We made plans
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Contexte

Alors que le Graal a été démantelé, d’étranges meurtres corrompent les canaux de la Sérénissime. Le Conseil de Venise, autorité suprême de la ville, doit faire face à cette situation alors qu’un mariage prévu entre deux familles du conseil devait mettre fin à plusieurs années de rivalité. L’Association des Mages et la Sainte Eglise ont dépêché leurs éléments afin de résoudre ce mystère; véritable menace pour le Secret de la Magie. Dans l’ombre, les Apôtres de la Mort se nourrissent du chaos. Vous aussi entendez l’appel des muses de la désolation et venez mettre en lumière les secrets qui stagnent dans les abysses de Venise.
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illustrations par Zhimin Gao et Aw anqi. Codage pâr Kylas (mikazuki) sur le support du blank theme par Kim. Contexte et concept de jeu inspirés des oeuvres TYPE-MOON et du Naruverse.
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Quand pèse l'exil | Thallia - Aramintha

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Thallia Rosenberg
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Chapitre I - Un pied à terre
Imbroglio. Mot français, issu de l’italien imbrogliare, lui-même hérité de la langue latine, qui désigne d’ordinaire une situation éminemment embrouillée ou confuse. Mot français qui, en somme, semble être le mot le plus approprié pour décrire l’état dans lequel je me trouve actuellement. Pourtant, tout semblait aller pour le mieux avant mon arrivée au palais Morosini, cette belle bâtisse plusieurs fois centenaire située au cœur du sestiere San Marco, dans le quartier dit du château – une petite merveille d’architecture classique qui abrite depuis plusieurs décennies le Consulat de France à Venise.

– Je ne comprends pas, madame Rosenbert, vous êtes étudiante ou salariée ?

Une once de colère me traverse de part en part. Décidément, cet employé n’a pas seulement l’air incompétent, il est incompétent. Il ne sait même pas prononcer mon nom correctement, et les questions qu’il pose sont purement et simplement binaires. Ne peut-on pas être étudiante et salariée ? D’ailleurs, a-t-on vraiment le choix de faire autrement de nos jours ? Je n’ai pas eu la chance de naître avec une cuillère d’argent dans la bouche, moi, contrairement à d’autres... Enfin, tout dépend de ce que l’on appelle cuillère ; mais cela fait presque deux cent cinquante ans que la fortune financière de ma famille s’est évanouie. Fort heureusement, le reste, le plus important, est toujours là.

– Pardonnez-moi, mais c’est Rosenberg, avec un « g » qui se prononce.

– Vous m’en voyez navrée, madame Rosenberg… Vous n’êtes pas d’origine juive, par hasard ?

– Pourquoi cette question, vous en avez besoin pour monter le dossier ?


Quel agglomérat d’idées reçues, c’est à peine croyable ! Pourtant, cela ne devrait pas me surprendre : de tout temps, l’antisémitisme a existé, et cette ère n’échappe pas à la règle. Babylone, Constantinople, la conquête du nouveau monde, le troisième Reich. L’Histoire n’est-elle in fine qu’une vaste, vaste, très vaste – trop vaste – répétition ? Derrière mon interlocuteur, un autre homme en costume trois pièces, visiblement âgé d’une quarantaine d’années, semble avoir des sueurs froides en écoutant notre conversation. Nos regards se croisent. Son visage pâlit tout à coup, et je comprends assez vite que mes yeux – de couleur violette, ce qui est pour le moins inhabituel, je me dois bien de le reconnaître – ont dû paraître de surcroît un peu trop sévères, pour ne pas dire hostiles.

– Stéphane, c’est bon, laisse, je vais prendre le relais… Madame, veuillez accepter nos plus sincères excuses, il est nouveau dans la profession, et il manque d’expérience…

– Et de tact.

– Et de tact, oui, très certainement. Si vous le permettez, je vais reprendre les éléments du dossier un à un… Vous vous appelez Thallia Euranie Rosenberg, vous déclarez sur l’honneur être de nationalité française, vous n’avez aucun frère ou sœur, vous habitez à Medea dans la province de Gorizia, dans une maison individuelle dont vous êtes propriétaire, et vous avez le double statut d’étudiante-doctorante Erasmus et de salariée…

– J’enchaîne les CDD et les contrats d’intérim pour être précis. Je n’ai pas vraiment d’activité professionnelle stable, et j’ai un pied à terre à Venise en dehors des week-ends via une collocation étudiante.


Un pied à terre. À Venise, qui plus est. Quelle ironie. De tout temps, l’expression « un pied à terre » m’a toujours rendue mal à l’aise ; peut-être parce que ma famille n’a jamais été à sa place nulle part ; ma famille, mais aussi mon peuple ? La Terre promise n’est peut-être au fond qu’un idéal, une idée vague que l’on se fait du bonheur, de la plénitude. Pourquoi le bonheur – je veux dire, le véritable bonheur, pas ces fragments de félicité desquels nous nous contentons jour après jour et qui ne font que précipiter notre chute – pourquoi le bonheur serait-il le graal de ce plan d’existence ? C'est avec peine que tu t'en nourriras tous les jours de ta vie. Et il te produira des ronces et des chardons, et tu mangeras l'herbe des champs. À la sueur de ton visage tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes au sol, puisque c'est de lui que tu as été pris. Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière. La Genèse a peut-être raison. Peut-être ? Peut-être…

– Très bien, très bien, je pense avoir tout ce qu’il me faut. Nous sommes ravis de pouvoir vous compter parmi nos assesseurs lors des prochaines élections. Avez-vous des questions ?

– Non, aucune, il me semble que tout est clair. Maintenant, si vous le permettez, je vais prendre congé, car j’ai d’autres rendez-vous.


Ma voix sonne faux. Tant pis. Après tout, ce n’est pas ce genre de mensonge que je dois savoir manier à la perfection ; cet homme-là n’est qu’un citoyen ordinaire, qui mène une vie ordinaire dans une ville presqu’ordinaire. Avec un peu de chance, je ne le reverrai pas de sitôt, et il restera pour moi une simple image rémanente, de l’écume mémorielle. N’est-ce pas là ce que nous appelons un souvenir ?

Je me lève de ma chaise sans un bruit, prends garde de ne serrer la main à personne – comment a-t-on bien pu en arriver là, franchement – avant de me diriger vers le grand escalier. Soudain, alors que je descends lentement les marches une à une en prenant le temps d’admirer le lustre de cristal qui orne le plafond du palais, je remarque la présence d’une femme en contrebas qui semble chercher son chemin. Elle est de la même génération que moi, peut-être même un peu plus jeune ; de longs cheveux blonds courent le long de ses épaules, et sa tenue me parait pour le moins atypique. Me voilà intriguée. Je m’approche d’elle et tente d'engager la conversation – en français, bien sûr. Avec un peu de chance, il s’agit d’une compatriote, et parler français me fera le plus grand bien. Après tout, les occasions de parler français à Venise se font rares.

– Bonjour madame, vous semblez chercher quelque chose, ou quelqu’un… je peux vous aider ?

Aramintha Sol'Aryn


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Aramintha Sol'Aryn
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Quelques nuages cachaient le soleil de Venise aujourd'hui, laissant un air frais parcourir chaque ruelles de la sestieri San Marco. Quelques notes de musique se faisaient entendre au loin, jouées par quelques instruments de bois et de métal situés aux rez des appartements, faisant un son mélodieux et reposant, atténuant le brouhaha des gens.

Non loin de là, le Palais Morosini abritait le Consulat de France depuis plusieurs décennies. Sans avoir pris la peine de prendre un rendez-vous avec un ambassadeur ou une quelconque autre secrétaire, Aramintha se dirigea d'un pas léger vers cette grande bâtisse, jetant de rapides coups d'œil ici et là, si, un jour il lui arrivait quelque chose dans cette partie de la ville, elle ne sera pas totalement une inconnue dans cette sestieri.

Entrant dans l'enceinte de l'établissement, Aramintha resta, quelques secondes, stupéfaite des quelques statues située dans le patio. Elles avaient l'air vieilles, très vieilles, mais étaient très bien entretenues, tout comme le parterre et la façade du Palais Morosini qui était d'une couleur crème imacullé. Aramintha chassa de sa tête ses idées inutiles et pressa le pas pour enfin rentrer dans le Consulat.

À peine, après avoir refermé la porte derrière elle, Aramintha se trouve sur un carrelage de marbre blanc, à la limite du miroir. Le marbre était si étincelant que le costume de la Française était visible sur le sol, les personnes n'ayant pas connaissance de ce genre de sol et en tenue courte ne doivent certainement pas être très à l'aise arrivée dans ce Consulat. Au-dessus d'elle, un énorme lustre de cristal était accroché au plafond ou de nombreuses pierre précieuse semblait flotter dans les airs.

- Bonjour madame, vous semblez chercher quelque chose, ou quelqu’un… je peux vous aider ?

Une voix féminine lui fit lâcher les yeux du lustre. Descendant des escaliers en face d'elle, une demoiselle aux yeux violets s'arrêta non loin d'elle. Aramintha plongea sans plus tarder ses yeux dans les siens, lui lançant presque un regard de défi. Clignant des yeux, la blonde se dirige lentement vers l'inconnue.

" Bonjour, quel plaisir de pouvoir parler Français, vous illuminez ma matinée. Je suis Aramintha Sol'Aryn, héritière de la Famille Sol'Aryn de Carcassonne. Je suis arrivée il y a peu à Venise et je cherche une personne en particulier, mais je n'ai ni appelé, ni demandé de rendez-vous à qui que ce soit. "

Aramintha avait changé son regard pour quelque chose de bien plus amicale, le fait de parler a quelqu'un de son pays a très certainement adoucit son humeur. Rien qu'à voir sa dernière visite sur la place Saint Marc ou elle et une parfaite inconnue était à la limite d'en venir aux armes. Qui était-elle? Cachait-elle son jeu derrière son accoutrement à la limite de la clochardise? La femme en face d'elle était son parfait opposé, elle possédait deux yeux de couleur violette qui intriguait Aramintha au plus profond de son être et était habillée plutôt chic.

" Je ne vous demande pas si vous êtes Française ahah, d'où venez vous de France si ce n'est pas indiscret? Je n'ai pas fait attention si vous aviez un quelconque accent. "

Une Française rencontrant une autre Française, dans une ville ou plus les jours avancent plus le présent deviens sombre. Sera-t-elle importante dans sa vie ou sera-t-elle une simple femme sur sa route? Sa mission prenant une place énorme dans sa vie, elle s'efforça de rester fixer à ce qu'on lui a demandé, quelque soit le prix.
Elle regarda à nouveau l'inconnue face à elle.

" Je suis à la recherche de quelqu'un pouvant me faire visiter les souterrains, galeries et autres cryptes de la ville. Et tout autres endroits se situant sous terre, cachés ou non. Seulement, je ne souhaite pas être avec d'autres personnes, la guide suffit. "

Aramintha prit une mine un peu plus sérieuse, sa voix également, passant d'une voix toute gentille, amicale, a une voix légèrement plus grave, se mélangeant parfaitement avec son nouveau regard. Cependant, l'inconnue pouvait très certainement comprendre que la blonde aux yeux émeraude était des plus sérieuses et qu'elle était loin d'être une personne des plus banales.