We made plans
and god laughed

Contexte

Alors que le Graal a été démantelé, d’étranges meurtres corrompent les canaux de la Sérénissime. Le Conseil de Venise, autorité suprême de la ville, doit faire face à cette situation alors qu’un mariage prévu entre deux familles du conseil devait mettre fin à plusieurs années de rivalité. L’Association des Mages et la Sainte Eglise ont dépêché leurs éléments afin de résoudre ce mystère; véritable menace pour le Secret de la Magie. Dans l’ombre, les Apôtres de la Mort se nourrissent du chaos. Vous aussi entendez l’appel des muses de la désolation et venez mettre en lumière les secrets qui stagnent dans les abysses de Venise.
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illustrations par Zhimin Gao et Aw anqi. Codage pâr Kylas (mikazuki) sur le support du blank theme par Kim. Contexte et concept de jeu inspirés des oeuvres TYPE-MOON et du Naruverse.
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Dietya - молчат дома [END]

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Dietya
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Identification
Nom : N/A
Prénom : Dietya
Âge : ~40 ans
Taille : 1m82

Classe : Humain
Tier du Personnage : Commun
Affiliation : Mer d'Estray, Soeurs de Yaga

Nationalité : Bosnie-Herzégovine
Lieu de résidence : Pologne (?)
Alignement : Neutre/Mauvais

Crédits avatar : Makima (Chainsaw Man)



Concept

"A Witch always need to be the villain of the story."


Une fille de Yaga née avant un évènement tragique.

Cette jeune femme ne semblant pas vieillir est venue au monde sur une terre instable ravagée par le conflit. Une simple humaine n'ayant rien d'autre pour elle qu'une singulière particularité ayant attiré le regard d'un vautour.
Elle est l'oeil de la tempête, un extérieur d'un calme olympien cachant une âme torturée et vicieuse, ravagée par le trauma d'années d'atrocités humaines.

Suivant sa mère avec une loyauté indéfectible qui ne tient qu'à ses propres sentiments, elle va de tertre en tertre, l'aidant dans ses objectifs. Il est difficile de savoir si elle est consciente de ce qu'elle est, pourrait être ou bien si elle serait devenue complètement folle. Son visage si inexpressif ne montre qu'un léger sourire, le plus souvent dans les moments les plus inopportuns.

Psychologie

Menteuse

Calme

Impitoyable


Tout n'est que survie.

Un besoin de survivre au monde entier, une haine viscérale et profonde. Elle ne perdra pas, elle ne peut pas se le permettre, perdre est mourir, elle ne peut plus avoir peur, pas encore, rien ne peut la toucher.

[Je ne connaîtrai pas la peur, la peur tue l'esprit.]

Elle court, inlassablement et sans le moindre arrêt. Si elle s'arrête, elle meurt. Elle vie véritablement chacun de ses jours comme si il s'agissait du dernier, tout cela uniquement dans le but de survivre une journée de plus. Le monde est un lieu cruel et elle le sait mieux que quiconque. Elle a vu les horreur que les êtres humains font au nom de leur morale, l'hypocrisie absolue de son propre genre.

Alors, elle réfléchit, elle manipule, elle sourit mais n'en pense rien, elle voue sa loyauté à ce qui lui permettra de tenir un jour de plus, à ce qui lui donnera plus de pouvoir pour accomplir ce qui compte pour elle même et uniquement cela.

[La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale. J'affronterai ma peur.]

Un jour de plus elle prend les armes, un jour de plus elle ment, un jour de plus elle suit cette femme qu'elle hait et aime plus que tout. Un jour elle lui fera la peau, un jour elle la prendra dans ses bras, un jour...

Un jour elle lui prendra tout à son tour.

Et elle continue de sourire, continue de danser par dessus ses ennemis. Elle n'a que faire des relations qu'elle tisse. Pourquoi faire ? A quoi bon ? Ces gens ne comptent pas, ils n'ont jamais eu la moindre forme d'importance. Au final, ils jouent tous un but, tout comme elle, alors qu'ils jouent sagement le leur et elle le sien et chacun pourra retourner sereinement chez lui.

Les filles de Yaga ? Cela n'a aucune forme d'importance, le monde change et elle se doit de suivre le changement avec, elles aussi mourront dans l'oubli le plus complet. Pourtant, elle n'a pas de projet grandiloquent, pas de recherche de divinité, pas de savoir menant l'humanité vers une grandeur infinie, non, elle veut simplement vivre. Et pour cela, elle marchera sur tout ce qui sera nécessaire afin de faire les choses comme elle le souhaite.

Mère lui a offert la liberté, mais elle peut lui reprendre tout aussi facilement. Il en est hors de question.

[Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin.]

Elle accomplira le bien si cela lui permet de continuer sur sa route, elle fera le mal si elle a quelque chose à obtenir. Elle ne tue pas par plaisir ni par envie, seul les psychopathes font cela et elle se considère un cran au dessus de ces simples déchets. Même les animaux ne tuent pas uniquement par plaisir, il s'agit d'un instinct, d'une pulsion encrée dans des millénaires d'évolutions. Alors ceux-là, ces meurtriers aux paroles venimeuses et mielleuses, aux buts plus grands que tout ne sont rien d'autre que des germes qui méritent de disparaître. Pourtant, cela ne la regarde pas, en tout cas, pas tant qu'elle ne se retrouve pas concernée, bien évidemment.

C'est un chemin solitaire mais elle n'en a cure, pouvoir voir le Soleil se lever chaque matin est une récompense suffisante pour elle. Et cela continuera tant que ses jambes lui permettront de continuer de bouger.

Ce monde est trop vaste pour s'inquiéter des sentiments de chacun, après tout, ils deviendront poussière à leur tour et nourriront Gaïa aussi. On ne peut avoir confiance en eux, en qui que ce soit, du respect, peut être mais certainement pas de confiance. Les humains trahissent, les humains trouvent toujours une excuse expliquant avec perfection leurs sordides actes. Les humains ne sont que des cafards, un cancer rampant sur cette planète.

[Et là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi.]

C'est pour cela que chaque jour, elle vit, au maximum de ce qu'elle peut, que chaque jour elle inspire à plein poumons l'air qui l'entour et qu'elle prie la Terre de la laisser vivre un jour de plus. Elle n'aura pas peur, jamais. Elle se dévoue à ses propres dieux, ses propres croyances, implore le ciel de continuer à la laisser fouler la poussière sur laquelle des milliards l'ont fait avant.

Après tout chacun à un rêve n'est-ce pas ?

Elle ne sait pas, elle ne veut pas savoir. Se regarder dans le miroir est un acte difficile, qu'en pense Mère ? Qu'en pense Dieu ? Qu'en pense les fragments célestes qui jouaient avec les vies de ces humains d'antan ? C'est pour cela qu'elle se lance dans une guerre sacrée, un jyhad personnel, un fanatisme à sa propre âme, elle tuera ce qui se dresse en travers de son chemin, ses sentiments, sa Mère, ses soeurs, Dieu.

La survie, ou rien.


Famille.

Dietya vient d'une famille modeste de membres de l'église orthodoxe.

Ou tout du moins elle en venait. Elle ne se souvient que de bribes, d'une lignée, de personnes ayant vécu, mais cela s'arrête là.

La sorcière se fiche bien éperdument d'où elle vient. La pureté du sang ? La transmission ? Cela est ridicule pour elle, le pouvoir est le pouvoir et ce dernier n'est pas intrinsèque à là d'où l'on vient.
Pourtant, elle a gardé ces croyances liées à son éducation, mélangeant les enseignements de Zhadnya, fille de Yaga et mère aux siennes.

Dietya est donc le résultat du mélange incongru du christianisme orthodoxe et des traditions archaïques de des filles au savoir séculaire.
Elle danse sur sa pratique, en appelle à des forces contraires et pourtant similaires.

Dietya est, malgré tout une fervente croyante au pouvoir des forces autour d'elle. Ses premières lectures furent liturgiques, ses dernières, païenne. Profondément gnostique, elle croit en l'étincelle divine en chacun.

Ses prières sont adressées à la Mère, à la terre, aux dieux, à Dieu et aux saints. Tout n'es qu'un tout et le prit à payer reste toujours le même. De cela en découle une pratique singulière. En effet, les filles de Yaga ne sont pas forcées de suivre au sens stricte la même sorcellerie, c'est aussi pour cela qu'elles ne forment pas un couvent terriblement soudé malgré leur appartenance à une puissance mystique supérieure.

Sous les enseignements de Zhadnya et de son propre chef, Dietya a donc utilisé ce savoir et l'a modifié pour en joindre sa propre foi, ce en quoi elle décida de croire. Quand elle danse lors d'un rituel c'est à la Ognenya qu'elle appelle, c'est à Zorya mais aussi au tout puissant. Tout fait partie d'un tout, du tout que l'humain compose et a défini via des termes, des mots. Cela, elle le comprend mieux que quiconque à l'aide de ses yeux.

Elle chante des hymnes sacrés, profonds, aux accents d'église orientale alors qu'elle appelle des esprits païens. Elle appelle les chaines divines en traçant des runes slaves.

La Frontière du Serpent, le Koldunisme est l'héritage de Zhadnya, le serpent est sage, transformateur, il navigue entre vie et mort, se nourrit de la terre, du feu, du sang et du destin afin d'agir, il requiert sacrifice, offre un puissant pouvoir mais demande aussi beaucoup en retour.

L'Octoechos est le chant divin, héritage de sa lignée éteinte. Le chant divin qui permet l'accomplissement des miracles, les notes selon lesquelles les cieux s'ouvrent pour accueillir la présence du Puissant en son âme. Il requiert précision et foi.

Dietya utilise ces deux traditions qu'elle a fait sienne et dont elle continue toujours d'apprendre afin de lier terre et ciel, elle danse, pieds nus, les ongles enfoncés dans la terre meuble alors que ses mains pointent vers le firmament, se voulant agir comme un conduit entre les deux.

Elle ne pense pas que ces pratiques soient contraires, bien loin de cela elle les pense complémentaires, pourquoi se limiter à une seule chose lorsque l'on peut tout avoir ? Les cieux, la nature, toutes ces choses sont un tout, toutes ces choses sont humaines.

Nos sommes tous notre propre Dieu.

Compétences

Talent : Cold Blooded
🔴🔴⚪
Formation Magique
🔴⚪⚪
Pure Eyes of HaShem
⚫⚫⚫
Formation Martiale : Guerilla
⚫⚫⚪
Objet Surnaturel : Ognenya Maria
⚫⚫⚪

Description Compétences

Talent : Cold Blooded II
Dietya est froide et calculatrice. Rien ne la surprend. Cela est dû à un profond trauma subit durant de très nombreuses années, commençant par les horreurs de la guerre civile vécue pendant son enfance et s'étirant sur le temps passé aux côtés de Zhadinya.

Toutes ces choses ont fini par la former mentalement à s'attendre à tout, à ne jamais être prise par surprise et à toujours montrer ce même visage de marbre en toute circonstance. Cette particularité la rend particulièrement inexpressive, de plus elle est capable de se concentrer sur l'action qu'elle entreprend peu importe les évènements autour d'elle.

Perpétuellement sur ses gardes, s'attendant toujours à une trahison, une arme sur une tempe ou une "leçon" de sa mère, elle est continuellement sur le qui-vive.

Il est donc difficile d'arriver à lire dans le comportement ou sur le visage de Dietya ce qu'elle peut ressentir tout comme sa capacité de concentration relève de l'inhumain. A la manière de la mémoire fragmentée des alchimistes d'Atlas, ce conditionnement mental la rend capable d'un focalisation absolue et elle n'est pas dérangée par les évènements extérieurs bien que cela ne touche pas plusieurs réflexions à la fois.
Formation Magique I
Dietya a suivi les enseignements de sa Mère, une sorcière des soeurs de Yaga. Cependant, en tant qu'humaine ne possédait pas de circuits magiques éveillés elle ne saurait l'utiliser pour pratiquer la magecraft ancestrale de ses soeurs. Cela ne l'empêche pas de se considérer elle même comme une sorcière, en effet, elle baigne dedans depuis maintenant de nombreuses années et continue d'apprendre aux côtés du vautour, héritant, en théorie du moins, du savoir magique de cette dernière.

Cette magie est ancienne, profonde et aux racines encrées dans une tradition plurimillénaire. Contrairement à la Magecraft moderne basée sur la raison, la science et une thaumaturgie systémique, la sorcellerie pratiquée par les soeurs Yaga ou aussi nommée sorcellerie Koldun est ancienne, organique et est présente dans les actes de la vie quotidienne de nombreux slaves.

Une forme de magie lente mais encrée dans la terre et dont respecter ses us et coutumes peut aussi parfois donner des résultats dans les lieux où elle est encore présente et puissante sans même lancer de sort tant son histoire est ancienne, à cheval entre humanité et terrestre.

Le Koldun est donc une forme de magie profondément ancienne et archaïque comparée à la thaumaturgie Trismégiste pratiquée par les membres de la tour. Elle manque de raffinement, de pouvoir instantané et d'optimisation. Pourtant, d'aucun pourrait argumenter que personne n'a connaissance de ces savants de Londres ainsi que de leurs secrets, pourtant, tout enfant depuis son plus jeune âge sait qu'il doit craindre une sorcière.

Terre, Sang, Flamme, Destin

Voilà ce que Dietya respecte et pratique tous les jours lorsqu'elle prie. Quand elle tient avec ferveur cette croix orthodoxe contre son coeur, en appelant aux anciennes divinités slaves et aux saints catholiques, cette agglomération de croyances fragmentées dans le coeur des hommes.

Ce savoir lui sert surtout à aider sa Mère lors de rituels, comprendre le monde magique qui l'entoure et pour l'utilisation de ses yeux.
Pure Eyes of HaShem : True Name Perception III

Un pouvoir se tenant entre l'ESP et des Pure Eyes. Les Yeux Mystiques de Perception de Vrai Nom est un type très rare au sein de sa propre catégorie.

Le résultat d'un profond trauma sur la psyché de Dietya ayant fait muter les Pure Eyes que possédait la jeune femme depuis son enfance. Lorsqu'ils sont actifs, les yeux de son propriétaire s'éclaircissent au point d'en devenir presque transparent bien que gardant en translucidité la couleur de ces derniers. De fins cercles apparaissent alors autour de la pupille et dont le reflet émet une fugace et subtile couleur irisée. Une fois le regard posé sur la cible, le détenteur de ces yeux voit le reflet de l'âme de cette personne sous la forme d'une langue unique ne correspondant à la fois à aucune langue connue et à toutes.

Dans l'âme de cet être est inscrit son Vrai Nom, un concept régissant son existence. Cependant, ce dernier n'est nullement son Origine, en effet, si l'Origine est un terme décrivant une existence et la résolution de cet être en un ou deux termes de façon naturelle, alors le Vrai Nom dérive d'un langage sacré profondément humain décrivant la fonction et le but. Une Origine peut changer au fur et à mesure de l'avancée d'un être vivant, un Vrai Nom est généralement fixe car il décrit. Plusieurs êtres pourraient avoir une Origine similaire, en revanche un Vrai Nom est toujours unique.

Le Vrai Nom est donc un concept sacré souvent représenté dans toutes les religions et tenant une place importante pour l'humain. L'humain cherche toujours à décrire et à mettre un nom sur ce qu'il voit, aussi il est souvent décrit dans la gnostique que les dieux, Dieu ou tout autre être créateur donne un Nom, une fonction aux choses et au vivant. C'est ce que ces yeux permettent donc de percevoir.

Tout être vivant possède un Vrai Nom en passant de l'animal à l'humain où à la créature mystique. Si les humains ont tous un patronyme qui leur est propre mais unique, ce n'est pas nécessairement le cas de tous les esprits en fonction de leur niveau de conscience. En effet, une fée inférieure ou un créature céleste de bas niveau est régie par un concept, ce sont des êtres incapables de libre arbitre et obéissant à un rôle qui leur est donné et possèdent généralement des Noms partagés. Bien évidemment, plus l'être en question est élevé au sein de sa hiérarchie spirituelle, plus son existence en devient unique elle aussi.

Lorsque Dietya arrive à percevoir le Vrai Nom d'une créature, elle peut le prononcer. La personne si la personne possédant ce nom est à distance d'écoute, alors elle ressent comme un profond regard posée sur elle, le sentiment d'une attention divine se fait sentir ainsi que celui de vide, comme si l'on venait de se mettre complètement à nu l'espace d'un très court et pourtant terriblement long instant. Il y a quelque chose profondément dérangeant à entendre quelque chose qui ne devrait jamais sortir être prononcé, quelque chose découlant de source et contraire à l'ordre naturel des choses.  

Ainsi, par la prononciation du Nom, Dietya peut influencer de plusieurs façon la personne en question;

Si il s'agit de son propre Nom, Dietya peut se sortir des entraves restrictives qui pourraient lui être infligées, imposant ce qu'elle est par dessus une tentative de manipulation. Cela ne concerne que les manipulations mentales et si Dietya est au courant d'une forme d'influence, il en va de même pour une autre personne moins la restriction de savoir que l'on est manipulé.

Prononcer le Vrai Nom d'une entité spirituelle permet de la bannir. Un esprit qui entend ce qui régit son existence et sa fonction se verrait forcé à repartir sur son plan spirituel, plus la créature est puissante, plus l'action en elle même est ardue.

De plus, un changeforme dont le Nom serait prononcé se verrait forcé à revenir à son apparence originelle car sa forme ne correspond pas à ce qu'il est véritablement, forçant une actualisation par le monde de sa personne.

Enfin, prononcer le Nom d'un être le laisse en proie à une tentative de domination une courte phrase. Plus l'existence est simple telle que celle d'un esprit de bas niveau par exemple plus il est facile d'arriver à donner à un ordre à ce dernier de par l'exposition à nue de l'âme pendant ce très court instant. Bien évidemment, plus l'existence est complexe, plus il est aussi difficile de donner un ordre, cependant, avec assez de finesse et de subtilité verbale, il est possible de pousser quelqu'un vers quelque chose qui lui ressemble.

Formation Martiale : Guerilla II
Courir, tuer, disparaître. Tout pour vivre un jour de plus. Depuis son enfance, Dietya a vécu dans le conflit. Qu’il soit religieux, politique ou bien économique. Il n’était pas question de glorieuse bataille rangée, armes au clair sous les discours tonitruants de généraux enflammés. Non, il s’agissait ni plus ni moins que de survie.

Enfant, elle était trop faible pour se battre contre des adultes de sa taille, alors elle rusait, usait de stratagèmes, prêchait le faux pour obtenir le vrai. Après tout, elle devait trouver des ressources pour deux.

Une fois partie avec Zhadnya, elle fut forcée de continuer ces techniques froides car elle était plus d’une fois jetée dans des conflits dans lesquelles elle n’était certainement pas la plus forte. Elle n’a jamais été une grande magicienne, ni une créature au mystère profond et puissant et encore moins un de ces bâtards au sang mêlé. Mais le pouvoir ne fait pas tout et nombreux sont ceux qui tombèrent de leur tour de Babel, enorgueilli par leur propre puissance.

Alors Dietya prépare, elle planifie, réfléchit. Elle manie les armes à feu, utilise des explosifs, dresse des pièges, se bat au corps à corps uniquement dans le but de tuer, usant de feintes lâches. Tout est bon à prendre tant que cela peut donner une quelconque forme d’avantage. Elle peut attendre des heures dans des positions inconfortables sans faire le moindre bruit, comme un félin tapi, prêt à bondir. Elle n’est pas la meilleure tireuse, ni la plus grande combattante sur un plan technique. Cependant elle compense tout cela par cette immense capacité d’adaptation, elle frappe avant même que le danger ne se fasse remarquer, tout du moins avant même qu’il ne la remarque. Elle n’a pas besoin d’être « puissante ».

Simplement de savoir où frapper.
Objet Surnaturel : Ognenya Maria II
Un Mosin-Nagant de catégorie militaire produit à l'époque impériale de la Russie.

Une arme antique et surnaturelle enchantée par les bons soins de dame Zhadnya et engorgée du sang de Dietya. Suivant les principes de la Kraina Yaga, cette arme est encrée dans une magie puissante.

Terre, Sang, Flamme, Destin


Les quatre principes selon lesquels ce fusil a été enchanté.

La Flamme, pour lier. La flamme qui fait office de réceptacle au Sang afin de le faire bouillir, qui sert de voix à la terre et qui continue la course du Destin, l'empêchant de rester figer dans une éternelle stagnation. Son rôle permet de maintenir l'enchantement en place et lui donne un toucher agréablement chaud.

Le Sang, par qui toute vie se fait et se défait. Le Sang qui abreuve le Feu et lui permet de rester fort, le Sang qui nourrit la Terre et fait fleurir les cadeaux de Gaïa, le Sang qui lie tous les êtres vivants vers leur Destin et la route qui leur est confiée. Il est le moteur, chaque balle de cette arme s'enrichie du sang de Dietya à chaque tir et prend une nature surnaturelle. Grâce à ce derniers les projectiles en sont renforcés et peuvent plus facilement essayer de transpercer les barrières et toucher les êtres incorporels.

La Terre, le sol béni dans lequel les jeunes filles amoureuses foulent, les pieds dans terrain meuble. La Terre qui grâce au Feu se nourrit des cendres pour fleuri, la Terre qui boit le Sang et à laquelle nous retournons et disparaissons tous afin de renaître en un millier de particules, la Terre qui inlassablement reste malgré les âges et la traversée du Destin. La crosse enchantée de l'arme, selon ces principes et une fois un prix de sang payé permet à Dietya de se fondre avec le monde qui l'entoure, la rendant beaucoup plus difficile à détecter, à cet instant, elle est aussi est la Terre.

Le Destin, ligne de vie qui attend toute chose, épée de damoclès perpétuellement levée. Le Destin par qui le Feu a un début et une fin, qui lui permet d'être si brillant, le Destin qui a guidé le Sang des malheureux dans des guerres sans fins au nom de l'avarice. Le Destin, qui caresse tendrement la Terre tel une amante perdue. Le canon du Mosin-Nagant est enchanté par le Destin, une fois qu'une balle gorgée du Sang de Dietya part, ce dernier influence les probabilités de toucher la cible désignée par sa porteuse, permettant aux projectiles d'entreprendre des courses absurdes tant qu'elles ne sont pas impossibles.

Ognenya Maria porte ce nom car elle est bénie suivant les precepts orthodoxes et païens de la Sainte et Déesse éponyme. Une arme au caractère sacré entre deux traditions et chargée d'histoire.


Test RP



"Que vois-tu ?"

La voix de la femme est douce mais sans équivoque, ce n'était pas une demande, mais un ordre. Le silence était palpable dans la petite maison à moitié ravagée dans laquelle vivaient la jeune demoiselle et sa "mère" depuis maintenant quelques jours. Elles s'étaient arrêtées loin, dans la campagne bosnienne pour se faire oublier. Le vautour était assis dans un fauteuil à l'allure confortable bien qu'ancien, des broderies d'un autre temps dont la couleur était effacée en décorait le tissus tiré. Elle regardait son élève avec un grand intérêt.

Dietya, silencieuse, se tenait droite dans le salon sur un tapis qui lui aussi semblait avoir vu des jours meilleurs. Devant elle était attaché à une commode un soldat bosnien, à moitié conscient, le visage tuméfié de coups et complètement nu. Son air hagard et les murmures ressemblant plus à des râles sortant de lui indiquaient clairement qu'il était drogué, inconscient de là où il se trouvait ou avec qui.

Elle le regardait, d'abord gênée de la nudité de l'homme mais n'en montrant rien, voulant suivre les instructions de Zhadnya. Elle inspira une première fois, la main contre sa poitrine. Lorsqu'elle expira, elle ouvrit les yeux, sentant comme une piqure au niveau du nerf optique. Ses orbites étaient devenues d'un bleu cristallin alors qu'elle regardait de près l'homme.

"... Il va... Il vacille ?" Dit-elle, peu sûre de ce qu'elle était censée y voir.
Sans un son, l'immense femme se leva dans un souffle, l'air se refroidit de plusieurs degrés en l'espace d'une seconde alors qu'elle s'approcha, le pas lourd, les yeux fermés. Dietya ressenti une pression en son sein alors que la Yaga arriva enfin à son niveau. Derrière, elle glissa ses bras contre la jeune fille, l'enserrant dans une étreinte maternelle alors qu'une étrange chaleur inonda son bassin.

"Continue."Dit-elle d'une voix qui ne semblait pas tout à fait être la sienne.

La gorge de Dietya se serra, sentant l'air s'échapper de ses poumons alors qu'elle eu l'impression d'être enserrée par un serpent, un hoquet s'échappa de sa gorge tandis que tout son corps lui hurlait de luter, de ne pas se laisser prendre par une étreinte qui s'annonçait mortelle. Son coeur battait la chamade.

Mais elle décida de se laisser aller contre toute attente.

De toutes parts elle senti harcelée ses jointures hurlèrent, une douleur sourde cognait contre sa tête tandis que sa concentration ne tenait qu'au bruit lent et lancinant qu'elle entendant dans ses oreilles, le sifflement de l'ophidien, elle senti la terre sous ses pieds, eu le sentiment d'être parcourue d'un millier de fourmis, enfin, quand elle ouvrit les yeux, ils avaient une teinte de soleil couchant sur une mer.

"Continue..." Murmura une fois de plus la voix.

Ses nerfs étaient en feu, elle avait envie de s'arracher les yeux alors qu'elle contracta la mâchoire à s'en presque briser les dents.

"Il... Suit la voie de la rétribution, il est juste, il est l'Epée.

Enfin la pression commença à se lever à mesure que les bras de Zhadnya se retirèrent des hanches de la jeune femme. Elle était tremblante, complètement exténuée et ne comprenant rien à ce qui venait de se passer, c'était puissant, incroyable. Encore une fois elle eu le sentiment d'être accompagnée d'une déesse, comme si elle pouvait mourir à tout instant.

Elle était extatique, euphorique.

Le vautour lui sourit, comme fière de ce qu'elle venait d'accomplir avant d'essuyé au coin de son oeil une larme qui venait de perler. Regardant alors le doigt de sa mère elle réalisa soudainement qu'il s'agissait de sang.

Touchant son oeil sans un bruit, elle essuya une trace, puis une autre. Regardant le sol sous ses pieds elle y vit de nombreuses goûtes écrasées d'hémoglobine, son sang. Enfin, elle releva la tête en direction de l'homme qui avait été l'objet d'une telle concentration, réalisant avec effroi que sa cage thoracique était à présent exposée dans une forme géométrique circulaire, des runes slaves inscrites sur les os apparents, le visage déformé dans une expression de douleur, les yeux vitreux.

Et pourtant, sa joie ne s'en allait pas.

Elle avait peur.

Elle était excitée.



***



Elles dansaient dans cette boîte de nuit moscovite depuis maintenant des heures, emprises par les effluves des corps, entraînées par la musique répétitive aux basses lourdes que l'on pouvait ressentir au plus profond de son être. Deitya portait une robe noire au décolleté plongeant, proche du corps, les cheveux lâchés, maquillée finement.

Sa mère, plus loin revêtait un tailleur serré sans chemiser, ses longs cheveux d'or volaient en même temps que ses mouvement erratiques. Elles étaient entrée en début de soirée, à minuit pile et n'avaient pas arrêté depuis. Il y avait quelque chose de primal dans l'ambiance du club sous terrain, quelque chose d'animal. Les stroboscopes flashaient de couleurs fluorescentes dans le noir total du lieu, la musique rebondissait contre les murs.

Elle se sentait libre, lâchée complètement de toute forme d'autorité, plus vivante et plus femme que jamais dans cette nuit semblant éternelle, le vautour s'approcha doucement de Dietya et porta aux lèvres de la jeune femme le contenu d'un verre, un élixir délicieux, sucré, tannique, puissant. Elle but elle même la suite du verre alors qu'un sourire s'étira sur ses lèvres de prédateur et lui glissa à l'oreille d'aller s'amuser, la poussant un peu plus vers la foule.

Elle lui rendit un sourire amusé et s'en alla, se laissant complètement pousser par son instinct le plus primaire. La basse qui rythmait son coeur était sublime, elle eu le sentiment qu'elle mourrait si elle s'arrêtait de danser.

Dietya tourna les yeux vers le centre de la piste d'où un promontoire où quelques personnes plus braves, ou bien narcissiques, que les autres dansaient, la bouche légèrement entrouverte alors qu'elle senti les pupilles de ses yeux se dilater. Elle couru aussi vite que son corps pouvait la porter, bousculant les autres clients sans la moindre vergogne, elle n'en avait cure.

Elle était possédée par la musique.

Enfin, elle arriva sur la scène, en sueur mais heureuse, pleine, perdue. Elle se positionna en son centre et commença à danser sur le rythme diabolique du dj. Elle dansa encore et encore à en perdre haleine, ne faisant pas attention aux hommes où aux femmes qui voulaient essayer de l'aborder, à ce moment, elle senti une touche de divin en elle, une étincelle.

Les formes s'écartèrent en rythme avec elle. Les corps se mouvèrent comme une mer d'âmes alors qu'elle s'éveillait doucement à une nouvelle forme de conscience. Dans la réflection des miroirs partout dans la boîte de nuit elle y vit l'or de ses yeux briller intensément.

Un sourire distordu naquit sur son visage.

Elle se remit à danser de plus belle, son cerveau doucement assaillit d'un millier d'informations sur tous les êtres autour d'elle. Tandis que les basses continuaient de sombrer dans la profondeur, faisant vibrer jusqu'à son essence, elle cru voir les cieux s'ouvrir, ancien mais éternel devant l'impossible, elle se senti empli d'une grâce jamais éprouvée jusqu'à présent.

Levant les bras vers le firmament, des larmes de joie coulaient sur son visage diaphane, les informations étaient trop grandes, trop puissantes, trop anciennes mais elle se délectait de la moindre seconde, elle aurait pu mourir à l'instant, le lendemain n'avait plus aucune importance alors que pour la première fois de sa vie elle Voyait véritablement.

La création se déroulait sous ses yeux, les siens et uniquement elle. Elle se senti intouchable, divine, oui, elle était, elle fut et elle serrait à l'instant et à tous les autres, elle était invincible.

Soudainement, elle senti une main se glisser contre son dos moite, celle d'un homme qui l'entraîna dans un contact sensuel, elle se laissa emporter contre lui, un sourire dément au visage alors que l'alcool l'empêchait de comprendre qu'il n'était pas le chasseur à l'instant présent.

Elle se glissa contre lui, sa poitrine se collant contre le torse de l'entreprenant malandrin et prononça un mot.

L'homme s'effondra soudainement au sol alors qu'elle reprit sa danse, ce soir elle n'en avait cure, ce soir elle était divine. Elle se mit à chanter pour elle même, un chant qui lui revenait un liturgique profond, orthodoxe, un de ceux qu'elle avait toujours connu, qu'elle avait même étudié aux côtés de Zhadnya, un chant d'appel aux cieux.

Et, alors qu'elle rabaissa les yeux, elle croisa ceux de sa mentor qui la regardait au milieu de la foule, deux orbes bleues, perçantes. Mais surtout;

C'était le sourire carnassier que son visage arborait qui toucha la jeune femme en pleine poitrine, un sifflement serpentin murmurant de douces promesses dans ses oreilles.

D'un coup, elle senti faible, ploya sous le poids de la fatigue et de quelque chose d'inconnu, d'une forme qui la prit contre elle avec tendresse avant de la guider en dehors de la boîte de nuit.

Les mains d'une mère.


"Presque, ma fille, presque..."








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Bosnie-Herzégovine

Il se repassait en boucle les évènements de cette soirée et des derniers jours, se demandant diable comment il avait pu en arriver là. Son front perlait de sueur alors qu’il courait avec frénésie dans le champ, il n’avait rien vu venir, absolument rien.

Enfin, il retrouva la vieille demeure abandonnée dans un hectare où la nature avait reprit ses droits, datant de toute évidence d’une ancienne époque soviétique maintenant révolue. L’air était moite malgré la chaleur relative de cette fin d’avril. Il y résidait depuis plus d'une semaine pendant qu'il menait ses recherches.

Il poussa la porte et entra. Silencieusement, remerciant en son fort intérieur tous les dieux pouvant exister de ne pas avoir été vu ni visiblement suivi. Il se mit alors à tousser en soulevant de la poussière, plaquant immédiatement sa main contre sa bouche, il continua, faisant attention à ne pas faire le moindre bruit.

A l’extérieur, les nuages se défirent dans le paysage nocturne et laissèrent la lumière blafarde de la lune éclairer au travers d’une lucarne brisée l’endroit dans lequel l’homme fut entré. Il naviguait dans une église, pas si vieille mais définitivement dans un très sale état, des impacts de balles marbrant les murs faits d’une matière mixte en bois et béton.
Il chercha à la lueur de son téléphone portable les deux portes derrière l’autel, menant visiblement vers une sorte de cave. Regardant de nouveau les traces sur les côtés des gonds, il se dit qu'elles devaient être autrefois couverte d’un tapis, peut être un abri du temps de la guerre froide, non, des guerres civiles ? Dur à dire dans un lieu si ravagé par les conflits.

Une odeur acre entra dans ses narines alors qu’il s’enfonça dans la cave, prenant soin de fermer la porte derrière lui. Doucement mais sûrement, chacun de ses pas foulaient le sol, soulevant de petits nuages de poussières. Le silence était oppressant mais au moins il était en sécurité. Il regarda son téléphone un bref instant, se rendant compte qu’il n’y avait plus de service ce qui lui arracha une grimace désapprobatrice.
Enfin, après quelques minutes à descendre, il arriva enfin au bout de ce qui ressemblait de plus en plus à un ancien bunker, témoin de l'époque soviétique passée.

De nouveau, il fut accueilli par les signes religieux placardés contre les froids murs de béton. Une vieille croix recouverte de feuilles d'or à présent presque dénudée de ses décorations, son bois à nu tenait encore faiblement contre un des murs. Quelques peintures décrépies représentant des scènes sacrées étaient encore présentes au sol. Il s'arrêta comme à chaque fois devant l'énorme flaque de sang au sol, séché depuis bien des années et se demanda ce qui avait bien pu s'y passer. Enfin, il secoua la tête et décida de retourner à son travail alors que ses yeux se posaient sur une table rétractable sur laquelle avait été posé un dossier épais ainsi que des photographies et images d'une jeune femme aux cheveux roux.

Il s'assit et passa en révision ses papiers. Elle avait disparu depuis des années dans un incident étrange. Cependant, son corps n'avait pas été retrouvé, c'est pour cela qu'il cherchait à présent sur les lieux de vie de cette enfant qui devait être une femme adulte d'âge moyen à présent.

Sa disparition n'aurait pas été traitée comme autre chose que les affres d'un conflit humain si elle n'était pas née dans une famille très proche de la Sainte Eglise même si orthodoxe.

Il caressa pensivement la croix pendant à son cou, se demandant où il devait reprendre...


**


"Maman, papa reviendra quand ?" La jeune fille regardait des ses grands yeux bleu une femme entrain de pétrir de la pâte d'un mouvement expert, maintes fois répété.
"Tu le sais bien, ma fille. il a beaucoup de travail avec l'Eglise. Il reviendra une fois ses affaires terminées. Je crois qu'il n'en a que pour une semaine, il te ramènera peut être un cadeau comme les autres fois ?" Répondit une femme d'une trentaine d'années, un sourire tout maternel au visage. Elle lui ressemble tant, se dit-elle, ses yeux bleus, ses cheveux d'un roux intense, ses traits tirés, presque asiatiques venant de son père udmurt. D'elle, elle n'avait pas hérité grand chose, peut être son corps ? Difficile à dire, elle était si jeune...

"Où est ton frère d'ailleurs ? Tu ne devais pas t'occuper de lui ?" Dit la mère avec douceur, arrachant une expression surprise à l'enfant qui se rappela soudainement de quelque chose.

La mère regarda sa petite s'en aller vers l'église sur le même terrain que leur maison, toujours ce même sourire aux lèvres. Alors qu'elle tourna la tête vers la télévision qui passait les images d'un journal télévisé parlant de tensions entre les différents pays soviétiques. Elle enfonça profondément les ongles dans la pâte qu'elle préparait, droite, tendue, le visage crispé.

"Par Dieu je t'en supplie, rentre vite..."

Sans lui, elle avait peur. Elle ne venait pas de son monde, elle n'était pas une guerrière et encore moins une magicienne. Elle préférait rester loin des activités de son époux, et lui, en retour disait que cela était pour le mieux, plus facile de rester discret ainsi. Aussi, si elle savait que les raisons de ses départs réguliers étaient liés à des missions violentes, elle n'avait guère plus d'idée quant à leur vraie nature. Cependant, le pays, déjà instable commençait petit à petit à devenir de plus en plus dangereux, tous les soirs elle entendait parler des évènements malheureux de la vieille. Un souffle de révolte se levait doucement mais sûrement, les gens étaient fatigués, acculés, tendus, même dans leur village les choses devenaient de plus en plus tendues. Elle avait peur, qu'allaient-ils devenir ? Il lui répétait sans cesses qu'ils étaient protégés sur le terrain de l'Eglise, qu'il serait là pour les défendre si besoin était, mais elle n'était pas si sûre que lui, un seul homme d'exception contre un peuple en colère ? Que pourrait-il faire ?...

L'enfant continuait de courir et bifurqua au niveau de l'église pour sortir dans la rue, sa robe pastel volait doucement au gré du vent frais printanier. Elle cherchait partout une tête rousse. Passant divers habitations et magasin, elle salua de la main les anciens, assis sur leurs chaises, jouant aux dames, ces messieurs diablement concentrés sur leur jeu au grand dam de leurs femmes qui discutaient sur un autre banc.

Enfin, au bout de quelques minutes elle entendit des enfants rire. Elle tourna sèchement au coin d'une autre rue, créant un petit nuage de poussière avant d'enfin voir une bande de gamins plus jeunes entrain de jouer au ballon ensemble desquels une tête rousse était visible parmi tous. Ils s'arrêtèrent un bref instant, croyant probablement qu'un adulte venait les gronder, puis, remarquant la jeune fille, ils lui sourirent.

"Maman a presque fini de faire à manger, faut qu'on rentre !" Hurla la petite. Un bruit de protestation s'éleva des garçons, puis, l'intéressé fini par sortir de son groupe en soupirant, leur disant au revoir d'un signe de la main qu'ils avaient inventé entre eux.

Elle prit alors la main de son frère dans la sienne et s'en alla en chantonnant alors que lui faisait la moue, visiblement dérangé dans son amusement dominical avec ses amis.

"Ca va, arrête de faire la tronche, maman était entrain de faire une tarte c'est notre préfé-"

Elle percuta brutalement quelque chose et tomba à la renverse, essayant de se rattraper tant bien que mal alors qu'elle senti une main à la poigne forte la retenir au dernier moment.
Son regard rencontra d'abord celui de son frère, voyant qu'il n'avait rien mais qu'il était assis au sol, une vague de soulagement parcouru son jeune être avant qu'elle ne se rende compte qu'elle était toujours dans cette position bancale, ni complètement sur ses pieds, ni par terre. Et surtout qu'il ne la regardait pas elle. Il avait les yeux fichés devant lui, l'air effrayé.

Elle tourna lentement la tête avant de réaliser qu'une immense personne lui tenait la main, l'empêchant donc de tomber. Elle était grande, interminable, de longs cheveux blonds soyeux. Habillée d'un tailleur masculin qui dénotait complètement avec les habits des gens du coin, elle était effrayante.

Cette femme était sublime, magnifique à s'en arracher le coeur. Incroyablement belle mais terrifiante. Elle ficha ses deux yeux bleu d'une profondeur terrible dans ceux de la jeune fille qui ne trouvait pas le courage d'essayer de s'enfuir devant elle. Son corps lui hurlait de courir, de prendre son frère avec elle pour ne plus jamais revenir.

Elle vit maintes promesses dans ses yeux, quelque chose de sombre, une puissance incommensurable. Elle s'y vit pendant un très court instant alors que ses propres yeux à elle s'éclaircissaient doucement devant la pression et la peur qu'évoquait cette géante. Elle s'y vit elle aussi grande, sur un trône de mensonges, la gorge enserrée par des vieilles mains fripées maintes fois échangées contre d'autres mains toutes aussi vieilles, toutes aussi fripées.

Elle senti le contact de la terre meuble sous ses pieds, l'odeur douceâtre de l'herbe coupée au petit matin alors que la rosée perle encore sur les feuilles des arbres. Baissant le regard l'espace d'un moment avant de réaliser qu'il ne s'agissait pas de ce qu'elle croyait, elle avait les pieds dans une marre de sang d'où des cadavres flottaient encore ici et là. Elle voulu hurler mais ne le pu, enfin, elle releva de nouveau de le visage et vit cet unique oeil la regarder. Il était ancien, bien plus vieux que tout, plus que Dieu, plus que la terre et les saints, il était immuable, rouge, grandiose.

Des larmes coulèrent le long des joues de la jeune fille.

La femme la tira doucement afin qu'elle se repose enfin pleinement sur le sol, coupant court à la transe de l'enfant tandis que ses yeux reprirent la couleur de leur bleu naturel. La géante ne dit rien et se contenta de lui tapoter la tête avec une douceur toute maternelle avant de lui indiquer la direction de sa maison et de tourner les talons, s'en allant comme si de rien n'était.

La gamine resta figée une bonne minute avant de reprendre la main de son frère et de s'en aller chez elle.


**


Il continuait de feuilleter les papiers avec acharnement. Il était sur cette affaire depuis trop longtemps, il avait besoin de trouver la solution elle venait d'une famille mineur d'exorcistes, rien de nouveau à cela et rien d'étrange pour l'Eglise. Son père partait souvent en mission d'extermination, accompagné d'exécuteurs comme lui...

Ils auraient dû tous mourir dans ce tragique incident. Pourtant, seulement trois cadavres furent retrouvés, le père, la mère, le fils. Elle, avait complètement disparu et des signalements lui correspondant avaient été envoyés au fil des ans. Aujourd'hui elle devrait avoir dans la quarantaine.

Il soupira, cette enquête n'allait nulle part, il pensait avoir trouvé une piste en revenant sur les lieux où elle avait passé son enfance, et pourtant...

Il prit le rapport de découverte d'après guerre, peut être y trouverait-il quelque chose l'aidant à continuer ses recherches. Peut être quelque chose dans l'église, une autre cache peut être ?

Il entendit un bruissement.

Se retournant subitement, il avait déjà la main à l'intérieur de sa veste, prêt à en sortir quelque chose. Avait-il été suivi ? Non, c'était tout bonnement impossible, il avait voyagé en déconnexion totale. Il déglutit, sûrement un accès de paranoïa, la bâtisse était abandonnée depuis si longtemps qu'il était parfaitement normal qu'elle fasse du bruit.

Il reposa les yeux sur son dossier, il devait trouver une solution, il devait la trouver. Après tout elle possédait quelque chose que l'Eglise ne pouvait se permettre de laisser se balader dans la nature.


**


L'homme s'écrasa dans un bruit sourd au sol, gargouillant, tenant sa gorge d'où une profusion de sang s'échappait. Il portait un uniforme de milice, son corps continua de tressaillir quelques secondes avant d'arrêter de bouger dans un dernier râle d'agonie.

"Allez, on y va." Elle prit la main faiblarde de son frère dans la sienne alors qu'elle courrait, un sac sur le dos, un fusil de chasse dans sa main libre. Voilà des jours qu'elle essayait de survivre dans son village rasé. Il ne restait plus que son frère malade.

Sa mère et son père étaient mort le premier jour des hostilités alors qu'ils avaient caché les enfants dans le bunker de l'église, protégé au moyen de barrières saintes. Il pensait être de taille face à des hommes en colère, des hommes prêt à tout pour changer le destin de leur pays.

Il avait tord.

Ils avaient été abattus comme des animaux au premier signe de résistance. Elle se souvenait encore du coup de feu, des cris de sa mère alors qu'ils arrachaient ses vêtements. Ils avaient été silencieux, avaient tout supporté sans ne rien dire pour ne pas se faire attraper, elle se souvenait de leurs mots alors qu'ils les cachaient.

"Ne sortez pas, et ne faites pas de bruit. Sous aucun prétexte."

Elle avait obéi et ils étaient mort. Grâce à la barrière, les miliciens n'avaient pas eu l'idée d'aller vérifier sous le tapis de l'autel. Cependant, la nourriture se faisait de plus en plus rare l'eau aussi.

Et personne ne venait les chercher.

Son frère commença à dépérir au bout d'une semaine. Il se mit à tousser, trembler, elle lui donna le peu de médicaments qu'ils avaient dans cette antre mais rien n'y faisait. La deuxième semaine, il refusa de s'alimenter et leurs provisions s'amenuisaient sévèrement. Alors, elle décida de prendre le fusil de chasse que son père laissait et sorti avec le petit.

Mais que pouvait bien faire une jeune fille de maintenant douze ans ?

Quand elle était entrée dans la pharmacie avec lui, elle avait pillé tout ce qu'elle pouvait avec frénésie, décidant de ne pas écouter la peur qui rageait telle un animal sauvage en colère. D'autres étaient déjà passés mais il restait quelques maigres bandages, désinfectant, soins, elle prit tout.

"Qu'est-ce que tu fous là."

Une lente et désespérante sueur froide coula le long de son échine. Elle ne bougea pas, serrant l'arme contre son sein, dos à l'homme qui venait de rentrer. Seul le bruit de son frère toussant faiblement brisa le silence de mort.

"Hey, je t'ai posé une question, qu'est-ce que tu fous là, tu viens voler des choses sale croate de merde ? R'garde ce qu'on fait aux petites connes."

Son coeur se serra et tout se déroula en une fraction de seconde. Elle se retourna, aussi vite qu'elle le pu, l'arme en joue comme son père le lui avait prit et tira alors que le visage du milicien se tordit dans une expression de surprise.

Elle revint dans le bunker avec son frère, les mains et une partie du visage couverts du sang de l'homme qu'elle venait d'abattre, alors, silencieuse, elle lui fit boire le médicament contre la toux qu'elle avait trouvé et déballa les quelques provisions chapardés ici et là.

Puis, elle s'assit au sol, contre un mur, ramena ses jambes contre sa poitrine et regarda ses mains maculées de sang avec horreur. Elle venait d'abattre un homme. Elle venait de lui retirer sa vie. Elle venait de commettre le pire péché.

L'enfant regarda la croix pendue contre le mur opposé à l'entrée du bunker. Son ventre se retourna subitement, en panique elle se saisit d'un des sacs entreposés avant de vomir dedans. Encore, encore et encore elle vomit jusqu'à que seulement de la bile finisse par partir. Enfin, une fatiguée, elle déposa le sac au sol, s'agrippa la tête de ses mains maintenant maudites et hurla.

Elle hurla encore et encore devant le regard sans émotion de son frère...

Une lueur dorée illumina la pièce quelques secondes.

Au bout de quelques semaines, elle était déshydratée, affamée. Lui, ne mangeait plus depuis plusieurs jours. Sa toux s'était calmée mais il ne faisait plus aucun bruit, aussi, elle allait lui donner la majeure partie de l'eau qui lui restait.

Alors qu'elle s'occupait de lui, elle entendit le bruit d'une des portes du bunker s'ouvrir, elle se rua vers la table principale au centre de la pièce et se saisit du fusil qu'elle pointa vers les escaliers. Dans une attente qui sembla durer des heures, une femme s'approcha, immense, terrible, une géante aux longs cheveux blonds qu'elle reconnu immédiatement tant son image s'était gravée dans son esprit.

L'enfant se positionna devant son frère, afin de le protéger contre le monstre qui venait d'entrer, contre celle qui lui avait fait voir l'enfer. Ses yeux se mirent alors à briller de nouveau, d'une couleur bleuté intense aux reflets d'or.

Un sourire parcouru le visage de l'ogre.

Elle serra de plus belle la crosse du fusil contre elle, tremblante à la manière d'une feuille morte balayée par le vent d'automne. Elle voyait, elle voyait cette force ancienne tourbillonner autour du monstre, elle voyait la terre, elle sentait les cendres, elle entendait le flux du sang comme si il s'agissait d'une rivière.

En un instant, elle fut sur elle, un vautour fondant sur une proie. La main gantée de la blonde caressa la joue de l'enfant de façon maternelle.

"Je peux t'offrir la force, la vie. Un nouvel endroit où vivre." Dit-elle d'un ton doucereux.
"..." Sa gorge était nouée, elle était impuissante face à ce qui était une véritable déesse pour elle.
"... Quel est ton nom, enfant ?" Demanda la divinité, relâchant sa main contre la joue de la petite, une main couverte de cendres, de sang et de larmes.
"... ̸͚̟̏̈́Ǹ̷̘͕e̵̬͘o̴͈͔͋̈p̴̫̆͋ì̸̻ș̶̏̈́ĩ̵͜v̴̡́"

Elle sourit de toutes ces dents. Un sourire tordu, celui d'un prédateur, celui d'une femme ayant vécu pendant trop longtemps et ayant vu trop de choses pour un seul être humain. L'apeurée eu le sentiment d'accepter les bras du Diable en personne alors qu'elle la serrait contre elle.

"Adorable, je ne veux plus jamais l'entendre." Une menace, une promesse.

Elle se retourna alors brièvement alors que la géante se levait pour la conduire vers la sortie à ses côtés. Mais la gamine ne la suit pas, pas de suite, elle avait les yeux bas, perdue.

"Et... Et mon frère ?"

Le silence emplit la pièce un court instant, puis la femme à l'odeur de terre meuble se retourna vers elle, ses yeux perçant fichés dans son âme.

"... Il est mort depuis plusieurs jours, mon enfant."

Elle écarquilla doucement les yeux alors qu'elle réalisa pour la première fois depuis cette semaine l'odeur qui embaumait la pièce. L'odeur douceâtre d'un cadavre.

"... Oh."



**


Toutes les traces menaient ici. Il avait retracé le parcours de cette femme depuis son enfance. En revanche il ne savait pas comment elle s'en était sortie. Tout cette zone avait été un territoire de guerre pendant de longues années. Cela fut un véritable coup de fouet pour l'Eglise, leur rappelant que, parfois, une colonie entière d'hommes en colère valait bien plus que quelques exécuteurs bien entraînés.

Ils n'avaient rien laissé, ils avaient tué, pillé, violé, les morts s'étaient amoncelés par centaines, milliers. Tout cela au nom de différents religieux, de manipulations politiques sous couvert de divin afin de mieux permettre aux hommes de toucher les masses. Parfois, il en venait à douter de sa propre foi, se demandant pourquoi le tout-puissant dans sa miséricorde avait donné à l'Homme une capacité à penser par lui même si c'était pour qu'il s'en serve de la sorte. Ou bien s'agissait-il d'une véritable volonté ? Il n'en savait rien et ces questions ne trouvèrent jamais réponse de temps d'homme. Pourtant, il ne pouvait s'empêcher d'avoir un pincement au coeur. Elle avait dû avoir si peur, seule, dans ce bunker avec un autre enfant.

Alors comment ? Comment avait-elle survécu ? Aucune trace de balle n'était présente, aucune trace de lute non plus. Le plus jeune de la famille était mort d'une mauvaise grippe sans soins adéquats. Seuls les parents avaient subit ce destin violent, de plus, les portes n'avaient jamais été forcées et l'on pouvait retrouver les traces d'une barrière érigée pour faire fuir les curieux.

Une seule possibilité, elle s'était donc éveillée au latent pouvoir saint de sa famille et avait réussi à s'en sortir.

Il soupira. Il avait retracé le reste de son parcours depuis des années. Elle était passée par de nombreux pays. Les photographies étaient de mauvaise qualité mais ses traits tirés étaient reconnaissables entre mille. Les yeux bleus de ses parents, en revanche, eux étaient devenu dorés, une preuve de plus pour lui de l'éveil de quelque chose. Quelque que la Sainte Eglise voudrait garder caché. Il était donc là pour l'appréhender et la mener vers le jugement d'hommes plus saints que lui.

Mais quelque chose n'allait pas, son visage ne changeait que trop peu sur les photographies, elle semblait ne pas vieillir. Soit les images étaient véritablement de mauvaise qualité, soit elle s'était aussi éveillée à quelque chose de plus fort. Le temps pressait, cette enquête n'avait que trop durée.

Elle avait été repérée sur plusieurs champs de bataille, toujours lors de conflits et sur sur plusieurs années, si elle servait de ses pouvoirs en freelance, elle était devenue beaucoup trop dangereuse.

Alors qu'il était plongé dans ses pensées, quelque chose de dur vint frapper sa nuque et sa vision se constella en un millier d'étoiles alors qu'il essaya de se retourner en panique, ne voyant que deux yeux dorés avant de perdre conscience.



**



Elles étaient quelque part au moyen-orient dans une maison en ruine. le vent désertique soufflait doucement dans les cheveux de Dietya, nommée ainsi par sa mère depuis plusieurs années. Entrain de démonter et de vérifier les parties de son fusil de précision, elle jeta un regard bref à Zhadnya, occupée à tracer signes à même le sol à l'aide du sang des hommes qu'elles venaient d'abattre.

Elle reconnaissait ces symboles, elle essayait de localiser quelque chose. Toujours elles courraient de champ de bataille en champ de bataille. "Le vautour", surnom qui avait été donné à la géante slave. Un esprit si difficile à suivre... Avec les années, Dietya avait apprit à ne pas demander, ne pas toujours chercher à comprendre mais à observer. Regarder faire valait tous les enseignements du monde, analyser ses geste, le poids du mystère dans ses bras, ses paroles, ce qu'elle est.

Tout était impressionnant chez cette femme, sa force d'esprit, d'âme, de corps. Elle semblait tout bonnement inaltérable, peu importe les blessures, peu importe le retard ou bien l'adversité, elles avaient survécu à tout et ce surtout grâce à elle.

En cela, Dietya lui était infiniment reconnaissante et lui portait l'amour d'une fille.

Mais elle était dure, incroyablement dur, secrète, elle ne tolérait pas l'échec et sa cruauté pouvait se montrer sans limites. Elle lui avait apprit les pratiques, la voie ancienne et ce malgré son manque de capacités magiques, lui disant que cela n'avait aucune forme d'importance. Parfois, une question revenait; pourquoi ? Pourquoi lui apprendre elle qui ne pourrait jamais reproduire ces miracles ? Pourquoi cette dureté ? Pourquoi l'avoir sauvée ?

Et en cela, Dietya était effrayée de sa mère et espérait un jour s'en débarrasser.

Alors, elle se demanda quelque chose. Que se passerait-il si elle essayait d'utiliser ce pouvoir, cette singularité qui faisait d'elle quelque chose de précieux pour le vautour contre elle ? Si elle essayait de se rebeller, ne serait-ce qu'un tout petit instant, n'était-ce pas là l'apanage de la jeunesse que de chercher à tester les limites parentales ?

Dietya se concentra un instant et le doré de ses yeux, ce pourquoi elle s'était si difficilement entraîné avec Zhadnya, ce pourquoi elle avait subit tout ses rituels, ce pourquoi son corps avait tant changé, s'était ployé et reconstruit, s'illumina de cercles irisés tout autour de la pupille.

Instantanément elle eu le sentiment d'être frappée en plein estomac et la bile lui monta au bord des lèvres. Elle se concentra alors un peu plus, la sueur perlant au front alors que se dégageait de la sorcière dos à elle des formes, quelque chose de profond, de terriblement ancien, quelque chose qui ne devrait pas avoir le droit de sortir. Elle poussa un peu plus, après tout elle était là pour ça, elle était son expérience. Elle senti dans sa bouche le goût du fer alors que des symboles d'un temps passé apparurent dans son esprit, un langage ancien et ne faisant aucun sens s'était inscrit sur chaque parcelle du corps de la géante. Pourtant, elle savait qu'il était à l'origine de tout.

Elle ouvrit la bouche, pâteuse, prononçant le mot comme si il était interdit;

"█ █ █-"

Elle n'eu pas le temps de terminer que le monde sembla s'assombrir pendant un court instant, Zhadnya la regardait à présent, visage interdit, les yeux grands écarquillés alors que Dietya fut de nouveau frappée par quelque chose en son coeur.

Quelque chose d'affreusement ancien.

La sueur coulait à présent à profusion sur son front, tout était sombre et elle se sentait étouffer, elle se sentait dépérir doucement mais ce n'était pas Zhadnya, non, c'était encore plus vieux, prise de panique elle enfonça ses ongles dans sa gorge comme voulant se débarrasser d'un serpent essayant de s'enrouler tout autour d'elle et l'empêchant de respirer. Elle fut renvoyée à ce jour d'enfance avant tout ces évènements tragiques, elle senti de nouveau l'odeur de la terre meuble, la nature tout autour d'elle qui semblait la juger telle une criminelle, le sang qui coulait dans ses veines hurlait de colère alors que le poids des âges voulait s'emparer de son corps

Elle était tel un fétu de paille jeté dans une tempête.

Enfin, elle vit, une fraction de seconde le regard vif et ancien d'une femme auréolée de Rouge, de la première, de-

Un bras s'écrasa contre son visage et elle tomba à la renverse. Au sol, elle toussa, crachant un peu de sang alors qu'une forme furieuse la releva par le col de son chemisier.

"Plus JAMAIS tu ne dois prononcer ce nom, est-ce que tu entends ?!" Vociféra le vautour dans un élan de colère que ne lui connaissait pas sa fille. Jusqu'à présent elle s'était toujours montrée d'un calme olympien, pleine d'émotions, oui, mais jamais de la sorte. Elle était en colère, furieuse même, presque à de deux doigts de la tuer, mais...

De la peur ? Elle eu le sentiment de ressentir une forme de peur s'élever de sa mère. Comme si ce nom, cette forme ancienne, celle à l'origine, cette... Déesse ? Comme si elle était la chose la plus effrayante qu'elle n'ait jamais vue. Venait-elle de pratiquement manifester quelque chose d'interdit ?

Elle toussa de nouveau et hocha la tête silencieusement avant de retomber sur le sol lourdement une fois libérée de la poigne de Zhadnya.

"On y va, j'en ai assez vu ici ça devrait se trouver dans le prochain village."

Et cette fois-ci, alors qu'elle se releva avec difficulté, c'est une pointe de fierté qu'elle remarqua dans la voix de l'autre femme. Elle soupira, grinçant des dents à cause de la douleur. Vraiment, parfois elle ne la comprenait pas.


**



Il se réveilla, toujours dans le bunker. Il ne savait pas depuis combien de temps il était là. Alors qu'il essaya de bouger, il senti le poids de liens diablement serrés sur ses poignets et jambes. Ses yeux s'habituèrent à la lumière forte alors qu'il regardait tant bien que mal autour de lui.

"Ah, enfin !" Dit une voix claire d'un air enjoué, le faisant immédiatement regarder en face de lui.
Sur la table était assise une femme portant un costume. Elle souriait doucement, comme si la situation prêtait à l'amusement. De longs cheveux roux, attachés en une tresse nette, des traits fins, tirés et surtout... Deux yeux dorés.

"Je... Nous vous recherchons mademoiselle -"
"Ce nom n'a plus d'importance." Le coupa-t-elle. Il l'observa sans rien dire pendant un instant, elle était jeune, trop jeune. Elle aurait d'avoir une quarantaine d'années, devant lui se dressait une jeune femme de vingt ans au maximum. Pourtant, il en était sûr, c'était celle, ça ne pouvait être autrement.

"Vous savez, si je vous ai retrouvée, c'est que d'autres le peuvent." Dit-il froidement, comme si il s'agissait d'une vérité implacable. Le sourire de la jeune femme se creusa un peu plus.
"Ah ? La seule raison pour laquelle vous êtes là, cher exécuteur, c'est parce que je l'ai voulu. Berlin ? Ces papiers m'appartenaient. Varsovie ? L'indicateur n'était autre qu'une troisième main."

Il resta silencieux alors qu'elle continua d'énumérer les instances où l'enquête avait été manipulée, il ne pu s'empêcher de rire lorsqu'elle termina.

"Et alors bon ?" Dit-il, narquois. "Vous pensez qu'ils ne viendront pas ? Si je disparais ils en enverront un meilleur que moi, jusqu'à qu'ils vous retrouvent, inlassablement."

Elle hocha la tête doucement; "C'est bien vrai, oui, c'est pour cela que... Nous n'allons pas vous laisser partir de la sorte !"

Une voix puissante s'éleva parmi les ténèbres au fond de la pièce;

"Dietya, cesse de jouer avec lui, nous avons à faire, commençons."

Il retourna la tête tant bien que mal et vit alors une immense femme dont il n'avait pas remarqué la présence jusqu'à présent. Elle était longue et froide, comme un bloc de marbre. Il senti alors son coeur s'accélérer et une peur certaine s'emparer de lui, il n'était pas de taille contre elle, il ne le savait que trop bien et ce du premier regard, soudainement alors qu'elle murmura des paroles dans une langue qu'il ne connaissait pas, la chaise sur laquelle il était assis s'éleva à environ deux mètres de hauteur avant de se renverser, lui laissant la tête en bas.

Il essaya de se débattre mais sans réussite, la panique le prit de plus en plus, quelques goûtes de sueur perlèrent au sol tandis que la jeune femme rousse s'approcha doucement de lui, ses yeux couleur d'or se mirent à briller un instant, des cercles irisés se formant autour de la pupille.

"█ █ █ █ -█ █ " Dit-elle simplement.

Le monde se figea en un instant. Ces paroles, ces lettres et ce son qui n'avaient aucun sens résonnèrent en lui comme si il venait soudainement d'être mit à nu. Il se senti vide, incroyablement vide de toute substance. Le Nom avait eu un écho en son âme et il se senti touché par la grâce divine. Un bref instant, il cru voir des cieux enflammés lui tendre les mains, caresser sa joue d'une compréhension infinie. Comme si Il avait toujours su. Qu'Il était depuis toujours.

Il cligna des yeux, il lui fallu une bonne minute pour réaliser qu'il n'était plus dans le bunker. Il était assis toujours sur la même chaise. Ne comprenant pas il regarda frénétiquement partout autour de lui avant de réaliser qu'il était dans un petit appartement, la fenêtre dans son dos donnant sur une lagune, frappé d'une réalisation il se souvint de tout.

Il était à Venise, il n'enquêtait pas sur la femme devant lui, non il n'était qu'un simple vicaire, qu'un humble membre mineur de l'église affecté à la protection d'artefacts, de...

"NON ! VOUS NE POUVEZ PAS AVOIR CETTE INFORMATION, VOUS NE-"

Son cou craqua dans un bruit sourd. Dietya se retourna enfin vers les deux femmes qui étaient présentes dans la pièce. Zhadnya, et une nouvelle venue aux longs cheveux noirs, elle aussi très grande bien que moins que le vautour, un air passablement ennuyé au visage.

"Je crois que nous savons où aller maintenant, non ?"

Les deux autres femmes acquiescèrent tandis qu'une forme obscur glissa lentement sur le cadavre de l'homme d'église, l'engloutissant sans un bruit.  







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Archetype Earth


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Dietya - молчат дома [END] 8crg

Le monde est un voile de mystère. Certains individus possèdent des capacités qui dépassent la texture fragile de notre réalité. Dietya était, depuis l'enfance, l'un de ces spécimens. Une sorte d'Esper. Néanmoins, le mystère contenu dans ses yeux a muté, lui octroyant un pouvoir extraordinaire.

Influencée par la magie de sa "mère", Dietya a appris à utiliser cette puissance. Elle a aussi été éduquée aux arts de la sorcellerie.

Raconte nous le déroulement d'un de ses premiers entraînements, la première découverte de la thaumaturgie du titan qu'est Zhadnya. Comment Dietya se sentait-elle ? Comment appréhendait-elle l'exercice ? Comment composait-elle avec l'éveil des créatures qui dormaient dans les joyaux de ses iris ? Au coeur des ruines de la Bosnie, comment se familiarisait-elle avec la sorcellerie ?

Pas de limite de mots

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Sirius Orlando Rigel
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Avant toute chose, bienvenue sur Fate Last/Night ! La seconde sorcière du coven fait son apparition, et j’ai hâte de découvrir en long, large et en travers ce que cette géante a dans le ventre ! Commençons sans plus attendre !

[CONCEPT]

J’aime beaucoup le concept du personnage. Une rescapée de guerre inexpressive dont les agissements froids et calculés pourraient trahir (ou pas) une folie dissimulée. La loyauté qu’elle a envers sa mère semble être son unique raison d’être et c’est un trait que j’apprécie tout particulièrement chez le personnage de Dietya.

[PSYCHOLOGIE]

Une survivante de l’extrême qui est prête à tout, tant qu’elle peut vivre un jour de plus.
Une femme pragmatique qui s’estime au dela du bien, au dela du mal, au dela de la morale. Seul ses ambitions comptent. Sa vie ne sera vécue que pour elle-même, et pour personne d’autre. Je trouve ça à la fois badass et touchant, car cette mentalité -je trouve- est un peu comme un aveu de sa propre solitude. De même que la phrase “pouvoir voir le Soleil se lever chaque matin est une récompense suffisante pour elle” montre bien la simplicité de sa vie, une vision du monde à l’opposé des délires matérialistes des hommes et de certains magis. De plus, l’écriture de cette partie en elle-même est à souligner : en effet elle rend la lecture intuitive et agréable.

[TRADITION ET FAMILLE ]

Ma foi, pas grand chose à dire de ce côté là, si ce n’est que je félicite le travail de recherche que ça a dû te demander. Niveau famille, on comprend très bien qu’elle a que très peu d’impact sur la personne qu’elle est actuellement, donc inutile de revenir dessus.
La tradition thaumaturgique est un syncrétisme entre paganisme et christianisme orthodoxe et participe grandement à renforcer cette vibe gênante, irréelle qui l’accompagne. Elle lie la terre et le ciel, la vie et la mort, l’ici et l’ailleurs. Je suis juste fan.

[COMPÉTENCES]

La encore, pas grand chose à dire, vu leur nombre, si ce n’est que j’aime beaucoup les descriptions du Sniper et de tes Mystic Eyes. Le reste des compétences est cohérent avec la vibe que tu nous as introduite dans le contexte.

[TEST RP ET HISTOIRE]

Une plume excellente et un très bon rythme narratif. On ne s’ennuie pas en te lisant c’est génial. L’histoire de Dietya est tragique et touchante mais l’élément qui la rend vraiment géniale est sa relation avec Zhadnya, qui transcende les liens familiaux. Le Test RP est pour ma part réussi, en plus d’être plaisant à lire. Dietya en boite de nuit n’est pas quelque chose que j’aurais imaginé mais je dois avouer qu’après lecture du test et surtout la chute que c’est très drôle, intéressant et que j’ai hâte de voir ça en RP

[MOT DE LA FIN]
Je t’accorde donc ma première validation, félicitation ! Je te conseille néanmoins de relire ta fiche pour supprimer quelques petites fautes d’orthographes qui traînent (notamment dans ta tradition thaumaturgique) mais rien de trop grave ! Bonne continuation !

Modo

Galeswinthe


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H̷̹̀u̷̝͗m̷͓͘ä̷̬ǐ̷̩n̷̯͛
Physique Commun
Magus
Circuits Magiques Exceptionnels
Maudite
Créature Naturelle
Thaumaturge
Sorcellerie
Primal Sentience
Mystère Traditionnel
Thaumaturgie Traditionnelle
Suceur de Sang
Sang Impie
Terre
Reality Marble: Withering Maze of the Mind

feat, crédits : OC @Rinngososaku
pronoms : ////
Tw : Non Spécifié
Tier : Tier III
description : Etre brouillant les frontières entre l’humain et l’inhumain. Esclave du démon tapis dans la Forêt Noire. Sorcière à l’étrange incarnation. Galeswinthe attend patiemment l’aube de son émancipation.
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Galeswinthe
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Dietya - молчат дома [END] I07i
Dietya (gif sur toile, 2020)

BONSOIR LA

Je sais tellement pas quoi dire tellement la fiche m'a plu. T'as mis la barre tellement haut ça me fait limite complexer par rapport à la fiche de Gale (me tape pas pour cette remarque).

Que ce soit le concept, le caractère, l'histoire ou le test RP, on capte tout de suite qui est Dietya. On sent que tu maîtrises déjà le perso, tu sais ce que tu veux en faire et tu sais où tu vas. Je te tire mon chapeau parce que jouer des personnages qui ne nous ressemblent pas peut être compliqué au début ( surtout pour se mettre dans la vibe). Mais bon, je sais que tu es un rôliste de qualité et je devrais pas être encore surpris. Je devrais me dire "ah bah oui" mais non j'suis subjugué. Well done.

Mention extrêmement spéciale sur le test RP pour les deux parties que tu présentes. Le rituel est gritty as fuck, la vibe est oppressante et mystérieuse. Pour le passage sur la boîte de nuit, c'est super plaisant à lire et les descriptions nous mettent tout de suite dans l'ambiance. Tu maîtrises vraiment ton style d'écriture et c'est super fluide. Du miel pour les yeux.

Pour les compétences: les yeux. LES YEUX. Le concept est tellement uber stylé, les effets aussi. Pour le moment c'est, pour moi, la meilleure capacité du forum. Pas sur un point de vue de puissance mais bien sur le concept en lui-même. Ca colle parfaitement à ce que le nasu est et ce qu'il devrait continuer d'être. Un truc fucké mais qui a du sens et qui fait sens. Un truc super précis qui fait des choses très très précises dans sa niche. Vraiment j'aimerais avoir ce genre d'idées.

Je continuerai de te parler de Dietya en vocal mais là ça sert à rien que je m'étale. Je vais juste chanter tes louanges en boucle. Alors même si c'est plaisant, pas le temps de niaiser.

Te voilà validée !

Nous t'invitons à présent à recenser ton avatar dans le sujet prévu à cet effet. Ensuite, tu pourras aller créer ton journal de personnage en te basant sur le modèle mis à disposition sur le forum. Enfin, ce n'est pas obligatoire mais il est apprécié de posséder une signature dans laquelle le lien vers la fiche de personnage ainsi que le lien vers le journal sont référencés.

Je vais à présent te donner tes TAG: [Humain] - [Esper] - [Cold Blooded] - [Thaumaturge] - [Expert de la Guerilla] - [Physique Commun] - [Pure Eyes of HaShem]

Pour ce qui est de ton objet surnaturel : [Supérieur] - [Anti-Barrière] - [Anti-Esprit] - [Camouflage] - [Projectile animé] - [Coût du Sang]

Et surtout n'oublie pas Dietya, si tu regardes longtemps au fond des abysses, les abysses voient au fond de toi. Tu en as conscience, n'est-ce pas ?

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