île Vignole - Lagune de Venise

Dans le ciel au milliard d'étoiles, un regard obscur qui n’a pas lieu d’être ici file au travers de la mer de nuage. Une nuit sombre pour ceux qui ne peuvent voir l’éclat des étoiles caché par l’épaisse couche dans le ciel. Mais voilà qu’elle se trouve au-dessus d’eux. Les hommes. Créature mortelle qui comble les désirs de tous.

Ce soir, ils combleront une fois de plus la soif de sang qu’elle ressent comme régulièrement. À trop manger, on finit par avoir un grand appétit. La voici aujourd’hui présente dans les alentours de Venise, mais ce n’est pas aujourd’hui qu’elle commencera à faire parler d’elle dans la ville même.
Non, elle n’y a encore jamais été, où peut-être une fois il y a quelques siècles, cela ne l’a pas véritablement marqué il faut dire. Et puis, Venise est une source d’histoire sans pareil.

Venir ici à bien un but. Un objectif. Beaucoup de personnes avec un haut potentiel se montrent dans les alentours depuis quelque temps, est-ce que cela aurait un rapport avec sa mission ?

La couche de nuage se voit transpercer par l'immense oiseau, chutant comme une étoile qui se serait détachée du ciel, Idunn saute de sa monture qui remonte alors aussitôt, tandis qu’elle se trouve enfin sur le sol après un voyage plutôt long. Environ deux nuit de trajet auront été nécessaire pour franchir une partie de l'Europe et de la mer.

Notre protagoniste, aujourd’hui, ne poursuivra pas sa quête de nouvelle histoire. Aujourd’hui, il est l’heure de manger. Marchant donc vers l’odeur humaine, depuis sa position pouvait être entendu le son d’un couverts glissant et coulant dans une matière fondante. Le son du mouvement rotatif et l’air poussé vers le ciel font facilement comprendre le déplacement d’une cuillère et l’odeur secondaire de vanille et de sucre donne alors à son esprit l’image d’un dessert.

À l'intérieur, personne n’échappera à la main tendue d’Idunn qui assouvira son désir de sang. Elle le boit, elle le suce, elle le mâchouille, elle le laisse tomber dans ses deux mains jointes, elle léchera la moindre goutte qui peut se trouver dans le cadavre de l’enfant. Mais deux Hommes et deux enfants, ce n’est vraiment pas assez pour elle, c’est peu. pas rassasiant. Ce soir, l’île finira peut-être vide. Il n’y a pas à se limiter si personne n’est là pour nous interrompre.
À chaque maison, elle entre avec le sourire, un sourire qui la caractérise. Un sourire qui représente son état et sa manière d’être. à chaque maison, elle se régale. Elle n’est pas difficile.

Déjà treize. Une marche funèbre entourée d’une petite chansonnette poussée par la demoiselle.
Et enfin, un rebondissement. Une odeur qu’elle reconnaît comme un être semblable, mais différent. L’odeur est forte. L’odeur… Est sombre.