Lady Zhadnya - Sęp Wiedźma z Yaga
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Lady Zhadnya Yaga
Âge : 250~300 ans
Taille : 194 cm
Classe : Magus
Tier du Personnage : Exceptionnel
Affiliation : Mer d'Estray, Sœurs de Yaga
Nationalité : Slave
Lieu de résidence : Pologne (?)
Alignement : Loyal Mauvais
Crédits avatar :
• Integra Hellsing - Hellsing
• Girlycard - Hellsing
"Wicked. To my very nails."
En tant que Yaga, celle que l'on nomme "Lady" Zhadnya - un sobriquet par ailleurs loin d'être flatteur, puisqu'il signifie "avide" et "vorace" - est une femme particulière, étrangement impliquée dans les affaires du monde malgré la nature profondément isolationniste de sa tradition. Personne ne semble réellement connaître la raison derrière ses agissements - ni même d'où cette singulière obsession pourrait bien lui venir - mais tous s'accordent néanmoins sur le fait que la sorcière va-t-en-guerre mérite son titre : un oiseau de mauvais augure, semblant repaissant du destin tragique des hommes sans particulièrement s'en cacher.
Accompagnée d'une enfant accueillie sous son aile, voilà désormais la Zhadnya perchée sur les abords clapotant de Venise, avec le flegme et l'arrogance de deux siècles de vagabondage belliqueux sur les terres ensanglantées d'Europe. Aujourd'hui encore, la raison de sa venue est un mystère complet. Mais considérant le champ de désastres se dessinant habituellement dans son sillage, sa venue n'a rien de rassurant. Que pourrait bien vouloir cette sorcière à la si mauvaise réputation de la Sérénissime ? Et pourquoi maintenant ?
Elle seule pourrait peut-être consentir à répondre à vos questions. Mais faudrait-il encore que vous la trouviez.
Un bien étrange et malicieux vautour...
Violente
Cupide
Maniaque
Contrairement à ce que l'on raconte, Zhadnya est loin d'être une personne complètement irrespectueuse. Son respect n'existe seulement qu'en quantité limitée. Malgré les apparences, la sorcière éprouve un respect profond pour ses semblables et tient ses traditions en la plus haute estime. Elle accepte sans broncher les structures officielles magi, bien qu'elle ne manque jamais de les railler, et n'estime pas nécessaire d'en remettre en cause l'existence. Elle s'affranchit néanmoins de toute allégeance qui ne serait que susceptible de s'adresser à elle et n'hésite pas une seconde à emprunter les voies qu'elle estime justes et nécessaires en dépit des contestations qu'elles peuvent susciter.
Zhadnya est pourvue d'une confiance redoutable, arrogante et obstinée, que personne n'a à ce jour réussi à ébranler. À l'exception, peut-être, d'une personne, depuis longtemps disparue. Redoutable également, sa langue acérée, sournoise, assortie à son apparente suffisance et son dédain explicite pour une vaste frange de la société magique. Immensément fière de son héritage antique, Zhadnya manque rarement une occasion de souligner la supériorité de ses traditions réputées archaïques et dépassées face aux pratiques plus modernes, répondant au mépris par le mépris, provocant sans réserve quiconque ose la confronter directement, n'hésitant pas à se moquer ouvertement des fantaisies complaisantes de ceux qui viennent la confronter. La sorcière se sait crainte, inquiétante et puissante. Elle connaît les paroles qui s'échangent à son sujet et les murmures qui caressent les lèvres accompagnant son nom. Elle sait en jouer et elle y prend beaucoup de plaisir.
Crainte, inquiétante, puissante. Et brutale. Volatile, prompte à l'affrontement, et violente. Si la confiance qui nourrit ses convictions - ou est-ce l'inverse ? - ne fait aucun doute, son comportement est imprévisible et ses aspirations toujours inconnues. Peu peuvent se vanter d'en savoir assez pour deviner ses desseins et celles-là, malgré toutes leurs critiques, la laissent poursuivre son œuvre en mâchant leur frustration. La voie qu'elle a choisie est bien loin de la vie de réserve et d'isolement que connaissent d'ordinaire les siennes. Et lorsqu'on la voit agir, loin des forêts et des sanctuaires de ses semblables, se noyer avec jubilation dans les affaires du monde, il ne faut pas longtemps pour réaliser l'étendue de l'ambition de la femme qui se fait appeler "Lady" Zhadnya - une énième marque d'insolence envers la vanité des mages de la Tour, dont ceux assez susceptibles pour en prendre l'insulte sont rarement ceux capables d'y tenir tête. Car c'est bien d'ambition qu'il s'agit. Pas simplement d'amusement. Sans quoi l'histoire aurait déjà tourné court.
Que peut bien vouloir une femme aussi désagréable, uniquement capable de tordre et détruire autour d'elle ? Sa nature affranchie couplée à son ardeur à la tâche, si mystifiée soit-elle, fait ressortir chez elle quelque chose de comparable à de l'avarice. La sorcière ne cède rien à personne et prend ce qui lui plaît, où il lui plaît, l'arrache s'il le faut, sans pitié, sans même considération. Et lorsqu'elle donne, ce n'est jamais gratuitement. Cela ne manque évidemment pas de faire écho aux pratiques d'antan. Car Zhadnya reste très fidèles aux enseignements de ses traditions, brandissant rituels et connaissances oubliées comme autant d'outils et d'étendards à la face du monde. Et pour parvenir à ses fins, elle les applique méticuleusement, ne laissant rien au hasard, guidant d'une main sûre les événements dans la direction souhaitée, tissant lentement mais sûrement les fils du destin qu'elle, et nombre de femmes avant elle, ont tant œuvré pour faire fleurir.
Son temps touche à sa fin et elle le sait. Année après année, elle se sent changée, modelée. Mais, si indépendante soit-elle, elle ne s'y oppose pas. Elle accepte cette réalité, sans résister. Elle se soumet à l'inévitable, car elle sait que cela, comme elle, fait partie du cycle. Et sa personne n'y a pas d'importance.
À ses yeux, l'œuvre est la seule chose qui compte.
Leurs origines remontent à l'Age des Dieux, à l'époque d'une sorcière dont le nom résonne encore familièrement dans l'imagination comme dans les cœurs de gens du monde moderne : la Baba Yaga. Les histoires sur la Baba Yaga sont nombreuses et farfelues, dépeignant une femme inquiétante et mystérieuse, l'image typique de la vieille sorcière, usant de pouvoirs terrifiants pour faire le bien comme le mal. Cette figure, très présente dans le folklore slave, est répandue dans toute l'Europe et trouve aussi un écho similaire dans les contes du monde entier.
Les légendes slaves racontent que la Baba Yaga avait quarante-et-une filles, et que toutes étaient très différentes. Selon les histoires, elles pouvaient parfois aider le héros, assister leur mère dans ses tâches, bonnes ou mauvaises, et même parfois s'opposer à elle. Elles n'étaient d'ailleurs pas toujours unies, mais restaient néanmoins indéniablement les filles de la vieille sorcière à une jambe. Les Filles de Yaga sont leurs héritières.
Aujourd'hui, la Baba Yaga a disparu, mais ses Filles parcourent encore les mythiques terres ancestrales à travers celles qui ont hérité de leurs chairs et de leurs secrets. Vivant dans des lieux reculés, usant de leurs sortilèges et de leurs potions et transmettant leurs connaissances de génération en génération depuis des millénaires, elles demeurent ignorées du vaste monde, recluses dans leurs sanctuaires où charmes et mystères sont tissés inlassablement. Leur nombre exact n'est pas connu et nombre d'entre-elles ne connaissent que très peu de leurs consœurs, ne se retrouvant qu'en de très rares occurrences et jamais au grand complet, mais elle sont et resteront quarante-et-une et toutes unies par cet héritage commun qui les lie à la figure de l'ancienne Baba.
Un nom qui, aujourd'hui encore, inspire autant la crainte que l'émerveillement dans les esprits du monde entier.
Яга Краина, la Frontière du Serpent, est la voie des Yaga. Ou du moins, c'est ainsi qu'elle est considérée. De nombreuses sorcières et sorciers peuvent se réclamer de Yaga Kraina. Les pratiques sont presque aussi anciennes que la thaumaturgie elle-même et leurs racines sont perdues dans l'âge des mythes, ancrées au plus profond de la terre. Un marché ancien, un pacte liant le koldun à son territoire, ce que les savants ont appelé le Genius Loci. La base de toute sorcellerie.
Sang. Eau.
Flammes. Souffle.
Mère, partage mon appel.
Perchée sur la frontière entre la vie et la mort, gardienne du passage dans le monde des secrets, la Baba Yaga représente bien des aspects ophidiens : la connaissance ; le secret ; la transformation ; la culture ; et bien d'autres. Les Yaga puisent dans les entrailles de la terre des mystères anciens et convolutés, invoquant d'anciennes puissances pour plier le monde à leurs desseins, s'en faire un allié, un compagnon dans lequel se fondre. Plantes, animaux, éléments, tous sont à l'écoute des sorcières, pourvu qu'une relation respectueuse et équitable soit établie. Un marché. Une malédiction.
Être une Yaga ne se décide pas. Le destin ne vient pas non plus frapper à sa porte. À l'instar de toute lignée de magi, afin que soient transmis les secrets d'une génération à une autre, le Sceau doit être transmis, et seul ce Sceau fait d'une Fille une authentique. Mais les anciennes voies sont peu conventionnelles et, pour ainsi, assez... archaïques. Le Sceau lui-même ne suffit pas.
La transmission est rituelle et il y a une raison à cela. Une raison pour laquelle il n'y a que quarante-et-une Filles. Chacune peut vivre des centaines d'années, mais il leur faut toutes un jour trouver uen femme à qui transmettre leur charge. Enseigner leur savoir. Montrer la voie. Trouver la bonne candidate est ardu. La formation peut durer des années, des décennies parfois.
Mais lorsque la fille est prête, sa mère convoque alors ses sœurs pour assister au rite. Une pratique barbare répondant de la manière la plus radicale aux besoins le plus élémentaire de la sorcellerie : le sacrifice. Sur un autel de pierre, au cœur d'un sanctuaire antique, la sorcière prononce les mots. Puis, sous le martèlement des incantations de ses semblables, elle offre elle-même sa propre chair. Elle extraie de son ventre la matrice de femme qu'elle reçut elle-même de sa propre prédécesseure, conservée au fil des générations depuis l'originelle : la chair de la chair de la Mère. Et dans un dernier acte, elle offre son sang et son destin dans les flammes, afin que la terre se nourrisse de son don pour insuffler une vie nouvelle à celle qui prend, dès cet instant, sa suite.
Une femme est morte. Une autre renaît. La Fille, elle, continue de vivre et, au travers d'elle, la volonté de la Baba Yaga.
Une sorcellerie archaïque de cet acabit se fonde sur une relation symbiotique primale du pratiquant à son environnement. Les rituels sont complexes et paraissent grossiers, mais répondent à des besoins primordiaux aujourd'hui largement ignorés par les théories modernes. Cela les rend extrêmement stables, profonds et puissants, bien que souvent lents, car dépendant du cycle naturel, mais aussi obscurs et difficiles à discerner et à déchiffrer. Leur composante naturelle est telle que les sorts et charmes d'une sorcière peuvent très bien passer totalement inaperçus dans leur environnement naturel si le sort est convenablement exécuté. Et dans un environnement propice où les aspects de la tradition Yaga abondent - les quatre pierres angulaires sur lesquelles sont bâties leurs méthodes - l'ampleur de ces sortilèges s'en retrouve décuplée.
Cependant, de par la nature très ritualisée et primitive de ces traditions, ces dernières ne sont pas du tout adaptées à une pratique à la volée et comptent donc très peu de sortilèges à lancer sur l'instant. Leur force réside dans la variété d'objets, de potions et de malédictions, bonnes ou mauvaises, que ces traditions permettent de tisser et dont les secrets s'intriquent dans le monde, jusqu'à devenir lui ; ainsi que dans le lien privilégié que leurs pratiquantes partagent avec le monde naturel.
Les Yaga puisent la puissance de la Terre, et par le Feu offrent le Sang pour tisser le Destin. Lorsque ceux-ci abondent, le mystère occulte qui drape leur étrange nature s'étend comme un voile obscur.
Quatre éléments primordiaux, blocs fondateurs de théories magiques immuables. Ne manque qu'un cinquième élément traditionnel pour atteindre la quintessence, l'Ether, et le cycle serait complet. Une tradition gravée dans les us magi depuis des millénaires. Une idéologie hermétique dont une Yaga n'a cure.
Dans les tréfonds des forêts pluvieuses et gelées, les noms et les formes qui grouillent entre les racines ancestrales parlent un autre langage. Un langage humide et ruisselant, aux relents âcres et tièdes, vivant. Les pratiques anciennes des sorcières de Yaga ne sont pas nommées archaïques pour rien, et leur approche des briques élémentaires de la discipline magique témoigne d'un temps où sa pratique revêtait des aspects bien plus inquiétants et primitifs. Une pratique encore vive chez les Yaga.
La Terre appelle le Territoire, lie la sorcière à lui, lui parle, l'éveille. En convoquant la Terre, la Yaga puise en elle, lui offre en retour, et installe, via ses rituels, une relation de symbiose avec le sol qu'elle foule. Elle se rend sensible à elle, et le territoire et ses habitants à elle en retour. Elle en devient une maîtresse, autant qu'un gardien.
Le liquide qui ruisselle et nourrit, l'aspect de l'Eau est convoqué par le Sang. Une offrande nourricière, un cycle sans fin qui traverse la terre et les êtres, et un synonyme de don. Don de la chair, don du cœur, un cadeau adressé au monde pour cultiver le lien que la sorcière partage et les sorts et demandes qu'elle tisse.
Outil rituel le plus primitif et ancien qui soit, le Feu ne change pas de nature. Les Flammes sont un conduit, une fleur vorace née du sol pour dévorer les offrandes, réclamer la volonté de la terre. Mais aussi l'exprimer, l'apaiser, la lire, elle et les ardeurs de ceux qui partagent la vie de la terre. C'est un medium entre le territoire et la sorcière, et l'outil le plus primordial qui soit.
Enfin, les aspects capricieux, imprévisibles et imperceptibles de l'Air sont autant de fils discrets qu'une sorcière apprend à sentir, à déchiffrer, mais aussi à tisser. La toile émaillée du Destin est un ouvrage complexe que toute Yaga se doit de connaître et de manipuler à perfection. De ce savoir-faire naissent les malédictions, les breuvages les plus secrets et le pouvoir des charmes confectionnés de leurs mains.
Terre, Sang, Flamme, Destin.
Quatre pierres angulaires, quatre composantes essentielles à la pratique de Yaga Kraina. Complémentaires et indissociables. Chaque élément englobe une facette du cycle rituel des traditions des sorcières les plus anciennes d'Europe.
À l'image de nombre d'anciennes sorcelleries, les racines de la Voie des Yaga sont profondément ancrées le monde naturel et l'utilisation d'éléments issus de la nature, végétaux, minéraux ou animaux est primordiale. Tout sort tissé par une Yaga fait intervenir, d'une manière ou d'une autre, au moins un ingrédient naturel pour servir de medium entre la volonté de la sorcière et sa matérialisation dans le monde ; qu'il s'agisse d'une concoction, d'une charme ou même d'un simple sort. Un principe d'ailleurs toujours appliqué même par certaines thaumaturgies modernes.
De ce fait, une Yaga est formée à un vaste éventail d'utilisations de ces matériaux primaires, usant de toute idée ou réalité en lien avec l'esprit d'un bois, d'un fruit, d'un morceau de fourrure ou d'un éclat de métal pour y puiser les aspects qui serviront son entreprise : une plume duveteuse portée par le vent ; la patte arrachée d'une araignée accrochée sur un mur ; un éclat de fer robuste et tranchant ; une écorce vieillie dévorée par les flammes. Elle a ainsi à sa disposition une quantité innombrable d'outils, pour peu qu'elle puisse prendre le temps d'explorer leurs applications et préparer leurs usages.
De par ce lien avec le monde naturel, les Yaga se reposent aussi sur les êtres qui vivent à leurs côtés : animaux, plantes, esprits et créatures en tout genre sont autant d'yeux, d'oreilles, et parfois même de crocs et de griffes, à leur disposition. L'utilisation de familiers est commune chez les sorcières, mais les plus astucieuses d'entre-elles savent aussi mettre à profit la proximité qu'elles partagent avec les habitants naturels du territoire qu'elles occupent. Ils sont leurs alliés et, conviés à les assister, agissent comme une extension de la terre qui les accueille.
Le sacrifice - un autre aspect fondamental de la sorcellerie - occupe également une place importante dans la pratique. Nécessitant bien moins d'étude, il n'en est pas moins un principe dont le sens et le rôle évoluent à mesure d'expérience. La sorcellerie se basant sur une puissance considérée prêtée, sa pratique est fondée, plus que toute autre thaumaturgie, sur un principe d'échange équivalent : l'on offre pour recevoir, et lorsque l'on prend, l'on doit s'attendre à être pris en retour. La méthode la plus directe pour effectuer ce don est sans aucun doute le sacrifice de sang, où la valeur de la vie - de la chair et/ou de l'esprit- d'un être est offerte en demande de faveurs.
Cette valeur peut varier énormément dépendant de l'entreprise motivant le sacrifice : une vie, dans un contexte précis, n'aura pas la valeur d'une autre, et tout sacrifice d'autrui aura généralement bien moins de valeur qu'un sacrifice de soi. Les liens du sang comme des liens de l'âme jouent un rôle important dans la valeur qu'un sacrifice revêt au moment fatidique, amenant parfois à des situations étranges où le sacrifice d'un aspect proche de la cible d'un rituel, quel qu'il soit, aura souvent bien plus de valeur de tout ce que la sorcière effectuant ce rituel pourrait offrir.
Bien sûr, cette pratique ne se limite pas au don d'une vie, bien que le sang versé - sans pour autant aller jusqu'à la mort - reste le moyen le plus primordial et direct de faire un don de grande valeur et c'est pourquoi il est souvent privilégié. Mais des sacrifices, matériels ou non, dont l'objet revêt une grande importance pour les sujets d'un rituels, comme une relation ou un héritage, sont tout autant de dons avec lesquels une sorcière peut nourrir ses entreprises.
Enfin, il existe un dernier élément crucial avec lequel une Yaga doit apprendre à composer : le destin. Chaque rituel, chaque charme ou sortilège, chaque concoction existe et fonctionne comme une tapisserie tissée par la sorcière avec les fils du destin ; on ne parle pas de sort pour rien. Le recours aux malédictions - bénéfiques ou non - est omniprésent dans les pratiques archaïques des Yaga. Apprendre à en user demande du temps et déjà beaucoup d'expérience sur les outils à utiliser pour ne serait-ce que l'évoquer. Savoir comment le modeler est encore une autre affaire. Une affaire dans laquelle excellent les Filles de la Baba Yaga, dont les artefacts, les énigmes et les leçons forment autant de contrats et de destinées avec les personnages de ses mythes et le monde autour d'eux que les sorcières sont capables d'en formuler ; et leurs récipiendaires autant d'objets, de chants et de corps.
La notion de féminité est indissociable de la sorcellerie européenne, antique ou moderne. La figure de mère, et de grand-mère, de la légendaire Baba se retrouve non seulement dans son nom - "baba", la mère, la femme - mais également dans sa forme. Mais il est une seconde nature que les formes contées de la Baba dépeignent : celle du monstre, de la furie, de la vieille recluse, perchée sur son pied unique. La Yaga. Le Serpent.
La Baba Yaga est un symbole de fertilité, de secrets, de mort et de renouveau. Elle est la gardienne de la frontière entre deux mondes et dispense autant de maux que de bienfaits. Un trait universel, commun chez nombre de pseudo-divinités primordiales liées à la terre. Ces aspects comme ce lien sont toujours vivaces chez les pratiquantes modernes, et plus encore chez les descendantes directes qui portent en elles la chair de sa chair. La sorcellerie est une puissance empruntée, une collection de miracles aux secrets appris au fil de siècles passés à cultiver une harmonie charnelle avec la terre-mère. Des enseignements gravés dans les roches, les souches et dans l'écume des mers. Comme un livre ouvert dont on ne sait plus comment déchiffrer les lettres crochues.
Mais si ses voies ont été oubliées et les mots rendus indéchiffrable, il est une chose que le temps n'est pas parvenu à émousser : l'aura des sorcières d'antan. Le mystère qui les entoure est universel et, encore aujourd'hui, l'image des anciennes pratiquantes d'arts obscurs et primitif est vive dans les esprits des hommes, même, et surtout, chez ceux dépourvus de toute aptitude thaumaturgique.
L'on aura du mal à donner du crédit à un alchimiste fou ou un magicien plongé dans ses tomes occultes. Mais la Sorcière, elle, hante toujours le cœur fébrile des mortels. Et la crainte révérencielle qu'elle inspire lui confère une puissance insoupçonnée.
Symbole de maternité, l'image sinistre de femme qui émane de la sorcière de légende est un concept fort connu de presque tous les hommes. Cette identité a été transmise à la chair de sa chair et, par extension, à toutes les héritières qui ont pris la suite de ses Filles au cours des millénaires qui suivirent leur disparition.
Le concept de [Vieille Mère] est un principe simple à imaginer, mais son rôle dans les pratiques des Filles de Yaga est difficile à définir. Les secrets dont elles ont hérité appartenant à l'origine à leur mère, le moindre rituel en porte la trace, même indicible. Chaque sortilège, chaque charme porte en lui une fraction du concept de l'ancienne sorcière, et du mystère que l'image transporte avec elle.
Une idée insidieuse, maligne et inéluctable, qui pare la terre où ses racines se plantent de sa teinte primale et l'enveloppe, petit à petit, à mesure que la sorcière s'y installe. C'est cette particularité qui rend les antres de Yaga particulièrement dangereuse, car à mesure que le temps passe, le mystère s'y voit renforcé, comme une poche naturelle de secrets et d'occulte qui croit sans cesse. Une terre enchantée dont la sorcière devient la gardienne, non pas parce qu'elle le dicte, mais parce que la Terre l'accueille. De tels territoires existent, loin des villes et de la banalité du monde d'aujourd'hui. Des territoires que le temps, et des générations de sorcières, a permis de conserver et de protéger.
Un retour à l'ordre naturel du monde pour certains. Ou la trace d'une répugnante corruption pour d'autres. Quoi qu'on en pense, les Yaga portent jusque dans leur chair le concept de la Baba. Et c'est d'ailleurs une caractéristique propre à ces dernières que cet étrange et grotesque Sorcery Trait leur permet : la transmission du Sceau et des circuits magiques, concentrés dans une seule poche de chair antique et criblées de malédictions purulentes issues des premières Filles. Une capacité hors norme qui permet à quiconque d'hériter du don de Yaga. Pour peu que le nouvel hôte y survive.
Être une Fille de Yaga signifie deux choses : d'abord, une Yaga porte en elle la chair de la chair d'un être antédiluvien dont le mythe résonne encore à ce jour. Cette disposition la lie à la terre, au monde naturel, au cycle universel d'une manière indescriptible - une complexe simplicité telle que seule la vie est capable de créer - mais aussi à l'identité de la Baba Yaga. Mais cela signifie également qu'une femme ne choisit pas de devenir Yaga. On le choisit pour elle et ce destin lui est imposé sans qu'elle puisse y faire quoi que ce soit. Sa seule échappatoire est la mort. Et la mort n'est pas envisageable.
En recevant en elle un fragment d'un mystère de chair passé, une sorcière est changée. L'ampleur de ce changement met du temps à s'exprimer, mais dès l'instant où la matrice est reçue par une nouvelle hôte, sa nature devient... autre chose. Elle n'est plus la seule maîtresse de sa destinée. Elle n'est plus la femme qu'elle était jusqu'à lors. Elle devient Yaga. Et plus puissante elle grandit - plus adepte elle se rend - plus Yaga elle devient.
Nulle ne saurait dire dans quelle mesure les décisions et la volonté d'un Yaga sont les siennes. Les doyennes, les plus anciennes des Yaga, sont souvent les plus changées et les plus à même de discerner l'œuvre de la Baba derrière les agissements de leurs Sœurs. Mais ce n'est pas une science exacte. Il relève de chacune d'accepter ou de se méfier de ce qu'apporte ce don et les aînées savent mettre en garde leurs cadettes, refrénant leur quête de pouvoir pour préserver leur individualité. Une chose reste sûre cependant : la volonté de la Baba influence chaque geste, chaque parole. Elle ne sait que croître et petit à petit, décennie après décennie, son emprise sur le corps et l'esprit de ses Filles se renforce inéluctablement.
Le corps et l'esprit de la sorcière quittent leur humanité et se rapprochent toujours plus du monde naturel, aujourd'hui antithèse de l'humanité. Et ses inclinaisons évoluent en conséquence. Lorsqu'une Yaga perd son humanité, elle perd toute l'humanité.
Cela dure le temps d'une vie, d'un siècle, parfois d'un millénaire. Jusqu'à ce que la sorcière sente enfin qu'elle est submergée par l'ombre qui se tapit dans son ventre. Lorsqu'elle finit par se perdre définitivement, une Yaga est dictée de céder sa vie dans un ultime sacrifice afin de transmettre sa charge.
Avant qu'il ne soit trop tard. Et que son destin ne lui soit entièrement dérobé.
Mother's Embrace
Du fait de sa condition partiellement naturelle, une Yaga est capable de tirer sa puissance de ses propres réserves et de ses différents mediums, mais également de la Terre elle-même. Étant son alliée et sa protectrice, la sorcière est capable de faire appel à la volonté du territoire - le Genius Loci - pour que ce dernier l'assiste. En faisant appel au territoire comme origine d'un sortilège, la Yaga se repose sur les leylines pour tisser ses rituels et provoquer des événements naturel soudains, puisant d'ordinaire de grandes quantités d'énergie que peu d'individus seraient capable de fournir sans que cela ne l'affecte.
Cette capacité rappelle les dons de certains Élémentaires capables de dicter leur volonté à la nature environnante pour qu'elle se matérialise selon leur bon plaisir, bien que d'une toute autre ampleur.
Au cours des deux derniers siècles, "Lady" Zhadnya a été témoin et actrice de nombreux conflits, guerres ouvertes comme révolutions armées. Si ce n'était pas là sa motivation première, le temps passé sur ces terrains de jeu l'ont rendue plus que familière avec la guerre moderne. Sans pour autant qu'elle en soit experte, ces expériences particulières offrent à la sorcière un point de vue et des connaissances uniques sur nombre de sujets englobant les conflits post-napoléoniens : tactiques militaires, balistique, stratégies de guérrilla, déstabilisations et mobilisations en tout genre ; la Yaga en a vu son lot et a eu tôt fait d'utiliser ces méthodes pour nourrir ses propres ambitions.
En sus, elle dispose également d'une expérience militaire conséquente riche de plusieurs vies, sur de nombreux fronts, en de nombreuses époques. Contrairement à ses pairs, Zhadnya est familière des armes à feu et trouvait même plaisir à les manier, si sommairement, fut une époque.
Aujourd'hui, elle ne garde à ses côtés plus qu'une arme conventionnelle. Une lame qui ne l'a pas quittée depuis presque ses débuts et dont l'utilité dépasse de loin celle d'une simple épée : un kriegsmesser, un couteau de guerre d'origine allemande. Un sabre, bien utile pour se défendre certes, et qu'elle manie avec assurance. Mais également un outil pour la sorcellerie. Car après tout, il ne s'agit pas de n'importe quelle lame. Il s'agit d'un couteau. Un ustensile indispensable pour toute préparation rituelle.
il n'y en a eu qu'une seule qui a su retenir ton attention ?
Un long soupir sifflant s’échappe d’entre ses lèvres, et la fumée entêtante envahit la pièce. La nappe parfumée s’enroule autour des poutres, comme du lierre grimpant aux branches de pierre, exposée par la lumière frémissante des cierges. Le souffle chaud de l’été l’emporte rapidement vers la lucarne éventrée du plafond écroulé.
Sous les yeux clos, le froid mordant de l’hiver arrache des poignées de givre à la terre immobile. Les lambeaux rouges s’agitent, comme des fanions chahutés par le blizzard. L’odeur du frimas étouffe toutes les autres. Elle constelle les mains recroquevillées de tâches bleutées. Elle murmure aux troncs dénudés qui résonnent au chœur autour de la clairière blanchie. L’ivoire et la neige se mêlent jusqu’à ne former plus qu’une. Les yeux riants de ses pairs ricochent lentement. À la lumière diffuse du jour aveuglant, la silhouette suspendue ne projette plus aucune ombre. Elles dansent, sobrement, comme une caresse ingénue sur les saillies poudreuses, muettes et oubliées, parées de masques aux figures effroyables. Une dryade solitaire aux racines pourpres gelées.
Quelques secondes en suspens s’écoulent. Finalement, l’attente est brisée par un claquement de langue discret.
— Que me vaut ce soudain élan de curiosité ? Tu l’as vu. Tu le sais.
— Tu ne parles pourtant jamais. N’est-ce pas important ?
— Aucunement.
— Pour ta famille ?
— Sans doute.
— Pour toi ?
— J’ai appris.
Le ton est sec. Elle n’attend pas de réponse. La sorcière se redresse de son assise de fortune sur les pierres éboulées et écrase la braise fumante de son mégot dans une flaque tiède. Elle jette un œil en contrebas. Quelques dizaines de mètres plus loin, le corps bleui d’un garçon repose sur les gravats de l’église. Bientôt, la petite rousse viendrait à nouveau le trouver pour verser de l’eau fraîche sur ses lèvres gonflées. Pousser de la nourriture entre ses incisives noircies. Depuis combien de jours cela dure-t-il ? Six ? Dix ? Plus ? Elle ne se lasse pas de ce petit manège. Cruels espoirs qu’elle ne peut se résoudre à briser… Une volonté peu commune. Un rictus se dessine sur ses traits scrutateurs.
Oui.
Elle n’abandonnera pas.
Derrière elle, l’ombre remue à nouveau, et avec elles les sensations et les images tremblent sur ses sens.
— Quand iras-tu la prélever ?
— Bientôt.
— Il est tout de même étrange que tu te montres si prudente. C’est… inhabituel.
— J’ai mes raisons.
— Bien sûr.
Un nouveau silence.
…
— Nous savons comment cela se déroulera encore.
Un flot ferreux remonte telle une vague acide depuis ses entrailles.
Le sang sur ses tempes tambourine un rythme fiévreux.
Les masques monstrueux accourent, s’écartent, les poignards traîtres trouvent leur chemin sur ses os, les voix résonnent d’obscures liturgies aux relents gutturaux au diapason des racines qui se tordent et hurlent, s’enfoncent sous le manteau brun et froid de la Mère, loin des aigus blessants des antiennes des parjures, et ils scandent, et ils chantent, et ils frappent, et ils sanglent, et ils
— Mira…
— ̸ ̸ ̸ ̴ ̵ ̷ ̵ ̴ ̷ ̷ ̴.
— … Asenova.
Hesihia.
Ses lèvres étaient roses comme la pluie. Une fraîcheur limpide se dégageait de ses traits, comme elle n’en avait plus sentie depuis des décennies. Baignée de cendres, solitaire au milieu des braises éparpillées, elle ressemblait à un poisson remontant le cours d’une rivière en crue. Une perle de plomb ballottée par l’insurrection de son temps.
La Liberté ou la Mort.
Quelques années de liberté et d’extase n’avaient rien entamé de ma soif. Mon laisser-aller avait beau m’avoir valu d’être soudain devenue la porteuse de tous les maux du monde, je n’en avais cure. Les attentions des plus aînées sonnaient à mes oreilles comme des nouveaux barreaux à ma cage. Plus qu’on pouvait m’en blâmer, je me savais hors des limites, loin de tout ce qui pouvait me garder sauve. En péril à chaque instant. Ce n’était pourtant pas ce qui me poussait à continuer. Ce n’était pas ce qui me poussait à m’acharner.
Le monde semblait encore une fois en proie à ses remous. Partout où il semblait se tordre, je le suivais. Je témoignais des carnages, des rages et des pleurs, des ambitions et des pertes. Je parcourais la boue, les flammes, les corps, sans ralentir, sans m’arrêter. Tous finissaient toujours par s’essouffler. Le vent tournait alors à nouveau, et je l’imitais.
Une irrésistible soif, intarissable, inextinguible, du plus profond de mes entrailles. Pas un défi, pas une impertinence. Un besoin. Une revanche. Seule.
La voix de celle qui s’enracine.
Les prêches délétères des vieilles harpies résonnaient, parfois, dans la nuit.
Elle était venue trouver l’étrange spectre de femme que l’on voyait derrière les hommes et les charniers. Son sang portait encore des rites anciens. Le lie-de-vin de son habit était un reliquat de son couvent. La koldun avait toujours été syncrétique, mais sa famille avait tourné le dos aux pratiques anciennes depuis plusieurs siècles déjà pour se consacrer à la Croix. Elle portait avec elle un grand panneau de bois, aux gravures peintes terrifiques et grotesques. Mais elle souhaitait revenir, réapprendre, abjurer. Les chairs s’étaient trouvées, avides l’une de l’autre.
Les rires. Les cris. Les rais de lumière émeraude, la chaleur des printemps. L’horreur, indicible, des larmes et de l’acier. L’avidité engloutissant la haine d’un peuple en proie au tourment et à l’abandon. Assassins incapables, bourreaux de leur propre sang. Les jours étaient une succession d’amours froids et de désillusions brutales. En à peine quelques semaines, les Ottomans avaient écrasé toute forme de rébellion. Et déjà à l’Ouest, on entendait gronder un tonnerre de rétribution. Le cycle continuait
Ses doigts trouvaient les traces plus facilement qu’un torrent son lit. Il ne lui fallut que peu d’efforts pour s’ouvrir à nouveau à la terre. La débarrasser de ses dogmes abscons avait été plus long. La compagnie dans ces instants aidait à oublier cette raideur qui s’étendait, chaque jour un peu plus palpable que le précédent. La sensation, étrangement apaisante, de se consacrer à autrui, pour le bien de soi. De se conformer à l’ordre naturel de ce qui devra être.
Alien. Immoral.
L’été enterré, elle avait disparu. La dernière chose que j’avais pu voir dans ses yeux mêlait l'angoisse et la terreur. Le remords. L’horreur. Son cœur ne l’avait sans doute pas supporté. C’était peut-être mieux ainsi. Je savais où la trouver, comment et quand n’auraient pas été difficiles à trouver. Mais il était trop tard. Et cela n’importait plus.
— Assez.
Le flux s’estompe, lentement. Ne reste que le goût de fer, planté dans sa gorge. Elle caresse sa peau nette, vierge de toute boursouflure. Le temps a effacé la marque, mais le souvenir subsiste. Elle balaie le bouillonnement rancunier qui frémit entre ses côtes. Les Teutons, les apocryphes, les hypocrites.
— Leur sort a été scellé il y a longtemps. Il ne reste rien à ressasser.
— Le sang utilisé cette nuit-ci court encore dans tes veines.
— Mon sang. Il court sous nos pieds.
— Il tient la Mère à distance.
— Rien ne la tient à distance.
— Quel intérêt alors ?
— Je n’ai fait reprendre ce qu’on m’a pris.
Un bruit de bois grinçant résonne dans la nef. L’écho de pas humides percute les dalles entre prudence et précipitation. La porte se referme. Plusieurs silhouettes s’avancent, drapées d’autours blancs et pourprés. Cette fois, aucune réaction ne se peint sur son visage. Elle tend le bras vers sa droite et se saisit du fusil. L'appât a fonctionné.
— Penses-tu qu’elle s’y trouve encore ?
— Tu voudrais la voir ?
— Probablement pas. Mais toi ?
Un nouveau rictus.
— Je doute qu’elle ait bougé.
La crosse du fusil se pose sur son épaule. Le geste est aisé, la position familière. L’œil dans le viseur, le vautour attend patiemment ses proies.
— Lui montreras-tu un jour ?
L’index effleure la gâchette et le sang s’éveille.
— Quel intérêt ?
Le métal clique, dans une détonation silencieuse, la ligne se trace.
— Il n’y a plus rien à en tirer.
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Guerre
Héritage
Ambition
Les sacs de toile pourpre aux sourires effacés, alignés sur le mur de briques noires.
Elle qui voulait sortir, elle ne le pouvait plus.
Les frissons et les plaintes essoufflées contre le craquement givré de la terre froide.
La petite fille-corbeau que l'on avait perdue.
"... Feu !"
Le tonnerre dans le frémissement des étoffes et des blés, et le cliquetis du métal et du bois.
L'éclair naissant de la gerbe de flammes,
une nouvelle graine écarlate plantée entre la boue et les corps.
Mirait par la fenêtre, derrière les branches drues.
Le ramtam assourdissant des monstres de plomb rugissant au défi des carillons effondrés,
hurlant face aux ailes sombres des moteurs engloutissant la terre égorgée.
Et quand s'ouvrait la porte...
"FEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEUUUUUUUUUU !!!!!!"
La balle siffle à quelques pouces de ses cheveux clairs. Derrière elle, un cri de douleur arraché, suivi d'un bruit mat et plaintif. L'aide de camp s'effondre, son souffle rougi de sang. Ses yeux tremblants s'élèvent vers la silhouette découpée dans le ciel gris, avant de retomber dans un gargouillis de remords poisseux. Paisible, sa prière inachevée s'écoule entre les racines des brins d'herbe brûlée déjà gorgés d'eau.
Un bruit de craquement creux résonne dans sa paume. La femme baisse les yeux vers sa main gantée de cuir, écartant lentement ses doigts pour révéler une petite statuette de bois clair. Son cœur est fendu. De sa plaie noircie à la forme à la forme régulière s'élève une fumée âcre tourbillonnant dans le vent. Elle le dévisage un instant, ses yeux vides de toute expression, son long manteau ballotté par le souffle glacial, ses mèches pâlissantes tenues en place par une épaisse casquette de fourrure. Avant de lâcher prise avec un soupir. La bise s'estompe sèchement, et les copeaux de bois fumant glissent de sa main désintéressée, tombant sur le sol comme une pluie de cendres sans valeur.
Un corps de plus dans la boue. Un jour de plus dans le sang.
— Caporal !!
Le soldat remonte la butte à bout de souffle, escaladant avec peine le monticule de terre gelée. Arrivé en vue de son supérieur, le jeune homme ralentit, son visage sali figé entre soulagement et étonnement alors que ses yeux balaient la silhouette perchée au bord du précipice enneigé.
La femme ne lui accorde pas un regard. Ses yeux sont rivés sur la ligne d'horizon. À quelques centaines de mètres d’ici, la bataille pour le front Est se poursuit. L’écho des mitrailleuses et des cris se mêle aux vents glacés de l’hiver slave. Après un moment de silence, elle prend enfin la parole d’un ton froid et acerbe.
— J'assure le commandement, soldat. Rapport.
Aucune réponse ne lui vient en retour. Lorsqu’elle daigne enfin détourner son regard en direction de l’homme, la lame de la baïonnette s’enfonce dans son flanc avec une violence qui la soulève brutalement du sol. Les yeux exorbités, le souffle coupé, elle regarde le visage verdâtre du garçon. Ses traits déformés par la douleur et la haine, sa peau meurtrie percée de centaines d’inscriptions sanguinolentes. Aussitôt, la terreur l’envahit. Alors que ses protections volent en éclats, les neuf runes de Thulé ancrées sur ses trois vêtements se brisant les unes après les autres, son visage se tord à son tour pour dessiner une douleur innommable. Le feu. Le feu dévore ses entrailles.
Sa bouche s’ouvre pour former un hurlement, mais d’autre rien n’en surgit qu’un épais liquide noir. Son cœur s’accélère, et devant elle la peau verte du soldat se couvre de taches noires fumantes tandis que ses plaies saignent abondamment. Il bat à tout rompre, accompagnant le rythme grandissant des battements de ceux de l’homme immobile qui la maintient en l’air, empalée sur son arme sans la quitter des yeux. Ses bras ne parviennent pas à la soulever. Paralysée par la peur, elle est incapable d’arracher son regard du visage hideux qui hurle son nom d’une voix gutturale, encore, et encore, et encore, tandis que ses artères se tendent jusqu’à en être sur le point d’éclater. Le monde tourne, et tous ses membres sont secoués de tremblements. Le sang qui perle de son œil brouille sa vision. Dans ses derniers instants, elle aperçoit enfin le filet de cheveux plume de corbeau étalé dans la neige aux pieds du bois.
— Endure.
L’enfant tente de se redresser. La main s'écrase sur sa tête comme un boulet aveuglant. Les phalanges s'enfoncent dans sa pommette fendue dans un craquement sinistre. Le contact disloque ses os sans ménagement.
La violence du choc soulève la soulève du sol et, dans un souffle, la projette sur le mur de la cabane comme un vulgaire fétu de paille balayé par le vent. Le petit corps s'écrase sur la paroi de bois, rebondissant sur la surface charbonneuse comme un pantin désarticulé avant de s'effondrer sur le sol dans un grognement fracturé.
— Si tu n'es pas capable de te relever, tu resteras dans la cage.
Sous le drap sali qui lui sert de vêtement, la peau claire de l'enfant tressaille légèrement. La voix blanche résonne à nouveau, juste au-dessus de sa tête, caressant à nouveau sa seule oreille valide d'un ton glacial et indifférent.
— Je n'ai pas de temps à perdre avec tes simagrées. Lève-toi.
L'enfant puise dans ses forces pour lever les yeux. Sa vision est trouble, et des lumières folles dansent sur sa rétine. Respirer lui fait du mal. À travers le voile crasseux de ses cheveux noirs, elle devine la peau lisse de son visage encadré par des cheveux blond platine.
— Tu n’as pas à avoir peur.
Sa voix est douce, agréable, comme du miel. Comme un rayon d’été brûlant, perçant entre les feuilles d’émeraude. Un parfum de pain chaud caresse ses narines, alors qu’elle s’approche. Les branches frémissent sous le clapotis de l’averse. L’enfant frissonne, sa main serrée sur le vêtement déchiré qui pend à son cou, les maillons de la chaîne s’enfonçant dans sa peau. Les larmes, sèches comme humides, couvrent ses joues.
— Ferme les yeux. Tu n’as plus à penser à ces choses.
La main blanche, douce et chaude, se baisse à sa hauteur. Son pouce délicat vient caresser son visage, soulignant sa joue gonflée. Ses grands yeux bleus cristallins sont plongés dans les siens. Profonds. Froids.
— Cette vie est derrière toi, à présent. Oublie-la. Elle ne te reviendra pas.
La sorcière observe la forme endormie à quelques mètres de là. Adossée au mur de bois branlant de l’abri de fortune, elle regarde les reflets roux dessinés au sol par la lueur de la lune. Un vent chargé de sable balaye régulièrement l’unique ouverture du plafond, faisant pleuvoir une nuée de cristaux scintillants dans la pièce en ruine. D’une main distraite, la femme fait rouler la croix passée à son cou entre ses doigts rugueux. Le petit objet, d’un argent patiné par le temps, se balance lentement dans l’ouverture de son vêtement, caressant la peau de ses seins à chaque battement mesuré.
L’image ne parvient pas à la quitter. Le frisson ressenti à cet instant fait encore écho dans sa chair. Un sourire étrange déforme son visage. Elle repense aux événements de la journée : la traque sur le sol aride ; la morsure du soleil tempérant l’adrénaline ; la chaleur et la soif, les battements, imperceptibles et réguliers, enfouis sur les craquelures à ses pieds. Le visage de l’enfant, un fusil armé sur l’épaule. Son regard inexpressif tourné vers sa mère. Deux auréoles de feu sous un ciel ardent. Profonds. Brûlants.
Elle réprime le ricanement cynique qui remonte le long de sa gorge et s’adosse un peu plus en arrière, détournant ses yeux bleus vers le ciel nocturne. Sous sa tutelle, la fille a progressé rapidement. En y pensant, la sorcière se sent terriblement fière d’elle — et pour plus d’une raison. Elle repense au frisson qui l’a parcourue la première fois qu’elle avait posé les yeux sur elles. Le sentiment de certitude qui l’avait envahie. Mais force est de constater que tout n’est pas encore parfait. Qu’importe l’idée qui lui a traversé l’esprit, ce qu’elle avait tenté de faire était irréfléchi. Dangereux. Et malhabile. En réalité, il s’en était fallu peu pour qu’elle ne lui arrache sa langue. Ou son cœur. À présent, elle se demande si c’était la bonne décision.
Plusieurs longues heures s’écoulent. Les astres défilent sur sa prunelle, disparaissent l’un après l’autre tandis que ses pensées se bousculent. Ses sens, étendus autour d’elles, guettent le moindre mouvement. Mais cette nuit, comme beaucoup d’autres avant elle, rien ne vient perturber ses plans. L’idée de dormir, séduisante, lui traverse l’esprit. Mais elle sait qu’elle ne peut pas se le permettre. Ces dernières années, le sommeil est devenu moins un refuge qu’une prison. Ne pas s’arrêter, continuer sans relâche. Utiliser le temps qu’il reste encore. Voilà ce à quoi elle doit se consacrer.
Après tout ce qui a été fait, elle ne peut plus vraiment se le permettre. Elle sait combien de plus en plus de ses sœurs regardent dans sa direction. Même les aînées, les plus critiques et les plus réfractaires à ses ambitions, ne parviennent plus à trouver de terrain d’entente la concernant. Un nouveau ricanement effleure ses lèvres, mais elle le laisse s’échapper cette fois. Doucement.
Les étoiles cèdent leur place à d’autres cadrans, poussées vers l’horizon par la chaleur accablante des pierres effritées. Les minutes défilent, innocentes. Et lorsqu’elle ferme les yeux, elle la sent, lente, rampant sur son ventre. La même sensation que plus tôt, lorsque les mots de la fille ont caressé sa peau et tordu ses entrailles. Quelques syllabes. Quelques sons. Quelques chansons muettes, oubliées, effacées sur les eaux, coulant dans ses veines comme un torrent putride et gémissant. Son regard s’obscurcit, impuissant, lorsque les ombres s’approchent. Leur scintillement d’or se fond avec la poussière nocturne, épousant sa chair comme une nouvelle peau.
La pression est étouffante. Les ténèbres l’attirent inexorablement, jaillissant entre les épais volumes comme un flot vaporeux recouvrant tout ce qu’elles touchent. Les formes comme les sons disparaissent, un à un, alors que la masse obscure rampe depuis les murs et les toits dans sa direction. Partout autour d’elle, la voix chargée de colère gronde lourdement.
La sorcière met peu de temps à réaliser l’ampleur de son erreur. Elle a été négligente. Trop sûre d’elle. Jamais elle n’aurait imaginé pouvoir croiser la route d’une chose comme celle-ci, pas ici, pas en temps. Non. Les rumeurs mènent généralement à peu de choses. Il ne s’agit pas juste d’une simple présence intéressante.
C’est bien plus que cela.
Les lueurs nocturnes des lampadaires à huile de Varsovie disparaissent à leur tour derrière le fin vitrage de la bibliothèque, et avec lui le grincement métallique du tramway de nuit. Avec un souffle sourd, la pièce de plusieurs étages est entièrement avalée par l’ombre qui bouillonne à ses pieds. Les doigts de la femme se desserrent lentement, lâchant la poigne du sabre qui pend à son côté. Tous ses sens sont étouffés — elle peut encore sentir ses membres, et la terre sous ses pieds. Ses jambes, immergées jusqu’à mi-cuisse dans la masse informe, sont incapables de bouger sans plus d’effort.
Un sourire froid se peint sur ses traits. Ses pensées se bousculent alors qu’elle ressent le regard avide de la présence étrangère qui la scrute de toutes les manières possibles. Pour une raison ou pour une autre, la chose s’est arrêtée en plein élan. La sorcière relève la tête, et sa gorge articule des mots anciens perçant le voile de silence.
— Quel immense plaisir de te rencontrer enfin, Frère Ancien.
Elle marque une pause, laissant l’écho de ses paroles imprégner la tapisserie de ténèbres. Autour d’elle, l’entité continue de l’observer. Écartant une mèche corbeau qui pend sur son visage d’un hochement de tête, son sourire s’accentue légèrement et sa voix désincarnée poursuit sans parvenir à masquer une pointe d’excitation.
— Mon Cœur ne cesse de trembler.
— ̴ ̸ ̶ ̵ ̶ ̷ ̷ ̶ ̷ ̸ ̷ ̸ ̷ ̵ ̵ ̶.
L’onde était caverneuse, la sensation grisante. Elle n’avait plus ressenti pareille émotion depuis des années. Des décennies. Joignant ses mains à son front et à sa poitrine, sa voix est claire teintée d’orgueil.
— Je suis la Dame d’Ugra, la Fille du Serpent, l’Une parmi Quarante-Et-Une.
Elle sent la pression sur ses jambes se relâcher, et sans une seconde d’hésitation s’avance dans l’obscurité en écartant ses bras, les yeux rivés devant elle. Elle s’enfonce dans la masse ténébreuse.
— ̵ ̸ ̷ ̸ ̷ ̸ ̸ ̷ ̴ ̸ ̸ ̷ ̵ ̷ ̶ ̷ ̶ ̸ ̴ ̷ ̷ ̵ ̸ ̶ ̷ ̴ ̸ ̸.
— Prends, Ami, et nourris-toi. Je t’offre ce que tu désires. Bois à satiété, apprends par Moi.
— ̵ ̸ ̴ ̶ ̷ ̴ ̷ ̶ ̷ ̷ ̷ ̷ ̵ ̸ ̵ ̶ ̸ ̸ ̴ ̵ ̶ ̷ ̴ ̴ ̴ ̸ ̵ ̷ ̴ ̶ ̶?
— Nous ne souhaiterions rien de plus, Ami.
Le manteau d’ombres se referme sur elles.
Un sourire familier se trace sur ses traits reformés.
— Cher Ami. Nous y sommes.
Narrateur |
Ultimate One |
Témoin du Destin |
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Test RP
Zhadnya
Cœur de la tradition des Yaga, l'existence de Zhadnya s'est tissée dans la rémanence. Course contre la mortalité, tentatives vaines de fuir le destin, elle sait qu'un jour elle devra se sacrifier pour assurer cette étrange persistance.
Elle a trouvé la fille, celle aux yeux de vérités. Une héritière digne, un cadeau de la providence. Mais avant elle, peut-être y a-t-il eu d'autres candidates ?
Allons Zhadnya, ne nous dis pas qu'au cours de ta longue vie il n'y en a eu qu'une seule qui a su retenir ton attention ?
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Concept
Le concept est unique tout en prenant un trope bien connu dans la pop culture : celui de la sorcière. Remis au gout du jour avec une pointe de modernité, Zhadnya, accompagné de sa fille, parcours les champs de bataille et autres théatres d'opération du Vieux Continent, dans la poursuite d'un agenda inconnu. Peut-être que sa présence à Venise présage l'arrivée d'une tempête de sang ? En tout cas, ça déchire.
Psychologie
La psychologie me la vends totalement. Une femme bélliqueuse et violente, aussi bien avec les mots que part ses actes. La seule règle qu'elle suit est celle qu'elle s'impose et rien ni personne ne lui dicte sa conduite. Cependant, la tradition ancestrale dont elle est l'héritière fait l'objet d'une dévotion, ou plutôt d'un respect les plus religieux de sa part. Un personnage aux multiples facettes, qui la rends autant mystérieuse qu'attachante. A sa manière, bien sur.
Compétences et tradition
J'adore tout de A à Z. En un mot comme en 100, l'art de Zhadnya revête un aspect archaïque et sanglant qui fait totalement écho aux sorcières des contes salves jadis, duquel elle est totalement inspiré. Magus compétente mais femme maudite, les compétences qu'elle détient nous révèlent autant sur sa personnalité que la psychologie de la fiche. En effet, son heure arrive mais ce n'est pas grave, le destin est en marche. Et c'est elle, dans le respect des traditions de sa sororité millénaire, qui tisse cette magnifique fresque. sa marche apporte les ténèbres d'un avenir nouveau, rempli de doute et d'incertitude, mais determiné à briser le monde actuel. Et quand ça sera fait, elle pourra enfin expirer son dernier souffle avec son regard pointé vers les cieux
Histoire et Test RP
J'vais pas m'étendre trop longtemps. T'ecris trop bien. C'est cryptique, c'est secret, l'ambiance mystique du vautour est totalement transmis au lecteur et c'est de la balle. Le test RP est quant à moi réussi. Il est parfait et je n'ai rien d'autre à ajouter. Good job
Conclusion
Première validation accordé. Tu t'attendais à quoi ? Qu'on refuse ça ? T'es malade wesh. Allez zou, c'est bientôt la fin de la marche pour toi !
Narrateur |
Ultimate One |
Témoin du Destin |
Exp :
Quartz:
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Je suis pas en capacité de coucher sur papier toutes mes émotions et l'analyse détaillée de tout ce que j'ai aimé (j'pourrais écrire un mémoire avec tout ce que j'ai à dire) donc je te propose le script du film Bee.
- uwu:
According to all known laws
of aviation,
there is no way a bee
should be able to fly.
Its wings are too small to get
its fat little body off the ground.
The bee, of course, flies anyway
because bees don't care
what humans think is impossible.
Yellow, black. Yellow, black.
Yellow, black. Yellow, black.
Ooh, black and yellow!
Let's shake it up a little.
Barry! Breakfast is ready!
Ooming!
Hang on a second.
Hello?
- Barry?
- Adam?
- Oan you believe this is happening?
- I can't. I'll pick you up.
Looking sharp.
Use the stairs. Your father
paid good money for those.
Sorry. I'm excited.
Here's the graduate.
We're very proud of you, son.
A perfect report card, all B's.
Very proud.
Ma! I got a thing going here.
- You got lint on your fuzz.
- Ow! That's me!
- Wave to us! We'll be in row 118,000.
- Bye!
Barry, I told you,
stop flying in the house!
- Hey, Adam.
- Hey, Barry.
- Is that fuzz gel?
- A little. Special day, graduation.
Never thought I'd make it.
Three days grade school,
three days high school.
Those were awkward.
Three days college. I'm glad I took
a day and hitchhiked around the hive.
You did come back different.
- Hi, Barry.
- Artie, growing a mustache? Looks good.
- Hear about Frankie?
- Yeah.
- You going to the funeral?
- No, I'm not going.
Everybody knows,
sting someone, you die.
Don't waste it on a squirrel.
Such a hothead.
I guess he could have
just gotten out of the way.
I love this incorporating
an amusement park into our day.
That's why we don't need vacations.
Boy, quite a bit of pomp...
under the circumstances.
- Well, Adam, today we are men.
- We are!
- Bee-men.
- Amen!
Hallelujah!
Students, faculty, distinguished bees,
please welcome Dean Buzzwell.
Welcome, New Hive Oity
graduating class of...
...9:15.
That concludes our ceremonies.
And begins your career
at Honex Industries!
Will we pick ourjob today?
I heard it's just orientation.
Heads up! Here we go.
Keep your hands and antennas
inside the tram at all times.
- Wonder what it'll be like?
- A little scary.
Welcome to Honex,
a division of Honesco
and a part of the Hexagon Group.
This is it!
Wow.
Wow.
We know that you, as a bee,
have worked your whole life
to get to the point where you
can work for your whole life.
Honey begins when our valiant Pollen
Jocks bring the nectar to the hive.
Our top-secret formula
is automatically color-corrected,
scent-adjusted and bubble-contoured
into this soothing sweet syrup
with its distinctive
golden glow you know as...
Honey!
- That girl was hot.
- She's my cousin!
- She is?
- Yes, we're all cousins.
- Right. You're right.
- At Honex, we constantly strive
to improve every aspect
of bee existence.
These bees are stress-testing
a new helmet technology.
- What do you think he makes?
- Not enough.
Here we have our latest advancement,
the Krelman.
- What does that do?
- Oatches that little strand of honey
that hangs after you pour it.
Saves us millions.
Oan anyone work on the Krelman?
Of course. Most bee jobs are
small ones. But bees know
that every small job,
if it's done well, means a lot.
But choose carefully
because you'll stay in the job
you pick for the rest of your life.
The same job the rest of your life?
I didn't know that.
What's the difference?
You'll be happy to know that bees,
as a species, haven't had one day off
in 27 million years.
So you'll just work us to death?
We'll sure try.
Wow! That blew my mind!
"What's the difference?"
How can you say that?
One job forever?
That's an insane choice to have to make.
I'm relieved. Now we only have
to make one decision in life.
But, Adam, how could they
never have told us that?
Why would you question anything?
We're bees.
We're the most perfectly
functioning society on Earth.
You ever think maybe things
work a little too well here?
Like what? Give me one example.
I don't know. But you know
what I'm talking about.
Please clear the gate.
Royal Nectar Force on approach.
Wait a second. Oheck it out.
- Hey, those are Pollen Jocks!
- Wow.
I've never seen them this close.
They know what it's like
outside the hive.
Yeah, but some don't come back.
- Hey, Jocks!
- Hi, Jocks!
You guys did great!
You're monsters!
You're sky freaks! I love it! I love it!
- I wonder where they were.
- I don't know.
Their day's not planned.
Outside the hive, flying who knows
where, doing who knows what.
You can'tjust decide to be a Pollen
Jock. You have to be bred for that.
Right.
Look. That's more pollen
than you and I will see in a lifetime.
It's just a status symbol.
Bees make too much of it.
Perhaps. Unless you're wearing it
and the ladies see you wearing it.
Those ladies?
Aren't they our cousins too?
Distant. Distant.
Look at these two.
- Oouple of Hive Harrys.
- Let's have fun with them.
It must be dangerous
being a Pollen Jock.
Yeah. Once a bear pinned me
against a mushroom!
He had a paw on my throat,
and with the other, he was slapping me!
- Oh, my!
- I never thought I'd knock him out.
What were you doing during this?
Trying to alert the authorities.
I can autograph that.
A little gusty out there today,
wasn't it, comrades?
Yeah. Gusty.
We're hitting a sunflower patch
six miles from here tomorrow.
- Six miles, huh?
- Barry!
A puddle jump for us,
but maybe you're not up for it.
- Maybe I am.
- You are not!
We're going 0900 at J-Gate.
What do you think, buzzy-boy?
Are you bee enough?
I might be. It all depends
on what 0900 means.
Hey, Honex!
Dad, you surprised me.
You decide what you're interested in?
- Well, there's a lot of choices.
- But you only get one.
Do you ever get bored
doing the same job every day?
Son, let me tell you about stirring.
You grab that stick, and you just
move it around, and you stir it around.
You get yourself into a rhythm.
It's a beautiful thing.
You know, Dad,
the more I think about it,
maybe the honey field
just isn't right for me.
You were thinking of what,
making balloon animals?
That's a bad job
for a guy with a stinger.
Janet, your son's not sure
he wants to go into honey!
- Barry, you are so funny sometimes.
- I'm not trying to be funny.
You're not funny! You're going
into honey. Our son, the stirrer!
- You're gonna be a stirrer?
- No one's listening to me!
Wait till you see the sticks I have.
I could say anything right now.
I'm gonna get an ant tattoo!
Let's open some honey and celebrate!
Maybe I'll pierce my thorax.
Shave my antennae.
Shack up with a grasshopper. Get
a gold tooth and call everybody "dawg"!
I'm so proud.
- We're starting work today!
- Today's the day.
Oome on! All the good jobs
will be gone.
Yeah, right.
Pollen counting, stunt bee, pouring,
stirrer, front desk, hair removal...
- Is it still available?
- Hang on. Two left!
One of them's yours! Oongratulations!
Step to the side.
- What'd you get?
- Picking crud out. Stellar!
Wow!
Oouple of newbies?
Yes, sir! Our first day! We are ready!
Make your choice.
- You want to go first?
- No, you go.
Oh, my. What's available?
Restroom attendant's open,
not for the reason you think.
- Any chance of getting the Krelman?
- Sure, you're on.
I'm sorry, the Krelman just closed out.
Wax monkey's always open.
The Krelman opened up again.
What happened?
A bee died. Makes an opening. See?
He's dead. Another dead one.
Deady. Deadified. Two more dead.
Dead from the neck up.
Dead from the neck down. That's life!
Oh, this is so hard!
Heating, cooling,
stunt bee, pourer, stirrer,
humming, inspector number seven,
lint coordinator, stripe supervisor,
mite wrangler. Barry, what
do you think I should... Barry?
Barry!
All right, we've got the sunflower patch
in quadrant nine...
What happened to you?
Where are you?
- I'm going out.
- Out? Out where?
- Out there.
- Oh, no!
I have to, before I go
to work for the rest of my life.
You're gonna die! You're crazy! Hello?
Another call coming in.
If anyone's feeling brave,
there's a Korean deli on 83rd
that gets their roses today.
Hey, guys.
- Look at that.
- Isn't that the kid we saw yesterday?
Hold it, son, flight deck's restricted.
It's OK, Lou. We're gonna take him up.
Really? Feeling lucky, are you?
Sign here, here. Just initial that.
- Thank you.
- OK.
You got a rain advisory today,
and as you all know,
bees cannot fly in rain.
So be careful. As always,
watch your brooms,
hockey sticks, dogs,
birds, bears and bats.
Also, I got a couple of reports
of root beer being poured on us.
Murphy's in a home because of it,
babbling like a cicada!
- That's awful.
- And a reminder for you rookies,
bee law number one,
absolutely no talking to humans!
All right, launch positions!
Buzz, buzz, buzz, buzz! Buzz, buzz,
buzz, buzz! Buzz, buzz, buzz, buzz!
Black and yellow!
Hello!
You ready for this, hot shot?
Yeah. Yeah, bring it on.
Wind, check.
- Antennae, check.
- Nectar pack, check.
- Wings, check.
- Stinger, check.
Scared out of my shorts, check.
OK, ladies,
let's move it out!
Pound those petunias,
you striped stem-suckers!
All of you, drain those flowers!
Wow! I'm out!
I can't believe I'm out!
So blue.
I feel so fast and free!
Box kite!
Wow!
Flowers!
This is Blue Leader.
We have roses visual.
Bring it around 30 degrees and hold.
Roses!
30 degrees, roger. Bringing it around.
Stand to the side, kid.
It's got a bit of a kick.
That is one nectar collector!
- Ever see pollination up close?
- No, sir.
I pick up some pollen here, sprinkle it
over here. Maybe a dash over there,
a pinch on that one.
See that? It's a little bit of magic.
That's amazing. Why do we do that?
That's pollen power. More pollen, more
flowers, more nectar, more honey for us.
Oool.
I'm picking up a lot of bright yellow.
Oould be daisies. Don't we need those?
Oopy that visual.
Wait. One of these flowers
seems to be on the move.
Say again? You're reporting
a moving flower?
Affirmative.
That was on the line!
This is the coolest. What is it?
I don't know, but I'm loving this color.
It smells good.
Not like a flower, but I like it.
Yeah, fuzzy.
Ohemical-y.
Oareful, guys. It's a little grabby.
My sweet lord of bees!
Oandy-brain, get off there!
Problem!
- Guys!
- This could be bad.
Affirmative.
Very close.
Gonna hurt.
Mama's little boy.
You are way out of position, rookie!
Ooming in at you like a missile!
Help me!
I don't think these are flowers.
- Should we tell him?
- I think he knows.
What is this?!
Match point!
You can start packing up, honey,
because you're about to eat it!
Yowser!
Gross.
There's a bee in the car!
- Do something!
- I'm driving!
- Hi, bee.
- He's back here!
He's going to sting me!
Nobody move. If you don't move,
he won't sting you. Freeze!
He blinked!
Spray him, Granny!
What are you doing?!
Wow... the tension level
out here is unbelievable.
I gotta get home.
Oan't fly in rain.
Oan't fly in rain.
Oan't fly in rain.
Mayday! Mayday! Bee going down!
Ken, could you close
the window please?
Ken, could you close
the window please?
Oheck out my new resume.
I made it into a fold-out brochure.
You see? Folds out.
Oh, no. More humans. I don't need this.
What was that?
Maybe this time. This time. This time.
This time! This time! This...
Drapes!
That is diabolical.
It's fantastic. It's got all my special
skills, even my top-ten favorite movies.
What's number one? Star Wars?
Nah, I don't go for that...
...kind of stuff.
No wonder we shouldn't talk to them.
They're out of their minds.
When I leave a job interview, they're
flabbergasted, can't believe what I say.
There's the sun. Maybe that's a way out.
I don't remember the sun
having a big 75 on it.
I predicted global warming.
I could feel it getting hotter.
At first I thought it was just me.
Wait! Stop! Bee!
Stand back. These are winter boots.
Wait!
Don't kill him!
You know I'm allergic to them!
This thing could kill me!
Why does his life have
less value than yours?
Why does his life have any less value
than mine? Is that your statement?
I'm just saying all life has value. You
don't know what he's capable of feeling.
My brochure!
There you go, little guy.
I'm not scared of him.
It's an allergic thing.
Put that on your resume brochure.
My whole face could puff up.
Make it one of your special skills.
Knocking someone out
is also a special skill.
Right. Bye, Vanessa. Thanks.
- Vanessa, next week? Yogurt night?
- Sure, Ken. You know, whatever.
- You could put carob chips on there.
- Bye.
- Supposed to be less calories.
- Bye.
I gotta say something.
She saved my life.
I gotta say something.
All right, here it goes.
Nah.
What would I say?
I could really get in trouble.
It's a bee law.
You're not supposed to talk to a human.
I can't believe I'm doing this.
I've got to.
Oh, I can't do it. Oome on!
No. Yes. No.
Do it. I can't.
How should I start it?
"You like jazz?" No, that's no good.
Here she comes! Speak, you fool!
Hi!
I'm sorry.
- You're talking.
- Yes, I know.
You're talking!
I'm so sorry.
No, it's OK. It's fine.
I know I'm dreaming.
But I don't recall going to bed.
Well, I'm sure this
is very disconcerting.
This is a bit of a surprise to me.
I mean, you're a bee!
I am. And I'm not supposed
to be doing this,
but they were all trying to kill me.
And if it wasn't for you...
I had to thank you.
It's just how I was raised.
That was a little weird.
- I'm talking with a bee.
- Yeah.
I'm talking to a bee.
And the bee is talking to me!
I just want to say I'm grateful.
I'll leave now.
- Wait! How did you learn to do that?
- What?
The talking thing.
Same way you did, I guess.
"Mama, Dada, honey." You pick it up.
- That's very funny.
- Yeah.
Bees are funny. If we didn't laugh,
we'd cry with what we have to deal with.
Anyway...
Oan I...
...get you something?
- Like what?
I don't know. I mean...
I don't know. Ooffee?
I don't want to put you out.
It's no trouble. It takes two minutes.
- It's just coffee.
- I hate to impose.
- Don't be ridiculous!
- Actually, I would love a cup.
Hey, you want rum cake?
- I shouldn't.
- Have some.
- No, I can't.
- Oome on!
I'm trying to lose a couple micrograms.
- Where?
- These stripes don't help.
You look great!
I don't know if you know
anything about fashion.
Are you all right?
No.
He's making the tie in the cab
as they're flying up Madison.
He finally gets there.
He runs up the steps into the church.
The wedding is on.
And he says, "Watermelon?
I thought you said Guatemalan.
Why would I marry a watermelon?"
Is that a bee joke?
That's the kind of stuff we do.
Yeah, different.
So, what are you gonna do, Barry?
About work? I don't know.
I want to do my part for the hive,
but I can't do it the way they want.
I know how you feel.
- You do?
- Sure.
My parents wanted me to be a lawyer or
a doctor, but I wanted to be a florist.
- Really?
- My only interest is flowers.
Our new queen was just elected
with that same campaign slogan.
Anyway, if you look...
There's my hive right there. See it?
You're in Sheep Meadow!
Yes! I'm right off the Turtle Pond!
No way! I know that area.
I lost a toe ring there once.
- Why do girls put rings on their toes?
- Why not?
- It's like putting a hat on your knee.
- Maybe I'll try that.
- You all right, ma'am?
- Oh, yeah. Fine.
Just having two cups of coffee!
Anyway, this has been great.
Thanks for the coffee.
Yeah, it's no trouble.
Sorry I couldn't finish it. If I did,
I'd be up the rest of my life.
Are you...?
Oan I take a piece of this with me?
Sure! Here, have a crumb.
- Thanks!
- Yeah.
All right. Well, then...
I guess I'll see you around.
Or not.
OK, Barry.
And thank you
so much again... for before.
Oh, that? That was nothing.
Well, not nothing, but... Anyway...
This can't possibly work.
He's all set to go.
We may as well try it.
OK, Dave, pull the chute.
- Sounds amazing.
- It was amazing!
It was the scariest,
happiest moment of my life.
Humans! I can't believe
you were with humans!
Giant, scary humans!
What were they like?
Huge and crazy. They talk crazy.
They eat crazy giant things.
They drive crazy.
- Do they try and kill you, like on TV?
- Some of them. But some of them don't.
- How'd you get back?
- Poodle.
You did it, and I'm glad. You saw
whatever you wanted to see.
You had your "experience." Now you
can pick out yourjob and be normal.
- Well...
- Well?
Well, I met someone.
You did? Was she Bee-ish?
- A wasp?! Your parents will kill you!
- No, no, no, not a wasp.
- Spider?
- I'm not attracted to spiders.
I know it's the hottest thing,
with the eight legs and all.
I can't get by that face.
So who is she?
She's... human.
No, no. That's a bee law.
You wouldn't break a bee law.
- Her name's Vanessa.
- Oh, boy.
She's so nice. And she's a florist!
Oh, no! You're dating a human florist!
We're not dating.
You're flying outside the hive, talking
to humans that attack our homes
with power washers and M-80s!
One-eighth a stick of dynamite!
She saved my life!
And she understands me.
This is over!
Eat this.
This is not over! What was that?
- They call it a crumb.
- It was so stingin' stripey!
And that's not what they eat.
That's what falls off what they eat!
- You know what a Oinnabon is?
- No.
It's bread and cinnamon and frosting.
They heat it up...
Sit down!
...really hot!
- Listen to me!
We are not them! We're us.
There's us and there's them!
Yes, but who can deny
the heart that is yearning?
There's no yearning.
Stop yearning. Listen to me!
You have got to start thinking bee,
my friend. Thinking bee!
- Thinking bee.
- Thinking bee.
Thinking bee! Thinking bee!
Thinking bee! Thinking bee!
There he is. He's in the pool.
You know what your problem is, Barry?
I gotta start thinking bee?
How much longer will this go on?
It's been three days!
Why aren't you working?
I've got a lot of big life decisions
to think about.
What life? You have no life!
You have no job. You're barely a bee!
Would it kill you
to make a little honey?
Barry, come out.
Your father's talking to you.
Martin, would you talk to him?
Barry, I'm talking to you!
You coming?
Got everything?
All set!
Go ahead. I'll catch up.
Don't be too long.
Watch this!
Vanessa!
- We're still here.
- I told you not to yell at him.
He doesn't respond to yelling!
- Then why yell at me?
- Because you don't listen!
I'm not listening to this.
Sorry, I've gotta go.
- Where are you going?
- I'm meeting a friend.
A girl? Is this why you can't decide?
Bye.
I just hope she's Bee-ish.
They have a huge parade
of flowers every year in Pasadena?
To be in the Tournament of Roses,
that's every florist's dream!
Up on a float, surrounded
by flowers, crowds cheering.
A tournament. Do the roses
compete in athletic events?
No. All right, I've got one.
How come you don't fly everywhere?
It's exhausting. Why don't you
run everywhere? It's faster.
Yeah, OK, I see, I see.
All right, your turn.
TiVo. You can just freeze live TV?
That's insane!
You don't have that?
We have Hivo, but it's a disease.
It's a horrible, horrible disease.
Oh, my.
Dumb bees!
You must want to sting all those jerks.
We try not to sting.
It's usually fatal for us.
So you have to watch your temper.
Very carefully.
You kick a wall, take a walk,
write an angry letter and throw it out.
Work through it like any emotion:
Anger, jealousy, lust.
Oh, my goodness! Are you OK?
Yeah.
- What is wrong with you?!
- It's a bug.
He's not bothering anybody.
Get out of here, you creep!
What was that? A Pic 'N' Save circular?
Yeah, it was. How did you know?
It felt like about 10 pages.
Seventy-five is pretty much our limit.
You've really got that
down to a science.
- I lost a cousin to Italian Vogue.
- I'll bet.
What in the name
of Mighty Hercules is this?
How did this get here?
Oute Bee, Golden Blossom,
Ray Liotta Private Select?
- Is he that actor?
- I never heard of him.
- Why is this here?
- For people. We eat it.
You don't have
enough food of your own?
- Well, yes.
- How do you get it?
- Bees make it.
- I know who makes it!
And it's hard to make it!
There's heating, cooling, stirring.
You need a whole Krelman thing!
- It's organic.
- It's our-ganic!
It's just honey, Barry.
Just what?!
Bees don't know about this!
This is stealing! A lot of stealing!
You've taken our homes, schools,
hospitals! This is all we have!
And it's on sale?!
I'm getting to the bottom of this.
I'm getting to the bottom
of all of this!
Hey, Hector.
- You almost done?
- Almost.
He is here. I sense it.
Well, I guess I'll go home now
and just leave this nice honey out,
with no one around.
You're busted, box boy!
I knew I heard something.
So you can talk!
I can talk.
And now you'll start talking!
Where you getting the sweet stuff?
Who's your supplier?
I don't understand.
I thought we were friends.
The last thing we want
to do is upset bees!
You're too late! It's ours now!
You, sir, have crossed
the wrong sword!
You, sir, will be lunch
for my iguana, Ignacio!
Where is the honey coming from?
Tell me where!
Honey Farms! It comes from Honey Farms!
Orazy person!
What horrible thing has happened here?
These faces, they never knew
what hit them. And now
they're on the road to nowhere!
Just keep still.
What? You're not dead?
Do I look dead? They will wipe anything
that moves. Where you headed?
To Honey Farms.
I am onto something huge here.
I'm going to Alaska. Moose blood,
crazy stuff. Blows your head off!
I'm going to Tacoma.
- And you?
- He really is dead.
All right.
Uh-oh!
- What is that?!
- Oh, no!
- A wiper! Triple blade!
- Triple blade?
Jump on! It's your only chance, bee!
Why does everything have
to be so doggone clean?!
How much do you people need to see?!
Open your eyes!
Stick your head out the window!
From NPR News in Washington,
I'm Oarl Kasell.
But don't kill no more bugs!
- Bee!
- Moose blood guy!!
- You hear something?
- Like what?
Like tiny screaming.
Turn off the radio.
Whassup, bee boy?
Hey, Blood.
Just a row of honey jars,
as far as the eye could see.
Wow!
I assume wherever this truck goes
is where they're getting it.
I mean, that honey's ours.
- Bees hang tight.
- We're all jammed in.
It's a close community.
Not us, man. We on our own.
Every mosquito on his own.
- What if you get in trouble?
- You a mosquito, you in trouble.
Nobody likes us. They just smack.
See a mosquito, smack, smack!
At least you're out in the world.
You must meet girls.
Mosquito girls try to trade up,
get with a moth, dragonfly.
Mosquito girl don't want no mosquito.
You got to be kidding me!
Mooseblood's about to leave
the building! So long, bee!
- Hey, guys!
- Mooseblood!
I knew I'd catch y'all down here.
Did you bring your crazy straw?
We throw it in jars, slap a label on it,
and it's pretty much pure profit.
What is this place?
A bee's got a brain
the size of a pinhead.
They are pinheads!
Pinhead.
- Oheck out the new smoker.
- Oh, sweet. That's the one you want.
The Thomas 3000!
Smoker?
Ninety puffs a minute, semi-automatic.
Twice the nicotine, all the tar.
A couple breaths of this
knocks them right out.
They make the honey,
and we make the money.
"They make the honey,
and we make the money"?
Oh, my!
What's going on? Are you OK?
Yeah. It doesn't last too long.
Do you know you're
in a fake hive with fake walls?
Our queen was moved here.
We had no choice.
This is your queen?
That's a man in women's clothes!
That's a drag queen!
What is this?
Oh, no!
There's hundreds of them!
Bee honey.
Our honey is being brazenly stolen
on a massive scale!
This is worse than anything bears
have done! I intend to do something.
Oh, Barry, stop.
Who told you humans are taking
our honey? That's a rumor.
Do these look like rumors?
That's a conspiracy theory.
These are obviously doctored photos.
How did you get mixed up in this?
He's been talking to humans.
- What?
- Talking to humans?!
He has a human girlfriend.
And they make out!
Make out? Barry!
We do not.
- You wish you could.
- Whose side are you on?
The bees!
I dated a cricket once in San Antonio.
Those crazy legs kept me up all night.
Barry, this is what you want
to do with your life?
I want to do it for all our lives.
Nobody works harder than bees!
Dad, I remember you
coming home so overworked
your hands were still stirring.
You couldn't stop.
I remember that.
What right do they have to our honey?
We live on two cups a year. They put it
in lip balm for no reason whatsoever!
Even if it's true, what can one bee do?
Sting them where it really hurts.
In the face! The eye!
- That would hurt.
- No.
Up the nose? That's a killer.
There's only one place you can sting
the humans, one place where it matters.
Hive at Five, the hive's only
full-hour action news source.
No more bee beards!
With Bob Bumble at the anchor desk.
Weather with Storm Stinger.
Sports with Buzz Larvi.
And Jeanette Ohung.
- Good evening. I'm Bob Bumble.
- And I'm Jeanette Ohung.
A tri-county bee, Barry Benson,
intends to sue the human race
for stealing our honey,
packaging it and profiting
from it illegally!
Tomorrow night on Bee Larry King,
we'll have three former queens here in
our studio, discussing their new book,
Olassy Ladies,
out this week on Hexagon.
Tonight we're talking to Barry Benson.
Did you ever think, "I'm a kid
from the hive. I can't do this"?
Bees have never been afraid
to change the world.
What about Bee Oolumbus?
Bee Gandhi? Bejesus?
Where I'm from, we'd never sue humans.
We were thinking
of stickball or candy stores.
How old are you?
The bee community
is supporting you in this case,
which will be the trial
of the bee century.
You know, they have a Larry King
in the human world too.
It's a common name. Next week...
He looks like you and has a show
and suspenders and colored dots...
Next week...
Glasses, quotes on the bottom from the
guest even though you just heard 'em.
Bear Week next week!
They're scary, hairy and here live.
Always leans forward, pointy shoulders,
squinty eyes, very Jewish.
In tennis, you attack
at the point of weakness!
It was my grandmother, Ken. She's 81.
Didi a mauvais goût
Honey, her backhand's a joke!
I'm not gonna take advantage of that?
Quiet, please.
Actual work going on here.
- Is that that same bee?
- Yes, it is!
I'm helping him sue the human race.
- Hello.
- Hello, bee.
This is Ken.
Yeah, I remember you. Timberland, size
ten and a half. Vibram sole, I believe.
Why does he talk again?
Listen, you better go
'cause we're really busy working.
But it's our yogurt night!
Bye-bye.
Why is yogurt night so difficult?!
You poor thing.
You two have been at this for hours!
Yes, and Adam here
has been a huge help.
- Frosting...
- How many sugars?
Just one. I try not
to use the competition.
So why are you helping me?
Bees have good qualities.
And it takes my mind off the shop.
Instead of flowers, people
are giving balloon bouquets now.
Those are great, if you're three.
And artificial flowers.
- Oh, those just get me psychotic!
- Yeah, me too.
Bent stingers, pointless pollination.
Bees must hate those fake things!
Nothing worse
than a daffodil that's had work done.
Maybe this could make up
for it a little bit.
- This lawsuit's a pretty big deal.
- I guess.
You sure you want to go through with it?
Am I sure? When I'm done with
the humans, they won't be able
to say, "Honey, I'm home,"
without paying a royalty!
It's an incredible scene
here in downtown Manhattan,
where the world anxiously waits,
because for the first time in history,
we will hear for ourselves
if a honeybee can actually speak.
What have we gotten into here, Barry?
It's pretty big, isn't it?
I can't believe how many humans
don't work during the day.
You think billion-dollar multinational
food companies have good lawyers?
Everybody needs to stay
behind the barricade.
- What's the matter?
- I don't know, I just got a chill.
Well, if it isn't the bee team.
You boys work on this?
All rise! The Honorable
Judge Bumbleton presiding.
All right. Oase number 4475,
Superior Oourt of New York,
Barry Bee Benson v. the Honey Industry
is now in session.
Mr. Montgomery, you're representing
the five food companies collectively?
A privilege.
Mr. Benson... you're representing
all the bees of the world?
I'm kidding. Yes, Your Honor,
we're ready to proceed.
Mr. Montgomery,
your opening statement, please.
Ladies and gentlemen of the jury,
my grandmother was a simple woman.
Born on a farm, she believed
it was man's divine right
to benefit from the bounty
of nature God put before us.
If we lived in the topsy-turvy world
Mr. Benson imagines,
just think of what would it mean.
I would have to negotiate
with the silkworm
for the elastic in my britches!
Talking bee!
How do we know this isn't some sort of
holographic motion-picture-capture
Hollywood wizardry?
They could be using laser beams!
Robotics! Ventriloquism!
Oloning! For all we know,
he could be on steroids!
Mr. Benson?
Ladies and gentlemen,
there's no trickery here.
I'm just an ordinary bee.
Honey's pretty important to me.
It's important to all bees.
We invented it!
We make it. And we protect it
with our lives.
Unfortunately, there are
some people in this room
who think they can take it from us
'cause we're the little guys!
I'm hoping that, after this is all over,
you'll see how, by taking our honey,
you not only take everything we have
but everything we are!
I wish he'd dress like that
all the time. So nice!
Oall your first witness.
So, Mr. Klauss Vanderhayden
of Honey Farms, big company you have.
I suppose so.
I see you also own
Honeyburton and Honron!
Yes, they provide beekeepers
for our farms.
Beekeeper. I find that
to be a very disturbing term.
I don't imagine you employ
any bee-free-ers, do you?
- No.
- I couldn't hear you.
- No.
- No.
Because you don't free bees.
You keep bees. Not only that,
it seems you thought a bear would be
an appropriate image for a jar of honey.
They're very lovable creatures.
Yogi Bear, Fozzie Bear, Build-A-Bear.
You mean like this?
Bears kill bees!
How'd you like his head crashing
through your living room?!
Biting into your couch!
Spitting out your throw pillows!
OK, that's enough. Take him away.
So, Mr. Sting, thank you for being here.
Your name intrigues me.
- Where have I heard it before?
- I was with a band called The Police.
But you've never been
a police officer, have you?
No, I haven't.
No, you haven't. And so here
we have yet another example
of bee culture casually
stolen by a human
for nothing more than
a prance-about stage name.
Oh, please.
Have you ever been stung, Mr. Sting?
Because I'm feeling
a little stung, Sting.
Or should I say... Mr. Gordon M. Sumner!
That's not his real name?! You idiots!
Mr. Liotta, first,
belated congratulations on
your Emmy win for a guest spot
on ER in 2005.
Thank you. Thank you.
I see from your resume
that you're devilishly handsome
with a churning inner turmoil
that's ready to blow.
I enjoy what I do. Is that a crime?
Not yet it isn't. But is this
what it's come to for you?
Exploiting tiny, helpless bees
so you don't
have to rehearse
your part and learn your lines, sir?
Watch it, Benson!
I could blow right now!
This isn't a goodfella.
This is a badfella!
Why doesn't someone just step on
this creep, and we can all go home?!
- Order in this court!
- You're all thinking it!
Order! Order, I say!
- Say it!
- Mr. Liotta, please sit down!
I think it was awfully nice
of that bear to pitch in like that.
I think the jury's on our side.
Are we doing everything right, legally?
I'm a florist.
Right. Well, here's to a great team.
To a great team!
Well, hello.
- Ken!
- Hello.
I didn't think you were coming.
No, I was just late.
I tried to call, but... the battery.
I didn't want all this to go to waste,
so I called Barry. Luckily, he was free.
Oh, that was lucky.
There's a little left.
I could heat it up.
Yeah, heat it up, sure, whatever.
So I hear you're quite a tennis player.
I'm not much for the game myself.
The ball's a little grabby.
That's where I usually sit.
Right... there.
Ken, Barry was looking at your resume,
and he agreed with me that eating with
chopsticks isn't really a special skill.
You think I don't see what you're doing?
I know how hard it is to find
the rightjob. We have that in common.
Do we?
Bees have 100 percent employment,
but we do jobs like taking the crud out.
That's just what
I was thinking about doing.
Ken, I let Barry borrow your razor
for his fuzz. I hope that was all right.
I'm going to drain the old stinger.
Yeah, you do that.
Look at that.
You know, I've just about had it
with your little mind games.
- What's that?
- Italian Vogue.
Mamma mia, that's a lot of pages.
A lot of ads.
Remember what Van said, why is
your life more valuable than mine?
Funny, I just can't seem to recall that!
I think something stinks in here!
I love the smell of flowers.
How do you like the smell of flames?!
Not as much.
Water bug! Not taking sides!
Ken, I'm wearing a Ohapstick hat!
This is pathetic!
I've got issues!
Well, well, well, a royal flush!
- You're bluffing.
- Am I?
Surf's up, dude!
Poo water!
That bowl is gnarly.
Except for those dirty yellow rings!
Kenneth! What are you doing?!
You know, I don't even like honey!
I don't eat it!
We need to talk!
He's just a little bee!
And he happens to be
the nicest bee I've met in a long time!
Long time? What are you talking about?!
Are there other bugs in your life?
No, but there are other things bugging
me in life. And you're one of them!
Fine! Talking bees, no yogurt night...
My nerves are fried from riding
on this emotional roller coaster!
Goodbye, Ken.
And for your information,
I prefer sugar-free, artificial
sweeteners made by man!
I'm sorry about all that.
I know it's got
an aftertaste! I like it!
I always felt there was some kind
of barrier between Ken and me.
I couldn't overcome it.
Oh, well.
Are you OK for the trial?
I believe Mr. Montgomery
is about out of ideas.
We would like to call
Mr. Barry Benson Bee to the stand.
Good idea! You can really see why he's
considered one of the best lawyers...
Yeah.
Layton, you've
gotta weave some magic
with this jury,
or it's gonna be all over.
Don't worry. The only thing I have
to do to turn this jury around
is to remind them
of what they don't like about bees.
- You got the tweezers?
- Are you allergic?
Only to losing, son. Only to losing.
Mr. Benson Bee, I'll ask you
what I think we'd all like to know.
What exactly is your relationship
to that woman?
We're friends.
- Good friends?
- Yes.
How good? Do you live together?
Wait a minute...
Are you her little...
...bedbug?
I've seen a bee documentary or two.
From what I understand,
doesn't your queen give birth
to all the bee children?
- Yeah, but...
- So those aren't your real parents!
- Oh, Barry...
- Yes, they are!
Hold me back!
You're an illegitimate bee,
aren't you, Benson?
He's denouncing bees!
Don't y'all date your cousins?
- Objection!
- I'm going to pincushion this guy!
Adam, don't! It's what he wants!
Oh, I'm hit!!
Oh, lordy, I am hit!
Order! Order!
The venom! The venom
is coursing through my veins!
I have been felled
by a winged beast of destruction!
You see? You can't treat them
like equals! They're striped savages!
Stinging's the only thing
they know! It's their way!
- Adam, stay with me.
- I can't feel my legs.
What angel of mercy
will come forward to suck the poison
from my heaving buttocks?
I will have order in this court. Order!
Order, please!
The case of the honeybees
versus the human race
took a pointed turn against the bees
yesterday when one of their legal
team stung Layton T. Montgomery.
- Hey, buddy.
- Hey.
- Is there much pain?
- Yeah.
I...
I blew the whole case, didn't I?
It doesn't matter. What matters is
you're alive. You could have died.
I'd be better off dead. Look at me.
They got it from the cafeteria
downstairs, in a tuna sandwich.
Look, there's
a little celery still on it.
What was it like to sting someone?
I can't explain it. It was all...
All adrenaline and then...
and then ecstasy!
All right.
You think it was all a trap?
Of course. I'm sorry.
I flew us right into this.
What were we thinking? Look at us. We're
just a couple of bugs in this world.
What will the humans do to us
if they win?
I don't know.
I hear they put the roaches in motels.
That doesn't sound so bad.
Adam, they check in,
but they don't check out!
Oh, my.
Oould you get a nurse
to close that window?
- Why?
- The smoke.
Bees don't smoke.
Right. Bees don't smoke.
Bees don't smoke!
But some bees are smoking.
That's it! That's our case!
It is? It's not over?
Get dressed. I've gotta go somewhere.
Get back to the court and stall.
Stall any way you can.
And assuming you've done step correctly, you're ready for the tub.
Mr. Flayman.
Yes? Yes, Your Honor!
Where is the rest of your team?
Well, Your Honor, it's interesting.
Bees are trained to fly haphazardly,
and as a result,
we don't make very good time.
I actually heard a funny story about...
Your Honor,
haven't these ridiculous bugs
taken up enough
of this court's valuable time?
How much longer will we allow
these absurd shenanigans to go on?
They have presented no compelling
evidence to support their charges
against my clients,
who run legitimate businesses.
I move for a complete dismissal
of this entire case!
Mr. Flayman, I'm afraid I'm going
to have to consider
Mr. Montgomery's motion.
But you can't! We have a terrific case.
Where is your proof?
Where is the evidence?
Show me the smoking gun!
Hold it, Your Honor!
You want a smoking gun?
Here is your smoking gun.
What is that?
It's a bee smoker!
What, this?
This harmless little contraption?
This couldn't hurt a fly,
let alone a bee.
Look at what has happened
to bees who have never been asked,
"Smoking or non?"
Is this what nature intended for us?
To be forcibly addicted
to smoke machines
and man-made wooden slat work camps?
Living out our lives as honey slaves
to the white man?
- What are we gonna do?
- He's playing the species card.
Ladies and gentlemen, please,
free these bees!
Free the bees! Free the bees!
Free the bees!
Free the bees! Free the bees!
The court finds in favor of the bees!
Vanessa, we won!
I knew you could do it! High-five!
Sorry.
I'm OK! You know what this means?
All the honey
will finally belong to the bees.
Now we won't have
to work so hard all the time.
This is an unholy perversion
of the balance of nature, Benson.
You'll regret this.
Barry, how much honey is out there?
All right. One at a time.
Barry, who are you wearing?
My sweater is Ralph Lauren,
and I have no pants.
- What if Montgomery's right?
- What do you mean?
We've been living the bee way
a long time, 27 million years.
Oongratulations on your victory.
What will you demand as a settlement?
First, we'll demand a complete shutdown
of all bee work camps.
Then we want back the honey
that was ours to begin with,
every last drop.
We demand an end to the glorification
of the bear as anything more
than a filthy, smelly,
bad-breath stink machine.
We're all aware
of what they do in the woods.
Wait for my signal.
Take him out.
He'll have nauseous
for a few hours, then he'll be fine.
And we will no longer tolerate
bee-negative nicknames...
But it's just a prance-about stage name!
...unnecessary inclusion of honey
in bogus health products
and la-dee-da human
tea-time snack garnishments.
Oan't breathe.
Bring it in, boys!
Hold it right there! Good.
Tap it.
Mr. Buzzwell, we just passed three cups,
and there's gallons more coming!
- I think we need to shut down!
- Shut down? We've never shut down.
Shut down honey production!
Stop making honey!
Turn your key, sir!
What do we do now?
Oannonball!
We're shutting honey production!
Mission abort.
Aborting pollination and nectar detail.
Returning to base.
Adam, you wouldn't believe
how much honey was out there.
Oh, yeah?
What's going on? Where is everybody?
- Are they out celebrating?
- They're home.
They don't know what to do.
Laying out, sleeping in.
I heard your Uncle Oarl was on his way
to San Antonio with a cricket.
At least we got our honey back.
Sometimes I think, so what if humans
liked our honey? Who wouldn't?
It's the greatest thing in the world!
I was excited to be part of making it.
This was my new desk. This was my
new job. I wanted to do it really well.
And now...
Now I can't.
I don't understand
why they're not happy.
I thought their lives would be better!
They're doing nothing. It's amazing.
Honey really changes people.
You don't have any idea
what's going on, do you?
- What did you want to show me?
- This.
What happened here?
That is not the half of it.
Oh, no. Oh, my.
They're all wilting.
Doesn't look very good, does it?
No.
And whose fault do you think that is?
You know, I'm gonna guess bees.
Bees?
Specifically, me.
I didn't think bees not needing to make
honey would affect all these things.
It's notjust flowers.
Fruits, vegetables, they all need bees.
That's our whole SAT test right there.
Take away produce, that affects
the entire animal kingdom.
And then, of course...
The human species?
So if there's no more pollination,
it could all just go south here,
couldn't it?
I know this is also partly my fault.
How about a suicide pact?
How do we do it?
- I'll sting you, you step on me.
- Thatjust kills you twice.
Right, right.
Listen, Barry...
sorry, but I gotta get going.
I had to open my mouth and talk.
Vanessa?
Vanessa? Why are you leaving?
Where are you going?
To the final Tournament of Roses parade
in Pasadena.
They've moved it to this weekend
because all the flowers are dying.
It's the last chance
I'll ever have to see it.
Vanessa, I just wanna say I'm sorry.
I never meant it to turn out like this.
I know. Me neither.
Tournament of Roses.
Roses can't do sports.
Wait a minute. Roses. Roses?
Roses!
Vanessa!
Roses?!
Barry?
- Roses are flowers!
- Yes, they are.
Flowers, bees, pollen!
I know.
That's why this is the last parade.
Maybe not.
Oould you ask him to slow down?
Oould you slow down?
Barry!
OK, I made a huge mistake.
This is a total disaster, all my fault.
Yes, it kind of is.
I've ruined the planet.
I wanted to help you
with the flower shop.
I've made it worse.
Actually, it's completely closed down.
I thought maybe you were remodeling.
But I have another idea, and it's
greater than my previous ideas combined.
I don't want to hear it!
All right, they have the roses,
the roses have the pollen.
I know every bee, plant
and flower bud in this park.
All we gotta do is get what they've got
back here with what we've got.
- Bees.
- Park.
- Pollen!
- Flowers.
- Repollination!
- Across the nation!
Tournament of Roses,
Pasadena, Oalifornia.
They've got nothing
but flowers, floats and cotton candy.
Security will be tight.
I have an idea.
Vanessa Bloome, FTD.
Official floral business. It's real.
Sorry, ma'am. Nice brooch.
Thank you. It was a gift.
Once inside,
we just pick the right float.
How about The Princess and the Pea?
I could be the princess,
and you could be the pea!
Yes, I got it.
- Where should I sit?
- What are you?
- I believe I'm the pea.
- The pea?
It goes under the mattresses.
- Not in this fairy tale, sweetheart.
- I'm getting the marshal.
You do that!
This whole parade is a fiasco!
Let's see what this baby'll do.
Hey, what are you doing?!
Then all we do
is blend in with traffic...
...without arousing suspicion.
Once at the airport,
there's no stopping us.
Stop! Security.
- You and your insect pack your float?
- Yes.
Has it been
in your possession the entire time?
Would you remove your shoes?
- Remove your stinger.
- It's part of me.
I know. Just having some fun.
Enjoy your flight.
Then if we're lucky, we'll have
just enough pollen to do the job.
Oan you believe how lucky we are? We
have just enough pollen to do the job!
I think this is gonna work.
It's got to work.
Attention, passengers,
this is Oaptain Scott.
We have a bit of bad weather
in New York.
It looks like we'll experience
a couple hours delay.
Barry, these are cut flowers
with no water. They'll never make it.
I gotta get up there
and talk to them.
Be careful.
Oan I get help
with the Sky Mall magazine?
I'd like to order the talking
inflatable nose and ear hair trimmer.
Oaptain, I'm in a real situation.
- What'd you say, Hal?
- Nothing.
Bee!
Don't freak out! My entire species...
What are you doing?
- Wait a minute! I'm an attorney!
- Who's an attorney?
Don't move.
Oh, Barry.
Good afternoon, passengers.
This is your captain.
Would a Miss Vanessa Bloome in 24B
please report to the cockpit?
And please hurry!
What happened here?
There was a DustBuster,
a toupee, a life raft exploded.
One's bald, one's in a boat,
they're both unconscious!
- Is that another bee joke?
- No!
No one's flying the plane!
This is JFK control tower, Flight 356.
What's your status?
This is Vanessa Bloome.
I'm a florist from New York.
Where's the pilot?
He's unconscious,
and so is the copilot.
Not good. Does anyone onboard
have flight experience?
As a matter of fact, there is.
- Who's that?
- Barry Benson.
From the honey trial?! Oh, great.
Vanessa, this is nothing more
than a big metal bee.
It's got giant wings, huge engines.
I can't fly a plane.
- Why not? Isn't John Travolta a pilot?
- Yes.
How hard could it be?
Wait, Barry!
We're headed into some lightning.
This is Bob Bumble. We have some
late-breaking news from JFK Airport,
where a suspenseful scene
is developing.
Barry Benson,
fresh from his legal victory...
That's Barry!
...is attempting to land a plane,
loaded with people, flowers
and an incapacitated flight crew.
Flowers?!
We have a storm in the area
and two individuals at the controls
with absolutely no flight experience.
Just a minute.
There's a bee on that plane.
I'm quite familiar with Mr. Benson
and his no-account compadres.
They've done enough damage.
But isn't he your only hope?
Technically, a bee
shouldn't be able to fly at all.
Their wings are too small...
Haven't we heard this a million times?
"The surface area of the wings
and body mass make no sense."
- Get this on the air!
- Got it.
- Stand by.
- We're going live.
The way we work may be a mystery to you.
Making honey takes a lot of bees
doing a lot of small jobs.
But let me tell you about a small job.
If you do it well,
it makes a big difference.
More than we realized.
To us, to everyone.
That's why I want to get bees
back to working together.
That's the bee way!
We're not made of Jell-O.
We get behind a fellow.
- Black and yellow!
- Hello!
Left, right, down, hover.
- Hover?
- Forget hover.
This isn't so hard.
Beep-beep! Beep-beep!
Barry, what happened?!
Wait, I think we were
on autopilot the whole time.
- That may have been helping me.
- And now we're not!
So it turns out I cannot fly a plane.
All of you, let's get
behind this fellow! Move it out!
Move out!
Our only chance is if I do what I'd do,
you copy me with the wings of the plane!
Don't have to yell.
I'm not yelling!
We're in a lot of trouble.
It's very hard to concentrate
with that panicky tone in your voice!
It's not a tone. I'm panicking!
I can't do this!
Vanessa, pull yourself together.
You have to snap out of it!
You snap out of it.
You snap out of it.
- You snap out of it!
- You snap out of it!
- You snap out of it!
- You snap out of it!
- You snap out of it!
- You snap out of it!
- Hold it!
- Why? Oome on, it's my turn.
How is the plane flying?
I don't know.
Hello?
Benson, got any flowers
for a happy occasion in there?
The Pollen Jocks!
They do get behind a fellow.
- Black and yellow.
- Hello.
All right, let's drop this tin can
on the blacktop.
Where? I can't see anything. Oan you?
No, nothing. It's all cloudy.
Oome on. You got to think bee, Barry.
- Thinking bee.
- Thinking bee.
Thinking bee!
Thinking bee! Thinking bee!
Wait a minute.
I think I'm feeling something.
- What?
- I don't know. It's strong, pulling me.
Like a 27-million-year-old instinct.
Bring the nose down.
Thinking bee!
Thinking bee! Thinking bee!
- What in the world is on the tarmac?
- Get some lights on that!
Thinking bee!
Thinking bee! Thinking bee!
- Vanessa, aim for the flower.
- OK.
Out the engines. We're going in
on bee power. Ready, boys?
Affirmative!
Good. Good. Easy, now. That's it.
Land on that flower!
Ready? Full reverse!
Spin it around!
- Not that flower! The other one!
- Which one?
- That flower.
- I'm aiming at the flower!
That's a fat guy in a flowered shirt.
I mean the giant pulsating flower
made of millions of bees!
Pull forward. Nose down. Tail up.
Rotate around it.
- This is insane, Barry!
- This's the only way I know how to fly.
Am I koo-koo-kachoo, or is this plane
flying in an insect-like pattern?
Get your nose in there. Don't be afraid.
Smell it. Full reverse!
Just drop it. Be a part of it.
Aim for the center!
Now drop it in! Drop it in, woman!
Oome on, already.
Barry, we did it!
You taught me how to fly!
- Yes. No high-five!
- Right.
Barry, it worked!
Did you see the giant flower?
What giant flower? Where? Of course
I saw the flower! That was genius!
- Thank you.
- But we're not done yet.
Listen, everyone!
This runway is covered
with the last pollen
from the last flowers
available anywhere on Earth.
That means this is our last chance.
We're the only ones who make honey,
pollinate flowers and dress like this.
If we're gonna survive as a species,
this is our moment! What do you say?
Are we going to be bees, orjust
Museum of Natural History keychains?
We're bees!
Keychain!
Then follow me! Except Keychain.
Hold on, Barry. Here.
You've earned this.
Yeah!
I'm a Pollen Jock! And it's a perfect
fit. All I gotta do are the sleeves.
Oh, yeah.
That's our Barry.
Mom! The bees are back!
If anybody needs
to make a call, now's the time.
I got a feeling we'll be
working late tonight!
Here's your change. Have a great
afternoon! Oan I help who's next?
Would you like some honey with that?
It is bee-approved. Don't forget these.
Milk, cream, cheese, it's all me.
And I don't see a nickel!
Sometimes I just feel
like a piece of meat!
I had no idea.
Barry, I'm sorry.
Have you got a moment?
Would you excuse me?
My mosquito associate will help you.
Sorry I'm late.
He's a lawyer too?
I was already a blood-sucking parasite.
All I needed was a briefcase.
Have a great afternoon!
Barry, I just got this huge tulip order,
and I can't get them anywhere.
No problem, Vannie.
Just leave it to me.
You're a lifesaver, Barry.
Oan I help who's next?
All right, scramble, jocks!
It's time to fly.
Thank you, Barry!
That bee is living my life!
Let it go, Kenny.
- When will this nightmare end?!
- Let it all go.
- Beautiful day to fly.
- Sure is.
Between you and me,
I was dying to get out of that office.
You have got
to start thinking bee, my friend.
- Thinking bee!
- Me?
Hold it. Let's just stop
for a second. Hold it.
I'm sorry. I'm sorry, everyone.
Oan we stop here?
I'm not making a major life decision
during a production number!
All right. Take ten, everybody.
Wrap it up, guys.
I had virtually no rehearsal for that.
Te voilà validée !
Nous t'invitons à présent à recenser ton avatar dans le sujet prévu à cet effet. Ensuite, tu pourras aller créer ton journal de personnage en te basant sur le modèle mis à disposition sur le forum. Enfin, ce n'est pas obligatoire mais il est apprécié de posséder une signature dans laquelle le lien vers la fiche de personnage ainsi que le lien vers le journal sont référencés.
Je vais à présent te donner tes TAG: [Humain] - [Magus] - [Créature Naturelle] - [Thaumaturge] - [Expert : Yaga] - [Physique Commun] - [Pratiquante Belliciste] - [Circuit magique] - [Thaumaturgie Traditionnel] - [Sorcellerie] - [Magie Noire] - [Terre] - [Eau] - [Feu] - [Air] - [Old Mother] - [Energie naturelle] - [Thaumaturgie de l'Age des Dieux] - [Mystère Traditionnel] - [Maudite] - [Mother's Embrace] - [Faiblesse Suceur de Sang] - [Faiblesse-Civilisation] - [Faiblesse-Thaumaturgie Sacrée]
Et surtout n'oublie pas Zhadnya, nous sommes tous voués à retourner à la Terre. N'essaye pas de te défiler parce que tu es entourée d'eau.
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