We made plans
and god laughed

Contexte

Alors que le Graal a été démantelé, d’étranges meurtres corrompent les canaux de la Sérénissime. Le Conseil de Venise, autorité suprême de la ville, doit faire face à cette situation alors qu’un mariage prévu entre deux familles du conseil devait mettre fin à plusieurs années de rivalité. L’Association des Mages et la Sainte Eglise ont dépêché leurs éléments afin de résoudre ce mystère; véritable menace pour le Secret de la Magie. Dans l’ombre, les Apôtres de la Mort se nourrissent du chaos. Vous aussi entendez l’appel des muses de la désolation et venez mettre en lumière les secrets qui stagnent dans les abysses de Venise.
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illustrations par Zhimin Gao et Aw anqi. Codage pâr Kylas (mikazuki) sur le support du blank theme par Kim. Contexte et concept de jeu inspirés des oeuvres TYPE-MOON et du Naruverse.
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L'appel du vide - ft. Aramintha


Priscilla Mercier


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citation de votre choix : Chaque matin j'espère que le soleil sera d'une couleur différente.
pseudo : Jojo
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feat, crédits : non spécifié
pronoms : il/lui
Tw : aucun tw
Tier : Tier 0
description : Simple étudiante qui se trouve arraché à son quotidien rassurant pour plonger tête baissée dans le chaos du mystère.
Porteuse d'incertitude, véritable anomalie, elle se révèle et se transforme au fil de sa descente aux enfers. Appréciant chaque instant de nouveauté.

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Priscilla Mercier
vos pronomspas de twft.
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L'appel du vide ft.Aramintha
J'ai peur.

Notion fractale qui n'a de sens que ma pensée du moment. Notion unie qui représente tout mon être depuis plusieurs jours. De quoi ai-je peur ? Mauvaise question. De quoi ai-je le plus peur ? Bonne question, aucune réponse discernable. Je ne saurai dire si les souvenirs sanglant et chaotiques de l'attaque de cette chose me terrifient plus que la peur de chaque moment qui passe depuis. Mes souvenirs de cette nuit sont encore chamboulés et difficile à interpréter, tout ce que je sais c'est que je n'ai ni halluciné, ni rêvé cette rencontre.

J'ai eu beau retourner la situation dans tous les sens, je n'ai trouvé aucune explication à ce qui s'est passé. Je n'ai pas été exposée à des produits hallucinogène ou psychotrope et je n'ai aucune prédisposition aux maladies ou conditions qui provoquent des psychoses et délires paranoïaque. Alors, après plusieurs jours à être terrifié de l'extérieur et de la nuit, à passer mes journées enfermée les volets fermé et les nuits éveillé toutes lumières allumées à faire des recherches, mon esprit logique a finit par abdiquer.

J'ai peur.

Mon appartement est un gigantesque champ de cadavres de bouteilles d'eau ou de boisson énergisantes, refusant de boire quoi que ce soit qui n'ait pas été stérilisé de façon industrielle et mise en contenant bien loin de Venise de peur d'être exposée à une eau contaminée. Des feuilles colorées, froissées et déchirées se mélangent au tout, masquant presque le sol, entre recherches, réflexions, plans de secours et organisation alternative rapidement abandonnée. Le mur d'acier de rigidité de mon esprit semble s'effriter comme les post-it qui toute ma vie ont guidé mon quotidien.

Je ne suis pas allé à l'université de la semaine.

Je ne suis pas sortie de la semaine.

Tout. De mon rythme de sommeil à mes exercices quotidiens, mes études, la cuisine, le ménage, la sociabilisation, les transports en commun, rien n'a suivi son cours cette semaine. Perdue dans un typhon d'incertitude et de panique, concentrée uniquement sur ma propre survie et la peur de recroiser cette silhouette sauvage et ensanglantée, j'ai tout oublié. Mon monde s'est écroulé et depuis une semaine maintenant, Priscilla est morte.

Mon corps est toujours actif et mon esprit plus actif que jamais, mais je n'ai pas la moindre idée de ce qui l'habite. J'ai vécu toute ma vie avec l'incertitude du chemin à suivre et de la promiscuité des possibilités impossibles au détour du chemin. Toute ma vie j'ai tenté de suivre un itinéraire droit, posé par mes désirs de jeunesse et l'éducation de mes parents, en m'obligeant à porter des œillères pour rester aveugles à ces futurs qui jamais n'existeront.

Mais si c'était ça la réponse ? Si l'espace d'un instant en me laissant aller ce soir là j'étais passé dans l'un de ces futurs étranges. Si j'avais laissé derrière moi mon monde de normalité pour me retrouver dans une histoire ou des créatures de la nuit cannibales hantent les rues de Venise ? Etrangement, cette solution absurde est bien la seule ligne logique s'offrant à moi qui se base sur un tant soit peu d'antécédant.

Cette étrange condition, qui semble être unique à ma perception du monde, m'a accompagné aussi loin que je me souvienne et je suis peut-être née dans une situation unique de promiscuité quantique, similaire à un voyageur de la théorie des cordes ? Et peut-être existe-t-il un moyen pour moi de revenir dans ma réalité initiale ?

Priscilla. Du calme. Tu te perds encore une fois.

Affamée et avec un frigo vide, je vais devoir abandonner des réflexions vides pour me diriger dehors. Je pèse le pour et le contre, toujours tremblante à l'idée de m'aventurer dehors. Mais soudain, une idée me traverse la tête. Si l'objectif est d'assurer mes chances de survie dans un univers nouveau et hostile, je devrais chercher un moyen de me protéger. Il est peu probable, dans une réalité ou une telle menace existe qu'aucune infrastructure humaine ne soit consciente du danger, même si mes recherches de la semaine n'ont donné que des informations bateau tirée d'une culture populaire en pleine autophagie.

Dans ce cas là trois options se présentent à moi : le gouvernement, une société secrète, ou la religion.

Trois théories et conspiration bien connue, trois organismes avec un contrôle relativement large sur le monde et si le gouvernement est l'option la plus solide, je n'ai aucun contact avec le gouvernement italien que ça soit à l'échelle locale ou nationale. La présence d'une société secrète me laisse plus douter cependant, et je risque probablement autant en tentant d'entrer en contact avec l'une d'entre elle sans être initié. Me reste donc la religion, repère de sécurité spirituelle et surnaturelle à travers l'histoire, la religion a été le pilier moral et social des civilisation depuis des millénaires. J'ai peut-être une chance de trouver une réponse dans une église ?

Rassérénée par cette possibilité et la solidité relative de mon plan, je me prépare à sortir, non pas sans avoir de quoi couvrir mon visage et en prenant un couteau que je dissimule dans le revers de ma veste pour une sécurité elle aussi relative. Après tout je ne sais pas me défendre.

Dehors le monde semble si grand et étranger, les gens se déplacent le long des itinéraires sinueux et constamment changeant qui se dessinent sous leurs pieds. Je rentre plus d'une fois dans des inconnus, incapable de lire leurs déplacements, ma vue trouble probablement à cause du manque de nutrition ou de sommeil. Je n'en ai pas pour longtemps, après tout Venise profite d'une concentration d'église au mètre carré supérieur à sa concentration de pharmacie.

Je m'éloigne un peu de mon quartier et évite de me diriger vers le lieu de la rencontre pour éviter que l'on puisse dresser un quelconque lien ou même retrouver mon appartement. Puis je rentre dans la première église que je croise.

Déception.

Je ne sais pas si c'est mon approche trop directe, ma rationalisation trop précaire, ou mon comportement dément, mais le prêtre avec qui j'ai discuté était bien fermé à l'existence de toute forme de menace nocturne à Venise, si ce n'est la possibilité d'avoir été attaqué par le Tueur en série qui terrorise la ville. Mais ce n'était pas un tueur en série. Ce n'était même pas un humain. Ma persévérance est interprété comme de l'acharnement et bien vite il se retrouve à me guider vers la sortie et me conseiller de me tourner vers la police ou un psychiatre.

Hypocrite.

Comme si ton église ne s'était pas enrichie des siècles durant des peur primitives des paysans analphabètes et privé de toute forme de sécurité.

Mes mots ont peut être dépassé ma pensée.

Je les ai peut-être même prononcé.

Indignée, un peu honteuse et bredouille, je regarde à gauche puis à droite avant de reprendre mon itinéraire. Cette fois ci, pas d'imprévu. Je suis peut être inquiète pas mon absence de réponse, mais j'ai peut être trouvé le mauvais interlocuteur. Et j'explorerai aussi la piste gouvernemental avec les forces de polices. Mais demain. Pour l'instant il faut trouver de quoi subsister, idéalement de la conserve, je ne sais pas combien de temps je vais rester encore chez moi.