We made plans
and god laughed

Contexte

Alors que le Graal a été démantelé, d’étranges meurtres corrompent les canaux de la Sérénissime. Le Conseil de Venise, autorité suprême de la ville, doit faire face à cette situation alors qu’un mariage prévu entre deux familles du conseil devait mettre fin à plusieurs années de rivalité. L’Association des Mages et la Sainte Eglise ont dépêché leurs éléments afin de résoudre ce mystère; véritable menace pour le Secret de la Magie. Dans l’ombre, les Apôtres de la Mort se nourrissent du chaos. Vous aussi entendez l’appel des muses de la désolation et venez mettre en lumière les secrets qui stagnent dans les abysses de Venise.
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illustrations par Zhimin Gao et Aw anqi. Codage pâr Kylas (mikazuki) sur le support du blank theme par Kim. Contexte et concept de jeu inspirés des oeuvres TYPE-MOON et du Naruverse.
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Ut Magia Poesis - Thallia Rosenberg

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Thallia Rosenberg
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Identité
Nom : Rosenberg
Prénoms : Thallia Euranie
Âge : 29 ans
Taille : 1m73

Classe : Magus
Tier du Personnage : Singulier
Affiliation : Indépendants

Signe occidental : Poissons (3 Mars)
Signe asiatique : Coq d'Eau (1993)
Groupe sanguin : AB+

Nationalité : Française
Origine ethnique : Ashkénaze
Lieu de résidence : Medea (Italie)
Alignement : Neutre Bon

Crédits avatar : Tetsuo (Light Novel Cover)

Concept

"La vérité est l'équilibre de la croisée des mots."


Temet nosce. Quête d'une femme. Quête d'une mage. Quête d'une vie – de mille et une vies.

Thallia. C'est ainsi que mes parents ont choisi de m'appeler, et c'est à ce nom que je m'accroche de toutes mes forces. La part encore humaine de moi-même. Souvent, alors que le soir tombe et que le soleil, las de courir inlassablement, vient finir sa course aux confins de l'horizon, je prends davantage le temps, le temps de penser, le temps d'écouter, le temps de m'écouter. Je me souviens d'une famille aimante, bienveillante, compatissante. Un présent du destin que j'ai perdu à jamais, et dont je n'ai compris l'importance que trop tard. Toujours trop tard. Encore trop tard. Quelle heure est-il ? Trop tard. Désormais, mon père n'est plus qu'un souvenir, un fantôme, et ma mère se meurt, emportée doucement par ses voix.

Rosenberg. C'est mon héritage, ma lignée. La part trop peu humaine de moi-même. Un vestige âgé de presque trois mille ans. Une ombre intérieure. Douleur, rancœur, terreur. Un fardeau ? Quels secrets mon sang me cache-t-il encore ? Devenue orpheline trop tard, j'ai suivi les pas d'un homme que je ne connaissais pas, d'un oncle dont j'ignorais jusqu'à l'existence, et il m'a montré la vérité. Cette magie qui coule depuis toujours dans mes veines, qu'est-elle vraiment ? Fait-elle partie de moi, ou bien suis-je ce que mes pères ont été ? Il est trop tôt pour le dire. Ou trop tard.

Le plus beau voyage, c'est celui qu'on n'a pas encore fait. Je suis donc partie. J'ai laissé derrière moi des amis, des souvenirs, un pays, un passé, au nom d'un vague espoir, d'une intuition folle. J'ai choisi de vivre loin des montagnes qui m'ont vue naître, à la croisée des mots, pour chercher des réponses à mes questions, et cette quête, cette quête de sens, cette quête de mots, cette quête... elle ne fait que commencer.

Portrait

Intuitive

Studieuse

Solitaire


"Au commencement était le Verbe." — Jean 1.1

Il y a au moins une chose dont je suis sûre : je ne suis pas un personnage de fiction. Si j'étais un personnage de fiction, il me suffirait de monter sur scène et de jouer mon texte – quel beau mot de dramaturge, jouer – il me suffirait de jouer mon texte, rien de plus. Ce que je serais deviendrait ce que je ferais, et ce que je penserais être deviendrait ce que je dirais ; mais la vie n'est pas si simple. Être, ce n'est pas si simple. Quant à exister...

Il fut un temps – pas si lointain, je dois l'admettre – où je pensais n'être personne. Un temps où je me voyais comme une idée, une simple idée, une fille passable avec un nom passable –  oubliable même – solitaire et muette. On ne m'avait jamais fait sentir que j'étais différente, et je ne m'étais jamais imaginée sortir de l'ordinaire, être exceptionnelle comme on dit. Mon père me disait toujours que chaque être humain était une goutte d'eau dans l'océan des mondes – ceux d'aujourd'hui, ceux d'hier, ceux de demain, et tous les autres, dans ou en dehors du temps, dans ou en dehors de l'espace.

Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de douter. J'ai fini par avoir l'intuition que mon père me mentait, et les indices étaient nombreux. Tantôt c'étaient de petits incidents qui arrivaient, ça et là, toujours quand j'étais fatiguée ou contrariée, des incidents qui n'avaient aucune explication logique, bien sûr ; tantôt c'était la couleur de mes yeux, qui m’apparaissait comme trop atypique pour être seulement le fruit du hasard génétique ; ou bien mon quotient intellectuel "un peu trop au-dessus de la moyenne" comme le répétait le psychologue scolaire à chaque réunion parents-professeurs. Petit à petit, tout ça venait ébranler ma certitude d'être une fille normale, ordinaire, sans saveur ; alors, comme tous les jeunes de mon âge, je me suis mise à rêver de grandeur. De puissance. D'être unique.

Je n'en voulais pas à mon père, et je ne savais pas pourquoi il me cachait la vérité ; quelques mois avant sa mort, je me suis fixé comme objectif de le découvrir. Je crois que c'est depuis cette époque que j'ai gardé au fond de mon cœur ce besoin furieux, profond et sincère de découvrir la vérité – celle-ci, bien sûr, mais aussi toutes les autres. Maman disait toujours à ce propos que j'étais philosophe, mais au fond, je ne sais pas si ça peut s'exprimer ainsi. Je ne sais pas, et je crois que je préfère autant qu'il n'existe pas de mot en français pour exprimer ça.

Je voulais la vérité, mais je n'avais pas prévu qu'elle puisse me blesser à ce point. Si seulement j'avais su...

À la maison, j'étais seule. Pas de frères et sœurs, pas de voisins, aucun gosse de mon âge, aucun gosse tout court – seulement mes parents. À l'école, j'étais seule aussi. Par choix. Je n'ai jamais eu beaucoup d'amis, et je n'ai jamais trouvé beaucoup d'intérêt à fréquenter les autres ; quant à l'amour, je crois que j'en avais quand je rentrais chez moi : mon père me serrait dans ses bras, ma mère m'embrassait tendrement sur le front et, tous les soirs, je m'endormais heureuse. Bien sûr, ce n'était pas l'avis des autres adultes. "C'est dommage, il faudrait que Thallia se fasse des amis !" ; mais mon père ne réagissait pas, comme si c'était évident, comme s'il savait – comme s'il savait que je n'étais pas vraiment normale.

Mon âme aurait-elle vieillie trop vite ? Ai-je seulement été enfant un jour ? Le temps infléchit parfois sa course, mais jamais, au grand jamais il ne revient en arrière. Aurais-je des regrets ? Sans doute, mais qui n'en a aucun ?

Travailler me rassure. Réfléchir me rassure. Cogito ergo sum. Même si je n'ai jamais été d'accord avec Descartes, je crois pouvoir dire que je mourrai le jour où je cesserai de penser. J'aime plus que tout entendre, ressentir, penser, méditer, prier. Pour moi, les idées sont les comètes de l'esprit : elles vont, viennent, naissent, meurent, brillent, se consument, tournent en orbite, passent ici, repassent par là. Rien n'est sous contrôle, pas la pensée, surtout pas la pensée. Quant à l'imagination, elle surgit toujours à l'improviste, entre deux eaux, au croisement des mots.

Quand j'étais enfant – je veux croire que je l'ai été un jour, comme tout le monde, j'ai dû l'être, même si je ne m'en souviens pas – je m'amusais souvent à écrire des portraits chinois. C'était l'un de mes passe-temps préférés, voire mon préféré. Je me demande ce que la Thallia d'aujourd'hui aurait à dire à celle d'hier, ou plutôt devrais-je dire, à celles d'hier ?

Si j'étais un désert, je n'aurais pas de nom, car personne ne voudrait me nommer.
Si j'étais une mer, je serais la méditerranée, au croisement des peuples et des langues.
Si j'étais un oiseau, je serais un corbeau, planant au-dessus des eaux qui se retirent.
Si j'étais une île, je serais l'île de Crète, recueillant les larmes d'Ariane au seuil du labyrinthe.
Si j'étais un arbre, je serais un ginkgo, aux feuilles à la fois étranges et belles.
Si j'étais une couleur, je serais le pourpre, en souvenir d'antiques rivages jumeaux.

Finalement, que reste-t-il de moi ? Des vestiges, des fantômes, du temps cristallisé ? Je ne saurais le dire. À force de trop chercher à me saisir, à force de trop chercher à me peindre, à m'écrire à moi-même – ou à m'écrire moi-même – j'ai l'impression de ne plus vraiment être. C'est donc ça, jouer ? Dans ce cas, je jouerai jusqu'au bout, aussi longtemps qu'il le faudra. Je trouverai des réponses, et j'irai au bout du rêve.

"Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve, une réalité." — Antoine de Saint-Exupéry


Ut Magia Poesis - Thallia Rosenberg MBTI-Thallia

Famille

Ut Magia Poesis - Thallia Rosenberg Crest
La famille Rosenberg trouve ses racines dans le premier exil des élites juives de Jérusalem à Babylone, au tout début du sixième siècle avant notre ère. Son fondateur est Yeo Yaw, qui maîtrisait les langues akkadiennes ainsi que l'hébreu. Il était l'un des kabbalistes les plus respectés de son temps et fut le premier à poser les bases du blason magique familial.

Lorsque le peuple juif en exil retrouva sa liberté quelques décennies plus tard, le petit-fils de Yeo, Jonas, prit une décision pour le moins surprenante : au lieu de retourner à Jérusalem ou de rester à Babylone comme l'avaient fait plupart de ses pairs, il suivit un instinct inexplicable, une sorte de voix intérieure : il entreprit avec sa femme et ses trois enfants un voyage périlleux en direction du nord, à la recherche d'un nouveau foyer. Et c'est là, au milieu du désert, qu'il découvrit une rose singulière qui allait changer non seulement son existence, mais aussi celle de toute sa lignée. "La vérité est l'équilibre de la croisée des mots", tels furent les mots que chuchota la rose à l'oreille de Jonas. Dès lors, il abandonna le nom de Yaw pour celui de Rosen, et comprit que la quête de sa lignée résiderait dans l'étude des mystères de la langue et des mots.

Arrivée en territoire Scythe, la famille Rosen s'installa et prospéra pendant plusieurs siècles, développant son art magique de père en fils à travers l'étude de nouvelles langues et de nouveaux textes issus des cultures du Moyen-Orient et du Caucase ; mais leur expertise commença à attirer les convoitises et les soupçons, tant parmi les humains que parmi les mages. Samuel Rosen, refusant de s'allier à une quelconque organisation magique de peur que les secrets de la thaumaturgie familiale ne soient utilisés à mauvais escient, prit alors la décision de s'expatrier à Byzance vers le milieu du premier siècle de notre ère. Dès lors et pour les siècles à venir, les Rosen se devraient d'agir dans l'ombre et l'anonymat le plus total sous peine d'exil.

Les Rosen demeurèrent à Byzance pendant plus de mille ans. Ils assistèrent à la métamorphose de cette dernière en Constantinople, et furent des sujets de l'Empire byzantin des siècles durant. C'est là, à la croisée des chemins, que les héritiers successifs apprirent à sublimer leur art magique par l'étude du grec, du latin et des langues proto-européennes.

Cependant, les croisades successives menées en Orient firent de la ville autrefois paisible une zone de passage agitée et imprévisible, ce qui contraignit les Rosen à s'exiler une fois de plus. Vers le milieu du douzième siècle, ils s'installèrent au cœur du Royaume de Bohême, en Europe centrale, et prirent le nom de Rosenberg (qui signifie littéralement "montagne des roses") en raison du profil singulier des terres sur lesquelles ils s'installèrent. C'est à cette période qu'un schisme important se fit au sein de la famille, donnant naissance à deux lignées distinctes :

• Les Rosenberg politiques, représentant la noblesse féodale du Royaume de Bohême, qui souhaitèrent s'éloigner des pratiques thaumaturgiques ancestrales transmises depuis plusieurs siècles. Ils bâtirent le château de Rožmberk sur la Moldau, avant de voir s'éteindre leur dernier descendant, Pierre Vok de Rosenberg, en 1611.

• Les Rosenberg arcanistes, qui restèrent fidèles aux pratiques thaumaturgiques ancestrales transmises depuis plusieurs siècles. Ils apprirent à vivre cachés parmi les sujets du Royaume de Bohême, étudiant l'allemand, le yiddish et certaines langues d'Europe centrale et orientale.

Vers la fin du seizième siècle, la famille Rosenberg devint très proche de certains groupuscules protestants qui s'épanouissaient dans la région. Cependant, ils ne purent empêcher les forces protestantes armées de Bohême d'être défaites à la bataille de la montagne-blanche en 1620. Cet événement marqua à la fois la fin de l'indépendance du Royaume de Bohême et une nouvelle phase d'exil pour les descendants de Yeo Yaw.

Ce fut en France, et plus précisément à Orléans, que les Rosenberg trouvèrent refuge. Témoins de l'essor de la monarchie absolue sous Louis XIV, ils changèrent leur patronyme en Rose et se mirent à étudier l'anglais mais aussi et surtout le français. Cependant, la Révolution française de 1789, ainsi que l'instabilité politique qui en découla, contraignit la famille à un nouvel exil. Le mage Aristide Rose, voyant ses parents et cousins se succéder les uns après les autres à la guillotine, fit le choix de fuir dans les Alpes françaises avec ses enfants et reprit le nom de ses ancêtres de Bohême.

Le vingtième siècle manqua de peu de signer la fin de la dynastie Rosenberg, et ce à deux reprises. En effet, Erwan Rosenberg, descendant direct d'Aristide, servit dans les bataillons de chasseurs alpins français lors de la Première Guerre mondiale. Il était à l'époque le seul candidat potentiel pour la transmission du blason magique familial, toutes les autres branches étant éteintes ou inaptes. Une blessure de guerre faillit bien lui coûter la vie, et il ne dût sa survie qu'à une étrange conjonction du destin. Son fils, Artemis Rosenberg, échappa quant à lui de justesse à la déportation sous le régime de Vichy, mais ne put empêcher son propre père d'être déporté et exécuté au camp de concentration de Natzweiler-Struthof en Alsace. Quelques années plus tard, Artemis épousa une jeune française du nom d'Apolline Vernier et eut trois enfants : Taran, Sirius et Esther.
La tradition magique de la famille de Thallia repose sur une thaumaturgie kabbalistique de vent qui utilise tour à tour ou conjointement deux systèmes différents : le Notarikon et la Temurah. Pour être pleinement fonctionnelle, cette magie s'appuie également sur une collection importante de textes plus ou moins anciens – parfois perdus – et rédigés dans des langues diverses qui ont parfois disparu de la surface du globe et ont été reléguées au rang de "langues mortes". Cette collection est  pour ainsi dire stockée à l'intérieur du Magic Crest familial. Au fil des siècles et des migrations, chaque héritier successif du blason magique a ajouté sa pierre à l'édifice, créant de nouvelles ramifications et de nouveaux nœuds entre les réseaux magiques déjà existants. Aujourd'hui, le Magic Crest des Rosenberg comporte un certain nombre de langues actives qui sont à grande majorité des langues indo-européennes.

Ère antique
• VIe siècle avant J.C. | Hébreu & Langues akkadiennes
• Ve siècle avant J.C. | Langues indo-iraniennes
• Ier siècle | Grec ancien & Latin

Ère médiévale
• IXe siècle | Langues romanes et tudesques
• XIIe siècle | Yddish & Vieux norrois

Ère moderne
• XVIe siècle | Italien toscan
• XVIIe siècle | Français & Anglais

Ère contemporaine
• XXe siècle | Allemand

Les héritiers du blason magique des Rosenberg ne sont pas pour autant multilingues. En effet, ils ne connaissent qu'un nombre de mots limité à ceux rencontrés dans les textes qu'ils utilisent, qu'ils soient issus de la tradition écrite ou orale. En revanche, ils peuvent choisir de croiser les langues entre elles afin de produire des effets divers et variés.


Compétences

Magecraft - Kabbalah
🔴
Condition Physique I
⚫⚪⚪
Formation Magique II
🔴⚫
Formation Académique I
⚫⚪⚪
Tradition Mystique III
⚫⚫⚫
Sorcery Trait - Hagah
⚫⚪⚪
Circuits Magiques III
⚫⚫⚫

Descriptions

Condition Physique I
Mens sana in corpore sano. Dès son plus jeune âge, et en accord avec la philosophie de son père, Thallia a suivi un entraînement physique régulier et diversifié. Taran n'avait pas pour objectif de faire de sa fille une athlète de haut rang, ni même une combattante physique hors-pair ; il voulait simplement combler ce qui, selon lui, venait parfois à manquer aux Rosenberg : une condition physique juste au-dessus de la moyenne. Par conséquent, en tant qu'archéologue, il l'emmenait assez souvent avec lui lors de ses voyages à l'étranger. Sites de fouilles, espaces sauvages, ruelles bondées ; pour Thallia, tout devenait un défi, un jeu, une occasion de se dépenser physiquement, en courant, en escaladant ou en skiant, sans parler des longues et mystérieuses randonnées avec son père le long de chemins escarpés qui semblaient être connus de lui seul.
Formation Académique I
De nature précoce, Thallia a obtenu son baccalauréat littéraire à l'âge de seize ans. À l'époque, rien ne la destinait à devenir mage, ce qui explique son choix de poursuivre ses études à l'université au sein d'une double licence Lettres-Histoire. Brillante, sa vie bascule alors qu'elle est âgée de dix-neuf ans, ce qui l'oblige à abandonner ses études à la fin de sa troisième année de licence au profit d'un apprentissage thaumaturgique éprouvant et exigeant. Elle a cependant gardé de cette période une solide culture générale, ainsi qu'un goût prononcé pour la littérature, les arts, l'histoire et la généalogie.
Circuits Magiques III
Bien qu'elle n'ait hérité d'aucune affinité magique du côté de sa mère, Thallia était tout de même prédisposée à naître avec des circuits magiques conséquents à cause de l'ascendance exceptionnelle de sa branche paternelle. Ainsi, il fallut peu de temps à son père pour comprendre l'immense potentiel de Thallia en tant que mage : ses circuits magiques étaient non seulement abondants, mais également d'une qualité tout à fait remarquable, presque inégalée ; mais Taran avait choisi de tourner le dos à la magie depuis longtemps, c'est pourquoi il ne prit jamais la peine d'expliquer à sa fille le caractère tout à fait singulier de ses prédispositions innées en matière de circuits magiques. Ce n'est que bien plus tard, lorsqu'elle commença son initiation thaumaturgique à l'âge de dix-neuf ans, que Thallia comprit le poids et l'importance de ce que le destin avait choisi de lui offrir dès son tout premier souffle.
Magecraft - Kabbalah
La thaumaturgie kabbalistique d'air dans laquelle Thallia s'est spécialisée repose sur l'utilisation de devises mystiques (ou mystic verses) dont l'efficience repose sur deux systèmes bien distincts : le Notarikon et la Temurah.
Une devise mystique est un énoncé issu d’un texte fondateur, religieux, mystique et/ou littéraire que le mage prononce avec le niveau d'intensité sonore de son choix, allant du chuchotement au hurlement. Le niveau d’intensité sonore influe bien évidemment sur les effets de la devise ; de plus, une devise mystique peut être de nature linguistique, purement sonore ou bien un mélange des deux. Cependant, elle ne saurait prendre forme sans la mise en mouvement de l'air présent dans l'environnement immédiat autour du mage, le seuil minimum requis pour l'activation de la formule correspondant au plus petit niveau d'intensité sonore perceptible par une oreille humaine.
De taille variable, une devise mystique peut aller du simple mot à une incantation contenant plusieurs centaines de mots. Cependant, la taille d’une devise mystique n’est pas directement proportionnelle à sa puissance, même s’il s’agit d’un facteur à ne pas négliger : c’est plutôt le degré de complexité conceptuelle, couplé à l’âge du ou des mystères intégrés à la devise, qui fonde la puissance de cette même devise.
Les effets d’une devise mystique, en tant qu’entités magiques issues de la tradition orale, dépendent surtout des intentions du mage qui l’utilise, et sont pour la grande majorité d’entre eux des procédés magiques temporaires et comparables à ceux d’un enchantement ou d’une alchimie à durée limitée dans le temps, allant de quelques secondes à quelques jours. Une devise mystique agit la plupart du temps selon un processus de métamorphose, c’est-à-dire qu’elle ne crée pas fondamentalement quelque chose de nouveau, mais qu’elle transforme quelque chose de préexistant en quelque chose d’autre.
Le Notarikon, premier système kabbalistique utilisé par Thallia, repose sur un principe assez simple de compression-décompression des sons, des mots, des phrases et des textes. Par exemple, pour la décompression, le mot « symbole », privé de ses voyelles, donne « SMBL » ; le mage pourra ainsi utiliser chacune de ces consonnes successives pour former un quatrain où chaque vers commencerait par une consonne de la liste : « Sous les cerisiers de ma reine / Mon âme est en peine et se traîne / Bas est le jour et bleue l’absence / Loue et chante ton ignorance ». À l’inverse, la compression, utilisée la plupart du temps dans des situations d’urgence où il n’est pas possible de « réciter » un extrait d’œuvre intégralement, consiste à condenser un ensemble de mots en un autre ensemble plus compact : « Carles li Reis, nostre emperere magnes / Set anz tuz pleins ad estet en Espaigne / Cunquist la tere tresqu’en la mer altaigne » (les trois premiers vers de la Chanson de Roland) ; en isolant les premières et dernières lettres de chaque vers, on obtient la suite de lettres « CSSECE », suite à partir de laquelle on peut former la devise mystique « Crisis ex acme » en complétant avec les lettres adéquates. Ces encodages peuvent se faire d’une langue source à la même langue source, comme dans l’exemple de décompression, ou bien d’une langue source vers une autre langue source, comme dans l’exemple de compression.
La Temurah, second système kabbalistique utilisé par Thallia, consiste quant à elle à échanger la place des sons, des mots ou des phrases à l'intérieur d'une devise mystique préétablie. La Temurah permet aussi de tronquer ou de rallonger certaines devises, voire de « créer » une nouvelle devise mystique par juxtaposition successive de termes. Par exemple, le mot akkadien "enuma" (premier mot du texte fondateur babylonien « Enuma Elish », traduisible de façon simpliste en français par "quand") possède trois voyelles et deux consonnes. En changeant les deux premières voyelles de ce mot, mais en conservant la structure globale de la lexie d'origine, on peut construire le mot latin "anima" (traduisible de façon simpliste en français par "âme") et ainsi créer un début de devise mystique, "Enuma anima", où « anima » remplace « elish » de façon harmonieuse à l’oreille en modifiant le sens d’origine.
Formation Magique II
Thallia a commencé sa formation magique à un âge relativement avancé pour un mage. Bien qu'ayant des dispositions innées en la matière, l'utilisation qu'elle faisait de la magie avant son initiation était toujours involontaire ou incontrôlée, et comme son père avait pris soin de l'éduquer loin de l'univers des mages, elle avait toujours cru que ces phénomènes, inexplicables sur le plan rationnel, étaient liés à des éléments métaphysiques qui devaient bel et bien exister mais dont la compréhension devait lui échapper. Peu avant son vingtième anniversaire, elle commença à apprendre les concepts magiques de base, ainsi que ceux de la famille Rosenberg, auprès de son oncle Sirius, qui consentit à lui enseigner tout ce qu'il savait. En tant qu'instructeur, Sirius était à la fois exigeant et bienveillant, ce qui permit à Thallia de faire des progrès considérables en un temps record. Pour autant, bien qu'elle soit devenue spécialiste de nombreux sous-domaines liés à la kabbale, ses connaissances concernant les autres écoles de thaumaturgie restent très lacunaires.
Tradition Mystique III
La tradition mystique des Rosenberg est sans aucun doute l'une des plus anciennes traditions existantes parmi les familles de mages, une tradition qui a réussi à perdurer jusqu'à l'ère contemporaine au prix de nombreux sacrifices, incluant la dissimulation, la manipulation, les jeux de pouvoir, le secret et l'exil. Bien que les pratiques thaumaturgiques de cette lignée aient connu de très nombreuses mutations au fil des siècles – mutations bien souvent liées aux caractères très diversifiés des héritiers successifs du blason magique familial – la ligne directrice globale de la famille est toujours restée la même. Pourtant, après des siècles et des siècles d'existence, elle est aujourd'hui menacée d'extinction, et son destin semble étroitement lié à celui de sa toute première et peut-être dernière héritière, Thallia Rosenberg.
Sorcery Trait - Hagah
Hagah est un mot hébreu aux multiples sens, que l'on pourrait traduire assez fidèlement en français par le verbe méditer. En effet, au fil des siècles, les Rosenberg ont mis au point une technique bien particulière afin d'exploiter au maximum le potentiel de la magie kabbalistique propre à leur lignée à travers une forme de méditation contemplative et combative baptisée Hagah Techne. Cette technique a un effet assez similaire à celui des chants des bardes de l'ancien temps : utilisée à bon escient pendant un conflit, elle permet de décupler la force et la puissance de ses autres alliés tout en réduisant celle de ses ennemis, et donc de potentiellement pouvoir changer l'issue d'une bataille. Utilisée sans grand succès par un des ancêtres de Thallia lors de la bataille de la montagne-blanche en 1620, son efficacité reste toutefois remarquable, bien qu'intimement liée à la puissance du mage qui l'utilise. Outre sa consommation de mana, l'activation de cette technique nécessite une préparation préalable, tant sur le plan physique que spirituel. Ainsi, le thaumaturge souhaitant utiliser Hagah Techne doit préalablement tracer un certain nombre de symboles et d'écritures complexes au sol organisées autour d'un cercle d'environ deux mètres de diamètre qu'il peut éventuellement parer de matériaux thaumaturgiques ou de reliques spécifiques afin d'amplifier la puissance du sortilège ; puis, il doit effectuer plusieurs mouvements circulaires dans l'air avec ses deux mains, ce qui aura pour effet d'invoquer une barrière de vent très robuste qui permettra de le protéger efficacement pendant toute la durée de la méditation. Enfin, il doit s'asseoir en tailleur au milieu du cercle et parvenir à faire suffisamment le vide dans son esprit, tout en ne perdant pas de vue son objectif, afin de pouvoir entrer en transe poétique. Cet état de transe poétique peut durer plusieurs dizaines de secondes à plusieurs minutes, en fonction de l'endurance du mage mais aussi du soin apporté à la préparation de la technique ; pendant toute la durée de la transe, le thaumaturge renforce ses alliés et affaiblit ses ennemis en faisant acte de poésie : il compose à haute voix un texte unique qui utilise à la fois les traditions kabbalistiques du Notarikon et du Temurah, mêlant à la fois textes, mots, mystères et langues.

Épreuve




"Moi vivant, je fais le serment que jamais la magie des Rosenberg ne fleurira dans le cœur d’une femme"

Le rituel de transfert du Crest des Rosenberg est un trésor de thaumaturgie. Séculaire, prenant racine dans le terreau de l'histoire, les patriarches de la maison s'enorgueillissent de leur savoir. Les femmes ne sont que des outils permettant aux héritiers masculins de recevoir le fruit de la connaissance. Thallia a dû participer au rituel. Que s'est-il passé ? Comment se sentait-elle ? Comment a-t-elle vécu le désastre ? Quelles ont été les retombées ?

Pas de limite de mots.



Vallon Cabret, 29 Octobre 2021, 14:18

Trois ans. Trois ans que je ne suis plus venue ici. Trois ans, vraiment ? Non, c’est impossible, c’est bien moins que ça. Le temps, l’espace, la vie, la mort, rien n’est jamais aussi simple, tout est toujours tordu, plié, courbé, un véritable labyrinthe ; mais quand je parviens à remonter le fil, quand je parcours enfin en silence le lit de cette rivière sans fin qui serpente dans ma tête, je me surprends quelquefois à semer des idées à contre-courant, des idées qui me dépassent, des idées qui aussitôt trépassent, au gré d’un vent qui ne souffle qu’à contretemps. Je me souviens très bien, trop bien même, de toutes ces nuits, ces nuits où je rêvais de cette vallée, où je m’imaginais marcher sur ce sentier, où je caressais les murs de cette cave remplie de désespoir et d’ennui, où je croyais vous avoir sauvés, oui, où je croyais tous vous avoir sauvés ; mais tous les rêves, inlassablement, s’évaporent. L’écume des songes est un poison bien cruel pour les vivants qui ne vivent qu’à-demi éveillés. Je me souviens. Je me souviens de tout. Ce que j’ai vécu a changé ma vie à jamais. Je me souviens. Je me souviens de tout. J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans, et bien plus de secrets qu’un seul cœur ne saurait supporter.

Qu’est-ce que j’imaginais en revenant ici ? Que ce serait simple ? Non. Que cela m’apaiserait ? Sans doute. Ce jour-là – j’aime bien dire ce jour-là car nos vies sont toujours tapissées de cette multitude de drames silencieux et éphémères qui mêlent nos histoires à la grande Histoire – ce jour-là donc, quand j’ai su que la tempête avait tout balayé, que les maisons avaient été emportées, que les routes n’existaient plus, que les ponts s’étaient écroulés, que les murs du cimetière avaient cédé, j’ai pleuré, pleuré, pleuré sans pouvoir m’arrêter. Je ne sais pas pourquoi cela m’a rendu si vulnérable, pourquoi cela m’a rendu si faible. Je n’aime pas me sentir faible. Je ne suis pas faible. Si j’ai versé des larmes, c’est que tout n’est pas encore derrière moi. Sirius disait que l’indifférence est la meilleure des cicatrices. La plaie n’est donc pas cautérisée ? Qu’importe. Bientôt, elle le sera.

Encore douze lampadaires le long de la route – difficile de les compter précisément maintenant, il en reste si peu debout – et cinq cents mètres de marche à travers le sous-bois avant d’arriver à la maison. La maison. Qu’est-ce que je raconte ? Quand on dit le mot maison, on s’imagine un endroit chaleureux et paisible, rempli d’amour et de beaux sentiments ; on s’imagine des hommes et des femmes, un père, une mère, des enfants et des animaux, qui vivent tous en harmonie ; mais les Rosenberg ne sont pas des humains. Les Rosenberg n’ont jamais été des humains. Depuis le commencement, les Rosenberg sont des mages, avec tout ce que cela implique. Pour le meilleur comme pour le pire, de telles choses n’ont donc jamais existé dans le vallon où je me rends – ou bien, si elles ont existé un jour, cela fait bien longtemps qu’elles sont mortes. Maison, quelle ironie. Je devrais plutôt dire ruines. Après tout, c’étaient déjà des ruines bien avant le passage de la tempête. Non, j’ai mieux encore que ruines : une prison en ruines. Prison rime avec maison, voilà qui sonne bien – et les ruines, ça me connaît.

Tiens, c’est ici que commence le chemin forestier ? Je ne me souviens pas que c’était aussi boueux et escarpé, mais après tout, la tempête est passée, alors tout est possible. On ne reconnaît plus rien. Suis-je seulement au bon endroit ? Suis-je seulement sur la bonne voie ? C’est impossible de le savoir. En plus, je ne suis venue qu’une seule fois ici, et même si je ne suis pas prête de l’oublier, je ne me souviens pas de tous les détails. Comment savoir ? Tant pis. Je ne saurai qu’en avançant. Bon sang, si seulement je pouvais reconnaître quelque chose, un arbre, un rocher, n’importe quoi, alors je saurais que je ne suis pas perdue. Quand nous sommes venus ici, Sirius et moi, il y avait cette souche au milieu du chemin. Je m’en souviens très bien, elle nous barrait le passage sur plusieurs mètres, et nous n’avions pas eu d’autre choix que de la contourner ; mais les souches, comme les hommes, finissent toujours par disparaître. Décidément, je choisis toujours des repères qui n’en sont pas. Toujours. C’est incroyable, ça. Tout finit par disparaître, mais nous autres, les êtres humains, passons nos vies à nous construire des repères, à nous rassurer, parfois au prix de lourds tributs. Nous pleurons sur celles et ceux que nous perdons, et nous préférons croire que le monde est stable, les événements prévisibles, les drames évitables. C’est sans doute plus simple de vivre ainsi. Plus simple, mais plus lâche.

Ma che casino ! La voilà, et en piteux état ! La tempête l’a complètement éventrée, et le vent a projeté les tuiles par dizaines au bas de la propriété. Le toit s’est écroulé sur l’étage, et il n’y a presque plus une seule fenêtre intacte. Entre les poutres qui sont restées en travers du bâtiment et la coulée de boue qui a fini sa course derrière la porte d’entrée, l’accès à la partie haute est complètement impossible, mais la porte de la cave, elle, est toujours là. La porte de la cave. Encore cette cave. Tu t’en souviens, Sirius ? Comment tu appelais ça, déjà ? Ah oui. Cellar door. Je me souviens encore de l’incantation rituelle pour y entrer.


Cellar door is stellar war
True blood may spew flood
Toss a coin at the quoin
Heads are crown
Tails are down
Heir is flare
Do not tear


Ut Magia Poesis - Thallia Rosenberg S-parateur



Cave des Rosenberg, 14 Septembre 2018, 21:47

Sept ans. Sept ans que j’attends ce moment. Sept ans, vraiment ? Non, c’est impossible, c’est bien plus que ça. Quand je repense à ma vie, ma vie d’avant, j’ai l’impression que mon père n’est plus qu’un lointain souvenir, un fantôme liquoreux et silencieux, une image d’Épinal noyée dans la brume, candide témoin d’un passé qui inlassablement s’efface. Petit à petit, le visage de Sirius est venu éclipser le sien. Aujourd’hui, qui est mon père ? Je ne saurais le dire. Dois-je appeler père celui qui a fait de moi une femme, ou bien celui qui veut faire de moi une mage ? Tant de questions qui restent sans réponse. Tant de chemins qui restent sans issue. Tant de labyrinthes. Temet Nosce. N’oublie pas qui tu es, et tu sauras qui être.

Sirius est juste là, à quelques mètres de moi. Son pas est assuré. Devant nous, les marches s’enfoncent dans l’obscurité, toujours plus loin, toujours plus bas. Quels secrets cette cave renferme-t-elle ? Je l’ignore. Après tout, si Sirius lui-même ne m’a pas parlé en détail de ce rituel, c’est soit qu’il doit avoir ses raisons, soit qu’il n’en sait pas plus que moi. « Tu feras la connaissance de ton grand-père », voilà ce qu’il m’a dit. Le reste, tout le reste, est à découvrir.

– Bonsoir Thallia, et bienvenue.

L’homme qui se tient à présent devant moi me parle d’une voix caverneuse, faussement émue. Il est vêtu d’une grande toge noire et semble ne pas s’être coupé les cheveux depuis plusieurs dizaines d’années. De longues mèches blanches et grises tombent en cascades le long de ses épaules de vieillard. J’ai le souffle coupé. Si la pythie était un homme, elle ne serait pas différente. Immobile, impassible, il me fixe d’un regard émeraude profond, le même que celui de Taran. Mais ces yeux-là, ces iris-là, si familiers pour moi dans mon autre vie, m’apparaissent ce soir sous un tout autre jour : ils n’expriment ni l’amour, ni la sérénité, seulement la rancœur et les regrets. Impossible de s’y tromper. Cet homme ne peut être que mon grand-père.

– Bonsoir, et merci.

– Je suis vraiment très heureux de faire ta connaissance. De tous mes fils, Taran a toujours été mon préféré, et il est regrettable que nous n’ayons pu nous rencontrer plus tôt…

– Père, cela suffit. Nous sommes ici pour le rituel, vous ne l’avez pas oublié ?

– Je trouves tes paroles très indolentes ce soir, Sirius. T’ai-je éduqué ainsi ? J’aurais dû te punir plus sévèrement quand tu étais enfant ! Dire que tu ne penses même pas à saluer ton propre père ! Allons, allons, à présent abstiens-toi, ta chance est passée. Bien sûr, le rituel, je ne l’ai pas oublié : je prenais simplement le temps d’exprimer mes sentiments à l’égard de ma petite-fille qui a grandi loin d’ici pendant toutes ces années, sans que je puisse la connaître. C’est regrettable, vraiment.

– Sirius m’a parlé d’un cercle arcanique. Où se trouve-t-il ?

– Juste sous tes pieds.


La cave, le cercle, le rêve, la coupe. Quatre étapes. Quatre symboles. Chaque chose est à sa place. Au sol, d’étranges arabesques courent autour de ce qui ressemble à un cercle tapissé en son sein d’une ellipse à trois foyers – qui n’a plus rien d’une ellipse d’ailleurs – formant de sinistres méandres aux saillies remplies de poussière et de sang séché. Les restes d’un sacrifice, peut-être ? Tout rituel digne de ce nom implique un sacrifice. Tu as sans doute raison, Sirius. Tu as sans doute raison.

– Prenez place, nous allons commencer. Je vais bientôt entonner l’incantation.

Tout rituel digne de ce nom implique un sacrifice, Thallia, et le rituel de transmission du blason magique de notre famille n’échappe pas à cette règle. Il est préparé longtemps à l’avance, parfois dès la naissance de l’héritier mâle, et sa date est calculée en fonction d’un certain nombre de conjonctions astrales. Afin de réussir pleinement, il exige une très forte communion entre les trois participants au rituel, et un échec est souvent synonyme de mort pour au moins l’un d’entre eux. Comme je viens de te l’expliquer, tout fonctionne selon une logique tripartite : un ancêtre, un héritier et un catalyseur. L’ancêtre cède son blason à l’héritier, et le catalyseur veille au bon déroulement du rituel. Dans ce genre de magie, tout repose sur le catalyseur : plus il est appliqué et investi, meilleurs sont les résultats, minimisant par la même occasion les risques d’accident. Depuis la nuit des temps, les Rosenberg attribuent la fonction héritier à leurs fils, et catalyseur à leurs filles. Il en a toujours été ainsi. Cependant, après une longue discussion avec Artémis, nous avons convenu ensemble que tu serais la plus à même de recevoir le blason familial. Lors de ce rituel, et pour la première fois dans l'histoire de notre famille, je serai donc le catalyseur, et tu seras l'héritière.

J’ai bien compris tout ce que tu m’as dit ce jour-là, Sirius. Pourtant, je ne peux m’empêcher de penser que quelque chose ne va pas. La cave, le cercle, le rêve, la coupe. Quatre étapes. Quatre symboles. Chaque chose est à sa place. Non. Chaque chose parait être à sa place. Est-ce que cela suffit pour dire que chaque chose est réellement à sa place ? Absolument pas. Quelque chose sonne faux. Âprement faux.

Chant – Ancestor

Ô voix vaines et veules qui vivez en moi
Soufflez les sons que nul testament ne figea

וַיִּצֶר יְהוָה אֱלֹהִים מִן-הָאֲדָמָה
כָּל-חַיַּת הַשָּׂדֶה וְאֵת כָּל-עוֹף הַשָּׁמַיִם
וַיָּבֵא אֶל-הָאָדָם, לִרְאוֹת מַה-יִּקְרָא-לוֹ
וְכֹל אֲשֶׁר יִקְרָא-לוֹ הָאָדָם נֶפֶשׁ חַיָּה, הוּא שְׁמוֹ

Enūma eliš enūma šapliš
Je suis l’Alpha et l’Oméga
Commencement et fin
Un seul écrin
Heaven’s
Freel



Chant – Catalyst

Lasciate ogni speranza, voi ch’entrate
Les mots sont des songes et les songes des maux
Temet nosce et memento mori
From a rose to a rose to arose
Les lettres partent, les voix restent

Au septième jour, tout meurt
Halt dich rein, acht’ dich Klein
Ô reflets d’airain,
Soyez mon
Miroir



Chant – Heir

Die Sprache eines Volkes ist seine Seele
Die Feder ist mächtiger als das Schwert
Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité
Fais de tes cris une sève, et d’une sève, une éternité

Keine Rose ohne Dornen
Dans le désert tous les mots sont de pierre,
Puisse ma voix résonner outre-mer.

Ut magia poesis
Sed theatrum mundi

Hope is an apocope
Az men zukht, gefint men

Ô voix vaines et veules qui vivrez en moi
Soufflez les sons que nul futur ne figera


La cave, le cercle, le rêve, la coupe. Quatre étapes. Quatre symboles. Te voici parvenue aux portes du rêve, Thallia. Où suis-je ? Là où toutes les voix se croisent. Qui es-tu ? Celle que tu seras. Qu’as-tu à me dire ? Je vais te raconter une histoire. L’histoire que tout un chacun a oublié. Une histoire venue du fond des âges.


Ut Magia Poesis - Thallia Rosenberg S-parateur



Quartier hébreu de Babylone, 44e année du règne de Nabuchodonosor II

Thallia se releva. Elle n’avait qu’un très vague souvenir du rituel qui avait eu lieu la veille. Elle avait beau essayer de chercher dans sa mémoire, tout restait tordu, plié, courbé, un véritable labyrinthe. Elle regarda son épaule. Ce qui ne ressemblait auparavant qu’à une vulgaire trace de brûlure avait désormais pris une forme toute autre. Il s’agissait d’une espèce de fleur aux allures exotiques qui trônait au-dessus de ce qui lui semblait être une couronne de ronces, mais impossible de l’affirmer avec certitude.

– Tu es réveillée ?

Un sourire radieux illumina son visage. L’homme qui était entré était vêtu d’une grande toge blanche et semblait ne pas s’être coupé les cheveux depuis plusieurs dizaines d’années. De longues mèches blanches et grises tombaient en cascades le long de ses épaules de vieillard. Ses yeux, d’un vert à la fois brillant et profond, exprimaient l’amour et la sérénité. Sans réfléchir une seule seconde, elle se jeta dans ses bras et le couvrit de baisers.

– Eh bien, eh bien, je vois que tu vas beaucoup mieux !

Abba, père, que s’est-il passé hier soir ? Me suis-je montrée digne de toi ?

– Bien plus qu’aucun autre de mes enfants, ma fille. Tu es désormais la première héritière d’une longue, longue, très longue lignée. Conserve ce blason sur ton épaule aussi longtemps que tu vivras ; puis, quand tu sentiras arriver l’heure de la mort, transmets-le à l’un de tes enfants grâce au rituel dont tu as été témoin. Transmets-le, ainsi que tout ce que je t’ai appris. Ainsi, le savoir de notre famille ne se tarira jamais.

– Mais, père, n’était-ce pas mon frère Ren qui devait hériter de ce blason ?

– Méfie-toi de Ren, Thallia. Il n’est pas celui que tu crois. L’ambition de ton frère est bien trop dévorante pour lui, et il serait prêt à arracher ce blason à ton cadavre s’il en avait l’occasion.

– Alors, je suis en danger ?

– Non. Moi vivant, je fais le serment que jamais la magie de notre famille ne fleurira dans un autre cœur que le tien.



Ut Magia Poesis - Thallia Rosenberg S-parateur



Cave des Rosenberg, 14 Septembre 2018, 22:04

Quand j’ouvre enfin les yeux, je ne distingue rien. Seule une odeur de soufre, âpre et nauséabonde, parvient jusqu’à mon esprit embrumé. Est-ce l’odeur de la tombe ? Est-ce l’image rémanente du songe ? Celle du souvenir ? Où est la coupe ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu de coupe ?

La quatrième étape du rituel est le choix de la coupe, Thallia. Quand les trois participants au rituel auront vu et vécu ce que les anciens auront montré, nous nous retrouverons tous dans une sorte d’espace onirique où nous devrons choisir à tour de rôle une coupe sur une table qui en compte des centaines. Tu te demandes sans doute comment choisir la bonne coupe ? C’est très simple. Il te suffira de suivre ton instinct. Seul un héritier digne de ce nom saura distinguer le Graal des coupes impies.

Des larmes se mettent à couler sur mes joues. J’ignore d’où elles viennent. Pourtant, je ne suis pas triste. Je ne suis même pas morte. Suis-je morte ? Non. Les morts ne ressentent pas ça. Les morts ne savent pas qu’ils sont morts. Si seulement la mort pouvait être aussi douce, ce serait comme s’endormir doucement, ce serait comme s'endormir doucement, ce serait comme…

Thallia. Une voix ? Est-elle réelle ? Est-elle dans ma tête ? Peut-elle être réelle sans être dans ma tête ? Thallia. Lève-toi. Me lever ? Pourquoi ? Pourquoi se lève-t-on ? Pourquoi se bat-on ? Tout cela a-t-il du sens ? Tout cela a-t-il un sens ? Thallia. Lève-toi. Pourquoi ? Pour quoi faire ? Pourquoi n’y a-t-il pas eu de coupe ? Thallia. Lève-toi. Nul besoin de coupe quand le cœur bat.

– Tu es encore en vie ? Le blason ! Rends-le-moi ! Rends-le-moi ! Rends-le-moi !

Thallia. Lève-toi. Nul besoin de coupe quand le cœur bat. J’ai mal. Ton cœur est mon cœur. J’ai mal. Ta quête est ma quête. Je saigne. Lève-toi. Je saigne. Il va te tuer. Je sais. Il va nous tuer. Je sais. Lève-toi.

– Mille ans… de peine… et mille autres… de haine… Le roi… était… une… reine.

Tout est accompli. Les anciens se sont prononcés. Le serment est rompu, et la magie des Rosenberg fleurit dans le cœur d’une femme. Le serment est rompu. Artémis va mourir et Thallia va vivre. Sirius va mourir et Thallia va vivre. Le troisième testament est enfin achevé. Il aura fallu attendre tout ce temps, il aura fallu attendre tout ce temps, tous ces siècles, pour qu’enfin l’une des filles de Ren porte ce nom. Thallia. Rien n'est au-dessus d'un nom. Rien. Thallia. Vengée. Changée. Métamorphosée. Transfigurée.

Je suis enfin celle que je suis.






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Grail is Jail





Il y a les histoires que l’on raconte, et celles que l’on tait.
Il y a le passé que l’on écrit sans honte, et celui que l’on hait.

Tous ces contes aux odeurs nauséabondes,
Toutes ces voies aux issues vagabondes,

Elles ne sont pas lues,

Elles ne sont pas.

Elles sont tues.

La croix

Tue.

Ai-je seulement la force de te le dire ?
Ai-je seulement la force de tout écrire ?

Je sais que les voix sont nombreuses en ce monde ;
Elles parleront pour moi, pour que tout corresponde.




T.R.






Le trois Mars mil neuf cent quatre-vingt-treize, à sept heures et demie du matin, est née au lieu-dit La Californie Thallia Euranie Rosenberg, individu de sexe féminin, de Taran Tristan Rosenberg, originaire de Saint-Martin-Vésubie, vingt-sept ans, professeur, et de Ariane Marie-Astrid Revel, originaire de Juan-les-Pins, vingt-sept ans, écrivaine, son épouse, domiciliés à Juan-les-Pins.
Dressé le trois mars mil neuf cent quatre-vingt-treize, à dix heures du matin, sur la déclaration du père.
En présence de Thomas Revel, horloger à Antibes et de Blaise Wolf, commerçant à Juan-les-Pins, qui, lecture faite, ont signé avec le déclarant et nous, Etienne Dumoulin, conseiller municipal, officier de l’Etat-civil par délégation du maire de Cannes et en l’absence des adjoints.



Nom du psychologue : Dr Jacques Doucet
Date de la visite : Septembre 1997

Commentaires : Thallia affiche une maturité et une intelligence rares pour son âge. De nature très sensible et indépendante (elle m'a dit avoir été émue par la mort d'un papillon aperçu aujourd'hui dans la cour d'école), elle déborde de curiosité et possède une mémoire auditive prépondérante. Bien qu'elle semble n'avoir aucun problème avec les adultes et les enseignants, elle semble en revanche avoir de grandes difficultés à communiquer avec les enfants de son âge.



18 mai 2001, Juan-les-Pins.

Madame, Monsieur,

Au vu des derniers résultats scolaires de Thallia, et après discussion approfondie en tête à tête avec son enseignante, j'aimerais pouvoir m'entretenir avec vous à propos d'un éventuel passage en CM2 dès septembre prochain. En effet, l'excellent niveau de votre fille, sa maturité et son état d'esprit atypique nous laissent croire que cet aménagement de parcours lui permettra d'exprimer pleinement son potentiel.

Dans l'attente de votre réponse. Bien cordialement,

Madame Stéphanie Jeannin
Directrice des "Roses de Provence"




5 mai 2005, Antibes.

Madame Rosenberg,

Vous n’êtes pas sans savoir que notre établissement participe cette année au concours départemental d’astronomie catégorie collège. Thallia s’étant qualifiée haut-la-main pour les épreuves finales, j’aurais besoin que vous remplissiez l’autorisation de sortie ci-jointe afin que nous puissions l’accompagner.
Par ailleurs, suite à notre discussion lors de la dernière réunion parents-professeurs, il ne m’a pas échappé que votre fille fait des efforts ces derniers temps pour essayer de mieux s’intégrer au sein de la classe, et je m’en vois ravi.

Au plaisir de vous lire,

Monsieur Sébastien Lettel
Professeur de Physique-Chimie




Le 22 février 2008 à 23:12, Alexandre a écrit :

Salut Thallia. Je sais pas si tu liras ce message, et t’es probablement plus sur MSN à cette heure-ci, mais c’est pas grave, je veux te dire quelque chose. Ça fait plusieurs semaines que je suis assis à côté de toi en cours de Français, et je n’arrête pas de penser à toi. Je sais que ça va te paraître très ringard, mais j’ai jamais vu des yeux comme les tiens. Au début, je croyais que c’était des lentilles, mais quand tu m’as dit que c’était de naissance, j’avoue que j’y ai pas cru. Depuis, j’arrête pas de me poser des questions.
Tout le monde dit que tu n’as jamais eu de petit ami, ni au collège, ni au lycée. Il y en a même qui pensent que les mecs, c’est pas ton truc. Mais moi, je suis sûr que tu aimes bien les mecs, simplement, t’as pas dû trouver le mec qu’il te faut, c’est tout. « Mieux vaut être seul que mal accompagné », c’est ce que dit le dicton. Bref, ce que j’essaye de te dire, c’est que… peut-être qu’on devrait essayer ? Peut-être que je peux être le garçon qu’il te faut ?
T’es pas obligée de me répondre tout de suite. En fait, t’es même pas obligée de me répondre du tout. Ce serait même surprenant que tu me répondes, toi qui parles si peu. Bref.
Prends ton temps, et je suis là si tu as besoin. Maintenant, au moins, tu sais.



From : Taran Rosenberg • pr.taran.rosenberg@univ.fr
To : Thallia Rosenberg • thallia.eoe.rsnbrg@gmail.com
Sent : 2009-Jul-11 11:42 GTM

Ma fille,

Étant en voyage en Irak pendant encore deux mois, j’ai dû me résigner à t’envoyer ce message pour te féliciter, en attendant de pouvoir enfin te revoir et te serrer dans mes bras en septembre prochain. J’ai eu ta mère au téléphone la semaine dernière. Tu n’imagines pas à quel point je suis fier de toi. Ta réussite au baccalauréat et ton entrée à l’université sont des étapes importantes de ta vie, même si tu n’en as pas encore pleinement conscience. Un jour, je l’espère, tu regarderas en arrière, tu reliras cette lettre, et tu comprendras ce que je voulais dire. L’accès au savoir critique, ça n’a pas de prix. Quoi qu’il arrive, n’oublie jamais ça.

Avant que tu ne me poses la question, les fouilles se déroulent comme prévu. Nous avons fait des découvertes absolument passionnantes, et je regrette de ne pas avoir pu t’emmener avec moi cette fois-ci. Heureusement, ce n’est que partie remise maintenant que tu as fini le lycée !

Ta mère m’a dit que tu hésitais encore entre Lettres Modernes, Lettres Classiques et Histoire. Elle m’a dit que tu t’étais inscrite dans les trois filières sans parvenir à prendre une décision. As-tu pensé à la double Licence ? Je n’en dis pas plus, de peur de trop t’influencer, et je te laisserai mener tes propres recherches sur le sujet.

J’ai hâte de te revoir. Je t’aime fort.

On ne s’oublie pas.

Papa



12 novembre 2011, Vallon Cabret.

Cher Taran,

J’ignore si tu liras cette lettre, tout comme j’ignore si tu as lu les autres. Cinq ans, dix ans, quinze ans, vingt ans. Le temps passe, mais je garde au fond de moi l’espoir qu’un jour mes mots te trouveront heureux et en bonne santé. Comme tu le sais, cela fait vingt-cinq ans aujourd’hui que tu es parti, et tu nous manques tous les jours, surtout à Esther et à moi. Papa, c’est plus compliqué ; avec papa, de toute façon, c’est toujours compliqué. Je comprends que tu n’aies pas voulu reprendre le flambeau familial, et je ne te blâme pas pour ça, je pense même que tu as bien fait. Moi, je n’ai pas eu la force de partir à temps, je n’ai jamais eu ta force, non, ton courage.

Depuis quelques temps, papa donc s’est résigné à me confier la succession, à contre-cœur, bien sûr. Il est encore plus violent qu’avant. Tous les jours, il ne manque pas de me rappeler à quel point je suis un incapable comparé à toi, que je n’aurais jamais dû être choisi, que je suis une erreur de la nature et bien d’autres gentillesses. Au début, ça me blessait, mais maintenant, après tout ce temps, après toutes ces années, ça ne me fait plus rien. Je ne ressens plus rien. Tu sais, il a toujours essayé de nous monter l’un contre l’autre, mais je suis heureux, parce que je crois que nous avons toujours réussi à être au-dessus de ça – du moins, je préfère le croire.

J’aimerais beaucoup te revoir. J’aimerais beaucoup lire de tes nouvelles. Je ne peux qu'imaginer cette vie que tu t'es construite, loin de nos montagnes, cette vie dont tu ne me parles pas, parce que tu ne me parles plus. Qui sait, peut-être es-tu tombé amoureux ? Peut-être même ai-je une nièce ou un neveu sans le savoir ? Cette pensée me ravit.

Quoi qu'il en soit, je ne t’oublie pas, et j’espère que tu ne m’as pas oublié.

Affectueusement,

Sirius



24 novembre 2011, Vallon Cabret.

Cher Taran,

Je sais que peu de temps s’est écoulé depuis ma dernière lettre, mais cette fois-ci, je crois bien que c’est la fin, pas la fin du monde, certes, mais la fin quand même. Juste la fin.

Papa est tombé gravement malade la semaine dernière. Il tousse et crache beaucoup de sang. Il ne quitte presque plus son lit. Esther et moi avons demandé à un médecin du village voisin de venir l’ausculter. Apparemment, il n’y a plus rien à faire, il ne passera pas Noël. J’ai pris les devants, et je lui ai demandé ce qu’il voulait. J’ai été surpris, tu sais. Pour la première fois depuis que je le connais, il a essayé d’être doux avec moi. Il m’a dit qu’il me transmettrait notre Crest la semaine prochaine, avant qu’il ne soit trop tard. Puis, il m’a pris la main et m’a murmuré autre chose : ton nom.

Je sais que tu ne l’as jamais porté dans ton cœur, et je sais que tu es parti parce que tu ne voulais plus avoir affaire à lui ; mais c’est peut-être la dernière fois que tu peux le voir, et comme je ne me voyais pas refuser la dernière volonté d’un mourant, j’ai décidé de t’écrire pour te transmettre son message.

Quel que soit ton choix, j’espère te revoir bientôt. Que tu décides de venir pour papa, pour ses cendres, pour Esther ou pour moi, ça m'est égal. Le choix est tien.

Je t’embrasse,

Sirius



Avis d’obsèques

JUAN-LES-PINS, SAINT-MARTIN-VÉSUBIE

Ariane REVEL-ROSENBERG, son épouse ;
Thallia ROSENBERG, sa fille ;
Artémis ROSENBERG, son père ;
Sirius ROSENBERG, son frère ;
les familles ROSENBERG, REVEL, WOLF,
parents et alliés ont la douleur
de vous faire part du décès de

Monsieur

Taran ROSENBERG

Professeur émérite d’archéologie
survenu à l’âge de 46 ans.

La cérémonie religieuse sera célébrée le
Dimanche 18 décembre 2011, à 10 heures,
au sanctuaire Notre-Dame des Fenestres,
à Saint-Martin-Vésubie, suivie de la crémation,
à 16h30, au crématorium de Nice.



6 mars 2012, Salon-de-Provence.

Sirius,

Longtemps, je me suis demandé à qui envoyer cette lettre. Longtemps, je me suis demandé comment écrire cette lettre. J’ai fini par comprendre qu’il n’y aurait que toi, oui, que toi qui puisses me comprendre, me comprendre mais surtout me croire.

Je confie donc cette lettre à notre nièce en espérant qu’elle ait la force de te la remettre en main propre sans que ni toi, ni elle ne la déchiriez avant de la lire. Pourquoi elle ? Tout simplement parce que c’est la seule qui a bien voulu faire le déplacement jusqu’au centre de détention.

Ce que j’ai à te dire est simple : je n’ai pas tué Taran. Je n’aurais jamais pu faire une chose pareille.

Ce jour-là, le jour du drame, c’était ma parole contre la sienne. Et ce jour-là, comme tous les autres jours depuis bien trop longtemps, c’est lui qu’on a écouté. C’est lui qu’on a cru. C’est lui qu’on a remercié. J’ai été arrêtée, jugée, et condamnée parce qu’il en avait décidé ainsi, parce que c’était son plan depuis le début : se servir de moi. Se servir de nous.

Il y a beaucoup de choses que j’ignore sur notre famille, beaucoup trop sans doute. Il n’a jamais voulu me mettre dans la confidence, je ne suis pas initiée à tous vos secrets, à vos arcanes, mais je ne suis pas bête : ton père – j’ai arrêté de l’appeler ainsi depuis le procès – ton père te manipule, il t’utilise, il t’utilise et il quand il en aura fini avec toi, il te jettera au fond de l’abîme, comme il l’a fait avec moi. N’oublie pas ça, Sirius. Pour ton père, tu n’es qu’un outil, rien de plus.

Si tu es parvenu jusqu’ici, c’est que tout n’est pas perdu. Je t’en supplie, viens me voir. Vite. Nous avons tant de choses à nous dire…

Ta sœur bien-aimée,

Esther

PS : J’écris ces quelques lignes après avoir vu Thallia, et juste avant de lui confier ma lettre. Cette fille a du cœur, Sirius. Protège-la, je t’en prie. Protège-la…



Entrée de journal n°312 – Artémis Rosenberg – 15 avril 2015

Voix, cessez de murmurer à mon oreille.
Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait au nom de notre famille.


Je ne regrette rien. Absolument rien. Si un jour mes ancêtres doivent me juger, si un jour mon propre sang doit me juger, qu’il en soit ainsi. Je ne regrette rien. Je suis prêt à rendre compte de chaque mot prononcé, de chaque phrase écrite, de chaque acte entrepris. Je suis prêt. Prêt à faire face.

Taran s’est avéré… décevant. Tout comme sa sœur. Il n’a pas supporté le rituel de transfert de blason, et Esther, qui devait servir de catalyseur – toutes les femmes de la famille ont toujours servi de catalyseur, toujours, toujours, depuis la nuit des temps – s’est évanouie au moment critique. J’aurais dû m’en douter : le fait qu’aucun des deux n’y consente a ajouté une variable singulière au rituel, ce qui a causé son échec. Maintenant, Taran est mort et Esther est en prison – mais il me reste une chance, une toute petite chance.

Taran a au moins eu l’intelligence de mettre au monde une fille avant de mourir, et quelle fille ! J’ai rarement vu des circuits magiques d’aussi bonne qualité. Elle est vive, belle, intelligente, perspicace – peut-être même un peu trop d’ailleurs. En d’autres mondes, ou en d’autres familles, cette gamine aurait vraiment pu devenir une mage d’exception ; mais, au sein de la famille Rosenberg, elle ne sera qu’un catalyseur servant à transmettre le blason à mon dernier fils encore en vie.

Bien sûr, Sirius a tout de suite décelé le potentiel de sa nièce, et a insisté auprès de moi pour la former à la kabbale, parce qu’il voit en elle une puissante et digne héritière pour le blason des Rosenberg. Je ne vois aucune raison valable de m’y opposer ; après tout, cela renforcera leur lien et facilitera le rituel de transfert le moment venu. En revanche, ce que Sirius ne sait pas, c’est que c’est Thallia et non lui qui servira de catalyseur au rituel. Le moment venu, Thallia mourra, et Sirius vivra.

Moi vivant, je fais le serment que jamais la magie des Rosenberg ne fleurira dans le cœur d’une femme.

Jamais.

Voix, cessez de murmurer à mon oreille.
Tout ce que j’ai fait, je l’ai fait au nom de notre famille.




10 septembre 2018, Vallon Cabret.

Thallia,

Nous sommes à quatre jours du rituel de transfert. Quatre jours. Je tiens à prendre la plume une dernière fois, parce qu’on ne sait jamais ce qui peut arriver, alors mieux vaut prendre ses précautions.

Cela fait six ans. Six ans que nous nous connaissons. Six ans de travail. Six ans d’études. Six ans de sacrifices. Tu as été une élève remarquable, et je suis certain que tu sauras porter le nom de Rosenberg bien plus loin qu’aucun autre mage de ce nom ne l'a fait par le passé.

Tous mes vœux t’accompagnent. Ton étoile dans le désert,

Sirius



Avis d’obsèques

SAINT-MARTIN-VÉSUBIE

Esther ROSENBERG, sa fille ;
Thallia ROSENBERG, sa petite-fille ;
la famille ROSENBERG
parents et alliés ont la douleur
de vous faire part du décès de

Monsieur


Artémis ROSENBERG

survenu à l’âge de 83 ans.

La cérémonie religieuse sera célébrée le
Dimanche 23 septembre 2018, à 10 heures,
au sanctuaire Notre-Dame des Fenestres,
à Saint-Martin-Vésubie, suivie de la crémation,
à 16h30, au crématorium de Nice.
          
Avis d’obsèques

SAINT-MARTIN-VÉSUBIE

Esther ROSENBERG, sa sœur ;
Thallia ROSENBERG, sa nièce ;
la famille ROSENBERG
parents et alliés ont la douleur
de vous faire part du décès de

Monsieur


Sirius ROSENBERG

survenu à l’âge de 49 ans.

La cérémonie religieuse sera célébrée le
Dimanche 23 septembre 2018, à 10 heures,
au sanctuaire Notre-Dame des Fenestres,
à Saint-Martin-Vésubie, suivie de la crémation,
à 16h30, au crématorium de Nice.



From : Esther Rosenberg • estherite.floreal.rsb@gmail.com
To : Thallia Rosenberg • thallia.eoe.rsnbrg@gmail.com
Sent : 2020-Feb-02 10:04 GTM

Bonjour Thallia,

J’ai eu ton adresse électronique par l’intermédiaire de ta maman. Je suis allée lui rendre visite hier à Juan avant de remonter dans mes montagnes au-dessus de Saint-Martin. Elle m’a dit que tu avais quitté la région le mois dernier pour l’Italie afin de poursuivre tes études ; malheureusement, je n’ai été libérée que la semaine dernière, nous nous sommes donc manquées de peu. Quoi qu’il en soit, je te souhaite bonne chance dans ta nouvelle vie, et j’espère de tout cœur que nous aurons l’occasion de nous revoir, que ce soit ici ou là-bas.

Tu sais, je suis vraiment heureuse de pouvoir t’écrire. Quel temps fait-il en Vénétie ? Ici, sur la Côte d’Azur, il fait encore un peu froid, et les beaux jours se font désirer.

Je le dis et je le redis encore, mais je te suis éternellement redevable. Sans toi, il n’y aurait jamais eu de révision de procès. Sans toi, je serais encore en prison. Alors merci, merci beaucoup.

Quand je repense à tout ce qui s’est produit ces dernières années, pour toi comme pour moi, ces tempêtes incessantes, ces morts… je me demande parfois si c’est bien réel, si c’est bien notre vie, et si on a un quelconque pouvoir sur ce qu’on appelle notre destin. Je me demande parfois si quelqu’un ne tire pas les ficelles derrière tout ça. Tout est écrit, ou tout reste à écrire ? La vérité est sans doute quelque part entre les deux.

Il ne s’écoule pas un jour sans que je pense à ton père ou à Sirius. Ils me manquent beaucoup.

J’espère pouvoir te serrer bientôt dans mes bras. Affectueusement,

Esther






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"Moi vivant, je fais le serment que jamais la magie des Rosenberg ne fleurira dans le cœur d’une femme"

Le rituel de transfert du Crest des Rosenberg est un trésor de thaumaturgie. Séculaire, prenant racine dans le terreau de l'histoire, les patriarches de la maison s'enorgueillissent de leur savoir. Les femmes ne sont que des outils permettant aux héritiers masculins de recevoir le fruit de la connaissance. Thallia a dû participer au rituel. Que s'est-il passé ? Comment se sentait-elle ? Comment a-t-elle vécu le désastre ? Quelles ont été les retombées ?

Pas de limite de mots.

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Test RP édité. N'hésitez pas à me dire s'il y a à redire !  Ut Magia Poesis - Thallia Rosenberg 1f618

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Sirius Orlando Rigel
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Hello ! Et bienvenue sur notre forum ! Comme tu le sais déjà, je suis le correcteur qui va s'occuper de ta fiche. Et commençons sans plus attendre !

Avant de procéder partie par partie cela dit, je tiens à féliciter le soin apporté aux détail et à l'esthétique de la fiche. J'ai rarement pris autant de plaisir à en lire une et pour moi, il est important de souligner ce genre de détail qui reflète selon moi ton atatchement à l'univers, au rp ainsi que ta motivation ! En un mot comme en 100 : bravo, ta fiche est magnifique.


PORTRAIT

Un portrait riche qui montre un personnage profondément humain. On voit très vite les faiblesses et les doutes de Thallia. On peut aisément ressentir son envie d'avoir une vie normale, banale, que son statut de mage ne permet pas.
Son intuition et sa curiosité est aussi très bien représentés par son envie de percer le secret de son père. On sait que Thallia est une fille perspicace et intelligente. Une femme avec une tête bien faite, qui ne se laisse pas avoir par les apparences.
Je note aussi un contraste, que je trouve particulièrement plaisant : le désir de normalité de Thallia est contrebalancé par les mentions de situations du quotidien qui parsèment ce portrait. Par exemple, la mention de la psychologue scolaire et des réunions parents-professeurs m'aide à me faire une image encore plus authentique du personnage, à tel point que je pourrais la comparer à une de mes camarades de classe (sans la magie bien sur haha)
Pour résumer, un excellent portrait qui nous aide à avoir une image mentale crédible du personnage.

FAMILLE ET TRADITION THAUMATURGIQUE

Une famille pour le moins originale, dont l’histoire s’inscrit dans la très longue chronique du peuple juif. Diaspora, fuites, persécutions, on sens que la famille de Thallia n’a pas vraiment d’attaches à un lieu en particulier à cause de cela, donnant un peu cette impression d’être une étrangère partout et nulle part à la fois. J’aime bien.
Ta thaumaturgie suit la tradition du peuple juif, contribuant à donner à ton personnage une identité distincte, via le mélange de la Kabbalah et de la linguistique, ancrant Thallia dans un profond degré de réalisme. Et félicitation pour le design du blason magique des Rosenberg, il est magnifique

COMPETENCE

Rien à dire pour la totalité.Si ce n’est qu’une simple suggestion. Pourquoi ne pas abaisser le rang de tes circuits magiques et opter pour un talent avec les points restants ? Loin de moi de dire que tu ne mérites pas cette compétence au rang 3 puisque c’est toi qui décide. Je pense juste qu’il serait intéressant de représenter les compétences en langue de Thallia (par ex) via un talent Polyglotte par ex, ou une quelconque mémoire exceptionnelle. Le choix te revient, tu es libre de changer ou pas. Ton perso et ses compétences me vont très bien comme ça !

HISTOIRE ET TEST RP

Que dire. C’est le point le plus réussi de ta fiche et celui que j’ai adoré lire. Soignée, détaillé et riche, on se prends vraiment à lire les différents passages de l’histoire, qui rendent la lecture agréable malgré la longueur. Le test RP, quant à lui, s’ancre dans la fibre réaliste de ta fiche via l’article, qui fait lui aussi écho à la culture du secret des mages. Pour moi, tout est parfait dans ces deux domaines.

CONCLUSION

Pour moi cette fiche est un sans faute du début à la fin et j’ai aucune réserve quant à la première validation que j’accorde séance tenante ! Ta fiche est une véritable bouffée d’air frais et j’espère sincèrement que tu t’épanouiras parmis nous !
Modo

Galeswinthe


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Thaumaturgie Traditionnelle
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Galeswinthe
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Hello hello hello !

Je me retrouve bien gêné parce que Sirius a déjà tout dit. Je ne trouve aucun point d'ombre à la fiche et les recherches que tu as fais de ton côté sont assez insane. Je suis trop trop content de t'accueillir parmi nous et j'ai hâte de voir ce que tu as à nous offrir en RP !

Te voilà validée !

Nous t'invitons à présent à recenser ton avatar dans le sujet prévu à cet effet. Ensuite, tu pourras aller créer ton journal de personnage en te basant sur le modèle mis à disposition sur le forum. Enfin, ce n'est pas obligatoire mais il est apprécié de posséder une signature dans laquelle le lien vers la fiche de personnage ainsi que le lien vers le journal sont référencés.

Je vais à présent te donner tes TAG: [Humain] - [Magus] - [Physique entraîné] - [Académicienne] - [Circuits Magiques] - [Thaumaturgie de l'Âge des Dieux] - [Hagah] - [Kabbalah] - [Mystère de l'Âge des Dieux]



Et surtout n'oublie pas  Thallia, Venise est un lieu aux mystères perfides et mortels. Il te faudra aiguiser tes sens face aux créatures qui s'y cachent.

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