We made plans
and god laughed

Contexte

Alors que le Graal a été démantelé, d’étranges meurtres corrompent les canaux de la Sérénissime. Le Conseil de Venise, autorité suprême de la ville, doit faire face à cette situation alors qu’un mariage prévu entre deux familles du conseil devait mettre fin à plusieurs années de rivalité. L’Association des Mages et la Sainte Eglise ont dépêché leurs éléments afin de résoudre ce mystère; véritable menace pour le Secret de la Magie. Dans l’ombre, les Apôtres de la Mort se nourrissent du chaos. Vous aussi entendez l’appel des muses de la désolation et venez mettre en lumière les secrets qui stagnent dans les abysses de Venise.
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illustrations par Zhimin Gao et Aw anqi. Codage pâr Kylas (mikazuki) sur le support du blank theme par Kim. Contexte et concept de jeu inspirés des oeuvres TYPE-MOON et du Naruverse.
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Explicit Vita - Carmina

2 participants

Priscilla Mercier


Experience : 0xp
citation de votre choix : Chaque matin j'espère que le soleil sera d'une couleur différente.
pseudo : Jojo
Tags : vos tags.
feat, crédits : non spécifié
pronoms : il/lui
Tw : aucun tw
Tier : Tier 0
description : Simple étudiante qui se trouve arraché à son quotidien rassurant pour plonger tête baissée dans le chaos du mystère.
Porteuse d'incertitude, véritable anomalie, elle se révèle et se transforme au fil de sa descente aux enfers. Appréciant chaque instant de nouveauté.

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Quartz : 34
Date d'inscription : 24/07/2022

   
Priscilla Mercier
vos pronomspas de twft.
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Explicit Vita

ft. Carmina
Le soleil s'était levé comme à son habitude.

Jaune pour les peintres et les enfants, blanc et aveuglant pour le reste du monde.

Mon soupir las quotidien s'était échappé de mes lèvres et j'avais commencé ma journée comme à mon habitude. L'appartement portait encore quelques traces noircie sur les murs et le plafond après l'incendie, mais heureusement il n'y avait pas eu de dégât structurels définitif. Juste un grand besoin de peinture et de papier peint. Je l'avais échappé belle avec cette histoire de gaz. Encore un coup de cette étrange infinité dressé au pas de ma porte. Encore un coup du stress, pressée par le temps et les responsabilité.

Encore un jour comme les autres.

La vie à l'université se portait bien, sans trop de surprise. L'université internationale de Venise accueillait des représentant de tant d'origines différentes que je ne me sentais vraiment pas unique dans ma situation, un sentiment agréable pour mieux accepter mon nouveau cadre de vie. Cette petite semaine d'introduction aux différentes matières principales me donnait un avant-goût agréable de l'avenir qui se profilait devant moi. Bientôt je commencerai mes recherches pour rédiger mes premiers articles universitaires à faire approuver sur mes sujets favoris.

Une étape importante si je souhaitait continuer l'année prochaine en master à l'université Ca'Foscari, l'université de Venise avec la filière d'anthropologie la mieux cotée de la région.

Parfaire mon italien et faire démontrer mes compétences, voilà mes deux objectifs de cette année.

J'avais aussi fait quelques rencontres, notamment un groupe de d'amies avec qui j'ai fait mon premier exercice de recherche groupée en TD d'histoire de la pensée économique. On était sortie le soir même, après être restée ensemble à la bibliothèque jusqu'à pas d'heure. Je pense que nous avons toutes été ravie de se découvrir studieuses les uns les autres, alors le petit verre pour clore la journée n'avait pas été de refus. Il est accepté de passer ainsi son temps libre une fois les obligations de la journée accomplie. La temps dédié au social et au divertissement ne doit pas être oublié tant qu'il n'entrave pas celui allouée au développement personnel et professionnel.

Et puis j'ai revu Andréa aussi. Nous ne partageons pas de cours, au vu de la différence d'année, mais le hasard a fait que nous chemin se sont croisé au niveau de l'espace vert, pour le déjeuner. A vrai dire je m'étais installé au même endroit que la première fois, comme pour inviter la possibilité de se revoir, sans assumer l'envie de parler à une figure sympathique et familière. Avoir partagée une telle mésaventure avec lui m'avait rapidement donnée des raisons de le considérer comme une ancre rassurante. Nous n'avons pas parlé de grand chose. Je ne crois pas que c'était l'objectif. Un peu des professeur, un peu des sujets, un peu de nos vies.

Je n'avais pas encore abordé mon passé d'orpheline.

Il ne m'avait pas encore parlé de ses parents.

Mais ensemble, le sandwich jambon, tomate, laitue, beurre, oeuf, fromage était moins fade.

Trois déjeuner à emporté, dans un cycle constant pour briser le quotidien tout en préservant l'habitude. Sandwich, salade de riz et omelette aux légumes. Simples à préparer, simples à conserver, simples à transporter. Ils m'accompagnaient chaque jour de la semaine, entreposés dans des tupperware standardisés dans le frigo dès le weekend. Organisé à la manière des tenues éternellement propres posées au pied de mon lit chaque soir à côté de mes affaires du lendemain. Une vie simple et bien organisée.

Agréable, épanouissante et sûre.

Cette pensée me berçait tranquillement sur le retour de l'université. Le roulement de l'eau était presque imperceptible depuis le bateau bus mais pour une étrangère comme moi, il parvenait encore à percer le mur de l'habitude. Le soleil était déjà couché, mon départ de l'île universitaire s'était fait très tardif, plongée dans mes recherches je m'étais callée sur mon alarme la plus permissive afin de continuer mes prises de notes.

Ce n'était pas grave, cette soirée avait été aussi productive qu'intéressante. Il me suffisait de rentrer, retirer mes chaussures, me débarrasser de mes affaires dans la petite machine à laver que j'avais réussi à faire rentrer dans l'appartement, prendre une douche, enfiler ma tenue de nuit, démêler mes cheveux, mettre mon ordinateur à charger, mais uniquement le temps du repas, préparer l'une de ces conserves avec une portion de pate minute, faire la vaisselle, débrancher l'ordinateur, préparer mes affaires pour le lendemain à savoir l'ordinateur, l'intitulé du syllabus, le sujet du premier dossier donné par notre chargé de TD, mes notes et rédaction à ce sujet, un nouveau stylo, le précédent étant à venu au bout de son encre, et quelques feuille vierges, mes vêtements aussi, puis me mettre au lit sans oublier d'éteindre les lumières.

Rien de plus simple.

Le plan de ma soirée se répétait dans mon esprit aux côtés de l'itinéraire vers l'appartement. Un chemin indirect, mais qui ce soir privilégiait la côte du Dorsodouro pour profiter un peu plus longtemps de la lagune afin de servir de cet instant liminal qui sépare le temps de travail et le temps domestique. Un instant de silence et de paix. Un choix d'autant plus motivé par le calme qui régnait sur cette partie de la ville. Les habitants comme les touristes devaient être installés en terrasse de café et dans les salles de restaurant plus au cœur de la ville, les locaux fermaient leurs volet pour entamer leur cycle nocturne, les rares passant restaient silencieux et leurs regards évasif pendant quelques propriétaire quittaient leurs établissement.

Une belle soirée.

Mon sourire tranquille s'effaça cependant lorsque j'entendis un bruit quelque peu strident venant de non loin.

De ma poche, tout simplement.

Mon téléphone ?

L'alarme sonnait du ton le moins mélodieux que j'avais pu trouver pour me rappeler que jamais je ne devais l'entendre. Un peu surprise je n'en étais pas moins soudainement submergée par le stress. Je m'étais permise de rêvasser et voilà que j'avais perdu la notion du temps, tel Alice tombant dans le terrier il me suffisait d'un instant d'inattention pour me perdre. Et si j'en croyais les tréfonds de mon cœur, je ne me perdrait pas que dans les rues de Venise, mais à travers l'espace et le temps.

Comme le prouvait mon alarme.

Encore heureux, je n'étais pas trop perdue dans l'espace, l'appartement ne se trouvait plus qu'à quelques minutes d'ici. Je n'avais qu'à prendre la ruelle ici pour couper à travers l'un des rares pâtés de maison uni pour rattraper le pont et...

Un hoquet de surprise m'étouffe.

Qu'est-ce que c'est que ça ?

Carmina


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citation de votre choix : Now I decay beneath the waves
My wine-dark grave

pseudo : jo
Tags :
Apôtre de la Mort
Suceur de sang
Prima Donna Assoluta
Physique Commun
Mystic Eyes of Enchantement
Régénération Exceptionnelle
Inversion temporelle
Manipulation Corporelle
Chant de la Sirène
Mystère Traditionnel


feat, crédits : carmina (oc) ; @kylas
pronoms : elle/la
Tw : n/a
Tier : Tier 0
description : Le rire au bout des lèvres, elle dirait qu'elle vient des tréfonds de la mer d'Irlande, son chant attirant les marins à leur trépas – un mensonge en demi-teinte. Elle a, après tout, la voix et le magnétisme des sirènes, son chant responsable de bien des naufrages.

La réalité de sa nature impie, cependant, n'a pas un arrière goût de saumure — mais plutôt de sang.

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Messages : 26
Quartz : 77
Date d'inscription : 24/09/2021

   
Carmina
vos pronomspas de twft.
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EXPLICIT VITA

ft. Priscilla
Il est temps de faire le ménage.

Les vieilleries et les souvenirs encombrants, traces de passages temporaires dans une vie qui n'a que trop duré. Les bouquets de fleurs flétries, cadeaux périmés et notes de convalescences creuses. Petit à petit, le manoir se vide, déverse ses tripes sentimentales comme on le ferait avec la carcasse d'une bête tout juste abattue ; le vide investit l'intérieur, y inscrit une promesse de renouveau. Les fragrances nouvelles d'efflorescences immaculées épousent le parfum du sel porté par les vents marins.

Une ère de renouveau, de changements.

La journée touche à sa fin, la Sérénissime revêt son manteau étoilé et les rues s'animent, paresseusement. Même en semaine, les soirées ne sont pas vouées à être complètement silencieuses. La côte qui s'étend à perte de vue pulse de vie, de corps suivant les mouvements du quotidiens, des habitudes bien huilées et routines inconscientes – Carmina les connaît par cœur, sans même les voir ni discerner leur individualité. Elle sait l'homme moderne éternellement enchainé à son planning, mécanique bien huilée qui semble si futile lorsque sa propre existence s'étire en siècles à présent. Il suffit cependant de si peu pour les détourner de leur course.

Sa démarche est emprunte de légèreté, chaussures plates arpentant le pavement de la rue piétonne avec la grâce d'une dame habituée aux valses et grands bals. Les regards se croisent et s'attardent, à ses lèvres font fleurir un sourire indescriptible. Son visage, plus juvénile qu'à l'accoutumée, affiche un air jovial et avenant, de quoi saisir brièvement l'attention d'une passante : elle n'est pas une locale, s'est perdue et son italien est à couper au couteau. La diva lui offre quelques indications courtoises, une main bienveillante trouve support contre un avant-bras qui frémit à peine ; portées par le timbre chaleureux, mots devenant notes discrètes et yeux dans les yeux, leurs pas se font valse impromptue et sans même y prêter attention, elles ont quitté la rue.

Le chant n'est que murmure à ses oreilles, et dans son regard elle se noie, océan amarante qui l'emporte dans son étreinte délétère. Rouge comme le vin qu'elle a goûté un peu plus tôt, dans un restaurant du voisinage ; rouge comme le grand cru que la dame goûte à sa source, qui se déverse en ruisselet chauds entre leurs corps enlacés.

A quelques pas, alors, un mouvement.

Bruissements de mandibules et craquements de chitine. Les gargouillements grotesques d'une gorge arrachée. Les yeux clignent – un, puis deux, finalement par dizaine et ils la voient, tous.

La silhouette baignée de pénombre n'est pas celle d'une femme, pas plus que deux, simili grotesque de forme humaine. Si la surprise est indéniable, Carmina lui présente encore son profil et pas un mot – les bonnes manières dictent que parler la bouche pleine est impoli.

Os brisés, chairs déchirées. Ses mâchoires désarticulées consomment avec voracité, gueules affamées réclamant leur dû dans un râle désincarné. Crocs brillants, bouches surnuméraires gloutonnes. L'écho des fonds marins en périphérie de sa perception.

De la malheureuse il ne reste rien, simplement des souvenirs et le sang maculant la gorge pâle de la diva. Et ce sont tout autant de sons cauchemardesques, grincements viscéraux et inhumains qui accompagnent un retour à sa forme plus avenante, l'horreur à fleur de peau. "Bonsoir." Son souffle est court, son timbre clair – elle lui sourit. Un repas de plus? Gourmandise. Mais cette paire d'yeux est trop curieuse, ce minois trop innocent et il faut agir, vite. "Êtes vous perdue?" Son regard reste accroché au sien, sans ciller. Elle semble si jeune, quelle manque de chance. "Tout va bien?" Un pas dans sa direction, le danger jaugé avec prudence malgré tout, les options considérées à la volée. Le rire au bord des lèvres, un autre pas.