L'Archiviste [100%]
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Quartz:
Date d'inscription :
Prénom : ???
Surnom : L'Archiviste
Âge : ∓ 4000 ans
Taille : ???
Classe : Apôtre de la Mort
Tier du Personnage : Exceptionnel
Affiliation : Indépendant
Nationalité : Pays de Canaan
Lieu de résidence :???
Alignement : Chaotique neutre
Crédits avatar : Rakshas - Berserk
Les livres sont sacrés.
Plus avar de savoir que de chair humaine, celui que l’on surnomme l’Archiviste, c’est juré de conserver l’histoire de l’Humanité dans ses bibliothèques secrètes à travers le monde. Des Tables de la Loi de Moïse jusqu’aux récits du prophète Mohammed, en passant par le Code de Hammourabi, l’Archiviste ferait baver les plus grands historiens et collectionneurs sur terre. La créature des ombres se déplace aujourd'hui dans les entrailles de la cité des ponts dans le but d'y instaurer un énième havre de savoir.
Manipulateur
Attentif
Cruel
Vous êtes notre Roi en ce bas monde. Celui qui règne en maître sur le Shéol sur terre. Vous êtes l'archiviste de leurs histoires.
- Je suis Roi ?
Vous êtes le plus grand des Rois mon seigneur. Nous nous plions à votre volonté mon seigneur. Il n’y a pas une âme que vous avez goûtée qui ne connaît pas l’agonie éternelle.
- Où est mon royaume ?
Il se situe dans la mort de la lumière votre majesté. Partout où il y aura de la lumière, on retrouvera les ténèbres. Votre domaine s'étend sur la moitié de ce monde et il est en perpétuel mouvement, en éternel conflit avec le royaume de l’astre divin.
- Qui sont nos ennemis ?
Tous ceux qui oseront trépasser sur votre royaume. Chaque humain ou créature se mettant en travers de vos objectifs subira le châtiment de l’oubli au fond de la fosse. Nous consommerons d’abord ces voleurs de Templiers, avant d’étendre votre domaine vers le Vatican.
- Quels sont nos objectifs ?
Archiver l’histoire de l’humanité jusqu'à ce que vous vous en lassiez. Appliquer notre vengeance sur l’Ordre des Templiers. Faire notre entrée dans la chaîne alimentaire des Apôtres et consommer les indésirables. Couvrir notre plus grand ennemi d’un voile obscur, qu’il s'étouffe a jamais dans la pénombre. Ainsi, votre royaume couvrira le sien et l’humanité ne connaîtra plus jamais la joie.
- Avons-nous des alliés ?
Nous avons Мать Жадина Яга des contrées lointaines de l’est. Une femme a la langue acérée et a l’esprit sournois. Mais nous ne croyons qu’en les ténèbres. Nous étions là avant la genèse, nous étions au côté de Dieu en personne et nous serons encore là après.
- J'ai faim
Mangeons.
Il était tombé dans l'une de ses nombreuses conversations avec ses plus fidèles compagnons. Les âmes qu'il a dévorées à travers les âges qui, comme les fruits d'un arbre, deviennent murent avec le temps. Elles poussent des cris d'agonie, ensuite viennent les pleurs, le silence s'installe après quelques jours, puis ils servent fidèlement leurs maître.
C’est dans ses ténèbres que les créatures de la nuit pullulent. Parmi le large bestiaire se trouve un être plutôt singulier. Une créature mystérieuse dont la naissance remonte à plus de trois millénaires. Une masse d’ombre irrégulière et en constante évolution avec une mission bien distincte: la préservation de l’histoire. Derrière la pile d’ouvrages collectionnés, se cache une montagne de cadavres. L’Ange de la Mort ne fait aucune exception. Il arrive sans prévenir et vous coupe au milieu de votre phrase. La terre n’est qu’un large autel imbibé du sang et des larmes des vies immolé par l'apôtre de la mort.
La source de son existence paradoxale reste encore inconnue, mais son destin est tout tracé.
Sheol (en hébreu : שאול), parfois écrit Shéol, est un terme hébraïque intraduisible, désignant le « séjour des morts », la « tombe commune de l'humanité ». La Bible hébraïque le décrit comme une place sans confort, où tous, justes et criminels, rois et esclaves, pieux et impies se retrouvent après leur mort pour y demeurer dans le silence et redevenir poussière.
Il n'est pas question d'un être qui se cache simplement dans la pénombre, mais bien des ténèbres en personne. L'Archiviste est la personnification d'un enfer craint par l'homme. Celui où vous êtes coupé de vos sens et laisser à l'abandon. Un royaume obscur dans lequel vous n'êtes qu'une proie laissée pour mort dans un labyrinthe de détresse. Car c'est de cela qu'on parle lorsqu'on mentionne Shéol : le royaume de l'Archiviste. Un endroit ou l'Apôtre de la Mort règne en maître, un souverain omnipotent dans son domaine nocturne. Gare a ceux qui se baladerait sans autorisation sur son territoire. Toute trace d'obscurité, la moindre ombre qui subsiste servira de porte à l'Archiviste pour en sortir et vous prendre à revers.
Tout ce qui se passe dans son royaume lui est connu. Le moindre souffle, le plus discret des mouvements, la plus faible forme de vie possible, rien ne lui échappe. La tombe commune rampe sur la moindre surface à la recherche de nourriture. Ceux qui entrent dans son royaume sont alors accueillis par les tentacules de la nuit qui les consomme, rassasiant et agrandissant par la même occasion les frontières du Shéol. Ces frontières ne sont pas seulement physiques. Lorsque l'Archiviste consomme une forme vivante, il absorbe sa forme charnelle et les connaissances enfermées dans cette enveloppe corporelle. Le temps d'absorption dépend directement de a la complexité du savoir détenu. Plus les connaissances sont poussées, plus la victime connaît une torture vive. Les érudits consommés par les ténèbres ont tous connu une souffrance atroce, plongeant leurs esprits dans la folie avant même qu'ils ne fassent qu'un avec l'Archiviste.
Ceux qui s'arment de courage, de volonté et de l'appui de la lumière dans l'espoir de pouvoir bannir les ténèbres ne sont pas arrivé au bout de leurs peines. Car l'Archiviste ne permet pas à la lumière de subsister dans son domaine. Toute forme lumineuse se fait dévorer par l'obscurité de l'Apôtre et ainsi, il fait perdurer son règne sur le Shéol.
L'origine de la neuvième plaie d'Egypte n'était nul autre que l'Archiviste. Du temps où il vivait dans l'Egypte Antique au côté des oppresseurs du peuple juif. Pharaon rejetant toujours l’idée de libérer les femmes et les enfants, Moïse demanda à son Seigneur de jeter un nouveau fléau. L’Egypte était plongée dans l’obscurité.
Le catalyseur de cet événement divin était déjà un serviteur de la mort à cette époque. Il vivait parmi les Égyptiens et les Juifs dans le seul but de préserver leurs savoirs et de se nourrir de leur chair. L'Archiviste jouissait d'un post important en Egypte, celui de Supérieur de la maison de vie. Un fonctionnaire responsable des vieux manuscrits et chargé de former les scribes. Le pharaon venait consulter des anciens papyrus, car la maison de vie faisait office de bibliothèque sacrée. C'est là-bas qu'il recevait les visites régulières de Ramsès II. Le pharaon était attentif aux conseils de l'Archiviste, qui ne voulait pas que le peuple juif soit libéré. Car les esclaves représentaient une source de vitalité abondante.
Moïse implora Dieu d'envoyer une autre plaie sur le peuple d'Egypte et de maudire l'Archiviste pour son influence sur le pharaon. Son origine s'est alors éveillée, libérant la puissance des ténèbres sur sa demeure, jusqu'à couvrir l'intégralité du ciel du royaume. Depuis ce jour, l'Archiviste ne peut plus sortir au contact de l'astre divin sous peine de couper court à son existence.
L'Origine est la fondation de l'être. Celle qui définit l'existence complète d'un individu. Dans le cas de l'Archiviste, ce dernier a éveillée son origine malgré lui et dans une situation chaotique. Celui qui chérit tant sa liberté se voit condamné à être soumis à ce mot qui le définit depuis des millénaires : ténèbres.
Celui qui a été habitué aux titres de haute stature se voit condamné à ne plus jamais être sous le feu des projecteurs, a se terrer dans les endroits les plus lugubres dans l'espoir d'échapper au soleil. Vivre caché dans l'ombre des hommes, spectateur de leur histoire.
Il n'est plus question de se cacher, de se taire et de laisser les choses se faire. Il est l'heure d'entrer en scène, d'ouvrir les portes du royaume obscur et de défier celui de Dieu en personne. Il est l'incarnation du Shéol sur cette terre, les ténèbres qui consommeront l'astre divin et plongeront l'humanité dans le noir le plus complet. Toutes les connaissances qui ont une valeur a ses yeux se retrouveront dans sa collection personnelle, car les ténèbres se doivent de consumer tout ce qui émet une lumière. Qu'elle soit physique ou spirituelle.
Le lieu n'a pas été choisi au hasard, car il se situe pile au-dessus d'une crypte qui doit encore être investit par l'Archiviste lorsqu'il aura complété son installation dans la ville.
C’est une nuit noire à Venise. Brouillés par les nuages et l'absence de la lune, seul les lumières de la rue empêche les environs d'être submergés par les ténèbres. Les gouttes d’eau qui se heurtent au sol couvrent les pas d’une silhouette qui s’aventure discrètement dans le quartier de Santa Croce. Quelques coups de crochetages et le tour est joué. La vieille porte en bois se ferme aussi vite qu’elle ne s’est ouverte. Le brouhaha extérieur s'étouffe presque complètement : preuve d’un travail d’isolation exemple ou mauvais signe ?
La silhouette s’équipe rapidement d’une paire de lunettes à vision nocturne, parfaitement consciente de ce qui se terre dans cette grotte. La bibliothèque n’est pas très large, mais elle compte plusieurs étages. Une verticalité déplaisante qui fait pousser un léger soupir à l’intruse. Une voix à peine remarquable, s’échappe de son oreillette.
- Osiris-1 ici Anubis, tu me reçois ?
- Moins fort putain. C’est quoi ces noms de code de merde Karim ?
- Bah quoi ? Je reste pro.
Concentre-toi sur ce que je vois. Le livre doit être quelque part.
Trouver un livre dans une bibliothèque sinistre, en voilà un travail bien pénible. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Le temps est d’ailleurs compté, car l’on entre rarement dans sa propre demeure par effraction. La petite voleuse débute la recherche et se mouvoie entre les étagères. Ses pas sont gracieux. Silencieux. Tel un chat qui se déplace sur un tissu de soie. Pourtant, quelque chose semble clocher. Il n’y a aucun référencement sur les étagères, pas même la possibilité d’observer le dos des ouvrages. Ils sont comme plongés derrière un rideau. Un voile noir.
- Tu vois ça ?
- Oui. C’est … bizarre.
- Comment vais-je trouver ce livre avec ça?
- Je ne pense pas qu’il laisse le livre ici. Trouve une autre pièce. Un truc isolé
- Comme si ce n’était pas assez isolé. Combien de temps avant qu’il ne soit de nouveau là ?
- Le vieux est parti, il y a une demi-heure. Tu devrais être tranquille pendant vingt minutes.
Plus elle avance dans cet endroit isolé, plus elle semble découvrir des statuettes d’origine diverse. Afrique Subsaharienne. Amérique Latine. Egypte. L’atmosphère est pesante, sûrement parce qu’elle a l’impression d'être observée par ses créations lugubres. Pourtant, elle ne semble pas ralentir d’un pouce et semble bien décidée à accomplir sa mission. Elle arrive finalement à ce qui semble être l'accueil de la bibliothèque, mais quelque chose cloche. Bien qu’elle possède une paire de vision nocturne de qualité militaire, rien ne semble s'éclaircir derrière le bureau.
- Je vois rien.
- C’est normal. La vision nocturne te permet de voir dans l'obscurité relative. La vision n'est possible qu'en présence de lumière. Souvent, ce qui semble être l'obscurité totale n'est pas l'absence de lumière, mais plutôt la mauvaise réception de la lumière disponible.
- Sois plus clair.
- En gros : tes lunettes permettent d’accentuer le peu de lumière présent. Le merdier qui se trouve devant toi n'émet aucune lumière par contre.
Farah inspire fortement, retient son souffle et décide de pénétrer dans les ténèbres. Elle avance en territoire inconnu, coupé de ses sens et de l’aide de la technologie. Sa main gauche est tendue vers l’avant, cherchant un mur ou quoi que ce soit d’autre sur lequel s’appuyer. Soudainement une chute. La voleuse tombe d’un escalier et se heurte violemment au sol. C’est à ce moment bien curieux qu’elle retrouve l’usage de ses sens.
- Farah ! Tu vas bien ?!
- … oui je … c’est bon. J’ai raté une marche.
- Farah, on devrait partir de là. Abandonne la mission.
- Je ne rentrerais pas les mains vides Karim. Je ne mettrais pas le déshonneur sur notre famille.
- S’il te plaît Farah. Partons d’ici.
Elle coupe sa radio, préférant se concentrer sur sa tâche. Tout porte à croire qu’elle se trouve dans le sous-sol du bâtiment. Une pièce circulaire avec divers objets stockés. Ce qui attire son attention se situe au centre. Un sarcophage ébène. La cambrioleuse s’en approche et pose ses mains sur les inscriptions. Des malédictions écrites à l’aide d'hiéroglyphes.
- Almut tenzel ali efta ensalduk … La mort viendra s’abattre d’une aile vengeresse sur ceux qui auront l’impudence d’ouvrir ce sarcophage.
Un courant d’air vient refermer la porte se trouvant au bout de l’escalier. Farah, pris d’une certaine angoisse, sort l’ nkh qu’elle a reçu en héritage. Une croix d’Egypte antique qui symbolise la vie.
- Quant à lui, le mort-vivant. S'il devait être libéré un jour, il accomplirait sa malédiction. Il tuera tous ceux qui oseront profaner ce tombeau et assimilera leurs essences vitales. Une fois sa malédiction accomplie et sa soif de sang comblée. Alors il ne sera plus le mort-vivant, mais une plaie qui s'abattra sur la terre.
La voix de Farah tremble légèrement, alors qu’elle décide d’ouvrir le sarcophage. Sachant pertinemment que ce qu’elle cherche se trouve à l'intérieur. Après quelques efforts conséquents, elle arrive à créer un espace suffisant pour pouvoir attraper ce qui se trouve à l'intérieur. Le livre des morts. Un recueil d’un autre temps, regroupant des incantations de magie noire utilisées par les nécromanciens du royaume du Nil. Un livre d’une valeur inestimable, que ce soit pour un collectionneur ou un magi adepte de ce genre d’usage. Farah rallume sa radio un instant pour partager la nouvelle.
- J’ai ce qu’il nous faut. Je sors.
- Vous auriez dû nous écouter jeune medjay.
- Q.. Qui êtes-vous ?
- Toujours la même question. Toujours cette même arrogance.
Le contact radio se coupe subitement. La cambrioleuse doit prendre une décision rapidement, mais elle semble clouée sur place. Un grincement se fait entendre, alors que Farah tourne légèrement sa tête pour voir ce qui se passe derrière elle. Le sarcophage s’ouvre davantage, jusqu'à faire tomber le couvercle d'ébène sur le sol. Une brume opaque commence à en sortir. Puis c’est au tour du masque caractéristique de l’Archiviste d’entrer en scène.
- Nous n'attendions pas de visite à Venise aussitôt. Surtout pas d’une voleuse.
Farah prend son courage à deux mains, se sentant protégé par le grand Ra.
- Je … je ne viens voler personne. Je reprends ce qui nous revient de droit.
- Nous ne sommes pas à Deir el-Médineh. Les Medjay ne sont plus.
- Si ! Nous existons encore ! Nous protégerons les trésors d’Egypte de la main des envahisseurs.
- Intéressant.
- Qu’avez-vous fait de Karim !
- Nous lui avons montré la sortie. Nous sommes prêts à vous laisser saine et sauve, si vous lâchez le livre que vous avez entre vos mains. Il suffit d'abandonner.
- JAMAIS !
La Medjay refuse de se laisser en proie à la peur et à l'angoisse et décide de passer à l'action. Elle enlève son équipement et pointe l’artefact qu’elle a en main en direction de l’abomination obscure. La croix commence à s'illuminer et concentre une importante source d'énergie magique. Un pouvoir aussi vieux que l'Apôtre en personne.
- Brûles en enfer souillure. MESEKTET !
Une God Holder en personne. Une humaine capable de pouvoir user de la magie des dieux. En cet instant précis, elle a invoqué la barque du dieu soleil Ra. Barque avec laquelle il traverse le monde de la nuit et affronte les forces du chaos. Une puissante source de lumière jaillit en direction de l'apôtre qui se permet un dernier murmure.
- ]Aucune lumière ne subsiste dans notre royaume, pas même celle de Ra. Shht, silence.
Ce qui doit être qu'une simple chute en temps normal, résonne tel un millier d’ordres dans ce royaume macabre. L’importante source de lumière se voit immédiatement aspirée par les quatre coins de la pièce. Comme si Farah se trouvait à l'intérieur d’un estomac qui vient de digérer son Noble Phantasm. Elle observe sa croix, qui se change en poussière et se fait aspirer au sol.
- Nous aurions pu vous léguer ce cadeau. Malheureusement, qu’importe les époques les humains resterons pour la plupart des êtres stupide. Des proies qui préfèrent se débattre, alors que leurs sorts sont déjà scellés. Nous ressentons chaque battement de votre cœur. Nous observons chaque goutte de sueur qui se déplace sur la surface de votre peau. Nous nous délectons du sang qui circule dans vos veines.
Farah tombe a genoux au sol, ne croyant toujours pas ce qui vient d’arriver. Son regard vide semble se plonger dans celui de l’Archiviste. Qui se retrouve maintenant nez à nez avec la créature ancestrale. Cette dernière lui ouvre légèrement la bouche.
- Quel dommage pour une égyptologique si réputée de finir ainsi. Nous ferons bon usage de votre corps, soyez en sûr. Une peau si douce, sera parfaite pour cette soirée mondaine. Pour l’instant, nous vous invitons à rejoindre notre royaume.
Les ténèbres se déplacent tous comme un torrent enragé à l'intérieur de la gorge Farah. Ces dernières paroles n’auront été que le bruit d’un être qui s'étouffe, noyé dans une mer obscure.
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Intrigue
Mystère
Horreur
Les derniers rayons de lumière embrassent les courbes de la cité de pharaon. La lumière recule progressivement et la chaleur du soleil laisse sa place à la fraîcheur de la nuit, le crépuscule est là. Les ombres envahissent les différentes plantes du palais, les fleurs et feuilles s'assombrissent petit à petit et les oiseaux s'endorment. Après quelques instants, toute la faune et la flore du palais accueillent l’arrivée de la lune. Il est l’heure de trouver le repos pour les sujets de pharaon.
L’Archiviste est encore occupé à trier les quelques papyrus qui traînent dans la bibliothèque royale. Un lieu enfoui dans l’ombre et protégé des caprices du dieu soleil. Un doux parfum se propage dans l’air, suivis des échos de pas qui se rapprochent petit à petit. L'apôtre reconnaît ce rythme gracieux et ce doux parfum entre mille. Il croise alors dors et déjà les bras derrière son dos et penche le buste vers l’avant. L’invitée surprise descend les longues marches menant aux archives, se plongeant volontairement dans les limbes entre le royaume de Rê et celui d’Aapep.
- Que cette journée soit bénie. Me voilà honorée d'accueillir en ces lieux la Maîtresse de la Haute et Basse-Égypte, la riche de louange et la dame de charme : Son Altesse Néfertari Meryenmout. Les désirs de l’épouse du Dieu seront mes ordres.
Ce n’est nul autre que la grande épouse royale du pharaon Ramsès II qui vient à la rencontre de l'archiviste. Ce n’est pas la première fois qu’ils se retrouvent seuls dans un lieu obscurci.
- Je suis seule Ahmès, inutile de me parler ainsi. Je vois que tu as encore du travail, laisse moi t’accompagner.
L’Archiviste se redresse et pose ses yeux émeraude sur cette magnifique créature. Néfertari est, après son époux, la plus grande figure du royaume d’Egypte. Elle a une grande influence sur le pharaon, qui tient compte de chaque remarque ou conseil de son épouse. Car l’histoire le prouve à maintes reprises : la langue des hommes se dénoue dans le lit conjugal. Alors pour influencer le pharaon, l'Archiviste se devait de séduire sa confidente.
Les amants se retrouvent finalement à l’étage le plus enfoui de la maison de vie. La où les ouvrages de haute valeurs sont stockés et gardés par l'apôtre. Une énorme statue de Toth, dieu des sciences, de l’art, de la connaissance et de la sagesse se dresse comme grand protecteur des lieux. Ce dernier tient un bâton avec lequel il écrase le serpent Aapep.
- Sais-tu pourquoi j’ai demandé cette statue ? Toth représente le savoir, j’irais jusqu'à dire qu’il est la raison de la survie de l’humanité. Aapep, qui se trouve au bout de ses pieds, observe son bâton à tout instant. Le jour où celui-ci flanche, lorsque les humains ne seront plus dignes de savoir, il engloutira le monde et les dieux avec.
L’odeur du kyphi s’intensifie à mesure que Néfertari se rapproche de l’Archiviste. Elle se tient derrière lui, la chaleur de son corps se heurtant à la fraîcheur de sa robe de lin. Difficile de résister. Difficile de ne pas succomber à la tentation. Il n’est pas question d’un désir charnel, qui occupe la pensée primitive des hommes. Comment ne pas succomber à cette envie de chair, lorsqu’elle séduit vos sens. La voix de la souveraine se fait mielleuse et ses doigts commencent à débarrasser l’Archiviste de sa robe blanche. Dévoilant un dos recouvert d’inscriptions et de dessins a l’encre noir. Ses mains sont les témoins de sa vie luxueuse. Aussi doux que la soie, ils caressent et se baladent le long des bras de l'apôtre.
- Conte-moi une histoire, Ahmès. Comme la première fois.
Les mouvements de son buste ralentissent, à mesure que sa respiration ralentit, jusqu'à s'arrêter complètement. Le craquement des flammes sur les torches et le souffle d’une femme, voilà tout ce qu’on entend dans cette salle. Puis la voix de l'archiviste retentit sur les parois et les piliers.
- Si tu le souhaites.
Les flammes qui éclairent son dos semblent danser, comme si elles accompagnaient l’Archiviste dans son récit. Lorsque la phrase qui prélude toute histoire fut prononcé, tous les tatouages sur son dos ont commencé à se mouvoir tel le courant du Nil. Néfertari ne se lasse jamais de voir ce théâtre d’ombres à l'œuvre.
- Bien avant que le Nil ne bénisse ce royaume de ses richesses, existait un monde inerte, sans vie, sans mort, sans jour ni nuit, sans aucune faune ni flore. C’était une grande étendue d’eau, le Noun. L’obscurité dominait, et rien n’existait réellement. Mais le Noun n’était pas seul, le grand architecte existait déjà. Mais il restait inerte, sans conscience.
La main de Néfertari se pose de nouveau sur son épaule. Comme pour l'arrêter dans sa course. Elle s’approche suffisamment de l'apôtre pour pouvoir observer son regard émeraude.
- Non, Ahmès. Je veux ton histoire. Je veux en savoir plus sur toi. D'où tu viens. De qui tu es.
C’est sur ces mots qu’elle vole un baiser au Supérieur de la maison de vie. Un acte innocent quand on sait de quoi ses ouvrages peuvent témoigner.
- Mon histoire ne vaut pas la peine d’être racontée Néfertari. Ta curiosité causera ta perte si tu ne navigues pas prudemment. Ramsès te réservera la plus cruelle des tortures s'il venait à découvrir tes visites nocturnes.
C’est au tour du bruit caractéristique de la parure royale qui rejoint le sol de résonner dans les oreilles de l’Archiviste. La femme la plus convoitée en ce bas-monde pose son index sur le corps du jeune Ahmès et en fait le tour. Observant méticuleusement les hiéroglyphes tatoués.
Ramsès ne verra rien. Il est bien trop préoccupé par ce qui se passe avec les esclaves et Moïse. Il pense libérer les esclaves … Mais c’est une autre histoire. Laisse-toi aller Ahmès, à mon tour de te conter une histoire.
La proie s’ouvre de plus en plus a son prédateur, mais ce dernier durcit le visage d'inquiétude. Néfertari succombe totalement à ses désirs primitifs et rejoint le sol avec son amant.
- Comment ça ? Attends, avant de continuer, j’ai quelque chose que tu dois me promettre de faire.
Allongée sur son torse, la souveraine lève la tête et sourit. Prête à satisfaire n’importe quelle demande de la part de celui qu’elle convoite.
- Pharaon ne doit pas succomber aux caprices des enfants de Canaan. S'il laisse Moïse partir avec ses semblables, il assemblera une armée pour se venger. Crois-moi qu’il n’y aura pas de place pour la pitié ou le pardon. Ils nous causeront plus de tort que les Nubiens. Tu pourras oublier ta vie luxueuse, ton fils et moi avec. Tu pourras oublier les soirées au sein de cette bibliothèque. Promets moi de lui en parler Néfertari. Je compte sur toi.
Les yeux de la Dame de Charme s'écarquillent, avant de briller de mille feux. C’est la première fois que ses derniers mots sortent de la bouche de son amant. Pour la première fois depuis tant de temps, elle peut avoir un impact direct sur sa vie. Non pas en tant que suzeraine, mais bien en tant que femme. Si la langue des hommes se dénoue dans le lit conjugal, c’est le cœur des femmes qui s’ouvrent par la suite.
C’est ainsi qu’il empoisonne le règne de Ramsès avec son venin. En séduisant celle qu’il chérit tant. L’Archiviste ne peut prendre le risque de perdre un bétail aussi goûteux et facile d’approche que les enfants d’Israël. Pas sans intervention de sa part.
- La caméra tourne ? Attends, je vérifie … c’est bon. Il ne faut pas que je fasse trop de bruit.
L’image se fige pendant quelques instants avant de se stabiliser de nouveau. On y voit un jeune homme, dans la vingtaine, chuchotant à la caméra.
- Ok. Ici Benjamin Arbid, je me situe à quelques kilomètres de Karnak. J’ai suivi un groupe d'individus qui se sont rendus à l’intérieur de ce … tombeau. Je ne sais pas ce qu’ils font ici, mais ils ont l’air de vouloir chercher quelque chose. Des hommes de l’église apparemment, avec un peu de chance, je vais pouvoir devenir riche.
La caméra se retourne et dévoile une grotte qui s'engouffre dans les ténèbres. Au loin, quelques torches laissent transparaître la silhouette d’une dizaine d’hommes. L’image s’agrandit jusqu'à se concentrer sur le visage pixelisé d’un homme à la peau ébène. Il pointe de son doigt quelque chose qui se trouve en haut, puis une voix retentit. Malheureusement, le son n’est pas d’une qualité.
- C’est … l’égyptien antique. Il … que … rien … réveiller … ce qui dort … partez … rejoignez … ce tombeau … le vôtre.
Le groupe décide ensuite de reculer de plusieurs mètres dans le silence. Un compte à rebours est rapidement lancé, puis une explosion retentit. La porte qui les séparait du tombeau s'est ouverte de force.
.
.
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- C’est quoi cette merde.
Ce que montre la caméra n’a rien à voir avec un tombeau, mais bien un labyrinthe … de livres. C’est une bibliothèque antique. Seul hic, rien ne semble être abandonné. Il n’y a pas une seule trace de poussière, pas une toile d’araignée en vue. Les étagères sont d’une taille immense et les statues du dieu Anubis pointent toutes dans la même direction. Comme si les lieux s'attendaient à une visite. L’image de la caméra commence à trembler et le souffle du vidéaste se fait lourd.
- Ok … restons calmes. Je me situe actuellement dans une … bibliothèque. Comme vous pouvez le voir, elle est immense et … putain, il fait froid ici. Il y a des livres et des objets un peu partout. Regardez-moi cette dinguerie. Des statues d’Anubis en personne. Elles doivent faire quoi, je dirais 5 m chacun. Incroyable. Je vais me permettre une folie et prendre un livre.
La caméra observe la main de son porteur se tendre pour aller récupérer un ouvrage. L’image s'arrête ensuite sur le livre.
- Moby Dick. Ah je connais, rien d’intéressant. Autant le reposer.
L’individu continue à marcher le long des couloirs. C’est plus de vingt minutes de marche sans événement spécifique qui s’écoulent. Jusqu'à ce qu’un cri strident retentisse. Le cri de la peur sous sa forme la plus pure. Une peur qui se transmet telle la peste dans les environs. Une peur qui glace le sang du jeune Benjamin, qui reste tétanisé sur place. Sa lampe torche tombe au sol, se brise et plonge l’image dans un noir complet. Il tente de la rallumer, mais en vain. Il n’y a que la respiration apeurée du vidéaste qui s’entend. Une situation qui va durer plusieurs instants et qui semble s’éterniser. Puis soudainement, la voix du vidéaste se fait de nouveau entendre.
- Attends. Mo .. Moby Dick … que fait un livre du 19e siècle ici. Je suis .. je suis où putain. J’ai vu des hiéroglyphes, des portraits d’Egypte antiques. Oh Allah ! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même …
Benjamin récite le verset du trône du livre saint de l’Islam : le coran. Verset utilisé par les croyants pour se protéger du mal du Malin. Alors qu’il arrive a la fin, l’image s’éclaircit. Au loin, à la prochaine intersection entre deux couloirs, une lumière fait son apparition, puis le bruit d’une personne qui court.
- HÉ ! JE SUIS LÀ ! AIDEZ-MOI JE SUIS LÀ ! S’IL VOUS PLAÎT, AIDEZ-MOI PAR PITIÉ !
Un homme vêtu d’une cape et d’une croix s'arrête à l’intersection et tend sa torche dans la direction de Benjamin. Il s’avance prudemment vers le jeune homme.
- Vous êtes qui ? Vous n’avez rien à faire là !
- D.. De… DERRIÈRE VOUS !
C’est au tour de l’inconnu d’avoir les os glacés. Le problème avec les appareils audiovisuel classique, c’est qu’ils capturent mal l’obscurité. On arrive difficilement à distinguer ce qui se cache derrière. L’individu porte son regard vers la pénombre pendant quelques instants, avant de pousser un râle.
- Seigneur.
Son corps disparaît immédiatement dans les ténèbres. Arraché par quelque chose de malsain. Un être qui n'a rien d’humain. La torche qui tombe sur le sol éclaire à peine les environs. Mais l'ouïe ne trompe pas. Ce que l’on entend n’est nul autre que le bruit de cartilages qui se déboîtent. De la chaire qui se fait déchiqueter. Des litres de sang qui gicle au sol et éteignent les flammes de la torche.
Puis une voix et un rire. Ou plutôt mille.
- Nous n’aimons pas être dérangés.
.
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- De la … lumière..
Cela fait des heures que la caméra tourne. La qualité de l’image se dégrade petit à petit, signe que la batterie va bientôt rendre l'âme. Le souffle de Benjamin est coupé et il semble boiter d’une jambe. Il chuchote des mots incompréhensibles, comme pris par la folie des lieux. Mais il tient toujours sa caméra fidèlement, comme si son âme de vidéaste ne peut être brisée. Le jeune homme a rebroussé chemin et après un véritable cauchemar a pu retrouver la sortie. L’inconnu a la peau ébène et l’un de ses collègues se trouve là-bas.
- Partons d’ici. Non, nous devons sauver ce jeune homme. Dépêchez-vous ! Ne criez pas bon sang.
Benjamin accélère tant bien que mal le pas. Mais trébuche lorsqu’il arrive à mi-chemin de l’escalier pour sortir de cet enfer. Ce que la caméra réussit à capturer, n’est nul autre que les derniers instants de la vie d’un innocent. Quelqu’un qui n’a rien demandé. Qui est tombé au mauvais moment, au mauvais endroit. Les pleurs et les cris du jeune homme font saturer le microphone. Il supplie. Seules ses jambes sont dans le champ de vision et elles flottent dans les airs. S'ensuit ensuite le bruit de son étouffement. Comme si on faisait avaler quelque chose de force. Son corps tombe sans vie au sol. Puis ses membres commencent à s'articuler anormalement, telle une marionnette. Son dos se courbe de plus en plus, jusqu'à ce que la colonne vertébrale ne s'éjecte du corps. Laissant une substance semblable à du goudron s’extirper du corps. Elle l’absorbe totalement, avant de se redresser et de prendre une forme humanoïde. Une fine silhouette noire, aux membres anormalement longs.
La créature se met à quatre pattes, puis penche la tête sur le côté. L’image de la vidéo devient obscure, la batterie va bientôt lâcher. Seul le son persiste encore. Plusieurs voix s'entremêlent et saturent le microphone.
- Nous vous avons laissé une chance. Nous ne sommes que miséricorde. Pourtant, votre arrogance vous a mené a bafoué notre clémence. Nous vous laissons en vie, dans le but de porter notre message a vos semblables. Nous allons venir. Tôt ou tard. Nous serons à votre porte. Ne dormez pas trop profondément la nuit. Des cauchemars pourraient venir vous déranger durant votre sommeil. Nous nous retrouverons bientôt, Boréal.
Quelques minutes de silence. Puis deux voix.
- Combien d’hommes sont nécessaires pour porter un message ?
- Un seul monseigneur.
- Faite vite.
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L'Archiviste
Dans l'épais crépuscule, ce sont les mots qui peignent le ciel. Les nuits sont sans étoiles, sans vie. La nature, fragile, laisse place à l'incroyable. Aux récits. Aux contes. L'Archiviste est un rempart de savoir, une relique d'un autre temps. Il a emporté avec lui moultes merveilles, des livres comptables du Pharaon aux ouvrages pouvant consumer l'être. Son trésor est irrésistible, inestimable.
Quand quelqu'un essaye de tromper la vigilance de l'historien, quand on essaye de s'accaparer son savoir, dans quelle situation nous retrouvons nous ?
Archiviste, toi qui a connu le déclin, toi qui a connu la renaissance, toi qui a côtoyé l'opulence, toi qui a côtoyé la misère: comment traites-tu les voleurs ? Quel sort as-tu réservé à ceux ayant voulu piller tes biens les plus précieux ?
Comment traiteras-tu celui qui, dans la nuit vénitienne, s'apprête à te dérober ?
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Maintenant va t'amuser.
Te voilà validé !
Nous t'invitons à présent à recenser ton avatar dans le sujet prévu à cet effet. Ensuite, tu pourras aller créer ton journal de personnage en te basant sur le modèle mis à disposition sur le forum. Enfin, ce n'est pas obligatoire mais il est apprécié de posséder une signature dans laquelle le lien vers la fiche de personnage ainsi que le lien vers le journal sont référencés.
Je vais à présent te donner tes TAG: [Apôtre de la Mort] - [Suceur de Sang] - [Shéol - La fosse commune de l'humanité] - [Régénération Puissante] - [Manipulation Corporelle] - [Inversion temporelle] - [Maudit] - [Physique Monstrueux] - [Origine Eveillée: Ténèbres] - [Possession Vampirique Exceptionnelle] - [Mystère de l'Âge des Dieux] - [Ténèbres] - [Faiblesse-Thaumaturgie Sacrée]
Et surtout n'oublie pas, Archiviste, même dans la plus épaisse des nuits, les étoiles brillent. L'Eglise rôde et avec elle, l'éclat de mille soleils.
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