We made plans
and god laughed

Contexte

Alors que le Graal a été démantelé, d’étranges meurtres corrompent les canaux de la Sérénissime. Le Conseil de Venise, autorité suprême de la ville, doit faire face à cette situation alors qu’un mariage prévu entre deux familles du conseil devait mettre fin à plusieurs années de rivalité. L’Association des Mages et la Sainte Eglise ont dépêché leurs éléments afin de résoudre ce mystère; véritable menace pour le Secret de la Magie. Dans l’ombre, les Apôtres de la Mort se nourrissent du chaos. Vous aussi entendez l’appel des muses de la désolation et venez mettre en lumière les secrets qui stagnent dans les abysses de Venise.
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Memento Mori | Thallia - Galeswinthe


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Thallia Rosenberg
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Chapitre I - Sur le seuil
Les gares sont des endroits étranges. Ce sont des lieux hors du temps, à la croisée des chemins, à la croisée des destins. On y rencontre des dizaines de visages inconnus, et dix fois plus de voix éparses. Santa Lucia, la seule et unique gare ferroviaire de la ville, n’échappe pas à cette règle. Chaque jour, des centaines de voyageurs affluent sur les quais, se pressent, s’empressent, se laissent, se lassent. Ici, rien n’est immobile, tout est flux, mouvement, danse ; ici, rien n’est jamais à sa place, rien n’est jamais écrit d’avance. On court, on crie, on pleure ; on tourne, on vit, on meurt ; et les langues, ces chères langues, ces si précieuses langues, valsent au creux de mon oreille, s’enlaçant et s’embrassant, allant et venant, allant et partant.

Ma rêverie prend brusquement fin. Devant moi, Nicolò – qui était en train de contrôler les tickets des derniers retardataires quelques instants plus tôt – me fait de grands signes de la main. Tout est en règle. Notre petit groupe, composé d’une douzaine de touristes français et italiens, est enfin prêt : la visite de la gare va enfin pouvoir commencer. Impatiente, j’allume mon oreillette Bluetooth, ajuste mon microphone, vérifie une dernière fois les niveaux de batterie des casques sans fil, et…

- Bonjour à tous et à toutes ! Je vous souhaite la bienvenue à Venise ! Je m’appelle Thallia, et je serai le guide français de cette visite. De l’autre côté, là, oui, juste là, c’est Nicolò, qui va s’occuper de la visite en italien. Veuillez me suivre, s’il vous plaît !

D’un rapide coup d’œil, je compte une dernière fois les touristes que j’ai sous ma responsabilité. Il y a une famille de trois personnes, un couple de retraités, un voyageur solitaire au sac à dos bien trop chargé, ainsi qu’une mystérieuse femme aux longs cheveux noirs. Nous nous engageons sous le premier porche : l’heure est donc venue de faire le premier arrêt de la visite. À quelques mètres de moi, Nicolò m’adresse un clin d’œil complice.

- Les souterrains de Venise et ses fantômes… voilà le thème de notre visite ; et quoi de plus naturel que de commencer cette mystérieuse odyssée par une visite plus approfondie de la gare Santa Lucia di Venezia ? Comme beaucoup de grandes gares européennes, elle a été bâtie au dix-neuvième siècle, plus précisément en 1861 ; mais, contrairement à d’autres grandes gares européennes, elle ne doit son existence qu’à la démolition pure et simple d’un site architectural beaucoup plus ancien dont le parvis se trouvait exactement à l’endroit où nous sommes : l’église Santa Lucia, église catholique construite vraisemblablement au treizième siècle, et qui a donné son nom à la gare ferroviaire actuelle. Malheureusement, il ne reste pas grand-chose de cette église ; mais, aujourd’hui, et avec l’aimable permission des autorités vénitiennes, nous sommes en mesure de vous proposer une plongée au cœur des derniers vestiges de cette église médiévale disparue à travers la découverte de ses cryptes, restées intactes, situées sous la gare Santa Lucia, cryptes qui sont loin de nous avoir livré tous leurs secrets…

Au loin, j’aperçois Nicolò qui s’empresse de faire passer son petit groupe à travers la grille principale qui mène à la première série de galeries souterraines. Sans hésiter une seule seconde, je lui emboite le pas et invite mes touristes à franchir la grille à leur tour. Lasciate ogni speranza, o voi che entrate. Pourquoi cette phrase de Dante sonne-t-elle si juste à mes oreilles ? Pourquoi dans un tel instant ? Sous ma chemise, mes circuits magiques semblent me murmurer quelque chose. Ridicule. Tout cela est ridicule. Ce n’est qu’un site archéologique après tout, pas la bouche des Enfers ; et puis, je suis une habituée des lieux, ce n’est pas la première fois que je fais cette visite ; pourtant – je ne saurais dire pourquoi, ce n’est là qu’une vague intuition – pourtant, j’ai l’impression que quelque chose de funeste pourrait arriver aujourd’hui. Quelque chose d’inexplicable. Quelque chose qui ressemblerait, de près ou de loin, aux mystérieux meurtres qui ont eu lieu en ville ces derniers temps. Quelque chose qui s’apparenterait à une question, en somme ; or, une question appelle une réponse, ou des réponses. Qui dois-je être ? Thallia la mage, ou Thallia l’étudiante ? Difficile de le savoir pour l’instant, mais ce qui est certain, c’est que je ne dois pas baisser ma garde. Une intuition, même fausse, reste une intuition. Elle vaut son peson d’or.

- On va vraiment voir des fantômes ?

C’est la petite fille de mon groupe. Derrière elle, ses parents semblent gênés de la façon dont elle a posé sa question. Pourtant, les questions que posent les enfants valent toujours le détour. Elles sont pertinentes, franches, directes, elles ne se perdent pas en hypothèses, elles ne font pas d’inutiles circonvolutions autour d’elles-mêmes, elles n’ont pas une once d’orgueil, et trahissent bien souvent une curiosité sans égale. Je me contente de lui adresser un sourire digne d’un sphinx, avant de lui répondre :

- En voilà une bonne question. Comment t’appelles-tu ?

- Claire !

- Eh bien, Claire, tout dépend de ce que tu appelles « fantôme ». Les fantômes ne sont parfois pas là où on le pense ; et on peut même en croiser sans le savoir. Les yeux, c’est très pratique pour voir, mais pour rencontrer un « fantôme » comme tu dis, il ne faut pas seulement voir, il faut prévoir, et ça, c’est beaucoup plus difficile…


Elle sourit. Satisfaite de ma réponse, je lui fais signe d’avancer, puis je referme la grille derrière elle. J’en profite pour recompter les membres du groupe. Trois, cinq, six et un, sept. Parfait, tout le monde est là. Devant nous, un vieil escalier en pierre se dessine à la lueur des nombreux smartphones qui éclairent les trois premières marches menant à l’antichambre de la crypte.

- La visite se poursuit, messieurs dames. Veuillez avancer jusqu’en bas de l’escalier, s’il vous plaît. Et faites attention, les marches sont glissantes…