efficacement. En tout cas, pas face à un agent de l’Église entraîné.

Avait-elle seulement remarqué ? La clocharde était-elle assez lucide pour voir au travers de Galeswinthe ? Si c’était le cas, oserait-elle passer à l’attaque et ce à la vue de tous ? Tant de questions à l’issue incertaine.

Les deux femmes ne le savait pas encore mais leurs existences s’emmêlaient dans un chaos aux ramifications monstrueuses. Dans les limbes de l’instant, la réalité prenait un étrange tournant.
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Trisha E. Katherine


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"Décidément vous êtes partout.

Des mots obscurs dont le sens se perdait dans le flou des frontières de la conscience. Aux yeux de Trisha, le monde à cet instant se résumait à ce face à face étrange. Le décor qui entourait les deux femmes se distordait dans un mélange incompréhensible à seulement quelques mètres de là. Les lampadaires étaient des étoiles accrochées au plafond du paradis, les gondoles d’étranges charons immobiles, spectateurs distants et silencieux et les passants… des spectres aux traits angéliques, douces fleurs à préserver de la bulle de réalité qui menaçait d'éclater.

Pas besoin de faire les présentations, retourne dormir et ramène bien tes jambes sur ton torse.

Les paupières de la rousse vacillèrent quelques instants, toujours hypnotisée par le mouvement de la croix, elle cherchait la réponse à une question qu’elle ne connaissait pas. Si l’on reconnaît souvent la force des exécuteurs, des soldats de la Sainte Eglise, pour leur capacité à affronter les créatures de la nuit, les Apôtres de la Mort, en combat singulier, il n’est que réducteur de penser que c’était là l’intégralité de leur potentiel. Les Executeurs, bras armé de la Mission qui les unis, n’étaient pas que de grands combattants.

Les cicatrices et le sang versé étaient autant de témoins de l’expérience qu’ils avaient accumulés, de leur faculté à déceler le mal, le traquer sans qu’il ne puisse se dissimuler à leurs yeux. Les exécuteurs sont les chiens de l’Eglise et si l’on craint les crocs de la bête, l’on redoute plus encore leur flair.

Qu’êtes vous ?

Certains exécuteurs étaient capables de discerner les traces de la vermine par leur fine odeur de mort, la couleur de leur peau, leur gestuelle surnaturelle, d'autres perçaient les intentions du malin de leur regard inquisiteur… Tant de manière qui rendait l’existence des Apôtres aussi douloureuse qu’un avant-goût de l’enfer qui les attendait.

Tant de manière que Trisha n’appliquait pas.

Non, elle n’était pas capable de tant de perspicacité. Elle n’était pas dotée d’un regard perçant, d’un esprit vif, d’une sagesse qui l’aidait à discerner le bien du mal. Son flair était émoussé, au profit du tranchant de sa lame. Elle était une menace, une flamme éclatante que l’on libérait sur le pécheur enchaîné à sa croix dans un dernier geste de mansuétude. Sa main n’était guidé que par la volonté du Seigneur qui lui indiquait le chemin de l’abysse.

Son œil n’attendait que d’être arraché.

Rarement avait-elle autant souffert qu’en posant les yeux sur cette femme. Les aiguilles d’acide pénétraient sa rétine avant de s’écraser à l’arrière de son crâne, dans une avalanche d'étincelles qui se répandait à travers chaque fibre de son être. Son souffle était court. Sa vue incertaine, taché de points lumineux qui parcouraient la silhouette de plus en plus distante de l’ombre irrégulière.

Vous… vous n’avez pas le droit de Le porter.

Ses mots haletants peinaient à traverser ses lèvres. Debout, dans un équilibre incertain, elle tentait d’apostropher celle qui aurait pû n’être qu’une passante désagréable. Mais elle ne l’était pas… n’est-ce pas ? Si à travers ces yeux bénis Son regard indiquait à Trisha la marche à suivre, elle n’avait pas besoin de douter.

C’est ça… fuyez ! Votre sang n’est bon qu’à cela !

Pourquoi ? Pourquoi avait-elle recours aux insultes ? Face au mal elle n’avait jamais eu d’autre réaction que l’accomplissement froid de la Mission. Elle tituba, manquant de perdre pied. La femme s’était arrêté. La femme ? Elle n’était plus une femme à ses yeux mais une silhouettes obscures aux membres émaciés, au regard vide, au sourire déchirant.

Vous… Vous…

Dans un sursaut douloureux elle couvrit son œil d’une main incertaine. La vue de cette chose était insoutenable elle… elle devait...

...?

Une sensation chaude traversa le bas de son visage. Toujours aveugle, préservée par la paume de sa main, elle porta l’autre à sa bouche. Un contact poiseux, épais, liquide. Non, pas de la sueur. Chaud, à l’odeur de fer, au goût âpre qui emplissait sa bouche. Le sang. Que lui arrivait-il ? Que lui avait-elle fait ?
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Galeswinthe


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Quelque chose flottait dans l’air, un mal volage et étrange, une folie qui n’avait pas de sens. Merveilleuse agonie, elle se contorsionnait dans des positions impossibles, prenant tantôt la forme d’une chimère abominable et arborant tantôt les masques de l’effroyable. Galeswinthe pouvait l’entendre hurler de douleur, ne comprenant pas elle-même le chaos qui l’entourait. Un parasite dérangeant, une vermine malfaisante. Ce joyau de psychose était né des entrailles de Trisha qui, dans la tension de son fanatisme, avait métamorphosé les charbons de sa foi en un diamant d’effroi.

A demi relevée, elle n’inspirait que la pitié. La rousse aux iris de providence tenait à peine debout. Elle grommelait des choses incompréhensibles, confuses, et s’agitait comme les malades d’autrefois. Celle qui abritait en son sein les foyers du seigneur était en proie à la pire des afflictions : la folie. Galeswinthe ne connaissait que trop bien son odeur, une fragrance âpre et irritante. Un poison qui embaumait d’ordinaire les tréfonds de la Forêt Noire. Il était en train d’embrumer l’esprit de la clocharde, un voile opaque aux étoffes sanguines. Et si le délire désorganisait jusqu’aux fondements mêmes de son être, la sorcière, elle, s’en délectait.

Qu’il était doux de sentir la raison s’effriter, dévorée par les monstres de la corruption. Des créatures primales, façonnées dans l’argile du monde. Leurs murmures étaient des secrets interdits qui, perdus dans les geôles pragmatiques de l’âme, résonnaient dans la discorde et l’incompréhension. Ô délicieuse damnation.

“Qu’êtes vous ?”

Qu’attendait-elle ? Une réponse honnête ? Quel genre d’exécuteur était assez bête pour poser une telle question ? Galeswinthe se contenta de l’ignorer.

“Vous… vous n’avez pas le droit de Le porter.”

La bouche de la sorcière se fendit d’abord dans un rictus d’incompréhension avant que son regard ne suive celui de la rousse. Celle-ci était fixée sur la croix qui pendait à son coup, séduite par ses volutes d’or et d’infamie. Elle pouvait donc sentir toute la contradiction que cette parure représentait lorsqu’elle ornait la chair de la sorcière. Le christ était pendu aux branches de son échine, la nuque brisée et les yeux plongés dans les limbes de sa perfidie.

Oh ça ?

Galeswinthe caressa ce cadavre sacré d’un doigt moqueur, comme pour narguer la rouquine. Fidèle à son ascendance de Walpurgis, elle prenait plaisir à se jouer de l’Église.

Néanmoins, son interlocutrice semblait hermétique à ses railleries. Elle n’écoutait que le sang qui tambourinait dans ses tempes, un liquide vermillon qui venait se répandre dans l’antre de ses lèvres. Bientôt, c’est la douleur qui rejoignit sa folie. Bois aride et combustible, la souffrance attisait les flammes de son délire. Elle enchantait et charmait les braises de sa névrose qui, en un instant, se métamorphosèrent en un foyer aux bouquets rutilants.

Elle semblait mourante, atteignant dans son agonie l’épiphanie des martyrs. C’était là un festin pour Galeswinthe qui, parcourue d’un frisson d’extase, sentait une partie de ses forces revenir. Qu’il était bon de se sentir à nouveau vivante dans ce dédale urbain. Là où la civilisation était écrasante, mutilant tout ce qui est beau et naturel, les démons qui harcelaient l’esprit de Trisha étaient une aubaine. Délices éphémères, ils offraient à la sorcière une bouffée d’oxygène. Néanmoins, aussi bon était ce nectar, il n’aurait jamais dû venir à exister. Cette ambroisie ne naissait d’ordinaire que dans les cauchemars de l’irréel, et n’étaient pas le fait du quotidien. Qui diable était cette rouquine ? Qu’avait-elle fait ? Qui l’avait mise dans cet état ?

Ses yeux étaient-ils la source de ses tribulations ? A voir la façon dont elle gigotait, c’était probablement le cas. Il n’était certainement pas judicieux de chercher à découvrir ce qui se cachait dans les iris de la jeune femme. Ce qui en émanait transcendait jusqu’aux aspects mêmes de notre réalité, appartenant à un ordre divin et magnifié. Mais, sa folie était si douce. Galeswinthe ne pouvait se résoudre à partir. Affaiblie par les tuiles et les pavés, ceux qui écrasaient l’étoffe de la nature, s’abreuver dans les torrents du délire était tout ce que son être souhaitait. Elle voulait sentir cette saumure irriter ses papilles, la sentir alimenter son corps des eaux du déclin. Alors, dans un mouvement animé par l’envie, la sorcière colla son front au visage poisseux de la rouquine, comme pour s’enivrer dans les terreaux de sa chair.

Tu as l’odeur du sang.

Elle renifla la sueur du martyr, cette écume de sel et de frénésie. L’odeur était semblable à celle qui embaumait l’esprit des sorcières lors de la nuit de Walpurgis, des parfums aux couleurs abominables. Son esprit voulait s’enfuir, laisser la clocharde se vider de son sang dans l’horreur de la nuit. Pourtant, son corps agissait contre sa volonté. Cela n’arrivait jamais. Dans la Forêt Noire, c’était-elle qui avait le pouvoir. Elle manipulait l’existence comme un marionnettiste de l’indicible. Eternelle comtesse, elle était nourrit par Gaïa et prenait racine dans un terreau de vie. Jamais elle n’avait connu une telle sensation. Celle de la faim, celle du déclin. La même affliction qui avait poussé les créature naturelles à fuir de l’autre côté du monde.

Je peux entendre les spectres de la mort murmurer à travers toi. Tes yeux… c’est eux qui te font ça ?

Les deux femmes étaient si proches que le souffle de l’une réchauffait l’échine de l’autre. Galeswinthe était comme un prédateur, un carnassier aux crocs éthérés.

Qu’es-tu ?

La question qui avait semblé si naïve dans la bouche de la rouquine était, dans celle de la sorcière, un écho menaçant. Elle voulait assouvir sa curiosité, les chimères de sa paranoïa anesthésiés par l’élixir de la renaissance. Galeswinthe avait retrouvé une partie d’elle même et, même si Venise la restreignait, se sentait vivre à nouveau. La Sérénissime ne serait pas son tombeau.



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Trisha E. Katherine


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Les secondes s’égrainaient et les quais des canaux sur lesquels la scène prenait place se vidaient. Les passants, intimidés par le comportement dérangé de la clocharde et l’extase malsaine de la touriste, avaient fui silencieusement. Les pauvres agneaux sans défenses avaient laissé au chien fou la responsabilité de les protéger du grand méchant loup. Le laissant seul, malgré les blessures, la fatigue, la douleur, le danger. Ils avaient fermé les yeux sur une réalité qu’ils ne comprenaient pas, ne voulaient pas comprendre, afin de préserver leur vie au détriment d’une autre. Après tout, s’il ne voyait pas les sombres griffes du destin se refermer sur la rouquine, étaient-ils vraiment responsables ?

L'égoïsme de l’humanité, sa couardise, sa faiblesse, toutes ces taches sombres sur le portrait lumineux du troupeau du Seigneur étaient invisibles pour Trisha. Elle n’avait jamais appris leur existence, n’était pas capable de les comprendre. Ce qui devrait être boueux et repoussant se déformait dans un spectacle putride en des forces et des gloires irréelles, factices. Peut-être l’avaient-ils abandonnée, peut-être n’étaient-ils pas conscients du poids de sa mission, peut-être ne sauraient-ils jamais qu’ils étaient en vie grâce à elle. Tout cela n’avait pas d’importance.

Elle n’avait pas d’importance.

Rien n’avait d’importance.

Son corps s’effondrait sur lui-même, le sang ruisselant entre ses lèvres, le front couvert de sueur, la respiration purulente qui laissait échapper des souffles chargés de douleur et de peur. La chose s’était approchée, elle s’était lovée contre son visage, se délectant de la vision de l'exécutrice. Son sourire déchirant son visage par delà ses oreilles, ses yeux de feu, sa chaire lézardée de veines de soufre n’étaient qu’une prison là pour restreindre le Sauveur qui portait silencieusement le poids des fautes de Trisha. Pourquoi ne levait-elle pas les armes pour accomplir sa mission ?

Je peux entendre les spectres de la mort murmurer à travers toi. Tes yeux… c’est eux qui te font ça ?

Les yeux sont la porte de l’âme disait-on.

L’oeil unique de Trisha était une porte fermée.

Grondement implacable, onde stridente qui déchirait ses tympans, l’enfer se déchaînait entre ses oreilles, ne demandant qu’à être libéré sur la créature qui lui faisait face. Un ordre, un geste et elle n’existerait plus. Le jugement divin s’abattrait sur son corps et son âme, elle serait consumée par les flammes putrides de sheol. Il ne resterait rien d’elle et plus un nom ne saurait décrire son être. Peut-être les flammes apporteraient-elles quelques vies innocentes dans leur passage ? Mais qu’importe, n’était-ce pas là un sacrifice acceptable ?

Les yeux sont la porte de l’âme pensaient-il.

L’oeil masqué de Trisha était une prison.

Les jambes tremblantes, le teint pâle, elle ne tenait plus debout. Son visage parfois traversé par la douleur, parfois par la haine, n’était plus que décoré d’une profonde tristesse. Elle n’était plus capable de tenir la face, elle n’était pas assez forte. Elle souffrait. Elle ne voulait pas avoir mal. Elle doutait. Elle voulait savoir. Elle n’était pas capable d’accomplir sa Mission. Elle n’était pas capable de protéger les humains. Elle voulait s’arrêter, respirer, flotter dans un vaste vide, ne pas faire face ni au présent, ni au passé, ni au futur. Elle voulait voir son chemin s’illuminer et poser sereinement le pied sur la première marche du paradis.

Qu’es-tu ?

La question de la sorcière, car elle ne pouvait être que cela, perça la dernière défense de l’esprit de la fille de Dieu. Qu’était-elle ? Une question si simple à laquelle elle ne saurait pas répondre. Pas ce soir. Pas cette nuit. Elle n’était pas une humaine, une femmee, elle n’avait jamais appris. Elle n’était pas une exécutrice, un soldat de la Sainte Église, elle n’avait pas la force pour. Les larmes commençaient à rouler le long de ses joues alors qu’une moue pathétique déchira son visage.

Je… Je ne sais pas…

Les mots s’étaient extirpé difficilement de sa gorge, dans un raclement étouffé, et maintenant qu’ils avaient été prononcés elle ne pouvait plus faire marche arrière.

Je ne sais pas.

Le reniflement sonore de son nez embourbé n’était qu’un écho de ses sanglots. Ses jambes avaient enfin laché et son corps était retourné à sa place. Sur le sol.

Je ne sais pas.

La question de la sorcière, car elle n’était rien de plus, résonnait dans son esprit, s’imposait comme un cancer privait l’être de son essence vitale. Dans une immobilité dérangée uniquement par des spasmes son esprit s’agitait sans répis à la recherche d’une réponse, d’une piste, d’une preuve. Derrière les barreaux de son âme, le vide grandissait et l’ombre qui la noyait semblait de plus en plus impénétrable. De ses six années de lutte, de chasse, de Mission, il ne lui restait que d’étranges bribes décousues qui se dissipaient dans ses larmes.



La sorcière avait fait quelques pas en arrière, probablement heureuse de ses méfaits, repue du repas d’aliénation qu’elle avait pu s’offrir. Elle ne tarderait pas à quitter la scène, à laisser la rousse sur le pavé de Venise, à l’abandonner à son sort alors que la fatigue extrême d’une vie d’oublis de soi, et les blessures négligées de ses années de services finiraient par la voler de ses dernières forces. Depuis six ans Trisha s’était abandonnée à sa mission et à chaque jour qui passait depuis qu’elle avait quitté l’eden, elle n’avait cessé de perdre de ses forces. Elle n’était pas digne d’être la lame de Dieu.

Être la lame de Dieu ?

Rappelle toi Trisha.
- Huh ?

L’air ahurie, elle leva la tête à la recherche de la voix si lointaine mais si familière qui venait de se faire entendre.

Tu n’as pas à chercher de réponses aux questions dont tu as déjà la réponse. Que t’ai-je donc appris ?

Elle ne savait pas quoi faire, elle ne comprenait pas, mais pourtant son coeur semblait ralentir, retrouver un rythme paisible. Cette voix était celle du droit chemin, des racines de la Mission. Soudainement le vide de son esprit fut envahi de lointains souvenirs d’une époque révolue. Tous la présentaient en compagnie d’un homme imposant, droit, à l’air sévère. Tous la présentaient avec la serieux, la passion et la candeur de l’enfance. Tous la faisait répéter ces mêmes mots.

Si le troupeau est d’agneaux alors nous sommes des chiens. Si le troupeau est d’humain alors nous sommes des armes.

Sa voix tremblante avait regagné en force à chaque mot, chaque syllabes. Toutes prononcées vers celle qui lui avait posé la si importante question, n’attendait-elle pas une réponse ? Dans la douleur, le sang, la sueur, le visage de Trisha avait retrouvé une forme de paix. Elle était une arme, la lame qui s’abat sur le mal. Une arme émoussée par le temps, par l’usure. Une arme perdue dans la nuit et les complot du malin. Une arme qui devait retrouver son chemin. Pour cela elle devait avancer, remplir son rôle et vivre un nouveau jour pour le remplir de nouveau au lendemain. Et le jour d’après.

Les larmes écarlates de ses yeux, guides providentiels de sa route embrumée, témoignait de la corruption qui émanait de la chose aux allures de femme. Elle savait ce qu’elle devait faire.

Le soleil se levait sur la terre, lorsque Lot entra dans Tsoar.

D’un geste vif, elle arracha le bandeau qu’elle portait pour voiler son œil droit. Dans une fraction de seconde interminable, le monde changea. Elle découvrit pour la première fois depuis longtemps les nuances de la toile du monde, ses deux pupilles azurées se posèrent sur la silhouette distincte de l’être de pourriture qui souillait la Serenissime avant de prendre une couleur écarlate et flamboyante.

Et les ténèbres furent dévorées par la lumière.

Modo

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Dans les catacombes de l’âme se terrent les démons de l’agonie. Des créatures viles et cruelles, des monstres perfides et éternels. Ils dansent jusqu’à en perdre la raison, s’enivrent dans des fleuves à la liqueur sombre et amère. Leur fête est un havre de débauche, un bal délirant et exaltant. La musique  infecte les os de sa résonance morbide, un glas chantant le requiem des Hespérides. Qu’il est difficile de résister à l’effervescence d’une telle célébration. Comment résister à toutes leurs tentations ? Aux promesses de survivance, aux caresses gantées de véhémences. Il est bien plus aisé de suivre ces spectres dans leur danse effrénée, un tango dans lequel le corps se perd dans l’esprit, une valse consumant les doutes mais abandonnant le corps aux rapaces de l’infamie.

Si Trisha avait perdu pied avec la réalité, cela fût-il pour un instant, elle semblait retrouver un semblant de lucidité. Existant au coeur de la nuit vénitienne, elle avait balayé tous les doutes, tous les vices qui gangrenaient son esprit. Sublimée, galvanisée par le divin, elle en oubliait jusqu’aux plus infimes ramifications de sa douleur. Celle qui n’avait pas d’identité, un ego perdu dans les tourbes dorées de la providence, pouvait entendre les murmures de la fortitude. Des paroles aux syllabes acérées, forgées dans l’alliage froid de la Trinité.

Si le troupeau est d’agneaux alors nous sommes des chiens. Si le troupeau est d’humain alors nous sommes des armes.

Ses muscles se crispaient dans une tension vengeresse, une hargne nécessaire à l’éradication du mal que représentait la sorcière. Sorcière qui, intriguée par ce qui était en train de se passer, avait pris un peu de distance avec la rouquine. Toute cette situation était si étrange, si singulière. Le danger était imminent et pourtant si lointain. Trisha était semblable à un prédateur endormi, une de ces plantes qui séduisent les instincts les plus primaires des insectes. Leurs effluves sucrées endorment les sens et exaltent la raison puis, lorsque les pattes de la vermine effleurent leur carcasse, le piège se referme. Il n’y a alors aucune issue, aucune sauf la mort.

Galeswinthe pouvait sentir une puissance inouïe émaner des iris de son adversaire. Quelque chose de magnifique : une chaleur réconfortante, adorant l’humanité, des braises rutilantes, haïssant la perversité. En 500 ans d’existence, elle n’avait jamais rien vu de tel. Aucun don, aucun miracle, aucun être, aucun événement, rien n’avait autant représenté un danger pour l’allemande que ces joyaux de providence. Elle voulait fuir, trouver refuge dans les geôles de la nuit, s’éloigner le plus possible de l’étreinte des Séraphins. Mais elle pouvait à peine bouger, condamnée à contempler le mystère qui s’apprêtait à irradier la ruelle dans laquelle elles se trouvaient.

Le soleil se levait sur la terre, lorsque Lot entra dans Tsoar.

Tout fût très rapide. Un mouvement, un regard, un crépitement. Puis, une lumière aveuglante. Les flammes se répandirent comme une catastrophe divine, noyant Sodome dans des tourbes de misère. Cette cuisante saumure abreuvait les fleuves de l’existence, imitant le Déluge. Comment survivre face aux lueurs de la rétribution ? Ces brasiers qui guident les pieux à travers les sentiers de la félicité. Ces brasiers qui consument les pêcheurs et expie leurs pêchés. Rien, aucun mystère ne semblait pouvoir résister à ce pouvoir. Comme si la thaumaturgie était l’écorce et les yeux de la jeune fille des flambeaux de miséricorde. Elle avait ouvert les yeux sur un monde détraqué, un royaume qui devait être purifié.

Galeswinthe senti d’abord une gêne dans son épaule puis, à peine eu-t-elle le temps de réagir, sa chaire s’embrasa. L’odeur était celle du gibier, un fumet profondément humain et ce même pour une créature comme elle. La douleur était insoutenable, pénétrant les veines et infectant le sang. Celle dont la silhouette épousait la nuit se transformait en une torche d’or et d’infamie. Le feu était un prédateur affamé, transformant le surnaturel en un étrange carburant. Il ne brûlait pas l’être, il le ravageait. C’était un massacre, une boucherie semblable aux chasses d’autrefois. Ces procès ayant coûté la vie de ses sœurs. Trisha avait rapporté les bûchers de ces époques, des géants aux robes de rameaux et à l’étoffe d’ignition.

L’allemande poussa un hurlement déchirant, un râle flirtant entre le plaisir et l’agonie. La souffrance, aussi insoutenable soit-elle, lui faisait perdre la tête. Non pas cette folie des condamnés, mais bien l’aliénation chère aux Walpurgis. Celle qui les maintenait en vie.

Alors, déterminée à se délivrer des griffes de la providence, Galeswinthe embrassa les démons de la véhémence. Elle approcha sa main encore valide vers son bras en proie à l’incendie. Tremblante, à peine consciente, voyageant entre le réel et l’irréel. Elle enfonça alors ses ongles dans sa peau, remuant ses phalanges dans les tourbes poisseuses de ses veines. Elle y grava quelque chose, un symbole dont le sens avait depuis longtemps été oublié. Un symbole appartenant à une tradition assassinée. Puis, alors que le feu continuait son travail, la sorcière hurla de nouveau. Cette fois-ci, le cri était plus long, maîtrisé, soutenu. Comme un chant, une note unique qui se distordait progressivement à mesure que la folie grandissait. Le monde autour se métamorphosait, prenant des allures de songes. Un étrange purgatoire dans lequel les sons ont le goût du cuivre et dans lequel les couleurs brûlent l’épiderme. Le silence n’est en fait que des bribes de murmures, des conversations éclatées, des réminiscences de créatures détraquées. Ces illusions fourvoyaient jusqu’à la fabrique même du monde, engendrées par la vision de deux femmes en proie à l’aliénation. Car si Galeswinthe chantait, Trisha, elle, l’entendait. Elle devait percevoir des choses interdites, partageant avec elle les stigmates de cette étrange épiphanie. Puis, l’ignescence fût telle que tout s’embrasa. Le mystère se consuma et la carcasse meurtris de la sorcière disparut dans un typhon de flammes.

Lorsque l’Armageddon prit fin, il ne restait plus rien de l’allemande. Pas même des cendres. Tout portait à croire que la combustion l’avait emportée, que les joyaux nichés dans le crânes de Trisha l’avaient tué. Ô merveilleuse agonie.

"Alors l'Eternel fit pleuvoir du soufre et du feu sur Sodome et sur Gomorrhe. Cela venait du ciel, de la part de l'Eternel."

La voix de Galeswinthe s’était élevée dans la pénombre, faisant pleuvoir ses paroles sur un désert de solitude. Le ton moqueur, provoquant Trisha en complétant sa tirade, mais intangible, introuvable.

La sorcière apparut alors derrière la rouquine, le bras droit meurtris par le feu et mutilé par ses ongles. Puis, avant que l’agent de l’Église ne puisse réagir, elle utilisa les dernières forces que la douleur lui octroyait. La folie infecta l’air et l’aube du monde se transforma en un épais crépuscule. Dans un râle corrosif, elle exprima ce qui allait suivre :

"Laisse moi te montrer toute l’horreur de tes dogmes."

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Trisha E. Katherine


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Les flammes tapissaient les pavés de Venise comme un voile iridescent et destructeur. Les anges et les démons prisonniers de l’âme de l’enfant de Dieu s’étaient languis de la liberté depuis trop longtemps. A quand remontait la dernière fois qu’elle s’était autorisée à les relâcher ? Des mois ? Des années peut-être ? Leur divine mission repoussée jour après jour alors qu’ils pouvaient bien voir la corruption qui défiguraient le jardin de l’Eternel, de quel droit se permettait-elle de les retenir ?

Perdu entre cauchemar et réalité, seule la silhouette de l’être fétide semblait se détacher du paysage nocturne et c’est lui qui le premier s’illumina. Vieilli, pourri, humide du temps et de la rancœur, il refusait de partir immédiatement en cendre. Ce n’était ni ses mystères ni sa nature qui la protégeait, après tout les flammes des enfers ne faisaient pas la différence entre les différentes nuances du Mal.

Non, les seules choses qui justifiaient sa survie était la piété de Trisha, incapable de se résoudre à libérer le jugement de Dieu pleinement, l’état lamentable de la rousse qui hurlait dans un échos de la vague de flamme, et l’indéracinable envie de vivre de la sorcière. Un désir si puissant qu’il semblait bien hypocrite venant d’une âme qui niait la beauté de l’existence du troupeau du Seigneur.

Le bras de la tentatrice prit feu, véritable flambeau dans l’obscurité, un instant seulement avant que le reste de l’allée ne disparaisse dans le brasier infernal. Les pierres craquaient sous la chaleur soudaine et l’humidité de la nuit fuyait cet endroit aussi vite que possible. Gardienne des flammes, Trisha n’en était pas moins aveuglée par le spectacle ardent et lorsque l’accalmie s’imposa elle restait immobile, debout sur des jambes chancelantes, les lèvres marquées du même rouge qui perlait de ses yeux, le souffle desséché.

Elle pouvait observer l’étendue de sa destruction, les pavés éclatés par la chaleurs, les facades en flammes qui laissaient s’échapper des cris de terreur distants des résidents arrachés à leur paix intouchable et d’épaisse volutes de fumée plus sombre que la nuit. L’allée, elle, était vide de toute vie. Ses yeux pouvaient retourner au repos.

“Alors l’Eternel fit pleuvoir du soufre et du feu sur Sodome et Gomorrhe. Cela venait du ciel, de la part de l’Eternel.”

Elle ne pouvait pas la voir, juste l’entendre, les graines de la corruption avaient survécu au jugement Divin. Pétrifiée par l’air fétide qui entouraient l’engeance du Mal, le corps engourdi par la douce caresse de la mort qui s’approchait inexorablement, elle était incapable de prendre la vie de cette créature librement. Elle pouvait sentir l’odeur d’un sang rance, qui coulait abondamment de la blessure béante sur le bras de la sorcière et les embruns de sa chair brûlée.

Une odeur si délicieuse que la gorge aride et la bouche envahie de sang, Trisha pourrait saliver face aux promesses qu’elle évoquait.

"Laisse-moi te montrer toute l’horreur de tes dogmes.”

Soudainement l’air cessa d’abreuver ses poumons et ses yeux entamèrent une danse folle. Les flammes sacrées et les ombres de la nuit se mélangeaient avec les hurlements des sirènes de la civilisation et des hurlements innocents. Peu importe qu’il s’agissait de la folie des Hespérides ou de l’anémie face à la blessure infligée par Tatsumi, mais devant elle, le monde perdait petit à petit le peu de sens qui lui restait. Ombre et lumières, la chaleur des flammes, le froid de son corps, tout semblait se mélanger sous le regard attristé des étoiles qui ne formaient plus qu’un grand kaléidoscope omniscient.

“Ah… J– Seigneur…”

Les mots étaient à peine murmurés, étouffés par le brasier et les sanglots qui envahissaient son visage. La voilà qui venait pour la première fois depuis une éternité d’abandonner sa compassion pour plonger plus profondément encore dans la Mission. La voilà qui avait abandonné un peu plus son identité en tant qu’individu de ce monde, qui avait mis en danger Son troupeau pour débarrasser le jardin d’une seule et unique créature et face à elle, tracé dans l’infinité de l’espace qui entouraient ces terres bénies, il lui apparaissait pour la première fois.

Etait-ce une bénédiction ou un jugement ? Avait-elle avancé le long du chemin qui lui avait été tracé ou s’en était-elle éloignée ? Elle n’avait pas la réponse à ces questions et dans cet instant seule sa langue natale était capable de mettre un mot sur l’écrasant sentiment qui étouffait son cœur. La réponse à ses questions se trouvait face à elle et incapable de l’interpreter elle était obligée de prendre une décision.

Elle n’était peut-être pas sur le bon chemin.

Elle avait peut-être fauté, péché et commis des crimes irréparables.

Elle s’était peut-être émoussée, embourbé dans l’usure et le vice.

Elle avait peut-être atteint la fin de son utilité.

Mais tant qu’un souffle de vie parcourait encore son être, elle serait toujours la même. Sa forme, ses traits, son corps aurait beau changer, évoluer, se métamorphoser, ses convictions et son coeur seraient les mêmes, inaltérable, comme sa Mission. Et si la mort devait la saisir, les portes du paradis enfin s’ouvrir, c’est sereine et en paix qu’elle ferait le premier pas. Non pas sans avoir accompli une ultime tâche.

Le cœur de Trisha s’illumina, son corps était peut-être au bord de l'abîme mais son âme elle brulait de mille feux. Ses circuits magiques s’activèrent à travers chacun de ses muscles et tapissaient son corps de motifs sanctifiés.

Elle était la lame de l'Éternel, celle dont le tranchant pouvait percer chaque traîtrise du malin et chaque démon de l’enfer.

Vampire, familier, esprit, sorcière. Aucun ne sauraient échapper son jugement.

Galeswinthe, car c’était son nom, était avachie sur son dos, à portée de main, ses péchés si lourds qu’ils emportaient Trisha avec eux jusque dans les boyaux de l’enfer. Les yeux fermés, Trisha porta sa première main jusqu’au cou de la créature putride. Lente, incapable de la saisir, elle parvint tout de même à stopper sa grande échappée, ses doigts se refermant sur la chaine dorée tenant captif le Sauveur de l’Humanité.

Quelle ironie.

Et dans un mouvement aussi erratique que la danse d’un cadavre, le bras inéluctable de Trisha chercha le cœur de la Sorcière.

Une épée usée contre un cœur de pierre.

L'histoire venait de basculer, au coeur de la Sérénissime agitée, sous les yeux de la nuit et d'un Dieu distant. Le monde ne le saurait jamais.
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Pervertis les par ta Parole ft.Trisha
La chair était trop faible, l’esprit, lui, anéanti.

Les mains de l’exécutrice serraient le cou de Galeswinthe qui, en retour, réagissait à peine. Elle avait utilisé ses dernières forces pour défaire l’âme de la rouquine, pour tenter de la réduire au silence. Malheureusement, ses illusions n’étaient restées que des mirages, des visions informes et irréelles. La sorcière devait arriver au triste postulat que, loin des cimes nourricières de la Forêt Noire, son existence était une anomalie. Le monde l’écrasait de tout son poids, l’étouffait, comme une tumeur compressant des organes. L’oxygène était un poison dont le seul remède, l’ether, était absent – ou en tout cas en trop faible quantité pour soutenir le mystère qui fondait son être. Sa thaumaturgie n’avait plus rien des miracles d’autrefois et s’estompait sans pouvoir prendre corps dans la réalité. En d’autre terme, elle mourrait.

C’est dans l’agonie que Galeswinthe comprenait vraiment la fuite des créature, des fées et des autres sorcières qui s’étaient réfugiées dans la Première. Cette douleur, cette rage, cette injustice, autant de sentiments qui distillaient en elle un cocktail de haine pour l’humanité. Les hommes avaient tout pris. La nature, la joie, la vie. Ils avaient pavé les artères de Gaïa, meurtris sa peau et avaient construit des habitations dans ses organes. Ils puisaient son sang et empoisonnaient son organisme depuis des millénaires. Aujourd’hui, un autre de ses enfants s’apprêtait à mourir.

Au dessus d’elle, ni le ciel ni les étoiles ne scintillaient. Il n’y avait que le bleu de son œil unique, ce globe de mort aux volutes incandescentes. Qui était-elle ? Les flammes qu’elle produisait n’avaient que l’apparence du feu. La sensation, elle, était différente, comme rongeant jusqu’à la fabrique du mystère. Ce n’est pas des cloques qui apparaissaient, mais bien le mystique qui disparaissait. La douleur était plus vive, plus purificatrice. C’est comme si l’humanité, leurs rêves, leurs espoirs, leur envie de subsister, s’étaient cristallisés dans ses iris. Le sentiment était indescriptible mais pour un être naturel comme Galeswinthe, la simple vision de cet horizon azur était suffisant à faire trembler tout son être.

« Même Shwarzwald ne s’en relèverait pas » pensa l’allemande alors que sa conscience s’évanouissait.

Il n’y avait plus rien à faire. Au moins, elle serait enfin libre.

Néanmoins, alors que l’acceptation avait injecté les veines de la sorcière, la poigne de l’exécutrice s’arracha violemment à son cou. Ses ongles griffèrent l’échine de Galeswinthe, comme un prédateur s’accrochant à sa proie – la faim au creux des lèvres. Autour d’elle, des voix s’élevaient, hurlant à la rouquine de se calmer.

« Madame, suivez mon doigt ! » un homme se tenait là, au chevet de l’allemande « Vous pouvez vous relever ? »

Ses yeux mirent quelques secondes à refaire la mise au point, sa tête tenant à peine en place. Elle était sonnée mais, elle pouvait discerner d’un côté la chevelure blonde du garçon, de l’autre deux silhouettes en train de plaquer la rouquine au sol. Derrière, d’autres hommes vêtus de rouge aspergeaient d’eau les habitations en feu.

« On va vous emmener avec nous à l’hôpi- »

Galeswinthe repoussa le secouriste d’une main, et se releva de l’autre. Dans son ascension, elle manqua de tomber à nouveau alors que son crâne semblait se remplir de plomb.

« Madame revenez ici ! C’est pour votre bien ! »

Seuls les cris étouffés de la rouquine parvenaient aux oreilles de l’allemande. Son gosier produisait des cris impossibles, des râles à la haine viscérale. C’est comme si ses tripes avaient gagné une voix, comme si tout ce qui fondait son être se tordait dans la violence.

« Madame si vous ne voulez pas coopérer je vais devoir - »

« Ce ne sera pas nécessaire »

Alors que Galeswinthe continuait sa marche, titubant sur les pavés de Venise, une silhouette blonde, gigantesque, avait barré la route au secouriste. En usant de ruse, de persuasion ou peut être même de magie, il lâcha l’affaire en quelques secondes et concentra de nouveau son attention sur l’exécutrice.

« Elle aurait au moins pu me remercier »

Un mégot incandescent s‘écrasa sur le sol avant d’être éteint par la semelle du titan. Elle regardait la silhouette désarticulée de Galeswinthe s’évaporer dans les artères de Venise. Sans but, mourante. Elle garderait un œil sur elle tant qu’elle le pouvait mais, après 500 ans cloîtrées dans une forêt, il était nécessaire pour elle de se frotter à toute l’horreur du monde – et ce par elle même.

Aujourd’hui, la trajectoire de deux destins ont changé.

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Trisha E. Katherine


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Exécutrice de l'église sauvant l'humanité.
Prisonnière de la Mission qui la plonge dans la nuit.
Elle rêve à chaque visage croisé dans la rue.

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Trisha E. Katherine
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Pervertis les par ta Parole ft.Galeswinthe
Trisha ne lâchait pas prise.

Sous aucun prétexte elle ne laisserait cette engeance du Mal vivre un jour de place, fouler les rues des hommes et tourmenter leur existence. Son corps, son esprit et son âme avaient été battus, modelés, forgés pour cet instant. Cet unique moment. Incapable de vivre hors de sa Mission, la lame sainte trouvait sa vocation dans cet instant d'inéluctabilité où le Seigneur, à travers ses yeux, ses mains, ses doigts, jugeait l'infidèle.

Elle pouvait entendre les anges déchus des enfers ricaner dans les éclats incontrôlés des flammes qui se répandaient difficilement autour d'elles. Ils étaient là pour cette chose, pour planter leurs crocs et leurs griffes dans son âme pécheresse et l'emmener dans les profondeurs des enfers, là ou elle ne pourrait faire aucun mal.

Elle pouvait sentir la caresse des anges célestes qui tendrement apposaient leurs main sur son dos comme pour la pousser le long de ce chemin béni. Le sang s'échappait de ses lèvres, la douleurs traversait son corps sans discontinuer, les flammes léchaient sa peau et étouffaient sa respiration incertaines, pourtant elle pouvait se sentir s'envoler.

Son corps redoublait de ferveur et son esprit était plus clair que jamais, les traits de la sorcières s'effondraient sur eux même comme les restes d'une buche usée toute la nuit durant.

Trisha ne lâcherait pas prise, même si elle devait en mourir.

En cet instant elle remplissait sa Mission. Comparé aux crimes que cette chose avait commis et commettra contre l'humanité, sa vie était un sacrifice acceptable. Elle accomplirait son destin et une nouvelle arme de l'église prendrait sa place dans un monde un peu plus sûr. Quelle joie, quel honneur plus grand existait-il pour un chien de berger que de disparaître en sachant le troupeau en sécurité ?

Alors que le monde semblait n'être devenu qu'une scène de fin pour deux personnages que bientôt l'histoire oubliera, de solides mains se sont refermées sur ses épaules. Une traction lourde, paniquée, sévère. Des mains épaisses, gantées et bien plus vigoureuses que les résidus du corps de Trisha.

Ce n'est pas sans se débattre, s'attacher à corps et âme à la gorge de l'injuste, hurler au Seigneur et à la Mort que Trisha fut éloignée de sa victime, innocente aux yeux des humains. Elle avait beau crier la vérité, les mettre en garde contre le Mal, ils ne voulaient rien entendre. La voilà qui se retrouvait plaquée contre le sol, maintenue au sol par deux secouristes qui peinaient à la maintenir en vue.

Dans les veines de Trisha, l'adrénaline commençait à s'effacer et l'anémie plongeait son corps dans un abysse sombre et glacial. Ses mouvements de plus en plus lents, sa voix de plus en plus brisée, sa vision de plus en plus vague.

Aucune lumière, marche ou porte au bout du tunnel.

Aucun paradis en vue.




   
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