Défaillance gravée à l’encre indélébile dans son corps artificiel, Liang est loin d’être l’un de ces homonculus d’exceptions. Ses circuits sont friables, donnant presque l’impression d’être cassable au simple toucher.  Tout comme son esprit, inapte à proprement se développer, il manque d'intelligence émotionnelle malgré ses efforts pour essayer de comprendre ce monde qui avançait toujours trop vite pour lui.

Lorsqu'il se retrouve aux portes de la mort, il ne reste plus grand chose de liang dans cette bête enragée dont le seul but est de vivre. Il en devient incontrôlable et imprévisible, entièrement dicté par sa violente pulsion de survie gravée dans son esprit. Il n'a plus aucune conscience de ce qui l'entoure ou de la douleur qu'il ressent; il n'a qu'une chose en tête : quoi qu'il en coute il doit éliminer la menace et rien si ce n'est que la mort ne pourra le stopper.

C'est cette même nature qui l'avait forcé à perdre son seul et unique compagnon. Maître, créateur, père. Il avait gagné cette anormalité au prix de perdre tout ce qui l'importait. Sa seule consolation désormais, c'est cette soif de sang lui avait permis de surpasser son corps et cet esprit abîmé. Il est désormais invincible, le corps qui n'est plus sujet à la dégradation de ses circuits de mauvaise facture, le corps éternel et infiniment réparable.

Tant qu'il est suffisament nourri de sang, qu'importe les dommages qu'on lui causait, c'était toujours une question de minutes ou d'heures avant qu'il ne regagne toutes ses fonctionnalités. Bien qu'il soit presque intouchable, la douleur demeure brûlante en particulier celles de ses circuits qui perpetuellement grincent sous la durabilité anormalement prolongée de son existence.

Usage ultimement instinctif, préférant la force brûte aux pourparler, il a cependant tout de même apprécié l'usage pour se sortir malgré lui de situations compliquées, d'un seul regard il charme et fait chavirer, d'un instant d'inattention et votre cou sera décapité.

prouvant même après la mort de son créateur d'être un immondice, une erreur de la nature dont il a engendré le premier souffle, il n'est plus question d'en renier la condition lorsque d'un contact des mains il peut briser en deux les cadeaux qu'ont offert les dieux à l'humanité.

Dirigé par son simple instinct, Liang peut devenir une bête déchainée si on lui donnait une raison et une bonne opportunitée. Si l'enveloppe artificielle dans laquelle il fût crée possédait déja une constitution plus performante que celle du commun des mortels, sa nouvelle nature vampirique n'en avait que perfectionné le fonctionnement. Ses réflexes sont vifs tout comme sa capacité à courir ou à encaisser des coups. Sa force inhabituelle et son agilité en fait un garde de corps de choix pour Carmina.

Ce n'est que des donnés dont on lui a inculqué le savoir sans vraiment les comprendre. Il devrait en théorie être capable d'incanter des sorts ou des rituels magiques, mais voyez-vous, il faudrait déja qu'il puisse formuler des phrases qui comportent plus de cinq mots. Il s'en souvient en d'étranges images psychiques qu'il ne peut oublier, gravures et dessins dans lesquels ont appose des corps inanimés.