We made plans
and god laughed

Contexte

Alors que le Graal a été démantelé, d’étranges meurtres corrompent les canaux de la Sérénissime. Le Conseil de Venise, autorité suprême de la ville, doit faire face à cette situation alors qu’un mariage prévu entre deux familles du conseil devait mettre fin à plusieurs années de rivalité. L’Association des Mages et la Sainte Eglise ont dépêché leurs éléments afin de résoudre ce mystère; véritable menace pour le Secret de la Magie. Dans l’ombre, les Apôtres de la Mort se nourrissent du chaos. Vous aussi entendez l’appel des muses de la désolation et venez mettre en lumière les secrets qui stagnent dans les abysses de Venise.
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illustrations par Zhimin Gao et Aw anqi. Codage pâr Kylas (mikazuki) sur le support du blank theme par Kim. Contexte et concept de jeu inspirés des oeuvres TYPE-MOON et du Naruverse.
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AU BAL MASQUÉ - LE PARVIS

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Bal Masqué - PARVIS
Ca'Vendramin Calergi, parvis, 23h24

Le parvis du Ca'Vendramin Calergi est plongé dans une incertitude onirique, comme si sur ses marches l'ont fait face aux portes du paradis et de l'enfer. La fête bat son plein à l'intérieur, dans un mélange d'alcool, de coeur brisé, de mascarade et de complot. Les invités sont nombreux, de bonne famille, excentriques, influent ou méconnus.

Peu importe.

Tous jouent leur rôle.

Mais soudainement les marches du parvis s'agitent. Elles frémissent sous l'impact de deux corps de chaire et de sang. Un jeune femme vêtue d'une robe blanche. Une silhouette androgyne vêtue de noir.

Un couteau sanglant à la main.

Les invités, choqués, ne réagissent pas immédiatement. La sécurité, prise de court, ne sait quoi faire pendant une simple fraction de seconde. Comme prise de panique, l'ombre inconnue fait volte face et fuit. Ses mouvements, son agilité, tout ça semble inhumain et la rattraper semble hors de portée des simples subordonnés Giovanni qui s'élancent tout de même à sa poursuite.

Les convives, elles, ainsi que quelques agents des Epées, s'affairent autour du corps d'Alicia Medeviento, grièvement blessée à l'épaule. La lame n'est passé qu'à quelques centimètres à peine de sa gorge, se heurtant contre son os à la place, sectionnant la clavicule sans soucis.

Chance insolente ou reflexes inhumains ? On ne le saura qu'une fois qu'elle sera de nouveau en mesure de parler. Submergée par l'anémie et la fièvre de la douleur, son expression se fond dans l'angoisse de l'inconscience.

C'est raté pour le Tueur de Venise.

Son coup n'était pas parfait.

Elle ne portait pas de rouge.

Et lui portait bien un masque.

Déroulement de l'event

Durant cet évènement vous pouvez participer librement au sujet de votre choix après vous être inscrit ICI. Vous pouvez rejoindre l'évènement en cours de route, pensez simplement à noter votre présence.

Vous aurez l'occasion à la fin de chaque semaine d'évènement de changer de sujet auquel vous participez. Si vous participez à deux sujets la même semaine le staff supprimera sans préavis votre message dans le sujet le plus récent.

Il n'y a pas d'ordre de post durant l'évènement, chacun a le droit de participer au rythme de son choix et d'interagir avec les autres personnages (joueurs et non joueurs) de son choix. La seule chose interdite est le double post, à par cela, amusez vous.


ASHLING POUR EPICODE


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Rumena Georgieva
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Leland Fersen était un homme curieux. Il n’affichait pas ce dédain qu’elle connaissait ou pensait connaître des Magi. Il émanait de lui une grand impression de mystère, de tant de secrets enfouis, et pourtant, ses propos dégageaient de la clarté.
Son interprétation mettant en parallèle les arts magiques de l’Église et ceux des Magi avait de quoi hérisser le poil des fidèles, mais Rumena ne se sentit pas provoquée, non. Son père croyait en le respect à la lettre du dogme, elle croyait à l’ouverture et la liberté de la foi. Elle ne possédait pas les arguments pour débattre avec le magus sur ce sujet, ses connaissances sur la théorie thaumaturgie étant faibles. Mais elle voulait bien accepter de croire qu’il existait des similarités au niveau de la théorie des deux magies.

Sa deuxième réponse, par rapport au type de créature que pourrait être le Tueur de Venise fut enrichissante également. Il était clair que l’homme avait déjà pris le temps de réfléchir à la question, car sa réponse fut rapide et précise. Suivant son raisonnement, il faisait sens en effet que le coupable soit humain.
La jeune femme s’arrêta néanmoins sur ses derniers mots, “proche de l’humain”. A quoi pouvait-il faire allusion? Parlait-il d’un apôtre? Ou bien était-ce quelque chose d’autre, une piste sur laquelle l’homme avait déjà certains éléments qu’il ne révélait pas. Si elle possédait un don à lire les émotions, il n’en était rien pour déchiffrer les secrets et les mensonges.
Il lui brûla les lèvres de l’interroger sur le sens de “proche de l’humain” lorsque, soudain, un terrible cri vint briser le brouhaha ambiant de la salle.


Les sens alertes, Rumena tourna immédiatement la tête en direction de la source présumée.  Le bruit était venu de dehors, depuis l’ouverture qui offrait une vue dehors. Tout le monde dans la salle du banquet se regardait l’air hébété, des murmures commençaient à circuler.

“ Pardonnez-moi monsieur Fersen, mais je dois aller voir ce qu’il s’est passé en bas. “

Sans faire de cérémonies, elle prit congé du magu et commença à se diriger d’un pas rapide vers le parvis. Sur le chemin, le bruit des rumeurs qui commençaient à circuler atteint ses oreilles. Et plus elle avançait, plus les détails se précisaient.
Quelqu’un était tombé sur le parvis.
C’était une femme.
Elle avait chuté depuis le premier étage, la salle du banquet.
La fiancée était blessée.
Alicia Medeviento avait chuté avec un individu inconnu masqué.
La future mariée était à terre en sang, l’inconnu s’échappait.

Alors que le récit des événements qui venaient de se produire devenait de plus en plus clair dans son esprit, via les bribes de rumeur, l’exorciste accéléra de plus en plus. Elle finit par courir en direction du Parvis, du moins autant que le lui permettait sa robe. Les pensées se bousculaient dans son cerveau.
Non, pas Alicia. Pas cette jeune femme adorable, pour qui l’avenir proche s’annonçait comme radieux? Comment cela avait pu arriver? Elle croyait que son fiancé était avec elle. Qui pouvait avoir commis cet acte? Qui avait pu vouloir gâcher le bonheur de ces deux jeunes gens?

Le Tueur de Venise?
Le timing était presque trop ironique. L’incident était survenu au moment où elle mentionnait l’infâme personnage dans sa discussion avec Leland Fersen. Était-ce le tueur?

La Bulgare déboucha alors enfin sur le Parvis.
Là, un petit attroupement s’était formé autour de ce qui semblait être le corps d’Alicia Medeviento. D’autres étaient tétanisés sur place. Et d’autres encore couraient au loin, sans doute à la poursuite de l’assassin. Elle s’arrêta un instant, le temps d’évaluer la situation. Tout ce beau monde fourmillait, mais personne ne semblait vraiment savoir quoi faire, le bon sens inhibé par la sensation de panique et d’incompréhension.
Rumena ne possédait pas de talent de soigneuse, elle ne possédait pas non plus d’aptitude physique permettant de même songer à aller à la poursuite de l’inconnu, encore moins de l’appréhender. Elle n’avait aucune autorité, aucune influence, dans cette soirée. Cependant, elle possédait un talent qu’aucune des personnes déjà présentes sur le parvis ne semblait avoir: elle pouvait garder la tête froide même dans les situations les plus extrêmes.

Elle respira longuement, faisant le vide dans son esprit, puis s’avança d’un pas décidé en direction de la fiancée, allongée par terre, immobile. Sa résolution fit contraste avec le sentiment désemparé des autres convives présents, de sorte qu’on la laissa passer sans poser de question, par réflexe.
Bientôt elle se trouva juste devant le corps d’Alicia. Sa gorge était écarlate. Pendant un instant elle craint le pire, mais d’autres rumeurs lui parvinrent qu’elle respirait encore. Le coup aurait raté la gorge de peu. Il restait un espoir.

Rumena s’agenouilla derrière la tête d’Alicia, personne ne l’en empêcha, et observa. Il semblait que la blessure soit située au niveau de la clavicule. De ce qu’elle savait du domaine médical, elle n’était à priori pas en danger de mort immédiat, mais cela pourrait changer rapidement si rien n’était effectué.

“ J’aurais besoin d’un mouchoir, d’un tissu, ou quoique ce soit. Vite! “

Son sourire chaleureux habituel avait disparu. Non pas qu’elle ressente moins de compassion qu’avant, mais la fête était finie. Sur son visage se dessinait à présent l’expression sérieuse d’une exorciste appelée à son devoir. Ses yeux noirs affichaient un regard froid et profond qui ne firent pas douter une seconde les convives autour d’elle de la gravité de la situation.
Quelques mains lui tendirent des mouchoirs en tissu, elle les saisit délicatement en remerciant sobrement. Puis, après les avoir superposés les uns sur les autres, elle les pressa fortement d’une main sur la blessure. Cela risquait de causer un peu plus de douleur, mais il fallait impérativement stopper le saignement autant que possible. Cependant, ses compétences médicales s’arrêtaient là, et même ça n’était que temporaire.
Elle leva son regard autour d’elle et s’exprima d’une voix claire.

“ La fiancée a besoin de soins urgents. Faîtes immédiatement circuler le message que nous avons besoin d’un magus ayant des compétences en magie de soin au plus vite possible. Ou à défaut, quiconque possède des capacités médicales. Maintenant! “

Son dernier mot, inhabituellement fort et appuyé pour sa voix douce, sembla briser l’état de paralysie dans lequel se trouvaient les convives. Rapidement, on commença à s’affairer à transmettre le message. Certains se ruèrent à l’intérieur.
Avec tous les magi qui pullulaient à cet évènement, elle refusait de croire qu’il n’y en aurait pas un seul qui aurait au moins des capacités magiques limitées en soin.

Bien, à présent, il fallait garder la situation sous contrôle autant que possible en attendant qu’une aide plus adaptée arrive. L’exorciste observa le visage d’Alicia. Inconscient, il était néanmoins figé dans une grimace de douleur. En effet, la jeune femme devait souffrir le martyr actuellement. Rumena ne pouvait pas la soigner, mais elle pouvait au moins rendre son attente plus agréable.

Tout en maintenant la pression des tissus au niveau de sa blessure, elle posa son autre main doucement au niveau de la tempe d’Alicia. Elle ferma les yeux, et dans son esprit se forma l’image d’une icône, celle de l’Archange Michael. Rapidement, fruit de longs entraînements de visualisation mentale, l’image de l’icône se précisa, et elle put voir les traits bienveillants du Saint Ange, sceptre dans la main droite, bouclier dans la gauche. Prince des anges, protecteur de la foi et des brebis, lui seul pouvait lui donner la force de manifester le miracle qui protégerait la fiancée de la souffrance, à défaut de la guérir.
Tout en gardant les yeux fermés, et en plongeant son esprit dans la vision du visage bienfaisant de l’Archange, elle commença à chanter, d’une voix plus basse, plus intime.

“ Predvoditelyu na nebesnite voynstva,
Nie, nedostoynite, vinagi te molim
Da ni ogradish s tvoite molitvi
Kato s neveshtestvenata slava na svoite krila,
I da sapazish nas, koito ti se knanyame ysărdno i vikame:
Izbavi ni ot bedi, kato nachalnik na nebesnite sili. “


Un tropaire, adressé à la gloire de Sveti Mihali, en appelant à sa force, à sa bénédiction. Elle conclut, d’une voix plus basse encore, presque murmurée.

“ Ô, Arhangel Mihali, donne-moi la force de prendre la souffrance de cette brebis, de lui ôter le poids de la douleur qui écrase son esprit. “

Une chaleur lui traversa le corps. Elle connaissait cette sensation, la sensation de l’amour véritable, la compassion divine qui lui embrassait le cœur. Ouvrant la connexion mentale entre elle et l'infortunée Alicia, elle laissa cette chaleur se déplacer vers cette dernière.
Elle vit les traits de son visage se relâcher, et son souffle s'apaiser doucement.
Puis, la douleur l’atteint elle. C’était le prix à payer de ce miracle, accepter la douleur en soi, ôter la souffrance et l’accueillir dans son propre cœur. La jeune Bulgare eut l’impression de sentir l’acier lui traverser la chair, tout près de la gorge. La souffrance était forte, à la limite du supportable. Mais contrairement à la jeune magus, elle avait été formée en supportant toutes formes de tortures mentales. La douleur n’était qu’une information, en se focalisant sur sa foi, elle pouvait en faire abstraction, au moins suffisamment  pour pouvoir la supporter.
De larges gouttes de sueur perlèrent sur son front, elle se mordit les lèvres. C’était loin d’être un exercice facile. Préserver la connexion mentale entre Alicia et elle, tout en faisant abstraction de la souffrance imaginaire qui lui envahissait l’esprit.
Il lui fallut plusieurs minutes avant de réussir à trouver un équilibre mental satisfaisant. C’était désagréable, mais supportable, rien qu’elle n’ai jamais fait. Elle murmura des paroles à l’attention d’Alicia. Même si cette dernière était inconsciente, ses mots devraient résonner dans son esprit, grâce à la connexion qui était établie entre les deux femmes.

“ Alicia, accroche toi. C’est moi, Rumena. Tu es en sécurité, tout va bien, quelqu’un va bientôt arriver pour te soigner. Alors, focalise toi sur le son de ma voix, et tiens bon. Firo sera bientôt là aussi. Tout va bien se passer, ne laisse pas la peur envahir ton cœur. Je suis là, tu n’es pas seule. “

Toujours agenouillée à son chevet, elle grimaça de douleur. Elle ne pourrait pas garder cette douleur en elle éternellement, il faudrait que quelqu’un intervienne rapidement. Mais en attendant, il lui fallait distraire ses pensées, pour ne pas penser à la douleur qui l’assaillait.
Elle se rappela cette sensation oppressante très étrange qu’elle avait eu quelques instants plus tôt, dans le banquet. Se pouvait-il que ce soit lié à cette attaque? Cette entité était-elle celle qui venait de s’échapper? Non, elle pouvait encore ressentir ce léger bourdonnement caractéristique. C’était difficile à discerner, car il y avait beaucoup de choses qu’elle devait gérer parallèlement, mais c’était toujours là.
Ce n’était peut-être qu’une coïncidence alors. Mais le danger n’en était pas moindre pour autant. Devait-elle avertir les convives qu’un autre danger rôdait potentiellement encore dans le bâtiment? Non, il fallait avant tout éviter toute forme de panique. Il était plus facile de gérer les évènements et être à l'affût d’une éventuelle autre attaque si tout le monde gardait son calme.

“ Détends toi Alicia, tout va bien. Tout va bien. “

Elle répéta ces derniers mots, comme un murmure qui se perdait dans le vent.
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Trisha E. Katherine


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Elle rêve à chaque visage croisé dans la rue.

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Trisha E. Katherine
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Tout ce qu’il dit à mon sujet est vrai.

Galatea venait de s’interposer mais le mal était fait. Trisha pensait que la situation ne pouvait que s’améliorer, après tout ne venait-elle pas de montrer à un agneau sans défense qu’elle était protégée contre le grand méchant loup ? Elle n’avait plus à avoir peur. Elle n’avait pas à craindre un être comme ça.

Et pourtant elle se tenait devant elle.

L’air terrifié, incertaine de la suite des évènements, comme si elle faisait face à une bête sauvage, mais pourtant déterminée à remplir sa mission. Non… Elle était complètement esclave de la volonté de ce mage. Elle les avait vu, ces brebis égarés qui se rattachaient à l’ombre des mages, persuadés de leur grandeur quand ce n’était qu’une projection factice. Mais elle, chien de berger et non berger lui-même, que pouvait-elle faire pour lui montrer la voie ?

Rien.

La réponse était rien.

Ca avait toujours été le cas et ce le serait pour l’éternité, elle n’avait simplement pas été capable de le voir jusque là.

Elle ne le voyait toujours pas à ce moment d’ailleurs, mais la vérité ne tarderait pas à faire surface.

Cruelle, douloureuse vérité.

Un rire, puis tout s’envole. Pétales d’innocence sous le passage d’une tempête, rideaux d’une scène ou les acteurs comme le public ne sont que des mannequins, les phrases s'enchaînent et Trisha ne dit rien. Ses lèvres sont scellées. Son regard incapable de se décrocher de Galatea.

L’orgueil révoltant de ce mage, sa suffisance suintante comme un pus acide, l’acidité de ses mots, tout ça n’avait aucune importance. Trisha n’était pas capable de comprendre l’affaissement de l’égo et les tentatives futiles d’abattre son moral d’une manière aussi superficielle. Cependant si elle comprenait quelque chose, c’était le langage de la vérité.

Et la vérité se lisait sur le visage de Galatea.

A chaque mot la détermination de la garde du corps s’effrite, à chaque phrase de son créateur sa laisse se resserre un peu plus autour de son cou et tout ce qui reste sur son visage c’est la culpabilité. La culpabilité de ne pas pouvoir dresser la tête et dire “Ce n’est pas vrai.” La culpabilité de devoir soutenir le regard céruléen de Trisha en n’exprimant qu’une chose : “Désolé.”

Trisha ne regarde pas Sirius, il ne le voit pas se pavaner, mais ses mots volent toujours jusqu’à ses oreilles.

La situation est drôle n’est-ce pas ? Je veux dire, as-tu la moindre idée de ce que tu défends ? Tu sais ce qu’est un humain au moins ?

Galatea n’est pas humaine.

C’est ça la vérité.

C’est une homonculus, une parodie de la création de dieu, un ultime acte d’arrogance et de déviance des mages envers le Seigneur afin de s’arroger le droit de créer la vie. Une créature née d’un rituel impie qui n’existait que pour servir, en rien différent de ces créatures de pierre ou de métal qui accompagnaient certains mages pour réaliser leurs plus basses besognes. Elle n’était qu’une réussite de plus ajoutée au palmarès d’un être qui baignait chaque jour dans son propre égo.

Le souvenir du jour de leur rencontre revenait vivement à Trisha, les bords du canal ou sans raison aucune elle avait décidé de lever la main… non, de sortir une arme à feu face à des humains incapables de se défendre. Pour elle, elle avait levé la main sur des humains.

Elle n’était pas humaine.

Le visage de Trisha restait figé dans une expression d’incertitude incapable de restranscrire le chaos de ses sentiments. Tristesse ? Colère ? Doute ? Qui pouvait bien savoir qui ce qui mouvait véritablement son cœur, ce qui était sûr c’est que sa réalité venait de se briser. Le petit joyaux d’humanité qui la séduisait de ses reflets n’était que de verre, une pâle imitation qui avait réussi à tromper ses yeux, jouer de ses émotions et la faire promettre une amitié construite sur des fondations de mensonge.

Elle n’était pas humaine.

Mais si Galatea n’était pas humaine, s’il existait sur cette terre des créatures capables de tromper le regard du Seigneur qui par son œil lui montrait la voie, comment être sûr que son combat était juste ? Comment savoir si elle s’était battue pour défendre les humains et pas des parasites qui ne faisaient qu’imiter la patte blanche de la brebis égarée pour se cacher dans son dos.

Est-ce que Jacopo et sa force capable de l’égaler était humain ?

Est-ce que Lize, survivant dans la forêt au milieu des bêtes, était humaine ?

Est-ce que Tatsumi, tueur de mages, était humain ?

C’était elle qui était de retour, l’impuissance, l’étouffant sentiment que malgré tous les efforts, tous les sacrifices, le cours des choses n’aurait pas pu changer. Le choix ne reposait jamais entre ses mains.

Son père lui avait dit pourtant : “Ma fille, ta mission est de chasser le loup qui menace l’agneau, pas de guider l’agneau.”

Frank lui avait répété : “Trisha, tu vas te flinguer la santé pour des gens qui n’en valent pas la peine à aider n’importe qui dans la rue.”

Mais quelle genre de vie méritait-elle si elle ne tendait pas la main à ces âmes qui n’attendaient qu’un peu de bienveillance.

Son cœur n’était qu’un tourbillon de pensées aussi contradictoire que douloureuse. Peut-être une larme pouvait se dessiner le long de sa joue. Peut être que soutenir le regard de Galatea ne faisait qu’embraser son crâne d’une douleur vengeresse. Peut être que la chose en face d’elle n’avait jamais éveillé le moindre sentiment en elle.

Mais le monde continuait de tourner.

Et la fiancée venait de tomber.

Sirius et ses trophées quittaient la scène et Trisha, les yeux rougis, la mine décomposée, se déplaçait machinalement vers la sortie du bâtiment.

Elle ne savait pas qui était un mage ou qui était un humain mais elle ne devait pas oublier sa Mission.

Son corps ne l’oubliait pas.

Protéger Venise, protéger les humains, chasser les apôtres de la mort, trouver le tueur.

Des cris paniqués laissent entendre qu’il est le fautif, qu’il est tombé lui aussi, qu’il prend la fuite, qu’il a tué la mariée.

Quelle douce ironie qu’en cet instant, le tueur était plus bénéfique pour Venise que Trisha.

Après tout, elle avait protégé un homoncule, il avait tué une mage.

Jacopo Jilani


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Jacopo Jilani
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Sa voix était également celle d’un enfant. On aurait pu croire à une farce, il était impossible que ce garçon ait la cinquantaine, non ? Malgré cela, la personne derrière le masque parlait avec un ton mature, laissant paraître son expérience - son âge. C’était très inconfortable. Jacopo n’y connaissait rien, mais ce genre de condition penchait un peu trop vers l’anormal, non ? Non.

Raison de plus pour ignorer ça. Certains d’entre nous ne sont pas █████, et ce n’est pas bien grave. Rien d’inquiétant, non.

Non, la véritable surprise était plutôt que Volsius Medeviento avait immédiatement reconnu l’Ogre de Venise comme l’ami d’Ozmo. Jacopo était persuadé que sa réputation à Venise était limitée à ses excès de violence - même parmi les Medeviento. Ozmo appartenant à une branche de la famille, il était surprenant que leur patriarche soit au courant de ses fréquentations. S’en était presque flatteur, peut-être un peu trop. Ou alors c’était le masque moqueur qui empêchait le serveur de vraiment croire les paroles du garçon.

* Moi ? Aider Ozmo à rester humble ? C’est plutôt lui qui m’aide, pas l’inverse. *

Jacopo était mal à l’aise. Il avait abordé le petit patriarche pour payer ses respects, pas pour recevoir des sermons. À vrai dire, il aurait dû deviner qu’il ne s’en tirerait pas sans se faire reconnaître, mais il ne s’était pas attendu à tant de familiarités. Heureusement, la conversation fut rapidement coupée, un autre invité non loin captura l’attention de Volsius qui s’éloigna comme si le serveur n’avait jamais existé.

*.... Je vais pas me plaindre que ça n’ait pas duré, mais il n’a même pas fini sa phrase là. Bah, ils sont déjà tous zarb’ dans cette famille avec leurs masques là. Pas très étonnant que le bossman soit un cas. *

Le regard confus de Jacopo regarda le garçon s’éloigner en direction d’un groupe bruyant non loin. Ils étaient probablement en train de s’échanger des insultes en toute courtoisie, ou une autre activité de riche du même genre. Tant qu’ils n’en venaient pas aux mains, ça n’était pas vraiment ses affaires alors il les ignora.

Même sur le balcon, tout le monde était bruyant. La pause du serveur allait bientôt toucher à son terme, mais cette fête allait encore être longue. Il lâcha un soupir exagéré, insatisfait de ces 20 minutes qui ne l'avaient pas du tout calmé. Enfin, maintenant qu’il savait que le patriarche des Medeviento connaissant son visage, il n’était pas question de commettre des bourdes cette nuit. Non pas que cela était une option lors d’un événement aussi important que celui-ci.

Un hurlement strident.
Une odeur détestable.


Un masque moqueur se tourne.
Un met délicieux.


Un serveur sort une cigarette de sa veste.
La fête est finie.


Un corps s’écrasa en contrebas.
Le banquet est ouvert.


La panique gagna le balcon.

Un invité cherchant à regarder ce qu’il venait de se passer bouscula Jacopo, lui faisant lâcher le briquet qu’il cherchait à allumer. Il grinça des dents. Tant pis, à ce niveau-là ça n’était pas un peu de tabac qui allait l’aider. Quelques personnes sur le balcon criaient au meurtre, une foule commençait à s’amasser comme des piranhas autour d’un bout de viande. L’Ogre de Venise se sentait moins seul en remarquant ça, il avait l’impression de ne pas être bien différent de ces humains qui s’attroupaient autour de cet accident sanglant.

Mais il était le mouton noir au milieu de ce troupeau. Lorsque Jacopo jeta un œil par-dessus la balustrade, son visage ne pouvait s’empêcher de sourire. Peut-être aurait-il mieux fait de porter un masque.

“Oh merda, c’est la mar… !” Reconnaissant la personne en contrebas, Jacopo s’exclama. Le choc balaya momentanément ses instincts, non loin de lui se trouvait le père de la victime - le visage toujours masqué.

En bas, ça semblait être le chaos. Difficile à dire depuis le balcon. Mais au vu des cris, il se passait quelque chose. Et à vu de nez, le criminel venait de prendre la poudre d’escampette. La victime saignait abondamment, mais il était également couvert de sang. Jacopo le sentait.

* Parfaite excuse pour s'éclipser de cette soirée barbante. Il est temps de gagner ma paie, et je préfère ça à retourner aux cuisines.* * Et puis, si je n’agis pas maintenant, je n’aurais plus l’occasion de ███████ de la victime. *

Pieds joins. Jacopo s’appuya sur la balustrade, puis sauta du balcon sans se poser plus de questions. Il était au second étage, un détail pour lui, surtout lorsqu’il était dans cet état. Il tomba lourdement au sol, pliant simplement ses jambes pour amortir la chute. Ici, l’odeur du sang était bien plus forte. Son adrénaline montait. Juste à côté de lui se trouvait le cadavre d’Alicia.

* Snif, snif. Non, elle est encore en vie. * Pas assez de sang avait coulé, elle pouvait encore s’en sortir.

Derrière lui, au loin, on pouvait entendre un vacarme dans les rues. Des hommes de Giovanni avaient dû poursuivre l’assassin. Il les distançait, l’odeur du sang d’Alicia s’éloignait à vive allure. Il fallait agir vite.

“Je ne voudrais pas que ma proie s'échappe…" Murmura l’homme, jetant ses lunettes teintées à ses pieds. Il jeta un dernier regard au morceau de viande à ses pieds, elle était inconsciente. Elle n’allait probablement pas durer. Mais il ne pouvait probablement pas l’emporter non plus.

*Mais ça serait du gâchis de l’ignorer. Juste un doigt, ça n’a jamais fait de mal à personne.*

Jacopo approcha sa main de la nuque d’Alicia, vers sa blessure. Et il trempa le bout de ses doigts dans le sang frais qui coulait de la plaie. Sa couleur préférée. Son odeur préférée. Peut-être que si il attrapait le coupable, il en trouverait plus. Personne ne le lui en voudrait.

Il afficha un sourire à pleine dents, ignorant le reste de son entourage. Puis il s’élança à la poursuite du criminel. De cet invité qui avait égayé sa soirée. De ce filet d’odeur sanguinaire qui s’éloignait dans les rues de Venise. De sa proie.

Galatéa


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description : Homonculus crée par Sirius Rigel, un grand mage qui à soudainement disparu. Superstitieuse, passionné de la vie. Elle est timide mais possède en elle bien des secrets et de dangereuse malédictions.
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Galatéa
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Humain. Homonculus.
L’être humain est un membre de l’espèce humaine. Une créature née par la reproduction d’un homme et d’une femme.
L’homunculus est le nom donné au être humain de petite taille créé par les alchimistes, jusqu’à devenir les créatures artificielles que nous sommes.

Je suis un Homonculus. Par cela, je dois la vie à mon maître, Sirius Rigel. Lui obéir, le servir, le protéger. Cela a toujours été le but même de ma création en plus d’une preuve de son talent. À l’origine, je n'avais que peu d’intéraction social avec le monde si ce n’était que par mes connaissances intégrer… Mais petit à petit, j’ai pu acquérir plus de savoir sur le monde et ainsi créer ma propre personnalité. Quand je suis née, il m’a nommé Galatéa. Un mystère pendant un temps pour moi qui ne connaissait rien d’autre que le nécessaire.

Et puis, quand j’ai compris l’origine de mon nom, de l’histoire de Pygmalion et Galatée, je me suis posée une question, c’est quoi l’amour? Alors j’ai cherché dans mon coin, sur le téléphone portable de service que je possédais, avalant tout ce que je pouvais y lire, en bien comme en mal. C’est ainsi que j’ai commencé à imaginer que Sirius aurait pu être Pygmalion. Les relations et les sentiments peuvent être introduits de naissance, mais si l’on n’en explique pas la manière et l’utilité…

J’avais enfin une personne que je définissais comme amie. Trisha. Je ne l’ai pas vue longtemps, nous n’avions pas réellement échangé depuis la première fois que nous nous étions rencontrés, mais je m’entendais bien avec elle. Peut-être car elle semblait perdue ? Ou bien, car on n’était juste pas à notre place à ce moment-là ? Ou juste parce que le destin avait décidé de nous faire nous rencontrer.

Savoir que j’avais acquis quelque chose d’immatériel et intangible... En moi, c’était quelque chose de plaisant. Quand tu as dit que me protégerais moi et Sirius du danger, j’étais heureuse juste de l’entendre, car c’était une amitié qui n'avait rien à voir avec ma naissance, mon statut et mon origine.

Et en cet instant, je viens de te faire face.
Je t’ai dit que je te stopperais malgré notre amitié, mais dire cela me fera un pincement étrange au cœur. Pourquoi existe-t-il une douleur au principe de l’amitié et de l’amour ?
Plus monsieur Sirius explique la situation, et plus je ressens un vertige, comme si nous ne pouvions juste plus être face à face. Et pourquoi cela ?

Parce que je suis un Homunculus.

Cette douleur soudaine, j’ai commencé à la ressentir quand monsieur Sirius s’est mis à rire au éclat. Offrant à Trisha toute mon histoire, mon regard est perdu. Je comprends à ce moment-là que pour Trisha, être humain ou homunculus avait un sens. Une chose dont je n’ai pas pris le temps d’en parler, comme nous ne nous connaissions pas suffisamment et que je ne savais pas qu’elle avait un lien avec l’univers des mages et de l’église.

J’ai aussi cru comprendre quelque chose pour Monsieur Sirius.
“Tu sais ce qu’est un humain au moins ?”

Je crois que c’est à ce moment-là, que je me suis perdu.
La question n’était pas pour moi, mais je me suis figé dessus. C’est quoi un humain ? Pourquoi ne suis-je pas humaine malgré tout ce que j’ai pu faire ? Agir comme tous, avoir des émotions bien réelles, ne pas me contenter de simplement obéir par choix.

Peut-être que, tel que l’a dit Trisha, je ne suis pas libre ? Peut-être que, je ne suis juste pas consciente que mes mouvements sont restreints ? Mais comment puis-je être libre tout en restant auprès de Sirius ? Comment puis-je être libre pour que Trisha cesse de me regarder comme elle avait observé cette glace, comme un produit artificiel.

Le regard vide, j’appelle à l’aide sans la moindre chance qu’on vienne à mon secours…
Sirius s’éloigne…
Trisha s’éloigne…

Je me tiens seule debout, toujours immobile en plein milieu de la scène, quand un nouvel événement se produit. Un accident ? Une tentative d’homicide.
Tout le monde s’agite alors, créant des déplacements chaotiques dans la salle et bousculant mon corps, tachant à quelques endroits ma robe.

Au début, cela ne me fait que peu de choses, mon esprit dans la brume, je ne fais que suivre du regard Trisha qui se rend vers le Parvis, la scène du drame.
Et puis instinctivement, je la suis, comme implorant de ne pas perdre ma première et unique amie.
Mais même en arrivant vers elle, je me sentais perdu… Comme si elle était de nouveau devenue une inconnue…

“Est-ce vraiment si important que je sois humaine ou non?”

Je la regarde en comprenant qu'attendre la moindre réponse positive n’était pas envisageable, alors je décide de m’écarter. Voir la scène de crime.
J’entends qu’on appelle à l’aide pour sauver celle qui est encore en vie.

Est-ce qu’on viendrait à mon secours si c’était moi à sa place ?
Est-ce que je suis aussi importante que cette fille sur le sol ?
Pas besoin de réponse, je connais déjà la question. Et j’en ai le regard meurtri.





J’ai mal.

M’approchant alors pour aider, c’est à ce moment même qu’un homme qui se trouvait à côté de la victime se mit à courir au loin, sûrement pour poursuivre la victime. Pour moi, poursuivre quelqu’un me demanderait trop d’effort, et même si je pouvais utiliser ma magecraft, il me faudrait quelque chose de l’assassin et espérer qu’il ne se soit pas éloigné trop loin, mais de toute façon, si je commence à user de cela, je pense que je serais directement exécuté sur place.

Je viens m’agenouiller à côté de la victime pour observer l’état de sa blessure. Un coup à l’arme blanche, elle est inconsciente.

“J’ai quelques connaissances médicales, si vous voulez bien me laisser voir. Quelqu’un pourrait-il contacter les urgences par téléphone immédiatement ?”

Et j’observe alors…
La blessure à tenter de viser la gorge, cela pouvait se voir à l’angle de la plaie.
La respiration n’est pas obstruée par quoi que ce soit, nullement besoin de faire une trachéotomie pour l'aider à respirer.
La poitrine se gonfle de manière normale, le coup a été placé bien trop haut pour perforer un poumon.
Plaçant ma main sur son poignet pour sentir son pouls, ce dernier est plus calme que je ne l’aurais pensé, c’est là que je remarque l’état de la demoiselle qui est arrivé sur le lieu la première, sûrement emploie telle de la magie pour prendre sur elle la douleur et apaiser le corps.

“Continuez ainsi, maintenir la douleur détend son rythme cardiaque et atténue l'hémorragie légèrement.”

Du mieux que j’en sois capable, j’ôte légèrement la tenue de la victime pour mieux observer la blessure et comprendre la situation. La plaie est profonde, le saignement se poursuit légèrement, mais cela devrait être gérable…

“Il me faut un tissu trempé pour faire une compresse propre sur la blessure. Amené un bandage imperméable ou un morceau de sac plastique avec de quoi le coller sur la blessure pour permettre au sang de coaguler sans qu’un corps étranger ne puisse infecter la plaie. Si elle a chuté, alors personne ne doit bouger son corps plus qu’il ne l'a été actuellement pour ne pas risquer de lui faire mal dans le cas où un os pourrait être brisé, cela évitera aussi les risques d'hémorragie interne.”

Attendant un tissu trempé, je récupère la tas de mouchoir qu'utilisais auparavant la demoiselle présente et utilise l'intégralité en une fois pour compresser la plaie avec mes mains par dessus pour faire pression et réduire encore plus l'hémorragie.
Normalement, je serais bien plus angoissée… Mais… Je n’y arrive pas à ce moment précis. Peut-être, car trop de choses se déroulent en moi. Trop d'émotions… Tue l’émotion.

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Cielo Giovanni
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Dans les cuisines, le temps n’était jamais au repos. Pour un banquet aussi vaste et important que celui-là, une batterie de cuisiniers était nécessaire. Combien de plats étaient sortis depuis que les invités étaient arrivés ? Cielo ne les comptait plus, et cela n’avait pas d’importance, la chaleur des fourneaux continuerait à emplir la pièce jusqu’au départ du dernier invité.

Le majordome des Giovanni s’était porté volontaire pour faire partie de l’équipe de la soirée, et faire contribuer ses talents de cuisinier à l’ensemble des convives, seraient-ils mages, ecclésiastiques, ou invités indépendants. La communication entre la salle et la cuisine se faisait de plus en plus complexe au fur et à mesure de la soirée, si bien que le vieil homme devait de lui-même changer de poste et passer en salle pour rétablir le dialogue.

Pendant l’une de ces rondes, cependant, un événement allait changer le déroulement de la soirée, l’entrainant vers un tournant plus sombre.

Qui fut le premier à l’annoncer au banquet ? Cielo n’avait pas fait attention à ce détail, mais le fait était que les convives s’agitaient de plus en plus, car Alicia Medeviento, la fiancée du jeune Firo, venait de se faire poignarder et était tombé du premier étage.

Cielo ne faisait pas souvent ressortir ses émotions, il préférait les garder pour lui, laisser son langage corporel parler pour lui… Mais la colère qu’il ressentait à cet instant précis était visible par tous. Firo était, et a toujours été, un enfant à problèmes, une tête brûlée plus préoccupée par lui-même que par sa propre famille. Mais il ne laisserait personne toucher à sa future femme. L’idée de pourchasser et appréhender le meurtrier lui a bien traversé l’esprit, mais s’il laissait la jeune Alicia mourir, ni Firo, ni lui-même, ne lui pardonnerait. Il se tourna vers un de ses collègues.

« Francisco, prends ma place en chef de salle. »

« Mais- »

Pas le temps de protester, le majordome était déjà parti de toute sa vitesse. La priorité était de ramener sur le lieu de l’accident du matériel de premiers soins. Compresses, antiseptiques, aiguilles, ciseaux, fils stériles, bandages, une trousse de soins assez complète pour stabiliser la fiancée. Le majordome, toujours le regard noir, utilisa toute la vitesse dont il pourrait faire preuve pour atteindre le parvis le plus vite possible.

Fort heureusement, d’autres convives avaient déjà commencé à s’occuper de la jeune Medeviento avant l’arrivée du majordome : une personne qui semblait souffrir le martyr, et une autre qui compressait la blessure.

« Il me faut un tissu trempé pour faire une compresse propre sur la blessure. Amenez un bandage imperméable ou un morceau de sac plastique avec de quoi le coller sur la blessure pour permettre au sang de coaguler sans qu’un corps étranger ne puisse infecter la plaie. »

Le majordome bouscula la foule, il n’avait pas le temps de demander comme il le faisait d’habitude, et arriva rapidement au pied de la dame en blanc taché de rouge. Il fit un signe aux épées d’écarter les autres convives, pour laisser de la place, mais aussi pour éviter une deuxième tentative de meurtre.

« J’ai une trousse de soins. »

Il la posa à côté de la victime, l’ouvrit pour chercher les compresses, et en tendit quelques-unes à la demoiselle aux cheveux noirs, pour commencer à essuyer le sang.

La gorge ne semblait pas atteinte, mais la proximité fit grincer des dents le vieil homme. Quelques centimètres et l’élue du cœur de Firo serait retournée au seigneur. Le majordome retira son monocle pour révéler son œil mystique, il serait très probablement crucial dans les minutes qui allaient suivre.

« On ne peut pas de permettre d’attendre trop longtemps un soigneur, il va falloir improviser. Continuez à désinfecter, je vais suturer la plaie. Il faut garder l’endroit le plus stérile possible. »

Le majordome ouvrit la trousse de nouveau, cette fois les fils et aiguilles, et se prépara à l’opération improvisée avec le calme d’une personne qui a déjà effectué ce geste bien plus souvent que ce que son apparence laisserait suggérer. Il désinfecta ses gants pour éviter au maximum possible une contamination, et il se tourna vers l’autre femme en grande souffrance, comprenant peu à peu qu’elle sentait la douleur de la future mariée.

« Je n’ai rien pour anesthésier, l’aiguille va faire mal, très mal, mais j’aimerai que vous enduriez la douleur pendant que je recouds la plaie, s’il vous plait. »

Trêve de bavardages, il était temps de planter. L’œil de Cielo s’illumina lentement. Il pouvait voir où planter l’aiguille pour relancer l’hémorrhagie, mais aussi où idéalement commencer la suture pour faire le moins de dégâts. L’aguille commença lentement à passer au fond de la plaie.

Un point.

Le majordome était trop concentré par son patient pour regarder l’état du mage qui absorbait la douleur. Elle souffrait probablement d’une des pires douleurs qui soit, mais cela n’était plus la préoccupation du Giovanni.

Deux points

Le majordome murmurait à lui-même « Vous êtes la personne que Firo aime le plus au monde, je ne vous laisserai pas mourir. »

Trois points.

L’œil doré de Cielo ne bougeait presque plus, trop concentré sur la plaie pour dévier son attention de celle-ci. La femme aux cheveux noirs quant à elle continuait d’essuyer la gorge ensanglantée du mieux qu'elle pouvait.

Quatre points.

Enfin, l’aiguille termina sa course pour refermer l’intérieur de la plaie.

Cinq points.

Le majordome souffla un instant, fatigué par la concentration, et d’un geste plus calme, commença à passer l’aiguille sur la peau pour refermer la plaie, maintenant décorée d’un fil noir. L’œil de Cielo recommença à bouger dans toutes les directions, alors que ce dernier se relevait lentement de son opération improvisée. Il sortir un bandage qu’il tourna lentement autour du cou de la jeune femme. Pas serré, pour ne pas obstruer sa respiration, mais juste assez pour protéger la plaie refermée du monde extérieur.

« J’ai… fait ce que j’ai pu pour la plaie… Pour les os cassés je suis impuissant cependant… »

Le vieil homme se retourna vers l’assemblée pour chercher du regard quelqu’un en particulier.

« Où est Firo ? »

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Dietya
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Aaah ! La joie d'arriver en retard !

Elle avait tout prévu, la tenue de ce soir, le manque d'invitation, son jouet favori. Tout avait été méticuleusement préparé avec le plus grand soin. Après tout, qu'est-ce qu'une grande dame si ce n'était une personne de qualité ne respectant absolument aucun horaire sachant très bien que tous les regards se retourneront sur son passage frivole ?

La slave se regarda une dernière fois dans le miroir, elle avait opté pour une ombre à paupières diffuse et pailletée d'un vert forêt associé à ses vêtements, les lèvres simplement relevées d'un gloss transparent alors que ses longs cheveux roux encadraient librement son visage qu'elle avait coiffé avec goût. Elle sourit, satisfaite.

Dansant avec légèreté dans le salon de l'appartement qu'elle et sa mère avaient investies, prise par le rythme de la musique qu'elle écoutait, elle enfila un pantalon vert en velours proche du corps et s'évasant à partir du mollet aussi, elle continua d'une veste dans la même matière ainsi qu'un veston lui aussi accordé sous lequel elle décida de ne rien porter d'autre.

Pour combler, une paire d'escarpins orangés, rappelant la couleur de ses cheveux vint achever la tenue. Elle se trouvait radieuse.

"... Immaculée." Se dit-elle pour elle même alors que sa satisfaction tout à faire individualiste attenait son paroxysme.

Jetant un coup d'œil à l'heure sur son téléphone, le gala avait commencé il y avait maintenant une bonne heure, le moment parfait pour faire son entrée en scène !

Enfin, ça c'est ce qu'elle aurait voulu.

Non, à la place celle pour qui l'évènement avait été organisé venait de décider de se faire planter. Sale égoïste. Emmerdeuse de première. Grande reine parmi toutes les connes que ce monde pouvait renfermer.

Dietya venait tout juste d'arriver, le sac renfermant son arme favorite accroché à son épaule, cachée par les enchantements de Zhadnya, portant un grand sourire et secouée par l'envie de tout foutre en l'air. Sauf qu'une autre personne en avait décidé autrement. Elle fulminait.

"Aucun sens des priorités..." Marmona la jeune femme alors que la panique semblait de plus en plus se créer autour du corps inanimée de peu importe quel était son nom.

La confusion que ressentait Dietya était sans limites. Pourquoi criaient-ils ? Ce n'était rien d'autre qu'une pirouette, un besoin d'attention d'un quelconque malin incapable de faire autre chose que planter la première donzelle venue dans la détresse d'un manque flagrant de personnalité. Les gens étaient d'une facilité à inquiéter absolument consternante, étaient-ils vraiment des magi ? Ces créatures sans sentiments s'enorgueillissant de considérer l'humanité comme des moutons effrayés ? Au final ils ne valaient pas mieux.

Elle s'approcha calmement, le regard froid et dur, profondément outrée du manque d'attention qui lui était voué alors qu'elle vit un ancien croulant se jeter avec le drame d'une tragédie grecque sur le paillasson portant une robe bien trop chère pour ce qu'elle en faisait. A ses côtés se tenait une gamine nerveuse.

Ils gesticulaient, parlant fort, se croyaient-il dans un bloc opératoire ? La sorcière tourna la tête à gauche, puis à droite avec un fort manque d'intérêt. Non, il n'y avait aucune équipe de tournage, pourquoi sentaient-il le besoin de reproduire une scène toute droit sortie d'un mauvais soap opéra médical ? Elle savait le sens du dramatique italien particulièrement développé mais l'avait-elle sous estimé ? Ce n'était rien d'autre qu'une mauvaise chute. Et un petit trou, certes. Quant à l'autre, elle aussi semblait se prendre pour une chirurgienne du dimanche, était-ce la journée ?

Enfin, elle perdit patience une bonne fois pour toute, claquant du talon fort avec l'autorité d'une matrone elle approcha de la scène, poussant sans aucune forme de vergogne ni d'intérêt tout ceux qui entouraient encore la future mariée au nom dont l'histoire oubliera toute existence sous les protestations et les geignements des invités. En chemin elle attrapa par le col d'un des serveurs, lui demanda de lui faire venir la bouteille d'alcool la plus forte qu'il pouvait lui apporter.

"M-madame, je ne crois pas que-"
"□□□□ □□ □□, c'est un ordre."
Murmura-t-elle à l'oreille du garçon.
"..."

Silencieux, les yeux écarquillés, comme prit d'une peur profonde et insidieuse, il était sous l'emprise des cercles d'or translucides de Dietya alors que son regard était fiché dans le sien. Enfin, il disparu en cuisine sans demander son reste.

Finalement, soupirant avec une gravité exagérée, elle termina son avancée, arrivant au niveau du corps encore inanimé de la jeune femme, du dinosaure qui s'occupait d'elle et de l'insignifiante femme l'assistant.

"Et bien. En voilà un travail de sagouin."

Sans laisser le temps de répondre aux deux intervenants, elle s'agenouilla, si elle n'avait pu avoir son attention lors de son arrivée, alors elle l'aurait maintenant !
La slave inspecta la blessure, elle était bien obligée de reconnaître que cet homme avait fait du bon travail mais cela, elle ne l'avouerait jamais.

"J'ai été médecin au front en Iran, je prend la relève."

Un demi-mensonge, elle n'avait jamais été une soignante, encore moins une chirurgienne. Mais, lorsque l'on accompagne une créature monstrueuse sur les grands conflits du monde, on est bien obligé d'apprendre à rafistoler certaines choses.

Dietya prenait les constantes vitales de la jeune femme alors que le serveur revenait avec une bouteille d'eau de vie. Elle le remercia et l'envoya paitre ailleurs alors qu'elle arracha le bouchon vieillissant se lava les mains avec, enfila des gants et enfin imbiba plusieurs compresses collées les unes aux autres toujours avec la même bouteille et les posa contre le bandage, ajoutant une nouvelle bande par dessus afin que le liquide désinfectant continue de s'écouler au fur et à mesure du temps dans la blessure.

Pour terminer, elle alluma le flash de son téléphone et leva la paupière de la jeune femme afin d'illuminer son iris qui, en réaction se retracta.

"Vous savez, c'est une blessure profonde, si vous n'y allez pas avec autre chose que du "premier" soin, vous n'irez loin. Jolie suture sinon. Par ailleurs, soyez gentil, notez l'heure en temps universel, ce sera utile pour une inspection ultérieure. Son pouls est stable, notez le aussi sur une minute, ses réactions oculaires sont bonnes, elle s'en sortira. Un endroit d'où l'évacuer sans trop la soulever ? Il faudra lui faire une radio pour voir ce qu'elle à brisé, en attendant elle à besoin de désinfection de la plaie régulière."

Elle sourit au vieillard et à la boule de nerfs.

Et tout le monde avait le regard sur elle, enfin !
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Trisha E. Katherine


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citation de votre choix : Si quelqu'un verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé
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Circuits Magiques
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Mystic Eyes of Brimstone
Martyr
Feu
Physique Surhumain
Sacrement
Thaumaturgie Moderne
Sin Eater
















feat, crédits : Asuka - Evangelion | @Kylas
pronoms : Il/lui
Tw : aucun
Tier : Tier IV
description : Chien du berger protégeant le troupeau.
Exécutrice de l'église sauvant l'humanité.
Prisonnière de la Mission qui la plonge dans la nuit.
Elle rêve à chaque visage croisé dans la rue.

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Trisha E. Katherine
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Ecoute, mon fils, reçois mes paroles et les années de ta vie seront nombreuses.

Les mots murmurés quittaient mécaniquement les lèvres de Trisha. Face à l’incertitude qui ravageait son cœur, elle avait décidé de s’abandonner à la Mission, incertaine et déboussolée. Elle devait se concentrer sur sa tâche, sur ce qu’elle savait faire de mieux. C’était là la seule solution que son esprit parvenait à trouver.

Je t’ai enseigné la voie de la sagesse, je t’ai conduit sur les routes de la droiture.

Les portes du casino grandes ouvertes laissaient passer un flot contraire d'invités prêts à fuir la scène du crime comme le bâtiment. Bousculée et imperturbable, Trisha ne regardait aucun visage, aucune expression, aucun regard, son oeil ne voyait que l’absolu devant elle, incapable d’en capter les détails et ou les couleurs. Silhouettes sur silhouettes, elles s’amoncelaient, défilaient comme des fantômes désincarnés coincées dans un purgatoire incertain.

Quand tu marcheras, ton pas ne sera pas gêné, si tu cours tu ne trébucheras pas.

Le parvis se trouvait déjà bien agité. Le corps de la mariée, voile blanc sur le pavé sombre, gisait là, quelques mètres plus loin, sous l’attention catastrophé de quelques mages avec un semblant de coeur. Au loin, dans l’ombre, elle devinait à peine la silhouette sombre du responsable de cette situation. Le Tueur de Venise. Celui qui venait de s’en prendre à cette fille de mage. A cet enfant qui représentait le futur du règne inaliénable du Conseil sur les habitants de la Sérenissime.

Saisis l’instruction, ne la lâche pas, garde-la, car elle est ta vie.

Les lèvres tremblante, Trisha observait la scène impuissante, incapable de se mouvoir, incapable de sauter dans l’action, d’oublier son coeur, d’oublier son nom, d’embrasser la Mission et de ne penser à rien d’autre que le jugement du Seigneur. Son oeil planté sur l’obscur tracé qui se perdait dans la nuit, elle ne ressentait rien. Aucune douleur, aucun mal être, aucun signe de la culpabilité de la créature qui fuyait dans la nuit, forte d’une vie mise sur le fil.

Une créature ou un humain.

Une vie oui, mais une vie de mage.

“Ne t’engage pas sur le sentier des méchants, ne t’avance pas dans la voie des mauvais.

Elle ne pouvait pas le faire. Elle ne pouvait pas bouger. Elle ne pouvait pas agir. Elle ne savait pas, elle ne pouvait pas juger qui était le bon, qui était le mauvais, ou était le bien, ou était le mal. Personne n’était là pour lui indiquer la marche à suivre, elle était seule dans un océan de visages livides. Ni son père, ni Frank, ni le Père Boréal n'étaient là. Et dans le noir, le Seigneur lui même restait silencieux.

Après tout, elle ne savait pas ce qu’est un humain.

Evite-la, n’y passe pas, détourne-t’en et passe outre.

Et dans les ténèbres de la nuit, lumière pour la guider, incapable de reconnaitre les pas qui l’ont guidé jusque là, incapable de faire ses propres choix dans un monde hostile, elle reste immobile, perdue dans l’incertitude et l’inaction. Mais le monde continuait de tourner et si elle n’était pas celle qui agirait pour faire changer les choses, peu s’en préocuperaient.

Car ils ne dormiraient pas, s’ils n’avaient pas fait de mal, ils perdraient le sommeil s’ils n’avaient fait trébucher personne.

Jacopo est le premier visage à apparaître. Puissant, violent, tombé du ciel comme par la providence, sautant à la poursuite du Tueur après s’être assuré que la mariée allait bien. Nouvel humain qui prouve la compassion infinie des enfants du Seigneur à ce mages. A moins que ? Les humains ne tombaient pas du ciel, les humains ne discernaient pas la frontière entre la vie et la mort à l’odorat et au gout.

Elle ne savait pas ce qu’est un humain.

Car ils se nourrissent du pain de la méchanceté et c’est le vin de la violence qu’ils boivent.

La voix coincée au travers de sa gorge comme une respiration fantôme, Trisha aurait voulu s’exprimer. Le saluer, le questionner, le rassurer, l’insulter, l’appeler à l’aide. Mais elle ne pouvait pas. Comment s’adresser à un humain pour demander de l’aide quand sa mission était de les protéger ? Pourquoi s’adresser à un monstre pour demander la marche à suivre ?

Comment pouvait-elle penser ça ? Jacopo n’était rien d’autre qu’un homme, elle l’avait vu et revu dans cette salle jaunie par l’usure et la sueur.

Comment pouvait-elle en être sûr après avoir été trompée par Galatea ?

Le sentier des justes est comme la clarté de la lumière, qui va croissant jusqu’au plein jour.

Sa respiration se faisait de plus en plus courte, irrégulière, douloureuse. Le poids sur sa poitrine grandissait à chaque seconde comme une presse hydraulique sur un cadre d’acier. Derrière elle des visages étranger et la menace du jugement de celui qui avait placé sa confiance sur ses épaules. Devant elle la peur d’être confronté à une nouvelle réalité inacceptable. Et sous ses yeux larmoyants les coeurs s’élèvent.

La voie des méchants est comme l’obscurité, ils ne savent pas ce qui les fait trébucher.

Galatea la dépasse et rejoint l’apaisante soeur Rumena au chevet de la blessée. La sœur est-elle au courant de la nature de l’homoncule ? Est-ce que cela impacte son jugement ? Comment peut-elle tolérer une telle existence ?

Une vie est sauvée, le tueur pourchassé mais elle, n’a rien fait.

Quelle fierté pouvait-elle tirer d’une Mission qu’elle ne savait même pas entreprendre ?

Si elle ne savait pas ce qu’est un humain et si elle ne peut pas lever son arme sur leurs ennemis, qui était-elle ?
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Au premier cri, Firo s’est tourné vers l’entrée du Ca’Vendramin Calergi. Au second il s’est élancé sans réfléchir pour les grandes portes du Casino. Il n’est pas le seul, évidemment, les esprits héroïques semblent peupler le domaine Giovanni ce soir-là mais ce n’est pas suffisant pour le rassurer.

Lui qui tenait quelques minutes plus tôt un discours froid et mesuré à son père qui l’intimait de rejoindre sa fiancée, le destin se meut en de cruelles farces.

Évidemment qu’il ne lui est pas venu à l’esprit qu’un tueur s’en prendrait à Alicia ainsi, sous les yeux même de sa Famille et des invités, faisant fit des dangers et des représailles. Lui ne l’a laissé que pour respirer un peu, les sentiments d’Alicia ont beau être chaleureux, ils sont aussi parfois trop envahissants pour lui.

Âme libre ? Enfant incapable d’assumer ses responsabilités ?

Tout ça n’a pas d’importance.

En cet instant, tout ce qui compte, c’est Alicia.

La course effrénée de Firo prend fin sur les marches du bâtiment ou nombreux sont ceux qui viennent en aide à sa fiancée. Parmi eux, le visage familier de Cielo l’accueil l’air inquiet, le jeune homme lui n’est que panique et détresse, cherchant la moindre réponse dans les mimiques du majordome qui le connaît depuis si longtemps maintenant.

Un regard et le voilà rassuré sur l'état d’Alicia, mais bien conscient que la situation est grave.

Sans prêter la moindre attention aux spectateurs passifs, le troisième fils se fait brutalement une place aux côtés de la demoiselle endormie et des trois inconnues qui l’entourent.

Alicia ! Alicia je suis là.

Se refusant à la prendre dans ses bras de peur d’aggraver son état, il se contente de regarder ses traits étrangement paisible et de passer ses doigts le long de sa joue, impuissant dans cette situation.

Qui lui a fait ça ? Qui ?!

La panique passée, la colère s’installe dans son cœur et sur son visage. Émotif, passionné, les vents de l’amour peuvent faire chavirer la bonté d’un homme de bien des manières. Firo reste le fils de Mercutio Giovanni, Patriarche des Épées, et a vécu toute sa vie durant un pied dans le monde sans merci des mages et celui brutal du crime.

La vengeance et le prix du sang sont loin de lui être étranger.

Des trois jeunes femmes finalement lui revient l’identité de celle aux cheveux noirs de jais, c’est elle qui accompagne ce florentin, Sirius, devenu si vite ami de son père. Un relent acerbe lui remonte à la gorge mais l’heure n’est pas aux querelles, plutôt à la gratitude.

Merci d’être venue en aide à ma fiancée. Cielo, fait chercher un mage, n’importe lequel, avec des bases en pratique curative. Il doit bien en avoir un. Et prépare des hommes, il ne s’en tirera pas comme ça…
- Laissez-moi vous accompagner dans ce cas.

Raphaël de Payns tombe habilement du ciel, imitant sans mal la chute d’Alicia en prenant appui sur le moindre relief de la façade, depuis le balcon du deuxième étage, jusqu’au sol du parvis. Droit et noble, son expression ne laisse transparaître que la détermination qui l’anime, reflet étrange des traits qui décorent le visage de Firo.

Si expédition il doit y avoir à la poursuite de ce tueur mystérieux, il en serait. Il est impensable de laisser ce jeune homme se mettre en danger sur un coup de tête, cet agresseur a agit avec précision et efficacité, son coup n’a peut être pas été mortel mais il est arrivé jusqu’aux fenêtres du Ca’Vendramin Calergi sans être arrêté et a su repartir dès son objectif échoué.

Le prendre à la légère ne veut dire que risquer plus de vies.

Mais avant cela… espérons qu’il soit encore assez proche.

Sans réfléchir plus longtemps, le templier saisi d’un geste de main inquisiteur le verre d’un convive un peu trop curieux et s’avance jusqu’au milieu de la rue devant le bâtiment. D’un coup sec contre son poignet, la flûte de champagne se brise, les débris cristallin viennent s’écraser contre le pavé laissant un fil tranchant prêt à ouvrir le creux de sa paume.

La peau se fend et se teinte de rouge.

Pour beaucoup ce n’est qu’un geste étrange, peut être les prémices d’un rituel barbare.

Pour d’autres le temps s'arrête.

Ce n’est que du sang, le fruit du désir des Apôtres de la Mort et des créatures qui les secondent, un met succulent qui est à la fois leur subsistance et la clef de leur existence.

Face aux prouesses physiques de l’agresseur il est aisé de penser qu’il s’agit de l’un de ces prédateurs nocturnes, capable de remettre en cause la suprématie de l’humanité sur cette terre.

Quelques gouttes tombent sur le pavé, sirop carmin envoûtant.

Mais les suceurs de sang sont rarement esclaves de leur faim, ce ne sont pas des bêtes primitives, incapable de refuser l’appel vorace qui agite leurs entrailles. Cette initiative est aussi ridicule que d'agiter un bout de viande face à un miséreux, persuadé qu’il se jettera dessus.

Malheureusement, Raphaël n’est pas n’importe quelle bout de viande.

A travers le Ca’Vendramin Calergi une fragrance uniquement perceptible par les suceurs de sang se répand à une vitesse époustouflante, portée par la brise nocturne de Venise.

L’odeur de l’humanité.

Celle, quintessentielle, de la proie parfaite. Celle, séduisante, du plus délicieux des repas à s’être jamais présenté. Celle, hypnotique, d’un humain qui les vaut tous.

Raphaël a toujours vécu avec cet étrange don, malédiction de ses jeunes années qui a forgé sa vie dans une guerre quotidienne contre la mort et ses crocs. Aujourd’hui, vaillant templier, il n’est plus victime de sa propre existence et change en arme ce qui a longtemps était synonyme de condamnation.

Si ce tueur se trouve être l’un de ces monstres, jamais il ne saurait résister à l’appel du sang.

Pas celui-ci.

Et pour nos invités qui se sentiraient concernés.

Le repas est servi.
ASHLING POUR EPICODE


Aramintha Sol'Aryn


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Aramintha Sol'Aryn
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Alicia avait chutée du balcon du premier étage dans un cri assourdissant, faisant taire quiconque l'entendait, la seconde suivante plus un bruit jusqu'à ce qu'un hurlement vienne secouer les invités situés au parvis et non loin de là. Une ombre filait loin du Ca’Vendramin Calergi alors que la future mariée gisait dans une flaque de son propre sang. Les convives se ruaient autour de la victime, certains s'étaient agenouillés tout proche pour prodiguer les premiers soins et éviter que la jeune Alicia soit dans un état plus critique.

Au second étage, les Templiers Raphaël de Payns et Aramintha Sol'Aryn étaient prêts à bondir du second étage pour prendre en chasse l'agresseur, le patriarche Médéviento quant à lui devint nerveux, malgré un visage caché derrière un masque perturbant, ses poings étaient serrés, connu pour rester de marbre quelle que soit la situation, Volcius était dans un état presque second à ce moment là.

- Monsieur, calmez vous s’il vous plaît. Permettez moi d’intervenir pour tenter de rattraper ce tueur. Votre fille a besoin de vous.
- …
- Il est encore proche, avec un peu de chance nous l'attraperons ce soir.
- …
- Je sais que l’Eglise ne souhaite pas de notre aide, mais je ne m’adresse pas à l’Eglise.
- Garçon. Usez de vos dernières heures à Venise à bon escient.
- Merci monsieur.


Volcius ne regardait pas le Templier dans les yeux, après avoir terminé de parler, Raphaël sauta dans le vide pour rejoindre le parvis en contrebas, s'accrochant à toutes les encoches possible du mur pour ne pas tomber.
Aramintha elle, regarda Volcius sans dire un seul mot. L'attitude du père d'Alicia lui semblait plus que douteuse. Un père ne bougeant pas le moindre petit doigt en voyant sa fille en sang devant lui la rendait folle de rage. Son sang bouillonnait en elle, mais elle s'avait qu'elle ne pourrait rien faire face à cet homme rempli de mystère. Elle le fixa jusqu'à ce que sa main touche la balustrade et sauta à son tour rejoindre Raphaël sur le parvis du casino.


-


Contrairement à Raphaël qui utilisa tous les reliefs possibles de la façade du casino pour rejoindre la foule, Aramintha invoqua quelques épées qui se plantèrent directement dans le mur, les descendant une à une en prenant appui sur les manches. Elles disparaissaient quelques secondes plus tard, laissant les fractures sur le mur comme acte de son passage.
Elle posa un pied-à-terre, personne ne prêta attention à son arrivée, tous les regards étant rués vers la victime et les personnes venant lui porter les premiers soins. Aramintha regarde par-dessus l'épaule du Templier la situation avec la Médéviento, trois personnes s'activaient autour d'elle sans compter son futur époux en panique.

Non loin de là au milieu de la foule, la Française crue reconnaître la rouquine qu'elle a précédemment rencontrer sur la place Saint-Marc face à la Basilique, mais son attention fut tout de suite redirigée vers son compatriote de l'Ordre des Templiers, Raphaël de Payns venait de briser une coupe de champagne entre sa main, laissant son sang goutter sur le sol de l'enceinte.

- Mais avant cela… espérons qu’il soit encore assez proche.


La plupart des convives continuèrent à regarder Alicia sur le sol, continuant à être soignés par les quelques personnes autour d'elle. D'autres regardèrent maintenant le Templier, comprenant sans une seconde d'hésitation son acte, les yeux s'écarquillant chez certains, prenant peur chez d'autres.
Aramintha s'approche d'un pas décidé envers le Templier, le regardant dans les yeux, les sourcils froncés, son visage était d'une colère sans pareil. Elle détourna le regard en direction de la foule puis d'Alicia Médéviento.

" Je ne sais pas si tout le monde pourra se battre vu la situation. Vous êtes sûr que nous avons affaire à des Apôtres de la Mort? "


Raphaël tourna sa tête en regardant la façade du casino ainsi que tous les convives qu'ils soient sur le parvis, au premier ou aux autres étages du Ca’Vendramin Calergi.

- Nous le sauront très bientôt. Montrons a Venise ce que nous, Templier, pouvons leur apporter.


Aramintha se retourna vers la foule, avalant sa salive une dernière fois, ses yeux émeraude brillaient à la lueur de la lune. Elle était prête à combattre ceux qui lui avaient pris ses sœurs. Invoquant une de ses lames sous sa cape turquoise, elle était prête.

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Cielo Giovanni
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Cette réception avait tourné à la catastrophe, mais grâce à l'effort collectif, elle n'avait pas tourné au drame. Une quatrième personne se joigna aux soigneurs improvisés, principalement pour inspecter le travail fini et s'assurer qu'il n'y aurait aucun problème ultérieur jusqu'à ce qu'Alicia soit prise en charge. Autrement dit, Cielo n'avait plus d'urgence immédiate et la jeune femme ne mourrait pas ce soir.

Firo finit par arriver avec une inquiétude non négligeable qui pouvait se lire sur son visage. Le pauvre jeune homme était dévasté, mais il s'en sortirait : la mort ne les séparerait pas encore.

« Alicia ! Alicia je suis là. »

Le vieil homme resta silencieux, debout aux côtés du jeune maître. Il était choqué, quoi de plus normal ? Mais il était évident que Firo ne laisserait pas longtemps ses hommes sans instructions. Il n'était pas du genre à rester passif, ni à laisser partir une personne qui lui ait fait du tort. Il se retourna vers la femme aux cheveux noirs qui avait participé aux soins, et après un étrange moment d'hésitation, lui adressa la parole.

« Merci d’être venue en aide à ma fiancée. Cielo, fait chercher un mage, n’importe lequel, avec des bases en pratique curative. Il doit bien en avoir un. Et prépare des hommes, il ne s’en tirera pas comme ça… »

En guise de réponse physique, le majordome porta sa ain au coeur et fit une légère révérence.

« Ce sera fait, monsieur. »

« Laissez-moi vous accompagner dans ce cas. »


Un des hommes qui observait la scène depuis le balcon descendit rapidement, un autre visage connu de Cielo : Raphaël De Payns, templier de son état. Il fut quelques instants plus tard suivi par une autre templière dont me nom était cependant inconnu au vieil homme.

« Votre aide sera grandement appréciée, monsieur De Payns. Je reviens vers vous dans quelques instants. »

Détournant son attention du templier, il se tourna vers les épées présentes. Presque toute la sécurité du bâtiment se trouvait là. Il fallait maintenant les organiser.

« Gentlemans, vous l'aurez compris, l'heure est grave, et c'est pour cela que je vous demanderai d'être rapides et efficaces. Léo, j'aimerai que vous alliez quérir ma lame. Alessandro, contactez des mages proches de la famille capables d'user de magie curative, Gabriele, vous, recherchez-en parmi les convives et demandez leur de rejoindre le parvis. Il finira bien par en arriver un. Presto. »

Alors que trois des lames partaient à leurs tâches respectives, il s'avança rapidement vers la ligne de subalternes et la coupa en deux.

« Moitié gauche, veillez sur les convives. Moitié droite, avec moi. Nous partons chercher le tueur. »

Les ordres donnés, le majordome se tourna vers les spectateurs impuissants. Parmi eux s'étaient déjà illustrés quelques volontaires pour aider en ce moment de crise. Il lui faudrait probablement plus que ses hommes : il lui faudrait des mages, des templiers, ou des traqueurs compétents. Il se saisit d'une coupe de champagne vide et se munit d'une petite cuillère, et attira la foule via un léger tintement.

« Votre attention s'il-vous-plait, mesdames et messieurs. La famille Giovanni va organiser dans les prochaines minutes des recherches afin de trouver le félon qui a attenté à la vie de dame Alicia Medeviento. Sa vie n'est actuellement plus en danger, mais elle reste gravement blessée, j'inviterai donc toute personne capable de magie curative à se manifester. Quant aux recherches, si des volontaires souhaitent se joindre à la traque, nous accepterons volontiers toute aide qui se présente, à condition que vous compreniez les risques que vous pourriez encourir. Merci de votre compréhension. »

Bien qu'il ait pu attirer l'attention de la plupart des convives, certains gardaient leur regard fixé sur quelque De Payns, qui avait cassé du verre dans sa main maintenant écorchée, volontairement qui plus est. Étrange comportement, un début de rituel ? Il y avait aussi cette jeune femme aux cheveux de flammes qui ne regardait aucun des deux, presque dans le vague, à la recherche d'on ne sait quoi. Cielo se nota à lui-même de garder un œil sur elle.

Finalement, l'une des épées revint avec une arme rengainée dans un fourreau, une rapière, que Cielo prit dans ses mains et attacha à sa ceinture.

« Merci, mon brave, vous pouvez rejoindre le groupe qui s'occupe de la sécurité des invités. »

Il sortit une montre à gousset de sa poche, et nota l'heure dans sa tête. Il partirait d'ici trois minutes, avec ou sans volontaires, plus longtemps et il serait trop compliqué de rechercher l'assassin. Le majordome avait retrouvé toute sa stature et son élégance habituelle, mais à l'intérieur, il était livide. Il se chuchota à lui-même.

« Personne ne sort indemne d'une provocation envers la famille. »

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Rumena Georgieva
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Le vent soulevait l’herbe verte de la montagne, l’air frais des hauteurs caressait ses joues. Plus loin on entendait le son de petites cloches. Petite Rumena courait en direction du troupeau, l’air affolée. Ses petites jambes manquèrent de trébucher sur un rocher, mais elle se rattrapa de justesse.

" Tati! Tati! Viens voir, vite! Y’a une petite brebis, là bas, elle est blessée! Elle est tombée dans le ravin! "

Son père, en pleine discussion avec un berger, tourna son regard vers la jeune fille qui accourait essoufflée. Il s’avança vers elle doucement, sourire paternel sur le visage.

" Allons, allons, calme-toi et montre moi, où est-elle cette brebis? "

" Vite! Vite! Suis moi vite, Tati! "

Sautant d’impatience sur place, elle eut tôt fait de repartir aussi rapidement qu’elle était venue, jetant régulièrement des coups d'œil derrière elle pour s’assurer que son paternel la suivait, le suppliant de se dépêcher.

Ils arrivèrent finalement devant le ravin. Les deux se penchèrent jetèrent un coup d'œil, Petite Rumena les yeux rouges de larmes.
Là, au fond, se trouvait une jeune femme, toute de blanc vêtue, allongée sur le dos. Sa gorge était couverte d’une couleur écarlate. Trois personnes se trouvaient autour d’elle: une jeune femme à l’air anxieux qui appuyait ses mains sur près de la gorge de la femme allongée, une autre femme fermant les yeux et grimaçant de douleur, et un vieil homme qui retirait son monocle.
Son père se tourna vers elle, l’air grave et lui annonça la nouvelle.

“ On ne peut pas se permettre d’attendre trop longtemps un soigneur, il va falloir improviser. Continuez à désinfecter, je vais suturer la plaie. Il faut garder l’endroit le plus stérile possible. “

La jeune fille le fixa du regard un instant, puis hocha la tête, compréhensive.

" Faites ce que vous estimez nécessaire. "

Alors, la douleur vint la rattraper. Elle sentit l’acier froid pénétrer sa chair juste en dessous de la gorge, encore et encore. Les os de sa colonne se brisaient, puis se reformaient, puis se brisaient de nouveau. Bientôt le sang qui coulait de sa gorge fut tellement important que le niveau monta à ses pieds. Elle vit le liquide, d’une couleur rouge captivante, monter, jusqu’à ce qu’elle n’ait plus pieds.
Nageant dans un bassin de sang sans fond, elle se débattait de toutes ses forces pour rester à la surface, mais ses faibles muscles d’enfants perdaient de leur force rapidement. Elle se sentit alors sombrer au fond de cet océan rougeoyant, perdant conscience lentement. Tout devenait flou et vague.
Puis une voix, étrangement familière, résonna dans les abysses.

" Gospodi, isbavi me ot vechnite mŭki. "

Elle rouvrit les yeux puis, investie d’une force nouvelle, elle remonta à la surface. Sa tête retrouva enfin l’air libre et elle prit une grande inspiration.
Le soleil se couchait déjà sur le grand fleuve Vardar, lui donnant un éclat doré. Là, sur la berge, elle reconnut sa mère, assise paisiblement, en train de fredonner une vieille comptine. Jeune Rumena sortit de la rivière, et alla la rejoindre, suite à quoi elle alla se reposer en posant sa tête sur les cuisses de sa mère, comme au bon vieux temps. Son dos la faisait souffrir atrocement, mais les caresses maternelles sur ses cheveux l'apaisaient. Sa voix était douce et rassurante. Sa chanson, mélancolique.

" Couche-toi, couche-toi, ô Soleil Brillant,
Couche-toi, disparais dans l’ombre.
Et toi aussi, Lune Claire
Va t’en, noies-toi dans la nuit "


Elle ferma les yeux. C’était si agréable. Si seulement ce moment pouvait durer une éternité.

" Lamente-toi ô Forêt, Lamente-toi ô ma Sœur,
Pleurons ensemble,
Toi, pour tes feuilles, ô Forêt,
Moi, pour ma jeunesse. "


Une petite brebis vint les rejoindre en bêlant. Rouvrant les yeux, Jeune Rumena fut attendrie à la vue de ce petit animal frêle, attiré par le son de la mélodie.

" Ohhh, petite brebis, tu t’es perdue? Viens t’allonger dans l’herbe avec nous. Nous irons chercher ta maman ensuite. "

La brebis lui répondit.

" Je n’ai rien pour anesthésier, l’aiguille va faire mal, très mal, mais j’aimerais que vous enduriez la douleur pendant que je recouds la plaie, s’il vous plaît. "

Alors, une lance vint la transpercer près de l’épaule. Elle sentit le métal froid pénétrer sa peau et s’enfoncer dans sa chair. Elle poussa un cri de souffrance. Et immédiatement, le fragile équilibre qui s’était construit vola en éclat. La blessure en dessous de sa gorge se rouvrit, et la douleur reprit de plus belle. Comme une lente torture malsaine, il n’y avait pas d’échappatoire, il fallait endurer.
Endurer, et souffrir.

" Gospodi, isbavi me ot vsyako neznanie i zabrava, ot malodushie i vkamenyalo bezchuvstvie. "

Elle enfouit sa tête dans le sol, tentant de fuir la douleur, tentant d’oublier son existence, en vain.
Là, elle vit un prêtre se diriger vers elle, la mine grave.

" Cela fait trois semaines, qu’il est ainsi. Ses propos sont incohérents, il agit étrangement, son humeur bascule de tout au tout de manière complètement aléatoire. Et des phénomènes étranges se produisent, on entend des bruits étranges, on voit des hallucinations. Merci beaucoup d’être venue. Je ne savais plus quoi faire. "

" Ne me remerciez pas mon Père, c’est mon travail. Où est-il? "

" Tenez, suivez-moi. "

Le prêtre la guida à travers les couloirs du vieux bâtiments, jusqu’à une vieille porte en bois, tout au bout. Il poussa la porte et la pria d’entrer. Là, au milieu de la pièce, une jeune femme, tout de blanc, vêtue, la gorge couverte d’écarlate, était allongée. Elle semblait étrangement paisible. Un vieil homme était agenouillé à côté d’elle. Il tenait dans sa main une aiguille, qu’il dirigea en direction de sa gorge.

" Attend- ! "

Une deuxième lance vint la transpercer, proche de la gorge. Le choc l’interrompit sec sec dans sa phrase. Elle tomba à terre tant la douleur fut forte. Son sang coula abondamment sur sa robe. Elle eut l’impression que sa colonne était en train de s’arracher de son dos. Ses ongles grattèrent le plancher de la pièce si fort que des rayures s’y dessinèrent.

" Gospodi, prati mi Tvoyata blagodat na pomosht, za da proslavya tvoeto svyato ime. "

Rumena roula sur elle-même, jusqu’à buter contre des jambes. Elle leva le regard et tomba nez à nez avec son grand-père, vêtu de sa traditionnelle bure noire. Ses épais sourcils encadraient ses yeux noirs d’un air sévère. Quelques mots s’échappèrent de sa barbe grisonnante.

" Tu comprendras un jour. "

Elle fut alors avalée par les ombres et se sentit chuter dans le vide. La peur envahissait son esprit, la peur. Une terreur à l’état le plus pur, la sensation de danger qui glaçait les os, coupait le souffle et nouait l’estomac. Un masque. Une lame argentée qui perçait sa peau.

Mais ces émotions-là n'avaient rien à faire dans son esprit, non. La peur n’avait rien à faire dans son cœur. Elle était exorciste, la main de dieu guidait ses pas, il n’y avait rien qu’elle ait à craindre.
Rumena pouvait le sentir. Il était là, avec elle. Elle pouvait sentir sa chaleur, sa compassion. Son amour envers les hommes ne connaissait pas de limites. Il l’accompagnait dans sa tâche de bergère de Son troupeau. Non, elle n’était pas seule. Non, elle n’avait pas à avoir peur.

Une troisième lance vint la transpercer, lui arrachant un nouveau cri. Mais sans renoncer, elle rampa vers la lumière qui brillait au fond de la pénombre. Gospod l’appelait, il ne l’abandonnait pas. Dans la souffrance, il bravait l’épreuve avec elle. Dans le martyre, il témoignait son amour, se sacrifiait pour le salut de l’humanité.

" Gospodi, az kato chovek sŭgreshikh, a Ti, kato shtedŭr Bog, me pomiluy, ponezhe vizhdash nemoshta na dushata mi. "

Elle jeta un regard depuis derrière le mur, à l'abri de sa cachette, scrutant à travers les trous de son masque. Un peu plus loin, sur le bord de la lagune, un adolescent, à peine plus de la quinzaine, se tenait debout, entouré par ses amis, assis tranquillement, à l’écouter. Son regard était braqué vers l’horizon.

" Quand je serai un peu plus grand, j’irai loin de ces canaux étroits. J’irai par delà les océans, j’irai découvrir des terres lointaines où chaque nouvel horizon me coupera le souffle. J’aurai tellement plus que ce que j’ai ici. "

Un de ses amis rit jovialement, tout en mâchouillant un bâton de sucette arrivé au terme de son utilité depuis longtemps.

" Ahahaha, Firo, t’es tout le temps en train de t’imaginer des délires. Ça te suffit pas, tout ce que t’as ici? Je veux dire, avec ton daron, tu peux avoir ce que tu veux! "

Le jeune rêveur se retourna, bras croisés, l’air sévère, vers son ami.

" Giu, tu comprends pas! La seule chose qui importe vraiment dans la vie, c’est la liberté! A quoi ça sert d’avoir tout ce que je veux ici, si je suis pas libre? Si je mettais tout ça de côté, si je volais de mes propres ailes où le vent porte, je pourrais être tellement plus! Imaginez tout ce qu’on pourrait faire ensemble, libres de toutes contraintes! On pourrait aller explorer des endroits inconnus, on pourrait devenir des princes dans un pays à l’autre bout du monde! On pourrait prendre Venise pour nous! Imaginez! "

Elle sentit son cœur battre la chamade en entendant ces mots. La liberté. Les rêves. Il parlait de tout ça avec une telle facilité. Elle voudrait le suivre, si seulement elle pouvait.

Une quatrième lance la transperça, et tout s’effondra de nouveau. Rumena se mordit les lèvres à saigner. A qui étaient ces souvenirs. Elle ne se rappelait pas de cette scène. D’ailleurs, pourquoi est-ce qu’elle souffrait? Quelle était la raison de tout ceci?

" Gospodi, porŭsi sŭrceto mi s rosata na Tvoyata blagodat. "

La douleur était insoutenable, mais il fallait tenir bon. Elle ne savait plus pourquoi, mais il le fallait. C’était une conviction qui lui venait du plus profond de son cœur.
Il ne fallait pas douter.
Ne jamais reculer.
Toujours aller de l’avant.
Garder la foi, ne jamais perdre de vue Sa lumière.
Ne jamais cesser d’avoir confiance aveugle en Lui.
Car il était là, toujours, à tout instant, en toute chose.
Chaque lutte était une épreuve, chaque souffrance endurée était une preuve d’amour.

Une cinquième lance lui traversa la chair, et tout disparut.

" Gospodi na Nebeto i na Zemyata, pomeni b Tvoeto carstvo i mene, greshiya, bezsramen i nechist Tvoy rab. "

Tout était noir autout d’elle. Le silence total. La paix.
Rumena ferma les yeux.
Puis elle les rouvrit.
Elle vit devant elle le visage du Christ, figé dans son éternelle expression de souffrance et de compassion. Son corps, cloué à la croix, reposait dans une position qu’elle avait vu tant de fois sur les effigies. Son regard, immobile, semblait percer son âme et la mettre à nu.
Prise d’émotion, elle tomba à genoux et baissa la tête. Sa voix fut tremblante.

" Ⱁ, Ⰳⱁⱄⱂⱁⰴⰻ Ⰻⱄⱆⱄⰵ Ⱈⱃⰻⱄⱅⰵ, ⱂⱁⰽⰰⰶⰻ ⰿⰻ ⱂⱏⱅⱑ. "

" Ⰴⰰ ⱀⰵ ⱄⰵ ⱄⰿⱆⱋⰰⰲⰰ ⱄⱏⱃⱌⰵⱅⱁ ⰲⰻ. Ⰴⱁⰲⰵⱃⰵⱅⰵ ⱄⰵ ⱀⰰ Ⰱⱁⰳ; ⰴⱁⰲⰵⱃⰵⱅⰵ ⱄⰵ ⰻ ⱀⰰ ⰿⰵⱀ. "

C’était une voix douce et bienveillante qui lui répondit, semblant presque hors de ce monde. Le visage du Christ n’avait pas bougé, et pourtant elle sentit que c’était Sa voix.

" Ⱄⰾⰰⰲⰰ Ⱅⰵⰱⰵ, Ⰱⱁⰶⰵ ⱀⰰⱎ, ⱄⰾⰰⰲⰰ Ⱅⰵⰱⰵ! "

" Ⱅⰰⰽⰰ ⱀⰵⰽⰰ ⱄⰲⰵⱅⰻ ⰲⰰⱎⰰⱅⰰ ⱄⰲⰵⱅⰾⰻⱀⰰ ⱂⱃⰵⰴ ⱍⱁⰲⰵⱌⰻⱅⰵ, ⰸⰰ ⰴⰰ ⰲⰻⰴⱑⱅ ⰴⱁⰱⱃⰻⱅⰵ ⰲⰻ ⰴⰵⰾⰰ ⰻ ⰴⰰ ⱂⱃⱁⱄⰾⰰⰲⱑⱅ ⰲⰰⱎⰻⱑ Ⱁⱅⰵⱌ, ⰽⱁⰹⱅⱁ ⰵ ⱀⰰ ⱀⰵⰱⰵⱄⰰⱅⰰ. "

" Ⱄⰾⰰⰲⰰ Ⱅⰵⰱⰵ, Ⰱⱁⰶⰵ ⱀⰰⱎ, ⱄⰾⰰⰲⰰ Ⱅⰵⰱⰵ! "

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" Ⱄⰾⰰⰲⰰ Ⱅⰵⰱⰵ, Ⰱⱁⰶⰵ ⱀⰰⱎ, ⱄⰾⰰⰲⰰ Ⱅⰵⰱⰵ! "

Une voix, semblant provenir de très loin, pénétra dans ce monde de silence.

" Alicia ! Alicia je suis là. "

Alors, l’image du Christ, lentement, commença à se dissiper dans l’ombre. Elle s’écria.

" Ⱀⰵ! Ⱀⰵ ⱄⰻ ⱅⱃⱏⰳⰲⰰⰹ! Ⱆⰿⱁⰾⱑⰲⰰⰿ ⱅⰵ, ⱀⰵ ⰿⰵ ⱁⱄⱅⰰⰲⱑⰹ ⱄⰰⰿ, Ⰳⱁⱄⱂⱁⰴⰻ! "

Mais cette fois, aucune voix ne lui répondit. Seuls le silence et les ténèbres subsistèrent.

" Qui lui a fait ça ? Qui ?! "

C’est la voix de Firo qui acheva de la ramener à la conscience. Rumena ouvrit les yeux. Autour d’elle, elle retrouva la scène étrangement familière de l’effervescence qui avait lieu autour du corps d’Alicia. Firo discutait avec un vieil homme dont elle ne connaissait pas le nom, mais qu’il semblait avoir déjà vu.
Elle observa ses mains. Toujours posées sur les tempes d’Alicia, elles tremblaient. La douleur, bien qu’elle commençait lentement à s'apaiser, devenait de plus en plus difficile à supporter. Mais elle refusait de lâcher maintenant. Pas tant que Firo était là. Il ne fallait surtout pas qu’il s’inquiète encore plus pour sa bien aimée. Alors elle tiendrait encore un peu.
Juste encore un peu.
Et ce, peu importe le développement improbable de situation qui était en train d’avoir lieu juste un peu plus loin.

Juste, encore un peu.

Mais, qui était cet homme blond là bas qui venait de se couper? Qui était cette femme blonde qui arrivait à sa suite, munie d’une épée. Que se passait-il? Elle n’y comprenait plus rien.

Jacopo Jilani


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Jacopo Jilani
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Sous le couvert de la nuit, un assassin masqué disparaissait peu à peu dans les rues de Venise. Quelques hommes des Giovanni s’étaient élancés à sa poursuite, mais il était bien plus rapide qu’eux. Ils ne lui mettraient pas la main dessus cette nuit, pas s’il n’avait commis aucune erreur. Si le tueur d’Alicia s'échappait, et qui n’avait rien laissé derrière lui, il se pourrait que son identité reste un mystère pour l'éternité.

* Elle est plus rapide que prévu. *

Jacopo traquait sa proie, elle ne pouvait pas lui échapper. Elle ne devrait pas pouvoir lui échapper. Le barman connaissait les ruelles de cette ville comme sa poche, et ça n’allait pas être quelques piétons sur sa route qui allaient le ralentir. Il était également confiant en ses aptitudes physiques, n’ayant jamais croisé quelqu’un véritablement capable de le rivaliser sur ce plan là - en dehors de la borgne. Et pourtant, lentement mais sûrement, sa proie s’échappait. Doucement, les odeurs d’Alicia et de █████ se faisaient de plus en plus imperceptible.

* Je vais peut-être te perdre, mais ne t’en fais pas. Je continuerais de te chasser, tu ne pourras pas te cacher très longtemps de moi. Pas tant que tu restes aussi bien parfumée. *

L’homme prit un nouveau tour à droite, le cœur battant d’excitation, ne s’arrêtant jamais dans sa chasse.

Puis une troisième odeur se fit sentir.

La fragrance d’un retour aux racines. Se dévoiler, arrêter de se mentir. Les █████ dévoraient les hommes, c’était aussi simple que ça.

La proie fut oubliée. Venise et ses habitants n’existaient plus. Jacopo avait disparu. En cet instant, tout ce qui existait était le monstre et l’odeur de l’homme. En ce monde, il ne pouvait arriver qu’une seule chose : le monstre allait dévorer l’homme. Il n’avait pas d’autre choix que de suivre le fil rouge qui lui avait été apporté par la brise nocturne. Ce fil rouge qui s’était noué à sa gorge comme une laisse, le privant de ses choix.

Alors il suivit le fil. Ça n’était plus une chasse, simplement une course - il fallait arriver le plus rapidement possible.

---

Il se tenait là, resplendissant. Servi dans une vaisselle albâtre des plus impressionnantes, on pouvait y trouver de nombreux plats plus raffinés les uns que les autres. Une assiette s’était renversée, de la sauce avait éclaboussée un peu partout - ██████ en avait encore un peu sur le bout des doigts.

Mais un plat éclipse le reste de ce magnifique buffet. Le roi de la barbaque lui-même : en four, rôti, braisé, grillé, fumé, en brochettes ou en carpaccio, assaisonnez le et vous ne pourrez pas vous rater, en tartare, en lamelles dans un sandwich, gavez le et servez le en foie-gras à vos invités. Dans certains pays, on le fait même fermenter pendant des mois avant de le manger ; attention aux odeurs.

L’Homme.

---

Certaines personnes avaient remarqué le serveur qui s’était élancé à la poursuite du tueur. Mais il n’était pas forcément évident de reconnaître la créature qui chargeait vers les invités, son visage ricanant tordu par des grimaces. Ses yeux grands ouverts ne voyaient que Raphaël de Payns, et il comptait bien lui faire visiter les cuisines - de force. Et tout ceux qui se mettraient sur son passage iraient mordre la poussière.

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Dietya
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Dietya n'était pas croyante.

Ou plutôt, elle croyait en la présence d'une puissance plus grande que toutes les autres, quelque chose d'immuable, un être ou tout du moins un concept si grand qu'il, de toute façon serait pleinement impossible à atteindre pour le commun des mortels. L'origine, Dieu, la Terre, peu importe son nom, il s'agissait d'une entité immensément bonne et douce tout comme elle se montrait intransigeante et sanguinaire.

En effet, quoi d'autre qu'une intervention karmique pourrait expliquer le fait que tout le monde continue donc de l'ignorer et que les évènements continuent à ce point à dégénérer ?

Un long soupir se fit entendre derrière un visage impassible et un sourire.

- Je vous laisse vous occuper de la jeune princesse, peut être pourrai-je trouver un thaumaturge s'y connaissant en soins ou aider à la chasse, qui sait ?

Se relevant et époussetant son pantalon d'un geste flegme de la main, Dietya commença à s'avancer vers la sortie puis, soudain, les gens tombèrent du ciel sous des éclats de surprises

Un homme blond, sûr de lui suivi par la suite d'une femme elle aussi toute aussi blonde apparurent tels une annonciation divine. L'ironie ne manqua pas de toucher la slave qui ne put s'empêcher d'avoir une très légère moue de désapprobation. Allons-bon ? Quoi ensuite ? Un discours grandiloquent sur la vengeance et la...

Ce qui s'avérait être un majordome et non un retraité perdu s'avança et commença à coordonner de façon affreusement solennelle une expédition punitive.

Un profond sentiment de dégoût aurait pu faire grimacer son visage si tant est qu'il n'était pas aussi figé, cependant, elle ne put retenir le léger tic qui prit sa paupière.

Et, pour couronner le tout, comme si un opéra tout entier entrait dans son acte le plus grand, le plus passionné, l'homme blond se coupa la main à l'aide de verre. Était-ce le début d'un rituel ?

Dietya n'eut guère le temps de se demander qu'une odeur ferreuse et sucrée envahit l'air. Ses yeux s'écarquillèrent l'espace d'un instant tandis qu'une nausée familière grimpa dans sa gorge lentement. Ce sentiment, elle le reconnaissait entre mille, il était à la fois si familier et pourtant différent, le liquide carmin coulant de ses mains avait quelque chose de parfait, de céleste, comme si un court instant s'étaient ouvertes les portes nacrées.

Les choses prenaient un tournant intéressant.

Sans demander son dû, la sorcière s'esquiva, profitant de la cacophonie générée par le majordome ainsi que de cette scène des plus fascinantes, marchant à allure rapide, longeant les murs, elle fini par trouver une limite en pierre entre le manoir lui même et les étroites rues de Venise. Retirant ses talons et les accrochant par la boucle à sa ceinture, à la force de ses bras elle se hissa contre le mur afin de pouvoir sauter de l'autre côté dans un bruit sec.

Une fois cela fait et les talons de nouveau sur ses pieds, Dietya fit le tour de l'édifice pour rejoindre l'entrée.

Le clic d'une sacoche de transport se fit entendre.

Méticuleusement, des mains maintes fois entraînées à ces gestes se saisirent du fusil qui était à l'intérieur, caché habillement par des enchantements. Tout en continuant de marcher doucement, elle murmura des paroles saintes, des paroles lourdes de sens dans une langue archaïque qui autrefois était parlée par beaucoup. Une légère douleur se manifesta alors que son énergie vitale entrait dans l'arme.

L'air vibra légèrement faisant voleter ses cheveux.

Elle sentait contre ses pieds malgré ses chaussures le contact de la terre, la douce mais déterminé étreinte de ce que foulaient les hommes depuis toujours. Maintes fois révérée, maintes fois désacralisée. Tout autour, elle était le naturel et le naturel était elle, à présent, plus personne ne ferait attention à ses manigances, tout court. La mère première venait d'offrir sa bénédiction. Dans ses narines, l'odeur fraiche de l'herbe au petit matin.

A présent elle courait à la recherche d'un point en hauteur. Enfin, se satisfaisant pour un ancien bâtiment surplombé d'une vieille échelle de secours qui donnait presque face à la rue d'où se trouvait l'homme blond, elle monta inlassablement aussi vite qu'elle ait pu. Une fois arrivée en haut et légèrement essoufflée, elle prit une grande inspiration et se mit en joue cachée des yeux de tous.

Elle ne savait pas encore ce qu'elle allait faire, mais une chose était sûre, elle agirait. Néanmoins, alors qu'elle se concentrait sur le nouvel arrivant, Dietya remarqua ce qui ne pouvait être décrit autrement que comme une créature, se ruer vers le manoir. Etonnée, elle retira son doigt de la gâchette. Était-ce une créature convoquée par l'homme ? L'assassin ? Les idées se bousculaient dans son esprit paranoïaque sans trouver réponse.

Patience... Patience...

La mâchoire de la slave se ferma.

A la place, une nouvelle douleur se fit ressentir et un éclat lumineux perça ses pupilles alors que des cercles finement ciselés d'or entourèrent son regard qu'elle ficha sur le chevalier blond.

Elle devait savoir.
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Les pas bruyants se rapprochent, erratiques, pressés par l'appel irrésistibles du sang de Raphaël. Quelle odeur a-t-il pour les créatures de la nuit ? Lui même ne le sait pas, prisonnier d'une malédiction qu'il ne pourra jamais comprendre le jeune templier fixe les ombres, prêt à réagir à la moindre menace.

Comme il l'a toujours fait. Chaque nuit depuis si longtemps.

Le visage de la bête perce enfin les ténèbres, le regard fou, les dents exposés, les veines bombés traçant des motifs illisibles sur sa peau. Si Raphaël s'attendait à une silhouette drapée de noir et masquée comme il a cru l'apercevoir plus tôt, c'est avec un air étonné qu'il fait un pas en arrière.

"Mademoiselle Sol'Aryn, je ne crois pas que ça soit notre coupable."

Comme il l'a fait des centaines de fois, Raphaël lève la main vers la créature hypnotisée par sa présence. Immédiatement les yeux du suceur de sang se plantent sur sa paume ouverte, comme un papillon de nuit attiré par la lumière. Au moins cette question reste sans équivoque.

Une fois de plus.

Si le parvis du Ca'Vendramin Calergi s'agitaient d'un effort de guerre quelques instants auparavant, lorsque Jacopo Jilani passe les portes de fer du domaine des Giovanni, ce n'est plus que la guerre qui le pave.

Pour éviter que l'attaque ne blesse des invités ou la fiancée, le Templier se jette sur le côté, attirant l'attention du monstre à quelques mètres de là, la main toujours en évidence, prête à éviter la morsure mortelle du prédateur affamé.

L'Ogre de Venise entre en trombe sur le parvis, brisant la pierre sous ses pas submergés par l'adrénaline, la salive débordant de sa bouche grande ouverte. Mais Raphaël est déjà prêt.

Pour l'œil mystique de Cielo Giovanni, la rixe qui s'ouvre n'est pas inhabituelle. Même s'il ne connait pas les deux individus, l'expérience de ses chasses aux morts vivants et l'aperçu du futur lui offre un tableau clair de la situation. Le monstre affamé attaque et l'homme esquive, le visage serein bien que concentré, utilisant cette main qui semble être le centre de l'attention de l'agresseur pour mieux le leurrer dans des positions dangereuses.

Mais une chose dérange tout de même le majordome. Contrairement à lui, ce jeune homme ne voit pas l'étrangeté des fils du destin et pourtant se mouvements commencent avec un éternel coup d'avance sur l'Ogre.

Les premières coupures apparaissent sur la peau de Jacopo pour disparaitre l'instant d'après.

Pour le regard hagard de Rumena Georgieva, le don de Sveta Marina lui pèse plus qu'elle ne l'élève face à cette effusion de violence. Jacopo Jilani a beau porter le sang d'un monstre il reste un humain, et c'est un coeur humain noyé d'instinct primaire qui brille de mille feu sous les lumières dorées du casino.

Là ou pourtant, celui de l'homme qui lui fait face semble être bordé d'une crainte fantomatique, étrangère à la confiance qu'il garde en brandissant le cadavre de flute qui lui sert encore d'arme.

Le verre s'enfonce profondément dans l'épaule de Jacopo dans un geste aussi précis que délicat, laissant derrière lui une blessure plus profonde que les précédentes.

Pour Aramintha Sol'Aryn et Trisha Katherine, Raphaël n'est pas très différent de leur propre existence. Une âme lancée en pâture aux créatures de la nuit, destinée à devenir celui qui chasse le mal dans l'obscurité et face à la vallée de la mort. Pourtant au combien est-il différent d'elles.

C'est de sa propre force qui brille sous leurs yeux. Pas un miracle ou une arme antique, un simple humain sans artifice face à un monstre qui défie toutes les limites de l'humanité.

Son poing ensanglanté s'enfonce contre le nez de Jacopo, arrachant un rire cacophonique à l'Ogre de Venise, toujours plus hypnotisé par la fragrance de ce parfait repas.

Pour les yeux de Dietya, le spectacle que se reflète dans la lunette d'Ognenya Maria est aussi incompréhensible que vivifiant. C'est une première fois que ses yeux de HaShem lui montre un tel nom, tracés de lettres que pour la première fois elle peut comprendre de ses propres moyens. Ce n'est pas un chemin qui se trace, ce n'est pas une vocation ou une mission, c'est une fondation de l'existence qui se découvre dans une éternelle révolution.

A la fois point de départ de l'existence et finalité, tout finit par s'y retourner et jamais il ne sera plus ou moins que ce que son nom évoque.

Un nom familier pour une enfant de la violence de ce monde. Un nom étranger pour la fille d'une fille de mère nature.

C'est un Humain.

Le verre siffle une nouvelle fois, trait rouge qui marque la distinction entre la tête et le corps, suffisamment profond pour laisse échapper une effusion de sang, trop superficielle pour être mortel pour un tel monstre.

En nage face à l'effort et la concentration, Raphaël de Payns couvre rapidement sa main avant de lever la voix sous le regard abasourdi des invités.

"Qu'on apporte de quoi le restreindre, vite. Et de quoi soigner ma main, je n'aurai pas le coupable ainsi ce soir, mais peut être qu'il pourra nous en dire plus."
ASHLING POUR EPICODE


Galatéa


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citation de votre choix : “Est-ce vraiment si important que je sois humaine ou non?”
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description : Homonculus crée par Sirius Rigel, un grand mage qui à soudainement disparu. Superstitieuse, passionné de la vie. Elle est timide mais possède en elle bien des secrets et de dangereuse malédictions.
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Galatéa
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L’histoire avance donc avec et sans moi. Après avoir aidé au soin et que d’autre soit venu pour assister, recoudre et apporter encore plus de précision pour le véritable personnel médical, et bien… Je n’ai rien fait d’autres. Regardant l’époux de la victime un instant sur vraiment trop savoir comment réagir à ces remerciements, je n’ai que hocher la tête pour ensuite me relever et observé chacun. Chaque personne dans cette immense assemblée. Encore une fois, toujours cette petite question qui me brise la conscience… Pourquoi ne puis-je donc pas être comme eux ?

Il semble tout avoir des choses à faire et à vivre, certain on l’air de préparer un avenir exceptionnel quand moi, je ne demande seulement qu’à vivre une vie paisible.

Monsieur Sirius. Vous mettez trop d’espoir sur moi. Quand j’observe autour de moi, je ne vois que des gens qui semble bien plus compétent que moi. Regardez cette femme rousse, elle montre bien plus de compétence pour conseiller les soins et indiqué la marche à suivre en attendant les urgences que moi. Et cet homme avec un œil mystique, il semble tellement plus capable que moi.
Tous. Mais vous dites que je suis votre réussite.
Moi, je ne demande pas à être une réussite Monsieur Sirius. Actuellement, j’aurais juste voulu avoir une amie avec qui parler et qui m’aurait parler sans lien avec quoi que ce soit.

Je suis angoissé Monsieur Sirius. Angoissé d’être ce que je suis. Car je n’aime pas être jugé et être différent.
Je ne suis pas humaine Monsieur Sirius. Et je ne demande pas vraiment à être humaine. Je demande juste à être traité comme tel. Je demande à pouvoir vivre aussi longtemps que vous.

“Votre attention s'il-vous-plaît, mesdames et messieurs. La famille Giovanni va organiser dans les prochaines minutes des recherches afin de trouver le félon qui a attenté à la vie de dame Alicia Medeviento. Sa vie n'est actuellement plus en danger, mais elle reste gravement blessée, j'inviterai donc toute personne capable de magie curative à se manifester. Quant aux recherches, si des volontaires souhaitent se joindre à la traque, nous accepterons volontiers toute aide qui se présente, à condition que vous compreniez les risques que vous pourriez encourir. Merci de votre compréhension.”

Un dialogue qui me fait sortir de cette phase de pensée. Je réfléchis un instant à la question avant de donner ma réponse. Doucement, je reviens à mes habitudes naturelles bien que je n’ai pas encore toutes mes idées claires.

“Monsieur Sirius Rigel se trouve dans les alentours encore, je… Je ne peux me permettre de m’éloigner de lui plus que je ne le suis.”

Je ne m'éloigne pas. En fait, peut-être que je devrais rejoindre Monsieur Sirius d’ailleurs, je crois qu’il est encore à l’intérieur. Peut-être que je devrais retourner le voir ? Mais au même moment, un homme qui avait sauté lui aussi de l’étage supérieur plus tôt et à qui je n'avais simplement pas prêté attention commença à se blesser à la main, la couleur du sang ne se vit pas attendre.

Une femme viendra d’ailleurs parler avec ce dernier, trop loin pour que je puisse les entendre, mais elle semble quelque peu douteuse.




… … … … Bon reprends toi Galatéa. Je ne peux pas rester comme ça toute la soirée, hein ? C’est juste une douleur au cœur et une prise de conscience débile haha… Je sais bien que je suis un homunculus et que je peux littéralement mourir et disparaître soudainement ! Cela ne change rien à ce que je savais déjà ! Et regarde, j’ai passé neuf ans de ma vie sans amie, pourquoi je devrais me soucier si j’en perds une ? N'y a-t-il pas un proverbe qui dit qu'un de perdu, ce sont dix de retrouver ?! Et puis Sirius l'apprécie toujours quoi qu’il arrive, non ? Pourquoi je devrais m’en vouloir de ne pas être humaine ? *crack*

Une douleur légère et presque insignifiante au niveau de mon épaule, je remonte très légèrement le haut de ma manche pour y donner une légère coupure insignifiante. Ce n'est rien.

Ce qui arrive à pleine vitesse cependant, ce n'est pas rien du tout.

L’homme que j’avais pu remarquer devant la victime peu après sa chute et qui s’était éloigné pour ce que je pensais être de poursuivre l’agresseur revint comme une fusée pour agressé l’homme qui s'était blessé à la main !
Les derniers mages qui n'avaient rien d’important à faire que d'observer commencent subitement à s’éloigner en voyant le danger qui arrive et qui agresse le templier. Était-ce l’assassin ? Pourquoi est-il revenu si subitement ?

Non, impossible que ce soit l’assassin étant donné qu’il était là précédemment et que personne n’avait tenté de l'interpeller. Mais il est dangereux, et même moi, je recule de quelques pas pour être certaine de ne rien risquer.

Les pavés de pierre sur le sol, de ces pas, commencèrent à se fissurer et pour certains se briser, éclatant en de petits morceaux qui volent autour et pourraient même nous toucher. Cette personne, humaine ou autre, est dangereuse.

Je ne veux pas tuer, je n’aime pas ça. Je sais quoi faire et c’est sûrement ce que me demanderait monsieur Sirius que d'assister et protéger les autres. Non pas par besoin de protéger, mais car il sait que cela lui serait bénéfique, et je le sais aussi. Mais cela ne me dérange pas. Je connais mieux que quiconque l’ambition de mon maître.

Et même si dans cet instant, je désire juste me remettre en question, je ne peux pas m'empêcher de penser à lui. Car je me suis ancré dans mon esprit… Que je dois tout faire pour lui.

De mon sac, je sors mon arme, mon Beretta 92D Vertec. Je prends aussi mon chargeur spécial. À l'intérieur, des munitions maudites créées par moi-même en adaptant mes connaissances d’alchimie aux malédictions que je suis capable de réaliser.

Les munitions sont combinées à mon propre sang et un sort que j’ai réalisé en avance avec toujours le même type de sort que j’utilise. Si je touche ma cible, la malédiction ne m'affecte pas, si je la rate, je serais touché par ma propre malédiction.

Chargeur en main, vérification rapide de la chambre vide, enclenchement du chargeur, remonter en arrière de la culasse pour faire entrer la première munition en chambre. Je me place ensuite un genou au sol, position ferme et stable, respiration lente et mouvement légèrement tremblant…
La cible semble montrer une obsession pour la main saignante de l’homme, est-ce donc un vampire ? Je crois que c’est la première fois que j’en vois un…

Cette fascination pour un point unique facilite la visée alors que je presse la détente. Une munition maudite visant à maudire et à aveugler la cible touchée. Son bras, tendu vers la main du templier, est la cible.
La munition quitte son logement, d'une percussion à demi-sonore, sifflant dans les oreilles durant un instant, je serais surement touché par un léger sifflement durant quelque seconde alors que l'objet trace une ligne courbé et droite vers son le membre de la personne visée.


... Touché.

Le recul de la culasse dû à la percussion du marteau sur la munition et la légère détonation intérieur permet à la seconde munition de rentrer dans la chambre, celle-ci paralyse une zone touchée. Si je ne vise pas correctement… Alors je serais complètement paralysé… Je ne m’inquiète pas vraiment de cela, car je me doute déjà du prochain mouvement, bien que la vue lui a été retirée, s’il a fait demi-tour jusqu’ici, c’est car l’odeur du sang l’avait attiré.

Alors il ne renoncera sûrement pas à sa cible s’il continue de la sentir, c’est le jugement que j’ai fait au moment où je presse pour la deuxième fois la détente en direction de sa jambe gauche. Une fois de plus la munition siffle dans l'air, l'arme braqué plus bas mène sa seconde munition vers l'endroit désiré, accompagner encore d'un son violent qui surprendra chacun comme le souhaite une arme à feu.

Touché.

Aramintha Sol'Aryn


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Aramintha Sol'Aryn
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Le sang de Raphaël avait goutté sur le sol pavés du Ca'Vendramin Calergi jusqu'à ce qu'une petite flaque se forme. Il faisait bouger son bras de gauche à droite comme s'il voulait que l'odeur de son sang parvienne à toutes les personnes présentes du casino. Pour Aramintha, aucune odeur ne venait à ses narines, elle savait ce que Raphaël était en train de faire, attirer les démons face à lui. Combien? Elle ne le savait pas, mais un sourire malsain prenait lentement forme sur son visage.

Peu de temps après le début de ce rituel sanglant, le serveur qui avait atterri plus tôt sur le parvis après avoir sauté du deuxième étage non loin de la Française, reviens à la charge. Sa tenue le trahissait. Il avait changé du tout au tout. Des yeux gorgés de sang, les dents visibles, les veines de son corps était remplis de sang, le rendant presque méconnaissable. Il revenait en direction du parvis, entendant ses pas frappant le sol humide de Venise.

Aramintha le voyait arriver comme une balle, elle qui avait détourné son regard en direction de la foule quelques secondes plus tôt, se retourna face à lui, sortant d'un geste éclair l'épée de sous sa cape, la pointant face a lui.

- Il est pour moi.


Son regard s'assombrit, mais elle gardait son sourire malsain. Elle était prête à se ruer sur lui quand Raphaël de Payns prit la parole en se remettant face à elle.

" Mademoiselle Sol'Aryn, je ne crois pas que ça soit notre coupable. "


Elle le regarda étrangement, ne comprenant pas vraiment pourquoi il se mettait face a elle.

- Apôtre ou pas, il est attiré par le sang, nous devons l'exécuter!
" Non, après l'attaque du meurtrier, il avait sauté du deuxième étage et a tout de suite pris l'assassin en course. "
- Tsss.


Aramintha baissa son bras, la pointe de son épée venant effleurer le sol, son sourire disparaissait de son visage pour garder un visage en colère. Le Commandant de Payns jouait presque avec la ' créature ' qui ne faisait que l'attaquer. Il esquiva sans grandes difficultés, le tailladant de part en part, mais les fines blessures que lui infligeait le Templier disparaissait dans la seconde.

Le Templier attaquait sans relâche la bête, enfonçant maintenant la moitié de flûte plus profondément dans le corps gorgé de sang du serveur fou, sifflant sur le parvis. Quelques personnes n'avaient pas reculé et protégeaient le cadavre de la Médéviento, certains restaient pour regarder le combat entre une bête et un homme quant aux autres, avaient eux rejoins l'intérieur du palais pour être en sécurité derrière les murs épais.


Raphaël de Payns avait asséné à la créature une taillade profonde au niveau de la gorge de son adversaire, loin d'être mortelle, elle fit aller en arrière la tête du monstre avant qu'une effusion de sang ne jaillisse sur le blond, qui recula de quelques pas avant de regarder la foule qui était resté.

" Qu'on apporte de quoi le restreindre, vite. Et de quoi soigner ma main, je n'aurai pas le coupable ainsi ce soir, mais peut-être qu'il pourra nous en dire plus. "


La Sol'Aryn regardait la danse meurtrière de son compatriote Templier, ne voulant pas le déranger un instant, cependant, sur son visage, la sueur suintait sur son corps, le sentant faiblir, elle s'apprêtait à venir l'aider. Elle était sur le point de relever son arme quand un léger boum sonore venait à ses oreilles. La demi-seconde qui passait après avoir entendu le bruit, elle se retourna aussi rapidement qu'un éclair, sa lame en direction d'une jeune fille, genoux au sol, pistolet en main. Elle plongea son regard dans les yeux, ne sachant pas qui était la cible de son coup. La jeune fille tira une seconde fois, la balle passait non loin d'Aramintha ce qui la fit se retourner.

La demoiselle avait à son tour attaqué le serveur, sa première balle avait semble t'il aveuglé la bête, quant à la seconde, elle avait touché sa jambe gauche, la plus proche. La Française ne voulait plus rester de marbre et leva sa main droite au ciel, une de ses épées se matérialisa non loin de la tête de la bête et se planta dans le pied gauche de son premier vrai adversaire de Venise.

Aramintha prit sa voix la plus forte, demandant assistance aux autres personnes qui souhaitent se joindre au combat.

- Nous devons l'empêcher de bouger, viser les jambes, ce sera la meilleure façon pour nous de le mettre dans le mal.


Les doigts de sa main étaient bien écartés et elle abaissa son bras face à la créature, laissant deux épées se matérialiser et se planter dans le mollet gauche du serveur, voulant lui faire mettre genoux au sol par la force.
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Trisha E. Katherine


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Elle rêve à chaque visage croisé dans la rue.

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Trisha E. Katherine
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Trisha était loin d’avoir la clarté d’esprit nécessaire pour se poser ce genre de question.

Qui était-elle ?

Avant même de pouvoir imaginer se questionner sur son identité, elle devrait d’abord accepter sa nature. Celle qu’elle dénigrait si aisément au profit d’une Mission qu’on avait gravé dans sa chaire, qu’une institution au visage inhumain considérait comme du bétail plutôt que comme un trésor, que son père avait brûlé, réduit en cendre pour créer de ces terres consacrée un idéal de perfection.

Mais les cendres n’ont jamais fait de solide fondation, n’est-ce pas ?

A ce moment-là, alors que l’impuissance de son existence l’accablaient et que les cadavres d’incertitude l’entrainaient toujours plus bas, Trisha n’était plus vraiment Trisha.

Elle n’était plus cette jeune femme, distante, morne, l’air austère et fatigué. Elle n’était plus étrangement inexpressive, elle n’était plus noyée dans la foi, bastion d’une existence fragile. Ses derniers versets s’étaient éteints et avec eux la lumière du Seigneur, voilée par les larmes qui venaient embuer ses yeux.

Ou peut-être ce filtre cristallin n’était qu'un augure de vérité. Que soudainement Sa lumière, Sa Mission, Ses attentes, tout cela disparaissait comme un mauvais rêve, un baume indolore qui jamais n’a laissé la blessure de son cœur cicatriser et le sang coulait à flot. Un sang malodorant, brunâtre, mélangé au pus de l’inertie, chaud, vivant.

Enfin des émotions.

C’était lui. Il était apparu depuis les ombres aussi prestement qu’il avait disparu, comme s’il avait répondu à l’appel d’un cœur meurtri. Le premier visage familier de Venise, le premier humain à avoir apporté un peu de normalité dans vie decrépiscente, l’un des premiers hommes à s’être tenu face à elle vainqueur.

Un visage figé dans un mélange d’ennui et d’impatience.

Un visage déformé par l’heureuse folie et la faim dévorante.

Un hoquet de tristesse arraché à ses dernières illusions.

Jacopo se déchaînait sur le parvis, libéré de toutes contraintes humaine, poussé par un instinct primaire de survie illusoire, esclave de ses pulsions plongeant la tête la première dans le piège tendu par ce chevalier cliquant.

Les larmes roulaient comme d’épais rocher sur la pente de Sisyphe le long de ses joues. Trahie, elle ne souhaitait que disparaître. En colère, elle ne souhaitait que lui arracher la gorge. Perdue, elle ne savait pas quel chemin suivre. Seule, elle ne voulait pas le perdre.

La danse insupportable et inoffensive continuant quelques mesures, Trisha gardait encore l’innocent espoir que tout se terminerait sans heurt. Non, plutôt que d’innocence c’était de dénis qu’était drapé ce désir. Plus que bon nombre de convives présents ce soir, elle savait que le monde de la nuit n’accordait aucune pitié aux agneaux perdus.

Non…

Une première détonation assourdissante explosa à quelques mètres d’elle. Une arme à feu. Elle reconnaissait ce bruit. Son regard effaré survola la petite foule à la recherche du tireur, incapable de procéder avec calme et logique, son corps toujours paralysé par le torrent d’émotion qui se deversait de son coeur.

Non…

Ce n’est qu’à la seconde détonation qu’elle s’arrêta sur Galatea, arme en main, le visage vide de toutes ces expressions qui la caractérisaient tant. Pourquoi ? Pourquoi tirer maintenant ? Il n’y avait pas de menace qui nécessite…

Non, non…

Nouvelle vague d’incertitude, nouvelle dérive du regard droit sur le corps taché de sang de Jacopo, mutilé par les coups du chevalier, les balles de Galatea et maintenant les lames de cette vaine et arrogante templière. Les lèvres tremblantes, les poings serrés, les mâchoires crispées, Trisha hurlait intérieurement, les chaînes de l’acédie cédant face à l'immuable pouvoir de l’humanité tapis dans ses entrailles.

Le cœur.

La passion. Celle qui écrase la raison. Balaye les incertitudes de la pensée pour les remplacer par le torrent d'émotions qui porte le corps au-delà du champ des possibles.

L’âme a nue, rachitique, frigorifiée par la solitude, embrasée par la colère, comme une ultime braise prête à être ravivée, comme des poumons privés d’oxygène depuis une éternité.

Le cri. De colère, de tristesse, de peur. Un appel à l’aide. Rien d’autre.

Trisha s’était élancée vers les templiers la séparant de Jacopo quelques instants plus tôt, ses membres décalcifiés enfin tirés de leurs songes. Alors que tous les regards étaient concentré sur le barman, celle qui avait été oubliée, l'exécutrice que tous jugeaient comme une simple enfant des rues avait déjà dépassé le corps de la fiancé et son escorte mortuaire.

Bientôt ses pieds quittaient le sol, son corps traversait les airs, sans grâce. Quelle grâce pouvait-on attendre de celle qui ne savait que détruire ?

Dans le chaos et l’envie elle avait trouvé sa cause.

Dans la colère et la peur elle avait trouvé un ennemi.

Sa main gauche s’accrocha à l’épaule d’Aramintha, sa main droite à son cuir blond, tout son poids soumis à l’inertie de Trisha, son centre de gravité emporté par le mouvement, son visage plus proche de quelques centimètres du sol.

Le genou de la rousse percuta la pommette de la française avec violence et suffisamment de force pour faire plier même un suppôt de la nuit. Craquement sordide ou hurlement de douleur, Trisha n’entendait plus rien que le battement de son corps et les pulsations du sang dans ses veines.

Sans arrêter son mouvement, Trisha tira sur ses bras pour mieux se retourner par delà la silhouette de la templière et l’envoyer rouler dans son sang et son mascara loin de Jacopo, posant finalement les pieds à quelques mètres seulement de lui. Déséquilibrée, précipitée, elle termina sa course effrénée genous au sol face à la flaque de sang laissée par les blessures ouvertes qui peinaient à se refermer dans leur lutte contre nature.

Paniquée, incertaine de la suite, Trisha passait la main sur ses plaies, sa peau pâle peinte d’un carmin qui lui allait si bien mais qu’elle ne voulait pas. Pas ce soir. Pas avec lui. Il n’était pas capable de parler, de bouger correctement, de se défendre. Allait-il mourir ? Sa gorge était ouverte mais elle pouvait voir ses chairs se refermer. Son sang s’écoulait sans discontinuer mais elle pouvait le voir se tarir.

Face à ces réalisations et la paix qu’elles lui apportaient, Trisha fut prise d’une violente nausée. Comme un mal de mer en étant perdue au coeur de la tempête de dissonance qui opposait son cœur et les valeurs qu’elle suivait depuis si longtemps. Qu’était-elle en train de faire ?

Mademoiselle… Cette chose est dangereuse… Reculez, s’il vous plait…

La voix grave résonnait dans son dos, lentement, doucement, comme pour la rassurer dans les ténèbres, comme si elle avait une vie entre les mains et qu’elle s’apprêtait à la mettre en danger.

La sienne ?

NON !

Volte-face virulent, Trisha repoussa la main tendue de Raphaël en révélant son vrai visage. Un visage rougit par les pleurs, aux joues creusés par les larmes, tendue par la colère, l’oeil agité d’une lueur folle de peur et d’égarement comme une enfant sauvage prête à sauter dans l’abime pour protéger ce qui lui est cher.

Elle ne savait pas ce qu’était un humain ?

Soit. Ce soir, elle protégerait son idée de l’humanité.

Laissez le tranquille ! Arrêtez !

Un mouvement fantomatique, peut-être même imaginez, était tout ce qu’il fallait pour la pousser un pas trop loin, de l’autre côté du fossé de l’irréparable.

NE VOUS APPROCHEZ PAS J’AI DIT !

Geste innocent pour d’autres, plein de gravité pour elle. Sans réfléchir aux conséquences, Trisha arracha le cache-oeil qui voilà la vérité sur ce handicap qu’elle s’imposait chaque jour et soudainement le monde prit toute sa profondeur.

Mais que pouvaient bien valoir des yeux mystiques face à une telle foule ?

Les flammes et le ciel, le bleu, le rouge et toutes leurs nuances se mélangeaient dans ses iris. Spectacle magnifique et rarissime pour quiconque plongeait dans son regard apeuré, mais pour elle peu importait la couleur de ses yeux.

Car seuls se reflétaient dedans des mages et leurs hubrys.

Jacopo Jilani


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Jacopo Jilani
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Il faisait un mauvais rêve. Un rêve où il était perdu au milieu d’un monde teinté de rouge, un monde où il était seul. Dans ce rêve, il avait faim. Ou en tout cas, il agissait comme tel - il avait couru de toutes ses forces pour atteindre la source de l’odeur qu’il sentait. Il ne pensait pas qu’il pouvait courir aussi vite, c’était pour ça qu’il savait que c’était un rêve. Mais malgré ça, il restait incapable de s’emparer de l’objet de ses désirs. La seule chose qu’il désirait, la source de sa faim, ainsi que la seule chose qui saurait la satier. Mais tel Tantale, il était incapable de s’en saisir.

Lorsqu’il tendait la main, le fruit s’éloignait.
Lorsqu’il tentait de secouer l’arbre fruitier, sa chaire était percée comme si des ronces le défendaient.
Lorsqu’il essayait d’éviter les ronces, les branches venaient le cogner.

Un mauvais rêve dont il ne pouvait se réveiller, un abysse sans fond. Inlassablement, il continuait son supplice. Plus le temps passait, et plus il avait mal, mais jamais il ne s’arrêtait. Plus il avait mal, et plus son corps s’alourdissait, mais toujours il insistait.

* … Pourquoi je fais ça déjà ? * Il avait faim. * Pas tant que ça, je trouve. * Il devait manger. * Voyons, ça ne se mange pas ça - c’est un ██████. * C’est ce qu’il désire. * On a pas toujours ce qu’on veut. Et là, c’est plutôt mal parti pour que je l'attrape. *

Son bras droit explosa, la lumière rouge qui éclairait ce rêve s’éteignit. Il ne percevait déjà pas grand-chose, mais maintenant il faisait noir. Mais il ne pouvait s’éveiller de ce rêve. Même dans le noir, il savait où se trouvait ce qu’il désirait. Il pouvait le sentir. Et puis, il lui restait encore un bras en bon état, il pouvait donc toujours s’en saisir.

Sa jambe gauche explosa, cela le fit trébucher. Il ne pouvait pas se rattraper, comme si sa jambe ne marchait plus - non, comme si elle avait disparu. Peut-être que cela aurait été pour le mieux. Sa jambe était toujours là, c’était maintenant très clair. Une fois, deux fois, trois fois, son membre inférieur lui fit passer le message. Il avait la nausée. Il chutait tête la première, son visage rencontra une surface solide - un liquide poisseux. Une odeur familière.

* Ah. Je saigne ? C’est le signal, je n’ai pas encore perdu les pédales. Je ne sais pas ce que je fais ici, mais il faut que j'arrête. Je dois m’en aller, rentrer m’enfermer chez moi. *

Les odeurs se mélangeaient. L’arôme qui l’envoûtait, et la senteur qu’il détestait. L’une l’attirait, et l’autre le révulsait. Le ████ de l’Homme, et son propre sang. ██████ voulait partir, quitter cet endroit, en terminer avec ce cauchemar. Son corps ne l’écoutait pas, cherchant toujours à accomplir l’impossible. Mais en cet instant, les deux s’accordaient sur une chose : ils devaient se relever. Il s’appuya sur son bras gauche pour se redresser, mais retomba immédiatement au sol. Sa main pleine de sang était glissante. Un pieu avait également été logé dans son pied, le clouant au sol.

* Merda, merda, merda, merda, merda, merda, merda, merda, merda, merda, merda, merda. Qu’est-ce-qu’il se passe ? Réveille-toi ! Réveille-toi ! Réveille-toi ! Réveille-toi ! Réveille-toi ! Réveille-toi ! Réveille-toi ! Réveille-toi ! Il fait toujours noir, pourquoi mes yeux ne s’ouvrent pas ? Finissez-moi… Tuez-moi tuez-moi tuez-moi tuez-moi tuez-moi tuez-moi tuez-moi tuez-moi sortez moi de là... Je ne veux pas savoir ce qu’il va m’arriver ensuite. *

Le cauchemar continuait. Il souffrait. Le mauvais rêve n’avait pas de fin. Le supplice s’éternisait. Puis il ressentit comme une caresse. Une perche tendue pour le sortir des abysses. La sensation était brève, mais il ne pouvait pas refuser cette aide. Les sens toujours confus par les odeurs contradictoires, ██č̶̯͉̮̏̀ô̸̻̗͌p̷͈̔̾o̴͍̎͑ tendit lentement son bras gauche devant lui. Cherchant devant lui la corde qui le tirerait de ce mauvais rêve.

Quelque chose l’avait rejoint. Une sorte de fabrique, un drap ou un vêtement. Il l'agrippa du bout des doigts, tirant dessus jusqu’à pouvoir le saisir de pleine main. Voilà, ça y est, il avait une bonne prise. Il était à bout de force, mais il ne lâcherait pas. Ceux qui étaient de l’autre côté de la corde n’avaient qu’à commencer à tirer. Peut-être qu’il perdrait son pied cloué au sol au passage, tant pis.

Il voulait juste sortir d’ici.

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Dietya
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Une inspiration.

L'air marin de la lagune pénétra dans les poumons de la jeune femme. La situation continuait de dégénérer alors que les intervenants se faisaient de plus en plus nombreux et agressifs envers l'homme qui s'était attaqué à l'objet de son attention. Il lui fallu quelques secondes pour réaliser qu'il était celui qui s'était élancé plus tôt à la recherche du fameux meurtrier, un innocent donc, probablement un sang mêlé ou une créature similaire simplement attirée de nouveau par l'étrangeté de l'Humain.

Il était mal en point, assaillit de toutes parts.

Tout d'abord, Lui, dans sa perfection, si sauvage pourtant dans sa présentation l'attaquait avec une force sans commune mesure, comme si il s'amusait.


Une inspiration.


Ensuite, elle, celle qui ne payait pas de mine et qui, pourtant, venait tout juste de dégainer une arme pour tirer sur la Bête sans la moindre hésitation, quelque chose de familier et pourtant, distant.


Une inspiration.


Puis la blonde, celle qui se mouvait de façon similaire à l'Humain, d'elle aussi rayonnait une forme de perfection. Loin de celle de l'autre homme mais il y avait quelque chose de sacré, quelque chose d'hypocrite. Ses lames convoquées harcelaient de coups la créature, lardant sa chair de taillades vicieuses.


Une inspiration.


Et enfin une rousse. Familière, elle l'avait déjà vue ailleurs, mal en point, dans la rue. La petite cachotière... Elle n'était donc pas une sans abris et encore moins une personne normale. Arrachant son cache-oeil, elle semblait brûler, littéralement, un sentiment de chute frappa Dietya en son sein, l'air devint aride. Pourtant, elle était venue en aide à la bête en se positionnant entre elle et ses assaillants, étrange. Pourquoi ?


Une inspiration.


Rapide, chirurgicale. Elle n'avait plus le choix. Il ne s'agissait plus de s'amuser mais d'être froidement efficace. Le plus pour le moins. Au final, tout ne revenait qu'à une suite mathématique, un raisonnement pour savoir quelle était la meilleure suite d'évènements pour elle. Capitaliser sur la situation actuelle était risquée mais permettait d'en apprendre plus sur les forces ennemies.

Et, aussi, de porter assistance à une créature bien plus naturelle que tout ces piliers de Vertu. A une personne qui se retrouvait sous le joug d'une cruauté toute parfaitement humaine qui, sans doute, serait justifiée de façon mensongère.

La slave était enfin au paroxysme de sa concentration. Ne bougeant plus, ne respirant plus, parfaitement immobile, la suite ne pouvait être autre que limpide.

Une légère douleur, pointe de vérité alors que la Ognenya Maria s'activa, caressant sa vitae du bout de ses enchantements. Tout d'abord, le feu. De fines runes slaves crépitantes se dessinèrent sur le canon de l'arme, hurlant avec la puissance d'une sorcellerie millénaire.

Puis, le destin. l'air se contractant légèrement légèrement comme accompagnant l'arme d'un millier de mains anciennes et fripées, montrant, guidant.

Son doigt percuta la gâchette.


Premier tir.


La balle chargée de malédictions fila avec la vitesse du Ciel et la colère de la Terre vers la main de l'homme blond qui était déjà écorchée. Elle voulait lui arracher, lui donner une leçon. Le tester. Peut être pourrait-il y faire quelque chose. Peut être pas. Mais cela n'avait aucune forme d'importance, la sorcière voulait savoir, apprendre, comprendre qui était cet homme à l'hypocrisie sans commune mesure.

Jetant son attention immédiatement vers la femme aux lames, elle appuya une nouvelle fois sur la gâchette.


Second tir.


Elle ne visait pas la religieuse mais plutôt les lames qu'elle utilisait pour harceler la bête afin da la libérer. Le projectile fila en direction de l'épée plantée dans son pied et la percuta dans un bruit tonitruant de métal afin de la détruire.

Enchaînant, deux nouvelles balles contrèrent les épées qui s'étaient fichées dans son mollet, toujours dans le but de les réduire à néant. La magie des Yaga était ancienne, puissante, elle était là bien avant ça.

La sorcière se releva avec vitesse et précision, elle ne pouvait plus rester ici maintenant que sa position était compromise. Elle mit son fusil dans son étuis d'une série de gestes maintes fois répétés avant de courir vers l'échelle et de s'y laisser glisser pour gagner le plus de temps, non sans observer les résultats de son intervention.

Ensuite, elle se laisserait perdre dans les rues de la sérénissime, toujours concentrée afin de donner assez de distance entre elle et les invités pour qu'ils ne puissent pas la trouver, elle chercherait d'elle même ce tueur à l'aide de ses yeux, ou bien rejoindrait un groupe plus tard, prétendant n'avoir rien à voir avec ces évènements.

Une chance venait d'être offerte à la Trisha et à la bête. Une chance de s'enfuir.

D'aucuns n'auraient pu penser qu'il s'agissait d'une forme de bonté de la part de la sorcière.

Non, ce n'était rien d'autre que pousser. Tester. Et protéger une créature qui méritait bien plus sa place sur cette Terre que tout ces humains.

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Rumena Georgieva
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Tout autour de Rumena, le monde s’agitait frénétiquement. C’était sur une scène de drama que ses paupières s’étaient fermées, c’était sur un tableau chaotique qu’elles s’ouvraient de nouveau.
Lorsqu’elle avait refait surface de sa profonde errance dans son âme, où elle s’était réfugiée pour fuir la sensation de souffrance, elle avait été témoin de la scène étrange d’un homme qui se coupait à l’aide d’un verre brisé. L’homme en question dégageait un certain charisme qui avait su capter tous les regards, tandis que, dans le même temps, elle voyait les hommes de la famille Giovanni s’organiser pour une chasse à l’homme. Il semblait que tous les efforts se concentraient désormais pour trouver et attraper le responsable de l’attaque sur la douce Alicia.
Cette dernière semblait d’ailleurs en meilleur état après l’intervention des apprentis-médecins qui avaient défilé tour à tour. La douleur avait été très vive à un certain moment, puis, lentement, elle s’était calmée. Bien évidemment, elle était toujours de l’ordre d’une forte souffrance, mais c’était plus stable, et plus supportable. Il était tant qu’elle laisse à la jeune femme la tâche ardue d’affronter seule cette épreuve, à présent que le plus dur était passé.

Doucement, elle retira ses mains des tempes de la Medeviento, mettant un terme à la connexion spirituelle établie entre les deux. Ce fut comme un énorme poids qui soudain se retira de ses épaules, et elle poussa un long soupir de soulagement. Le visage de la fiancée prit une légère grimace de douleur. Ça n'allait pas être facile pour elle malgré tout.
L’exorciste lui caressa tendrement le front, et d’une voix discrète et douce elle la berça de quelques mots réconfortants qu’elle espérait l’atteindraient.

“ Sois forte Alicia. N’aie pas peur, je suis là, à tes côtés, tout le monde est là pour toi. Bientôt, la douleur s’estompera. Laisse Gospod te guider au cours de cette épreuve, tout ira bien. “

Mais bien qu’elle lui ait affirmée que tout le monde était là pour elle, était-ce réellement le cas? Elle regarda autour d’elle. Non, désormais, la plupart des regards étaient rivés sur la scène surréaliste qui était en train de se produire.
Suite à l’acte étrange de l’homme blond, un homme, qu’elle reconnut comme étant l’un des premiers poursuivants du tueur, revint en courant, mais les traits déformés par une sorte d’expression à mi-chemin entre la rage et l’exultation. Il fonça droit vers l’étrange blond et s’ensuivit directement un combat sauvage et sanglant. Un combat d’autant plus violent qu’elle n’en comprenait pas la raison. Il semblait que le blond était en position de force, mais le serveur enragé, comme porté par un pouvoir non-humain, n’avait de cesse de régénérer. Était-ce humain?
Était-ce un Apôtre?
Était-ce la raison de ce combat?
Il lui semblait avoir entendu un jour que les Apôtres avaient un pouvoir de régénération surhumain qui était visible en temps réel. Était-ce ce qu’elle observait actuellement?

Pour en avoir le cœur net, malgré la fatigue qui assaillait ses sens, elle porta son regard sur le serveur bestial, et tenta d’ouvrir son empathie au maximum pour ressentir ses émotions. Elle ressentit bien quelque chose, ce qui était pour elle la preuve que cet individu était bel et bien humain. Cependant, ce qu’elle ressentit…était-ce vraiment des émotions humaines?
Une faim. Une faim gargantuesque d’une mesure absurde. Un sentiment de faim qui n’était pas de la faim de la gourmandise, mais de celle de la survie pure et dure. La faim de la vie ou de la mort.
Ce n’était pas possible que l’on puisse être affamé et enragé à ce point en étant soi-même d’une telle forme physique. Soit le blond avait provoqué quelque chose qui avait causé ces symptômes, soit il y avait bel et bien quelque chose de non humain dans le corps ou l’âme de ce serveur, soit les deux. Mais quoique ce puisse être qui soit dans cet individu, elle ne ressentait rien de mauvais, rien de malsain. Son cœur était humain, et elle ne pouvait pas concevoir qu’un humain ressentant de tels sentiments ne soit pas en grande souffrance.
Ce combat était absurde.

Et pourtant, il le devint encore plus.

Ce fut d’abord deux coups de feu qui partirent de près d’elle, du canon porté par l’une des jeunes femmes qui l’avaient assisté pour s’occuper d’Alicia, arrachant une expression d’incompréhension à Rumena, et faisant chanceler l’humain bestial. Puis ce fut la fille blonde aux épées qui rejoint la mêlée, plantant ses lames dans la jambe de son ennemi. Puis, ce fut une figure familière qui se jeta dans le combat, cette fois prenant parti pour le camp du serveur.
Mais son visage était déchiré par la confusion, le désespoir et les larmes. Était-ce là l’expression d’une personne qui se battait pour un combat qu’elle savait juste? Rumena se rappelait de son échange avec sœur Trisha, le témoignage de la confusion dans son cœur. Elle ignorait qu’elle se trouvait ce soir-là, mais visiblement la situation avait fait resurgir ses démons internes. Probablement qu’elle ne comprenait pas elle-même ce qu’elle faisait. Il fallait à tout prix qu’elle fasse cesser cela.
Puis enfin, ce fut deux tirs survenus d’une localisation inconnue, qui vint déstabiliser les deux camps.

Chaque minute qui passait, elle comprenait mieux le cheminement qui avait amené à cette situation, et chaque minute qui passait, celle-ci devenait plus chaotique et plus incompréhensible.
Tout ça pour un combat qui n’avait aucun sens.

La violence.
Elle-même ne l’avait jamais comprise, mais elle l’avait vu tant de fois, dans le cœur des hommes, dans les souvenirs d’âmes torturées: la fascination pour la violence, comme réponse à la peur, l’ignorance, et l’incompréhension. La réponse universelle face à l’inconnu. Combien de brebis égarées avaient perdu leur vie en se laissant porter par l’appel sanglant de la violence insensée?
Bien trop.
Et en ce soir-là, elle ne pouvait plus tolérer le spectacle absurde qui se déroulait sous son regard. La violence appelait plus de violence, le sang appelait à plus de sang. Si elle laissait les choses continuer ainsi, elles allaient continuer de dégénérer. Il fallait que quelqu'un y mette un terme. Quelqu'un qui savait garder son sang froid.

Rumena se leva doucement. En son cœur bouillait une émotion qui rarement y voyait le jour naturellement: la colère. Les poings serrés, elle se dressa sur ses pieds, et grimaça en sentant une douleur fantôme près de sa gorge, traces indésirables de son épreuve de quelques instants plus tôt.
Puis, dans une action atypique pour elle, elle leva la voix haut et fort, tentant de se faire entendre par tous ceux qui étaient dehors.

" Ça suffit! Arrêtez immédiatement ce combat insensé! Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous faites? Est-ce que vous savez seulement pourquoi vous vous battez? N’avez-vous pas honte d’offrir un spectacle aussi désolant sous le regard de Gospod? "

Prise dans ses émotions, elle sentit sa gorge se nouer, et des larmes lui monter aux yeux.

" Alicia Medeviento est toujours gravement blessée, son assaillant s’échappe dans la nature, il n’y a aucune raison à ce combat! Cet homme que vous attaquez était parmi les premiers à prendre la chasse de l’agresseur, et je suis certaine de ne pas être la seule à le reconnaître! Et j’ignore ce qui l’a rendu dans cet état, mais son cœur est parfaitement humain, je vous en donne ma parole d’exorciste! "

Elle souffla un coup, tenta de reprendre un peu son calme.

" Il n’y a aucune raison valable à ce combat. Ma sœur Trisha a raison, laissez cet homme tranquille. S’il ne peut pas être calmé, alors immobilisez-le et je devrais pouvoir le rendre à son état normal. Mais sans le blesser, je vous en supplie! Assez de sang a coulé ce soir! L’assaillant court toujours, nous perdons du temps! "
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Bal Masqué - PARVIS
Ca'Vendramin Calergi, parvis, 23h27

La situation entre dans une spirale chaotique bien plus complexe que de prime abord. Le suceur de sang a beau se trouver entraver par les efforts conjugués des invités d'exceptions présents ce soir, voilà qu'une jeune femme visiblement déboussolée prend désormais sa défense.

L'intensité de ses émotions se lit sur son visage avec une telle transparence, une telle honnêteté qu'elle en est presque insupportable, mais Raphaël ne peut se permettre de laisser les larmes rouler le long de ses joues. Cette jeune femme... la désigner ainsi serait aussi faux que l'appeler "jeune homme" ou madame Sol'Aryn "une femme".

Il n'y a rien de simple dans les noms que l'on utilise dans ce monde.

Cette âme désemparée n'est pas consciente du danger auquel elle s'expose. Dos à un suceur de sang enragé. Une fois que ses blessures se seront résorbée, elle sera la prochaine victime de sa nature anthropophage. Mais elle le sait, n'est-ce pas ?

Et ces yeux.

Quel ennui de n'être qu'un homme lorsque certains naissent avec de tels pouvoirs. Il a beau n'avoir aucune idée de leur pouvoir le Maître parle assez souvent des détenteurs d'yeux mystique comme des irrégularités magnifiques. La ou les mages mettent des génération a...

Détonation.

Deux heures environ, probablement dix à douze mètre d'élévation, moins de quatre vingt dix mètres de distance. Le sifflement de la balle imminente. Pour qui ? La fiancée ? Le suceur de sang ? Effacer les complices ? La rousse ? Le majordome ? Non.

Lui.

"Ouf."

Moins qu'un mot, plus un simple soupir, une expiration pour accompagner son mouvement suivant le rythme de la balle dont le sifflement caractéristique se rapproche comme un augure funeste. Main droite sur la trajectoire du projectile de mort, il n'est pas capable de l'esquiver, pas aussi tard, mais il n'est pas obligé de perdre sa vie ou un œil pour si peu.

Les bras finissent par se soigner après tout.

La balle déchire la peau de la paume de sa main et immédiatement Raphaël peut sentir l'énergie nocive tenter de se répandre dans son corps comme un virus empli de malice. Evidemment cela ne suffit pas à l'arrêter, qui a déjà arrêté une balle à main nue ? Le projectile de métal traverse une partie de son avant bras avant de se loger dans son bras à la base de l'épaule.

Dire que la douleur est insupportable est un euphémisme, probablement comparable à la morsure d'un apôtre de la mort.

Les dents serrés, Raphaël se laisse glisser sur le sol, porté par l'impact de la balle, les yeux rivés en direction du tireur invisible grâce à ses sens juste humain. C'est une mauvaise nouvelle. Il saigne bien trop, ce suceur de sang sera galvanisé d'une seconde à l'autre, personne n'aura le temps de réagir pour aider cette jeune femme.

"Fécit poténtiam in bráchio súo..."

Tirant de l'intérieur de son veston une doublure aussi vieille que la plus vieille pierre de Venise, Raphaël murmure des mots de prières si connue et laisse la toile sacrée recouvrir son bras, lui offrant une vigueur renouvelé et à travers la douleur, l'opportunité d'user de son bras meurtri et d'immédiatement couvrir ses blessures ouvertes.

Cependant avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit d'autre, la scène échappe finalement à son contrôle.

Un grondement sourd retenti.

Quelque chose est tombé au niveau de Jacopo Jilani et Trisha Katherine. L'un toujours aux portes de l'inconscience, l'autre toujours prête à mettre le feu à ce lieu de débauche.

Volsius Medeviento se tient là, droit comme un pic, semblant n'avoir en rien amorti le choc, du haut de son mètre trente. Lorsque la rousse réagit avec violence à cette interruption inattendue, ses yeux joyaux croisent les trous vides du masque du Patriarche. Mais qu'y voit-elle à part un joyaux d'innocence perdu depuis si longtemps ? Ce cristal d'humanité que jamais elle n'a trahit, qui toujours a bercé ses rêves, qui éternellement sera sa cause ?

Les paupières de Trisha vacillent et ses appuis lui échappent, sa chute doucement ralentie par la petite main de l'enfant qui use de sa seconde pour tenir en respect la bête sauve qu'il considère comme proche de son fils. Leurs regards se croisent et le voile qui obscurcit les yeux de Jacopo depuis que l'Ogre a refait surface se déchire. Pourquoi ignorer cet habitué du bar, anonyme, vénitien, aux traits indescriptibles de normalité. Comment refuser ce refuge ?

Avec les deux corps sur le sol à la limite de l'inconscience, paisible, soumis à l'enchantement du Masque de Medeviento, Volsius se redresse pour regarder la scène.

"Vous avez échoué de tirer le meilleur de cette opportunité, Templier. Au contraire."

Pas le temps pour une réponse, les enfants n'ont pas la parole a table.

"Majordome Giovanni. Prenez les corps de ces deux jeunes et de ma fille, menez les à l'intérieur. Appelez Leland Fersen pour leurs blessures.
- Que mon nom soit connu du maître des masques est un honneur."

La silhouette fluette du professeur de la Tour de l'Horloge apparait dans l'encadrement du palais des Giovanni brassant l'air d'une excessive révérence.

"Leland Fersen, à votre service, vous comptiez m'appeler ?
- Soignez ces quatre jeunes gens.
- A votre service monsieur."

Pendant que l'irrégulier bonhomme blond s'avance en direction du corps encore inconscient d'Alicia Medeviento, Volsius attrape le col des deux victimes supplémentaire de cette soirée morbide pour les tirer sans difficulté jusqu'au casino. Leur corps est fort, contrairement à leur coeur qui lui mettra bien plus longtemps à cicatriser.

"Jeune fille."

Le patriarche miniature ne s'arrête même pas lorsqu'il adresse la parole à Rumena Georgieva.

"A Venise vous ne trouverez pas la force de changer vos mots en réalité.  Mais Venise a besoin de gens tels que vous."

Aucun regard pour l'exorciste, pas plus que pour les templiers coupables de leur arrogance ou les enfants venus au secours de sa fille, Volsius Medeviento ne pose ses yeux vides que sur Firo Giovanni. L'enfant est resté aux côté de sa fille tout le temps de cette incartade, faisant barrage de son corps face à toutes les menaces visibles et invisibles alors même que la situation dépassait totalement ses compétences limités.

Quel dévouement.

Sa fille ne mérite pas une telle âme.

"Monsieur Giovanni, puis-je avoir votre assistance ?"

Firo décroche son attention du masque envoutant que le dépasse pour se concentrer sur la voix à ses côté. Une voix à la fois familière et étrangère, probablement l'un des nombreux associés de son père. Un homme léger, que le vent pourrait emporter, au sourire aussi faux qu'ingénu, mais au regard plein d'intelligence.

"Descendez au niveau de mademoiselle s'il vous plait. Tenez la bien, elle risque de se réveiller en sursaut, déboussolé, que vous soyez là pour lui servir de repère et la rassurer est une bonne assurance.
- Qu'est-ce que je dois faire ?
- Oh, rien de particulier. Juste vous montrer aimant, présent, je ne sais pas, comme lors d'un rendez vous ? Ou au réveil ?"

Le sourire d'argile de Leland s'ébrèche et s'assèche sous l'ire du regard de Firo. Ils ne sont pas assez proche pour qu'il se permette cela. Jamais.

"Je me met au travail immédiatement, ne vous inquiétez pas."

Les secondes se changent en minute alors que l'art étrange du professeur Fersen vient refermer les blessures, resouder les os et restaurer les tissus du corps bouillant d'Alicia dans un processus aussi violent qu'efficace.

Dans les bras de Firo, Alicia s'agite, protégée par un bandeau de personnel de la Famille car le professeur Fersen s'est lancé dans son œuvre avant qu'elle ne soit déplacée. Ses membres trésaillent, ses joues rougissent, sa respiration devient haletante pendant que ses dégât s'effacent dans une lumière intérieur chaleureuse.

Battement de cils.

La lumière s'est éteinte il y a quelques dizaines de seconde mais Firo reste fermement accroché a sa main si douce, les yeux rivés sur ces paupières qui doucement se réveillent. Une fois ouverts, ce n'est pas à la dérive, à la recherche de repère qu'ils s'en vont, mais directement s'accrocher à ceux amande de son aimé, à ses lèvres fébriles et ses fossettes tremblantes.

"..."

Silencieuse, incapable de parler dans ces instants de retour à la réalité, ce n'est que d'un geste de main, doux, le long de sa joue, qu'elle parvient se rassurer de sa présence devant ses yeux. De tout ce qui compte.

"Félicitation monsieur Fersen."

La voix de Mercutio Giovanni lui parvient doucement, comme un grondement las, menaçant, mais pas envers lui spécifiquement.

"Eh bien... je suppose, oui.
- Vous n'êtes pas satisfait ?
- Disons que... je ne m'attendais pas à cela... Mais c'est pour le meilleur, je crois.
- Bien, bien. Faites les monter en sécurité, qu'ils puissent se reposer. Nous allons mener notre enquête... Cielo !"

Une apostrophe pour le plus fidèle membre de sa famille.

"Nous n'irons pas à la poursuite de l'agresseur ainsi. Cependant cherche la faille dans la sécurité du Ca'Vendramin Calergi. Nous ne l'avons pas vu arriver, je veux savoir pourquoi."

La figure intimidante de Mercutio Giovanni se tient là, à l'entrée tant fréquentée, encadré de plusieurs visages sévères typique des Epées.

"Mesdames, Messieurs, la Famille Giovanni s'excuse pour cette frayeur inattendue mais notre hospitalité n'est pas caduc pour autant. Venise est dangereuse de nuit, nos portes resteront ouvertes aussi longtemps que nécessaire et nos lumière allumées jusqu'au petit matin s'il le faut. Alors rentrez, il ne fait pas bon être dehors à l'aube de l'automne."

Mais à quoi bon rassurer ses convives quand le mal est déjà fait. Le verre protecteur s'est déjà brisé, le courant d'air, comme les invités sont prêt à entrer et à partir comme bon leur semble. Et c'est à petit comité que le Ca'Vendramin Calergi terminera sa nuit.

---

Ca'Vendramin Calergi, deuxième étage, 23h52

La fête touche a sa fin et les évènements du Parvis laissent dans le coeur de chacun un goût amer. Nombreux sont les invités à quitter le Ca'Vendramin Calergi dans les minutes qui suivent, incapable de tolérer le risque que leur a fait encourir la famille Giovanni.

Le parvis n'est plus agité que par les pas réguliers de la famille Giovanni. Les invités pressés de partir ne sont déjà plus là et ceux qui souhaitent profiter de l'air frais pour fumer, le font aux balcons. Pourtant deux silhouettes peuvent encore se deviner, celle fluette de Leland Fersen et celle miniature, de Volsius Medeviento.

Serez vous de notres pour ces dernières heures de festivités ? Si le mot festivité est encore approprié... La famille Giovanni ne déçoit pas ses convives et pour vous qui étiez les bienvenus, vous le serez encore jusqu'au bout de la nuit.

En petit comité, les cœurs s'ouvrent dans la proximité de la nuit. Terminons cette soirée comme elle a commencé, dans le secret.

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Bal Masqué - PARVIS
Ca'Vendramin Calergi, parvis, 00h05

Le professeur Leland Fersen n'est pas un homme très spirituel, après tout il faut le comprendre. Dans un monde de mage et de vampire, croire à une puissance supérieure inexplicable est assez désuet. La thaumaturgie des mages est pareil à la science des hommes, un prisme de connaissance qui permet à l'esprit mortel de s'étendre et de comprendre des secrets de l'univers toujours présent, mais jusque là invisible.

L'esprit humain comme l'esprit du mage chercher toujours une explication à laquelle se rattacher face à l'inconnu et c'est pourquoi le Département XIII fonctionne sur les compétences d'esprits atypiques incapable de se satisfaire des réponses les plus évidentes. Les bonnes figures de la Tour n'aiment pas leurs méthodes ? Oh, qu'on les oublie un peu. Si l'on s'arrête à chacun de ces apriori jamais le monde ne tournera.

Les mages traditionnels n'aiment pas la nouvelle ère, les démocrates n'aiment pas les aristocrates, les chasseurs de l'église n'aiment pas les mages et les vampires n'aiment pas les humain.  Tout ça n'est qu'affect, intérêt, besoin et envie. Ce n'est pas la réponse que Leland Fersen cherche.

Non, actuellement, après cette soirée d'intrigue et de rebondissement, installé sur les marches du parvis comme un malpropre en train de regarder la petite silhouette immobile du Patriarche Medeviento, la seule question qui l'anime est une simple "pourquoi ?".

"Messire quelque chose me tracasse."

Aucune réponse ou réaction mais pourtant le professeur de la Tour sait que le Patriarche l'écoute, son immobilité inhumaine et sa constitution paradoxale ne peuvent pas tromper un instinct bien trop habitué à faire face à l'impossible.

"Vous semblez étonnamment à l'aise avec toute cette situation. Presque à croire que cela ne vous affecte pas."

La gestuelle de Leland contraste celle de Volsius comme le jour avec la nuit. Les mouvements frénétiques de ses mains, l'expression de son visage, l'éclat de ses yeux, tout trahit amusement, intérêt, provocation, curiosité. Quelle utilité de se cacher face au limier sans faille de Venise ? Ce n'est pas avec des mots doux qu'il parviendrait à le tromper.

"Voyez vous j'ai observé la scène assez tôt et j'ai été surpris de vous voir intervenir seulement une fois les templiers impliqués, le tueur disparu et votre fille entre les mains de parfaits étrangers."

Le silence de Volsius reste peut être encore intact, mais son immobilisme cesse. Comme une statue antique le voilà qui tourne lentement le visage dans la direction du mage, son masque souriant voilant la véritable intensité de ses émotions. Le jugement dans ses yeux perdu dans le néant de ses orbites creux.

"Je refuse de croire que le grand Volsius Medeviento n'aurait pas pu agir plus tôt. Que vous n'auriez pas pu réagir immédiatement face à l'agression de votre fille, tenter de poursuivre l'assassin ou même calmer la situation avec ce sang-mêlé avant que le sang ne coule de trop. Vous savez, les histoires à votre sujet sont assez effrayantes, et probablement vraies en grandes parties."

Les bras toujours rangés le long du corps, le patriarche miniature se met enfin en mouvement. Ses courtes jambes ferment la distance à une vitesse ridiculement faible, mais chacun de ses pas est emplie d'une gravité qui fait se lever les poils le long des bras de Leland. C'est donc ça, l'instinct de survie, une sensation toujours aussi grisante.

"Professeur Fersen, pour un mage qui profite de sa distance avec la Tour pour poursuivre des objectifs personnels contestables, vous semblez un peu trop à l'aise avec l'idée de juger les motifs et méthodes de vos confrères.
- Juger ? Je ne me permettrais pas. Je ne fais que constater. J'ai une enquête à mener figurez vous.
- Sous entendre que la famille Medeviento aurait un lien avec le tueur relève de l'imprudence.
- Encore une fois, une conclusion hâtive. Je parle de vous, pas de la famille Medeviento."

Les deux hommes sont face à face, les yeux dans les yeux. Le sourire de Leland s'est changé en une expression crispée qui n'en mène pas large face au visage d'albâtre du Maître des Masques. Cette pression qu'un si petit être est capable d'émettre, sans même activer de quelconque circuit magique est impressionnante, probablement une énième tromperie dans le jeu des Medeviento.

"Pour nous autres, Mage, une chose prime sur tout le reste. L'héritage. Et malgré le statut de la jeune Alicia vous n'avez pas craint pour sa vie. Je vous sait prolifique et vous avez d'autres potentiels héritiers mais ça n'est pas la question. Vous saviez que sa vie n'était pas en danger et j'irai même jusqu'à dire que vous saviez qu'il serait présent. Non. Improbable. Vous saviez qu'il y avait un risque de sa venue. Je me trompe ?"

Ainsi provoquer Volsius Medeviento sur un parvis vide n'est peut être pas la meilleure décision que le professeur Fersen ait jamais prise. Incapable de réagir face à la vivacité du bras de l'enfant de dix ans sa gorge se retrouve enserrer dans un étaux métallique capable de briser la pierre. Surprise et panique se succèdent rapidement dans ses yeux et ses propres mains viennent tenter, en vain, de déloger son pauvre coup de l'étreinte.

"Pour vous autres, les mages, la confiance et la curiosité débordante est une véritable maladie incurable. Trop occupé à résoudre une énigme que vous oubliez les risques auxquels vous vous exposez. Et si vous aviez raison, professeur ? Si j'étais bien de paire avec l'agresseur de ma fille, pourquoi devrais-je vous laisser en vie, répandre des rumeurs sur mon nom ?
- Patriarche... Professeur..."

Le ton exaspéré, la silhouette droite comme un épouvantail abandonné entre les pierres d'une jeune femme drapée de vert juge la scène de ses yeux d'or. Dietya se tient là après avoir passé pour la deuxième fois le portique du Ca'Vendramin Carlergi sans jamais être encore entrée dans le casino. Les Giovanni un peu plus loin avait été une épine dans le pied mais ils n'avaient pas réussi à retenir longtemps l'une des bonnes âme qui a participé à sauver la fiancée de ces festivités factices.

"Si vous voulez bien pardonner à cette pauvre fille d'interrompre vos virils échanges chaleureux, puis-je vous rappeler que, pendant ce temps, l'état de demoiselle Alicia est toujours préoccupant et que ce tueur continue de courir les rues de votre belle ville ?"

Une simple apparition n'est pas suffisante pour stopper les décisions du patriarche Medeviento malheureusement pour le professeur Fersen toujours a sa merci. Toujours immobile malgré les tentatives pathétique de Leland de se libérer de sa poigne, Volsius tourne diligemment la tête pour apercevoir du coin de "l'œil" celle qui interrompt ainsi ses menaces.

En cet instant, sans même avoir besoin d'utiliser ses yeux bénis, Dietya ressent une sensation aussi désagréable que familière. Le regard vide d'une chose ancienne, une chose qui ne voit les vies que comme des ressources bonnes à sacrifier dans la poursuite d'un pouvoir élusif. Le Père des Masques n'est pas l'enfant de coeur qu'il laisse croire et même s'il ne faut pas un génie pour s'en douter, cette enfant des champs de bataille a probablement vu plus loin que le masque bien trop vite.

Cachée derrière le sien.

"..."

La poigne de Volsius se relâche. Il reconnait cet enfant, prête à aider sa fille. Porter à bien ses menaces ici, maintenant, serait un dépense inutile d'énergie. Un corps en entrainerait un autre et ce parvis taché de sang reste le territoire des Giovanni, sans compter qu'il doit conserver de l'énergie pour gérer la question délicate des Templiers.

Soit.

Sans plus accorder d'attention à la scène Dietya monte les marches à la recherche d'une mère artificielle avant de rentrer pour la nuit, ignorant le regard reconnaissant de Leland Fersen qui ne peut s'empêcher de sourire à pleine dent face à l'ironique de la situation. Sauvé par le destin. Lui ?

"Vous voyez Volsius..."

A peine debout, en train de s'épousseter et de remettre son couvre chef en place qu'il sent de nouveau, plus que jamais, la menace mortelle de l'enfant planer sur ses épaules.

Toujours. Aussi. Grisante.

"C'est pour ça que les Medeviento sont une déception parmi les mages. Vous êtes bien trop soumis à vos émotions. Si vos enfants ont votre talent et vous dépassent à cet égard ? A ce moment là Venise tremblera."

Dans une petite révérence pleine d'ultime déférence, Leland Fersen signe son départ de la scène pour l'intérieur du casino, à l'abris du grand méchant Maître des Masques. Au moins il ne s'est pas trompé, ça il en est persuadé.

---

Ainsi s'achève ces divertissantes festivités. Mages, humains, monstres, tous se sont côtoyés le temps d'un soir et par la grâce de l'hospitalité des Giovanni, espérons qu'aucun ne regrette le temps passés entre les murs du Ca'Vendramin Calergi.

Certes, la fête a été gâchée par l'apparition de ce mystérieux Tueur, par la blessure grave de la fiancée, par l'intervention des Templiers, par les aléas du destin mais s'il m'est donné l'occasion de donner mon avis, je pense qu'en réalité c'est pour le mieux.

Il est trop simple d'oublier nos priorités, de nous laisser aller à la passivité, mais qui sait ? Peut être que laisser ce tueur agir trop longtemps pourrait bien emporter chaque âme de Venise dans la tombe. Qui sait ? Le tueur pour sur mais il est trop tard pour lui demander.

Quoi qu'il en soit ce soir chacun rentre chez lui changé, le rideau tombe sur notre prologue et avec ça les personnages sont en place, les ombres se déplacent et l'incompréhension règne. Le cadre parfait pour conter une belle histoire d'amour.

Une histoire oubliable et sans saveur.

Une histoire comme on les aime.

---

Merci d'avoir participé à l'évent Au Bal Masqué !

Maintenant l'évènement terminé les récompenses de participation et la suite de l'histoire seront annoncé dans les nouvelles de Septembre ce week end.

Grace à vous la scène a pu être dressé avec soin, il ne reste plus qu'à en profiter pleinement.

Et espérer que le prochain évent sera meilleur encore !

ASHLING POUR EPICODE





   
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